Le TGV M a entamé une longue série d’essais en vue de sa mise en service commercial en décembre 2024. Une étape importante a été franchie fin 2022 à Velim lors des marches en autonomie à 200 km/h de la rame PS 1 du TGV modulaire.
Une phase importante du projet TGV M lancé en 2015 se concrétise en fin d’année 2022 avec l’arrivée de la rame de présérie n° 1 à Velim : le TGV M peut enfin rouler de façon autonome jusqu’à 200 km/h. C’est un pas important dans le processus qui doit mener à l’exploitation commerciale.
En juin 2022, les deux premières motrices construites à l’usine Alstom de Belfort rejoignent le site d’Aytré près de La Rochelle où sont fabriquées les voitures pour la première mise en rame. La présentation officielle a lieu le 9 septembre (voir Rail Passion n° 301). Des essais statiques et jusqu’à 30 km/h se déroulent à Aytré. Puis fin novembre, la rame est acheminée jusqu’à Velim, le centre d’essai ferroviaire européen, situé en République tchèque, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale, Prague.
Mi-décembre, sans perdre de temps, c’est le début des essais dynamiques pour cette rame PS 1 dans sa livrée toute blanche, portant le numéro (non définitif ) 996 et composée de deux motrices encadrant sept voitures à deux niveaux. La rame est totalement vide de tout aménagement. Le poids des sièges, cloisons et habillages est simulé par des blocs de fonte. Par contre, c’est un vrai laboratoire roulant qui enregistre les paramètres en temps réel au travers d’une forêt de câbles et d’ordinateurs.
Les essais ont lieu sur la voie électrifiée de l’anneau de Velim long d’environ 14 km. Durant plusieurs mois, la rame va circuler jusqu’à 8 heures par jour et cinq à six jours sur sept. Ce qui représente entre 400 et 500 km parcourus chaque jour. Très rapidement, dès la première semaine, le bon comportement de la rame permet de rouler à 200 km/h. Les essais dynamiques concernent la chaîne de traction, le freinage normal et d’urgence, la captation du courant et les liaisons sol-bord. Sept conducteurs d’essais de l’Agence d’essai ferroviaire sont présents pour prendre en main l’engin.