Une escapade depuis Dijon à bord d’un authentique Picasso pour profiter de la Fête des Lumières à Lyon durant toute une soirée, c’est ce qu’a proposé l’association Autorails Bourgogne Franche- Comté à une cinquantaine d’amateurs, début décembre.
Comté à une cinquantaine d’amateurs, début décembre. e 7 décembre, l’association Autorails Bourgogne Franche-Comté (ABFC) a embarqué ses 54 passagers dans son célèbre Picasso X 4309 à la livrée rouge et crème pour un voyage Dijon – Lyon pour se rendre à l’édition 2024 de la Fête des lumières, événement incontournable dans la Capitale des Gaules. Pour les Dijonnais, c’était une manière originale de profiter de ces festivités. « On a pris le chemin des écoliers », s’amuse Laurent Tessier, responsable de l’Exploitation du train touristique, conducteur du Picasso. Parti de Dijon-Ville à 12h45, autorisé à rouler à 120km/h, l’autorail, construit dans les années 1950, a vaillamment avalé les kilomètres, faisant faire à ses passagers un voyage spatiotemporel dans les années 1970-1980. Séquence nostalgie…
Les membres de l’équipe de conduite et les agents d’accompagnement (des cadres de la Traction, dont la présence est obliga- toire), avec Denis Gamard, président de l’ABFC, et Philippe Moreaux, directeur technique de l’ABFC, ont offert une belle escapade “touristico- ferroviaire” aux passagers. Des jeunes et des moins jeunes, des hommes et des femmes qui se sont immergés dans une ambiance autant délicieusement rétro qu’originale. D’autant que, Picasso oblige, la cabine de conduite étant placée sur le toit, cela permet aux voyageurs d’observer les rails et des paysages qui ont de quoi ravir l’œil grâce au parcours. Un trajet peu commun, jugez plutôt : le train est descendu vers Montceau-les-Mines, Paray-le-Monial, et la vallée de l’Azergues, rivière qui traverse les monts du Beaujolais. Le retour s’est effectué par la ligne directe via Mâcon en Saône-et-Loire (23 h 30 – 1 h 30) après que les passagers ont eu quartier libre pour arpenter les rues de Lyon.
La petite équipe d’organisateurs peut être fière de la réussite de cette journée, également marquée par une joyeuse ambiance en gare de Perrache. En effet, si la ville de Lyon brillait de mille feux, il y eut aussi, à l’arrivée du Picasso à Lyon-Perrache, des étoiles qui scintillaient dans les yeux de ces deux cheminots retraités. Prévenus à l’avance de ce voyage, ces anciens arpètes du d’Oullins (promo 1951-1953), devenus conducteurs d’autorails au dépôt de Lyon-Vaise, ne se sont pas fait prier lorsqu’on leur proposa de grimper dans la cabine de conduite du train qui était stationné en gare. C’est avec émotion qu’ils ont renoué avec leur passé de conducteur. Passion du train, quand tu nous tiens…
Contact : ABFC, 20 D rue de Bellevue, 21000 Dijon. www.autorails-abfc.fr