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l’Espace des sciences de Morlaix est consacrée à la grande vitesse ferroviaire

l’Espace des sciences de Morlaix est consacrée à la grande vitesse ferroviaire. © Yves Quéré

Bretagne. La grande vitesse ferroviaire s’expose à Morlaix

13 juin 2025
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Par : Samuel DELZIANI

La première exposition temporaire programmée à l’Espace des sciences de Morlaix est consacrée à la grande vitesse ferroviaire. Maquettes, simulateur de conduite, jeux et vidéos : le parcours permet de comprendre les défis et les enjeux de cette haute technologie.

Ouvert au public au début du mois de juillet 2024, au coeur de l’ancienne Manufacture des tabacs, l’Espace des sciences de Morlaix propose 2 800 m2 de parcours de visite, neuf espaces d’expositions, dont une salle d’exposition temporaire. Depuis le 8 mai dernier, une toute première exposition se déploie sur 300 m2. Elle permet aux visiteurs de découvrir les coulisses d’un tour de force technologique : la grande vitesse ferroviaire.

Coproduite avec l’Espace des sciences de Rennes, où, en 2017, elle a été initialement présentée au public breton, l’exposition a été créée en partenariat avec Alstom et l’Union internationale des chemins de fer (UIC) avec le soutien de la SNCF et de l’INRAP, l’Institut national de recherches archéologiques préventives. L’organisation internationale a apporté toute son expertise grâce à Michel Leboeuf, ancien responsable de la recherche sur les trains à grande vitesse, qui a assuré le commissariat scientifique de l’exposition avec Yvon Lechevestrier. Le premier espace de l’exposition revient sur l’histoire de la grande vitesse ferroviaire.

Lancée au Japon en 1964 par le Shinkansen, le célèbre « Bullet Train », elle a transformé notre façon d’appréhender le voyage en train. En France, la SNCF se lance complètement dans l’aventure dans les années 70-80. Le 26 février 1981, une rame établit un record à 380 km/h et la LGV Paris- Lyon est inaugurée le 22 septembre de la même année. Progressivement, le club des pays où l’on peut voyager à bord de trains à grande vitesse élargit. Aujourd’hui, on avale les kilomètres de rail à un rythme soutenu dans de nombreux pays, notamment en Europe et en Asie. Le réseau à grande vitesse mondial compte ainsi 59 641 km de voies, où circulent 6 500 rames à grande vitesse. Des vidéos des records de vitesse sont présentées au public.

Après un point sur l’histoire de la grande vitesse ferroviaire, la scénographie propose aux visiteurs de se confronter à trois défis. Le premier : déplacer un train de 400 t à une vitesse commerciale de 320 km/h ! C’est ce tour de force qui est détaillé dans l’espace du premier défi lancé par l’exposition.

Nous découvrons ainsi les paramètres physiques et mécaniques qui conditionnent le déplacement sur rail, notamment l’incroyable progrès que représente la faible surface de contact entre le rail et la roue. Le visiteur peut ainsi comparer la différence de force qu’il faut pour faire tourner une roue métallique sur un rail et une roue de voiture équipée d’un pneu sur le bitume. La surface de contact roue-rail des 52 roues d’un TGV est équivalente à celle d’un post-it, soit environ 50 cm². Alors que la surface de contact des quatre roues d’une voiture est celle d’une feuille A4, soit environ 600 cm² !

Second défi : comment tracer et construire une LGV ? Il faut d’abord définir le bon tracé. La grande vitesse impose d’éviter des pentes trop fortes et des virages trop serrés. Le tracé doit tenir compte de la qualité des sols, franchir les obstacles, tout en préservant les milieux et limiter au maximum l’impact environnemental. Puis, il faut prendre en compte les différentes contraintes humaines en gardant en tête une donnée essentielle : 1 km de LGV coûte 20 millions d’euros pour un gain de temps de 12 secondes ! Une fois le tracé achevé, il faut préparer le chantier en achetant les terrains, permettre des fouilles préventives par des archéologues de l’INRAP ou encore prendre des mesures pour assurer la viabilité écologique du projet.

Le troisième défi est celui de la sécurité, on y détaille les mesures spécifiques qui permettent de se déplacer sur rail à 320 km/h en toute sécurité. On découvre notamment l’intérieur de l’Iris 320 grâce à une maquette dont la carrosserie a été partiellement découpée. L’Iris 320 n’est pas un TGV comme les autres. Équipé de 150 capteurs et de 20 caméras, il ne transporte pas de passagers, mais une foule de spécialistes qui vivent en autarcie dans le train. Depuis 2006, cette rame de mesures à grande vitesse, ou MGV, scrute les installations de la voie, de la caténaire, de la signalisation, des télécommunications des lignes à grande vitesse du réseau français. Véritable laboratoire sur rail, elle est capable de détecter la moindre anomalie, de l’enregistrer, puis de diffuser les données ainsi collectées aux agents chargés de la maintenance des infrastructures. 320, c’est la vitesse à laquelle cette rame unique va sillonner les lignes françaises. 320 km/h étant la vitesse maximale à laquelle vous voyagerez dans un TGV. Les visiteurs pourront également prendre place dans une cabine de TGV reconstituée et s’essayer à la conduite du train mythique face à un tableau de bord numérique.

L’exposition coïncide avec le 160e anniversaire du viaduc de Morlaix. Elément incontournable du paysage de la cité bretonne, le viaduc de Morlaix permettait de relier la gare de la ville à la ligne de Paris- Montparnasse à Brest. Mis en service en avril 1865, il est alors le plus haut viaduc de France. L’ouvrage d’art est un véritable monument et a transformé la ville en profondeur. Le dessinateur belge François Schuiten qui a réalisé l’affiche de l’évènement a d’ailleurs choisi de représenter sur celle-ci le fameux viaduc, symbole de l’arrivée du rail dans la région et un train à grande vitesse futuriste, scellant en une image la grande aventure du rail.

Informations pratiques : Grande vitesse, jusqu’au 30 avril 2026. Espace des sciences de Morlaix. La Manufacture des tabacs. 42, quai du Léon. 29600. Morlaix. www.espace-sciences-morlaix.org. Tél. : 02 98 15 29 27.



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