8,33 

UGS : RPHS17 Catégories : ,

Description

PARTIE)
Voie métrique
les poids légers
du réseau français
partie)
HORS-SÉRIENOVEMBRE 2010
FRANCE / 11,90
BELGIQUE / 13,90
LUXEMBOURG / 13,40
SUISSE / 23FS
ESPAGNE/ 13,90

HORS-SÉRIENOVEMBRE 2010

FRANCE / 11,90

7
L. Mollard
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2010
8
Saint-Gervais – Vallorcine par Chamonix
UNE LIGNE MODÈLE AUX PORTES DE LA SUISSE
Entre Les Houches
et Servoz, dans
la première moitié
des années 50,
une rame formée
de matériel d’origine
à caisse en bois,
encore dans la livrée
bleu et crème avec
filet jaune, héritée
du PLM; on notera
les remorques
encore marquées
classe.
Ci-dessous, en 1958,
les nouvelles
automotrices Z600 de
la ligne Saint-Gervais –
Vallorcine viennent
d’être livrées et
côtoient les fourgons
automoteurs Z 200
en fin de carrière
et dont une partie
constituera du
matériel de réserve.
tombereaux, plats, spéciaux, leur masse en charge variant
de 22 à 29 t. Enfin, pour lutter contre les amoncellements
neigeux, deuxchasse-neigeà éperons complètent le parc.
La composition des rames est strictement définie.
comporte au plus 11 trucks, avec une vitesse limitée
à 35 km/h; celle-ci est réduite à 20 km/h dans les pentes
de 21 à 50 ‰, à 12 km/h dans celles de 50 à 70 ‰ et
à 10 km/h dans celles de 70 à 90 ‰.
Dès l’ouverture du parcours Le Fayet – Chamonix,
le ser-
vice des trains, qui comporte trois allers-retours quotidiens,
est suspendu pendant la période d’hiver; il sera maintenu
toute l’année dès 1905. Les fréquences sont peu à peu aug-
mentées, y compris au-delà de Chamonix – avec coupure en
plein hiver de Chamonix jusqu’à Vallorcine –, pour tenir
compte de l’attrait touristique du site huppé de Chamonix et
de ses stations satellites, attrait favorisé par l’éclosion des
moyens de remontée (chemin de fer du Montenvers, téléphé-
riques, etc.). Une correspondance avec les trains électriques
de la Compagnie du Martigny – Châtelard, qui fonctionnent
sous la même tension, a lieu en gare de Vallorcine.
Toutefois, en hiver,
l’extrême rigueur du climat – avec fortes
précipitations neigeuses – ne va pas tarder à provoquer des
avalanches, qui coupent la ligne plusieurs jours durant. D’où
l’obligation d’édifier des protections en altitude, avec des
murs barrages. En outre, pour combattre plus efficacement
les congères, le PLM fait l’acquisition en 1922 d’un chasse-
neige rotatif avec fraisede 2,42 m de diamètre, qui garantit
l’ouverture de la ligne jusqu’à Argentière toute l’année.
Enfin, de fréquentes chutes de rochers
avaient lieu lors
d’avalanches dans des couloirs d’éboulis. Il sera dès lors
indispensable, afin de protéger la ligne de ces manifesta-
tions, de construire entre 1925 et 1930, en cinq points
entre Les Tines et Montroc-le-Planet, des galeries parava-
lanchesen béton, ouvertes côté vallée. Ces dispositions
vont alors permettre l’ouverture totale et permanente de la
ligne, un élément bénéfique pour le développement du ski
alpin, un loisir à l’époque en plein essor.
Parallèlement, le parc de matériel est renforcé.
L’inventaire
porte alorssur 164 trucks automoteurs, dont 19 fourgons
avec cabine de conduite et 27 remorques.
En 1938, lors de la nationalisation,
la ligne Saint-Gervais-
Vallorcine passe au compte de l’arrondissement de Cham-
béryde la nouvelle région du Sud-Est de la SNCF. La
desserte comprend entre six et 10 allers-retours de part et
d’autre de Chamonix, dont quelques-uns font le trajet de
bout en bout. Le transport des marchandisesnécessite, lui,
un aller-retour en semaine. Sortie sans dommages du
conflit de 1939-1945 (les dessertes avaient été réduites au
minimum), la ligne de Chamonix va retrouver peu à peu son
activité touristique antérieure. Cinq points d’arrêts supplé-
Y. Broncard/LVDR
Pilloux/LVDR
NOVEMBRE 2010
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
9
En 1958, une rame
d’automotrices neuves
croise en gare
des Houches un convoi
d’ancien matériel
comportant en queue
des ballastières
ZS10200 à vigie.
Infographie V. Morell/Rail Passion
Pilloux/LVDR