Description
SUISSE 4,80 FS
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Brétigny
deux ans après
Grande vitesse
Le second souffle
du Shinkansen
Pacific
sur la ville
La mémoire
cheminote
au théâtre
Le TGV à la demande
Dans la même collection:
LES TRAINS DE LA VICTOIRE
Le rôle du chemin de fer dans la libération de la France 1944-1945
Vincent Cuny
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Cheminots
dans la résistance
PVP : 35
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pour
Les trains de la
victoire
PVP : 29
Le rôle des chemins de fer français lors de la
Seconde Guerre mondiale reste aujourd’hui encore
assez méconnu. L’histoire est pourtant riche et les
trains ont pris part, à leur manière, au conflit.
Lorsque le pays est occupé en 1940,
les Allemands n’ont pas oublié de réclamer
le contrôle du réseau ferré français avec,
bien évidemment, la réquisition des machines.
Cette force de matériel leur a été d’une
grande aide et participait largement
à leur progression dans le territoire.
Mais les cheminots français se sont organisés
comme ils le pouvaient pour résister. Lors du
débarquement, leur aide a été précieuse en amont
et en aval. L’auteur s’intéresse aussi
à la remise «en route» du matériel en France
puisque l’aide apportée par les Alliés n’a
pas été facile à gérer notamment à cause
des difficultés de communication entre
les Français et les Alliés.
Ce livre retrace l’histoire du chemin de fer et de
ceux qui l’ont accompagné à cette époque.
230mm x 240mm. 160 pages.
Réf.: 110 327
29
35
Les Cheminots dans la Résistance
Par Cécile Hochard
Que savons-nous, aujourd’hui, 70 ans après la fin
de la Deuxième Guerre mondiale, des cheminots
dans cette Résistance? Ce livre va au-delà des images
toutes faites associant rail et Résistance. Il montre
comment des agents de la SNCF sont entrés en
Résistance et pourquoi. Cécile Hochard est docteur en
histoire, et fut chargée de mission à la Fondation de
la Résistance en 2003-2004. 230 x 240mm. 216 pages.
Réf.: 110 254
NOUVEAUTÉ
C
’est l’accident ferroviaire le
plus grave sur le réseau
français depuis plus de 25 ans.
Dans le déraillement du Paris-
Limoges en gare de Brétigny-
sur-Orge le 12juillet 2013, on
s’en souvient, trois personnes
qui se trouvaient à bord et qua-
tre sur le quai ont trouvé la
mort. Soixante-dix autres ont
été blessées à divers degrés
dont une vingtaine grièvement.
La SNCF a aussitôt fait savoir
qu’elle en assumerait toutes les
conséquences. Et pour ce qui
relève de l’indemnisation des
victimes, elle souhaitait
« aller
vite »
. C’est en effet la voie de la
proposition d’indemnisation à
l’amiable qui a été retenue.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
PROJECTEUR
Où en est-on aujourd’hui, après l’accident ferroviaire de Brétigny, qui avait provoqué la mort de
sept personnes lors du déraillement d’un Intercités Paris – Limoges le 12juillet 2013? Si l’enquête
est compliquée en raison notamment de sa haute technicité, le dossier sur l’indemnisation des
victimes a bénéficié de mesures exceptionnelles et rapides.
Brétigny.
Indemnisation des vic
Après l’accident de Bretigny, les cheminots effectuent le relevage
et le nettoyage des voitures endommagées.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Deux ans après, nous avons
voulu savoir comment ces
sommes ont été déterminées et
où en est cette procédure.
Rappelons-le d’abord, avant
qu’aucune démarche ne soit
lancée, le comex (comité exé-
cutif) de la SNCF décidait, de
manière tout à fait inédite, im-
médiatement après l’accident,
de proposer une aide de pre-
mière urgence aux victimes de-
vant séjourner à l’hôpital et aux
proches des personnes décé-
dées. Pour faire face aux dé-
penses nécessaires. Des aides
personnalisées qui ont pu al-
ler jusqu’à 50000euros. Prise
à chaud, cette mesure, si elle
répondait à un souci d’image
de l’entreprise et visait claire-
ment à établir un climat de
confiance dans la volonté de la
SNCF
« d’assumer »
, témoi-
gnait aussi de l’indubitable
émotion soulevée par le drame
à tous les niveaux de l’entre-
prise. Ces sommes ne seront
pas déduites des indemnisa-
tions finales dues aux victimes.
Pour aller le plus vite possible
aussi, une autre mesure ex-
ceptionnelle a été prise. À
l’exemple de ce qui avait été
créé lors du crash aérien du
Rio – Paris, mais pour la pre-
mière fois dans le cas d’un ac-
cident de transport terrestre:
12 jours après l’accident, de-
mandée par la SNCF, une mis-
sion de coordination d’ensem-
ble du dispositif d’aide aux
victimes était mise en place. Et
confiée par le ministre des
Transports d’alors, Frédéric
Cuvillier, à un haut fonction-
naire. Philippe Cèbe, membre
permanent du Conseil général
de l’environnement et du dé-
veloppement durable, a été
chargé de faire en sorte, ré-
sume-t-il,
« que toutes les par-
ties concernées prennent un cer-
tain nombre d’engagements. Et
d’en suivre la mise en œuvre dans
le respect des délais fixés »
. Cette
commission s’est déjà réunie
23 fois pour faire le point.
« Et
parfois accélérer les choses »
souligne-t-il.
Selon des chiffres au 31mai
dernier, précise Philippe Cèbe,
sur 216 personnes qui ont dé-
claré un dommage corporel
physique ou psychologique,
212 avaient reçu une offre d’in-
demnisation. Et 106 l’ont déjà
acceptée définitivement. Ils
l’ont soit déjà perçue, soit vont
la percevoir rapidement. Pour
solde de tout compte. Ce qui
Poudou99
times: où en est-on?
L’implication de
Guillaume Pepy
Thierry Gomez, dont les deux
parents ont été fauchés sur le quai
lors du déraillement, est le
président d’Entraide et défense
des victimes de la catastrophe de
Brétigny, une association qui en
avril dernier a été agréée par les
pouvoirs publics. Cette
reconnaissance lui permet de
participer collectivement aux
enquêtes pénales et au procès. Et
lui a permis de se constituer partie
civile. Même si l’association
travaille déjà, depuis sa création il
y a deux ans, adossée à la Fenvac,
la Fédération nationale des
victimes d’attentats et d’accidents
collectifs que préside Stéphane
Gicquel. Si les deux associations
réclament avec insistance que
l’enquête mette en évidence les
responsabilités, Thierry Gomez
n’hésite pas à souligner « une
implication personnelle de
Guillaume Pepy qui touche les
familles ». Le président de la
SNCF, assure-t-il, « demande
régulièrement des nouvelles et
n’hésite pas à rencontrer
l’association. Il est à l’origine de la
création au plus haut niveau de
l’entreprise d’une “cellule
Brétigny” avec un numéro de
téléphone qui lui rend directement
compte et que les victimes peuvent
contacter à tout moment pour une
assistance dans leur dossier»,
explique-t-il. De quoi compenser
un peu ce que peuvent avoir de
rugueux et de désincarné les
échanges parfois sèchement
administratifs et manquant
d’explications indispensables avec
le cabinet Diot, les courtiers qui
assurent l’interface entre
l’assureur Axa et des victimes
forcément un peu perdues dans les
procédures. De son côté, Stéphane
Gicquel, qui reconnaît la mise en
place d’« un dispositif globalement
positif puisqu’il a permis le
versement rapide d’avances sur
indemnisation », insiste lui aussi
sur la nécessité aujourd’hui
« d’améliorer le suivi pour que le
processus soit pleinement
transparent et rassurant pour les
victimes ».
Ch. B.
PROJECTEUR
ne les empêche pas de se por-
ter partie civile au procès.
Toute personne a le droit de le
faire jusqu’au dernier moment.
Les autres indemnités amiables
sont encore en négociation.
Seuls quelques-uns l’ont refu-
a priori
. Et il faut préciser
que ceux qui la refusent rece-
vront de toute façon 80% de
la somme proposée. Cela aux
termes d’une convention qui a
été établie pour les victimes de
Brétigny comme cela avait été
fait une première fois en
France à la suite de l’explosion
d’AZF à Toulouse.
Signée dès septembre2013,
explique Philippe Cèbe, cette
convention a d’abord reconnu
l’exceptionnelle gravité du dé-
raillement de l’Essonne. Elle
garantit que toutes les victimes
sont traitées de la même ma-
nière. Et pour tenir compte de
cas tardifs qui pourraient se
faire connaître – les consé-
quences psychologiques à re-
tardement ne sont pas rares
dans de pareils accidents – la
convention vient d’ailleurs
d’être prolongée d’un an.
C’est encore cette convention
qui a établi la nécessité d’ex-
pertises médicales individuali-
sées. Et entièrement prises en
charge. Des examens réalisés
par un médecin représentant
l’assureur de la SNCF, Axa Cor-
porate Solutions
via
l’interface
du cabinet de courtage Diot.
Mais aussi avec pour chacun
le droit d’être assisté d’un autre
médecin de son choix et d’un
avocat. De quoi établir les dif-
férents montants des proposi-
tions d’indemnisation. Sur une
échelle de 1 à 7. Et non selon
un barème préexistant dans ce
genre de dossier.
Le montant total n’en a pas été
précisé par l’entreprise. On a
évoqué la somme de plusieurs
centaines de millions d’euros.
Philippe Cèbe précise seule-
ment:
« la volonté de la SNCF
est de faire en sorte que les vic-
times n’aient pas intérêt à re-
chercher une solution judiciaire. »
Souci d’image toujours. Et
toutes les parties que nous
avons consultées s’accordent
là-dessus: SNCF a fait des of-
fres d’indemnisation
« plutôt
au-dessus de ce que la justice pro-
pose en pareil cas »
Reste le dispositif particulier
de suivi et d’indemnisation
des proches des personnes dé-
cédées. Traitées à part. Au-
jourd’hui plusieurs ont refusé
l’offre amiable de la SNCF.
Préférant attendre l’issue du
procès. Car, justifie Thierry
Gomez, le président de l’asso-
ciation Entraide et défense des
victimes de la catastrophe de
Brétigny:
«Au vu de l’état ac-
tuel du dossier, on veut que l’ins-
truction aille plus loin dans les
investigations. Les victimes
comptent sur le procès pour faire
apparaître les causes profondes
de l’accident, établir où étaient
les carences qui l’ont provoqué. »
Un procès qui, compte tenu
du manque de moyens dont
se plaint la justice, risque fort
de se faire encore attendre des
années. Au-delà d’une de-
mande de réparation, c’est
l’assurance
« que cela ne se re-
produise plus »
que les vic-
times, insiste-t-il,
«réclament
avant tout »
Chantal BLANDIN
Alexis Toureau
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Un nouveau préjudice: la perte
de confiance dans la société
C’est une notion que la SNCF a définie avec son assureur. Une
perte de confiance dans la société en général lorsqu’on vit des ac-
cidents comme celui de Brétigny. Le PPE pour « préjudice perma-
nent exceptionnel ». Les spécialistes analysent, explique Philippe
Cèbe, que les victimes qui ont été exposées à des événements
traumatisants peuvent parfois développer une défiance plus géné-
rale vis-à-vis de l’organisation de la société. La SNCF l’a intégrée à
la réparation des autres préjudices à laquelle l’oblige la loi.
Visite de Guillaume Pepy sur les voies, ici à Limoges.
M
anque de moyens. C’est
ce qu’ont fait valoir les
trois juges d’instruction char-
gés d’enquêter sur l’accident
ferroviaire de Brétigny-sur-Orge
en 2013 pour demander à être
dessaisis du dossier. Dans un
courrier adressé au procureur
en début d’année, les magistrats
ont en effet proposé que l’en-
quête sur l’accident, qui a fait
sept morts le 12juillet 2013
lors du déraillement du train
Intercités 3657 Paris – Limoges,
soit transmise au pôle spécia-
lisé en matière d’accidents col-
lectifs au tribunal de grande
instance de Paris, selon le pro-
cureur Éric Lallement, confir-
mant une information du
Pa-
risien
du 18juin.
Les juges estiment que
«l’am-
pleur exceptionnelle des investi-
gations menées et à mener, la
technicité du domaine, le volume
du dossier nécessitent de consi-
dérer que le traitement de cette
seule affaire correspond à un
équivalent temps plein de ma-
gistrat instructeur et de gref-
fier»
. Mais le procureur de la
République d’Évry a rejeté
cette demande. Si l’enquête
avait été transférée à Paris,
«il
y aurait eu une perte de
connaissance du dossier»
, a-t-
il expliqué à l’AFP.
Pour Éric Lallement, cette de-
mande fait partie d’un
«dia-
logue institutionnel normal entre
des juges d’instruction et un pro-
cureur»
. Avant d’ajouter:
«Il
n’y aura pas d’incidence sur le
traitement du dossier»
De son côté, Christiane Tau-
bira, la ministre de la Justice a
réagi en promettant, le 23juin,
des moyens supplémentaires
«si nécessaire»
. Notamment la
nomination d’un juge d’ins-
truction supplémentaire.
Rappelons qu’en septem-
bre2014, les juges avaient mis
en examen la SNCF et Réseau
ferré de France (RFF) en tant
que personnes morales pour
«homicides et blessures involon-
taires».
Les experts judiciaires
avaient en effet auparavant sé-
vèrement mis en cause un
«déficit»
de maintenance.
Un déficit également dénoncé
par les organisations syndi-
cales qui ont fait appel,
via
CHSCT, au cabinet Aptéis
pour établir un diagnostic. Ce-
lui-ci évoque des
«dysfonc-
tionnements organisationnels»
La SNCF a depuis contre-at-
taqué: début 2015, elle
contestait
«fermement»
l’ex-
pertise métallurgique et de-
mandait une expertise com-
plémentaire. Parallèlement, la
société nationale, qui a tou-
jours affirmé vouloir prendre
toute sa responsabilité, a en-
gagé une nouvelle organisation
de la maintenance
via
son plan
Vigirail. Doté d’un budget de
410millions d’euros sur qua-
tre ans, ce programme doit
renforcer la sécurité des appa-
reils de voie et moderniser la
maintenance, tout en répon-
dant aux recommandations
émises à la suite de l’accident
par le BEA-TT, le Bureau en-
quête accidents pour les trans-
ports terrestres. Une des me-
sures phares consiste à passer
de 326 aiguillages renouvelés
en 2013 à 500 en 2017 (dont
la moitié en Île-de-France).
«Brétigny a été un accélérateur
du plan Vigirail qui était prévu
depuis quelque temps»
, précise
Didier Mathis, secrétaire fédé-
ral à l’UNSA. Avec certaines
mesures,
«on est en train de
passer en quelques mois du XIX
au XXI
siècle!»
, estime le syn-
dicaliste. D’où l’importance de
la formation selon lui, comme
pour les autres syndicats.
En revanche, il reste un gros
«point noir»
, poursuit Didier
Mathis: les référentiels de
maintenance.
«Il était prévu de
les améliorer en les simplifiant.
Mais on continue à avoir pléthore
de référentiels. La première mou-
ture proposée était si compliquée
qu’une deuxième version a dû
être écrite»
. Enfin, estime-t-il,
alors qu’Alain Vidalies, dès son
entrée en fonction il y a
quelques mois, a fait de la
maintenance une priorité,
«il
n’y a pas eu d’évolution de ce
point de vue-là. Car pour l’heure,
la priorité va au renouvellement
et à l’investissement mais pas à
la maintenance classique»
. In-
terrogée par
La Vie du Rail
SNCF n’a pas souhaité répon-
dre à nos questions.
Marie-Hélène POINGT
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Une commémoration publique a eu lieu sur le parvis de la gare de Bretigny le 12 juillet 2014, un an après
la catastrophe. Le maire de Brétigny va dévoiler une plaque en hommage aux victimes.
En septembre 2014, les juges
avaient mis en examen la SNCF et
RFF pour « homicides et blessures
involontaires »
L’enquête, deux ans après
C
lientèle à petits budgets, les
jeunes ont de plus en plus
tendance à filer à grande vi-
tesse… vers le covoiturage. Et
la SNCF a décidé de tout tenter
pour les rattraper. Bien forcée
de constater qu’ils circulent
beaucoup sur les réseaux so-
ciaux mais de moins en moins
dans ses trains, c’est clairement
à leur intention qu’elle a lancé le
17juin l’opération #TGVpop.
Une offre intégralement digitale.
Et à petits prix. Comme les bil-
lets Prem’s par exemple direz-
vous? Oui, sauf que la dé-
marche commerciale en prend
le contre-pied. Cette fois, pour
bénéficier de ces 100000 prix
malins (25 à 35euros +5euros
en première classe) proposés
en juillet-août sur des destina-
tions estivales
(voir encadré)
, au
lieu de décider de partir long-
temps à l’avance, on peut s’y
prendre au dernier moment.
Ou presque. Puisqu’ils ne sont
en vente sur le Net que trois
jours avant le départ. (Cette
fois pour tout le monde sur
www.voyages-sncf.com mais
aussi les agences de voyages en
ligne).
Autre démarche inversée: au
lieu de faire circuler des trains
qu’elle a cherché à remplir, la
SNCF réserve les sillons néces-
saires et ce sont cette fois les
internautes qui doivent voter
en ligne sur le site dédié
TGVpop.com pour ceux qu’ils
aimeraient voir circuler à
partir de propositions de dates
et d’horaires. Comment ça
marche? Pour être sûr que le
train de son choix ait le maxi-
mum de chances de partir, le
voyageur qui vote en ligne
pour lui invite aussi tout son
réseau social, famille, parents,
amis et connaissances, à « cli-
quer » en sa faveur au plus vite.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
ACTUALITÉS
© RFF / ROLLE Gilles – REA – © SNCF DR
TGVpop.
Les trains qui veulent
faire le buzz
La SNCF l’a constaté: à quelques jours du départ, la demande de train est très forte.
Des trains nommés désir au départ. Avec l’opération #TGVpop ce sont les internautes qui sont
invités à mettre en circulation un train proposé par la SNCF. Une première conçue en direction
de la clientèle jeune à titre d’expérience pour les deux mois d’été…
L
e 29juin dernier, François
Hollande a proposé par dé-
cret de reconduire dans leurs
fonctions les deux dirigeants
actuels par intérim de la
SNCF. Il souhaite voir Guil-
laume Pepy et Jacques Rapo-
port respectivement nommés
président du directoire et pré-
sident délégué du directoire.
L’Epic SNCF est placé sous
l’autorité d’un conseil de sur-
veillance. Le président de la
République a proposé par un
autre décret pris le même jour
de nommer à ce poste Frédé-
ric Saint-Geours. Rappelons
que lui aussi est de fait en
fonction, depuis janvier der-
nier et la mise en place de la
nouvelle SNCF, qui réunifie
l’opérateur SNCF et le ges-
tionnaire de l’infrastructure,
l’ex-RFF (Réseau ferré de
France).
Des nominations qui doivent
maintenant être entérinées
par l’Assemblée nationale et
le Sénat.
L’Élysée a également donné la
liste des seize membres de ce
conseil de surveillance. Avec
un représentant de l’ensem-
ble des régions en la personne
de Jacques Auxiette. Rappe-
lons que le président (PS) des
Pays de la Loire, pour mani-
fester son mécontentement
devant le retard de la réou-
verture de la ligne Nantes –
Saint-Gilles-Croix de Vie/Por-
nic, venait de démissionner
quelques jours plus tôt du
conseil d’administration de
SNCF Réseau. À part, la ré-
gion Île-de-France, qui sera
représentée par le président
du Syndicat des transports
d’Île-de-France (Stif) Jean-
Paul Huchon.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Fret.
Alstom livre une loco
hybride H31 à Volkswagen
L
ors d’une cérémonie sur son
site de Stendal, Alstom a remis
une locomotive hybride H31 à
Volkswagen. Destinée au trafic
fret, cette nouvelle génération
de locomotives de manœuvre
hybrides produira jusqu’à 50%
de CO
en moins que des loco-
motives de manœuvre conven-
tionnelles. Elle pourra fonc-
tionner de 50% à 70% en
mode batterie, et diffusera zéro
émission dans les zones ur-
baines ou les usines.
«Alstom a le plaisir de remettre
la troisième nouvelle locomotive
de manœuvre hybride H31 à
Volkswagen aujourd’hui, après
avoir reçu des commandes pour
huit autres de la part d’Audi, de
DB Regio Franken et de Mittel-
deutsche Eisenbahn Gesellschaft.
Alstom est maintenant prêt pour
la production en série afin de ré-
pondre aux besoins des entreprises
qui souhaitent passer au transport
à zéro émission»
, s’est félicité
Ralf Materzok, directeur général
d’Alstom Services en Alle-
magne. Alstom sera chargé de
la maintenance des locomotives
sur une période de 10 ans.
Nominations.
Confirmations à la tête de la SNCF
Guillaume Pepy.
© SNCF AREP – Cyrill Delettre
Jacques Rapoport.
Frédéric Saint-Geours.
© DR
Jacques Auxiette.
Fredskitchen
© conseil régional SP Emmanuel Dunort
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Le Japon accueille le neuvième congrès UIC grande vitesse début juillet. Le pionnier du
train à grande vitesse a aussi été le premier à en constater l’essoufflement, il y a une
trentaine d’années. Depuis, le Shinkansen a vu son parc renouvelé deux fois, ses temps
de parcours raccourcis, son offre diversifiée et son réseau étendu, rendant son éclat à la
grande vitesse japonaise. Un exemple pour les réseaux où la grande vitesse stagne
aujourd’hui?
Japon.
Vingt ans après la
ACTUALITÉS
U
n modèle économique à
bout de souffle, les effets
de la crise sur le pouvoir
d’achat des voyageurs, la
concurrence de l’aérien, une
fréquentation qui régresse ou
stagne après une vingtaine
d’années de service, des dis-
cussions autour d’une éven-
tuelle hausse des vitesses maxi-
males en service régulier et des
trains du futur…
Ceci n’est pas une description
de la situation actuelle de la
grande vitesse ferroviaire à la
française, mais celle du Shin-
kansen dans les années 1980.
Lancé dès 1964, ce train japo-
nais qui peut à juste titre re-
vendiquer d’avoir jeté les bases
de la grande vitesse moderne, a
également été le premier à
connaître la crise.
Alors que du 7 au 10 juillet,
Tokyo accueille le congrès UIC
Highspeed, il est opportun de
revenir sur la relance de la
grande vitesse japonaise entre
La composition actuelle du parc à grande vitesse japonais, de
l’ordre de 460 rames en service, reflète la stratégie de renouvel-
lement rapide des différentes séries, dont certaines très petites:
série 500 (64 rames en service sur les 144 construites 1995-98)
série 700 (84 rames en service sur les 91 construites 1997-2006)
N700 (147 rames construites depuis 2007)
série 800 (54 rames construites entre 2003 et 2010)
E2 (39 rames en service sur les 53 construites 1995-2010)
E3 (20 rames en service sur les 41 construites 1995-2009)
E4 (24 rames en service sur les 26 construites 1997-2003)
E5 / H5 (31 + 4 rames construites depuis 2009)
E6 (24 rames construites entre 2010 et 2014)
E7 / W7 (18 + 11 rames construites entre 2013 et 2015)
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
ACTUALITÉS
Un parc jeune et diversifié
la fin des années 1980 et le dé-
but des années 1990, mettant
en application le thème de cette
neuvième édition: «Célébrer
le passé, concevoir l’avenir».
Une relance symbolisée par le
lancement en 1992 d’un train
accéléré baptisé Nozomi, c’est-
à-dire «espoir», dont le succès
a depuis servi de «locomo-
tive» au Shinkansen. Mais le
Nozomi est aussi une vitrine
du matériel roulant japonais,
dont le renouvellement est
aussi rapide que les kilomé-
trages parcourus sont élevés.En
amont de cette relance, il y a
surtout eu une série de me-
sures. Si certaines ont fait école
ou pourraient le faire, d’autres
sont plus spécifiques au réseau
japonais.
La première de ces mesures a
été la privatisation par secteurs
géographiques du réseau JNR
(Japanese National Railways)
en 1987. Ce changement de
cadre peut sembler être un dé-
tail, mais la privatisation a cer-
tainement joué un rôle dans les
nouvelles orientations de la
grande vitesse à la japonaise en
faisant entrer de nouveaux
membres au RTRI, l’Institut de
recherche ferroviaire japonais,
qui auparavant ne dépendait
que des JNR.
Il faut dire que jusqu’aux an-
nées 1980, le matériel roulant
japonais à grande vitesse bril-
lait par son conservatisme, res-
tant dans l’ensemble similaire
aux premières séries, avec des
vitesses plafonnées à 220-
230km/h. Si une telle perfor-
mance faisait du rail japonais
un champion du monde entre
1964 et 1981, le lancement du
TGV à 260, puis 270km/h sur
la LGV PSE dans les années 80,
puis l’intention affichée de pas-
ser à 300km/h sur la LGV At-
lantique, avaient donné un
nouvel avantage à la France.
Augmenter la vitesse du Shin-
kansen ne devenait pas seule-
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
© CC – Sui-setz
En 1993, la série 300 incarnait
une nouvelle pratique: des
trains à grande vitesse «jeta-
bles» au bout de 15-20ans,
éventuellement produits en
petites séries spécialisées
selon les dessertes.
Cette série a disparu en 2012.
À droite : Shinkansen série
300 en gare d’Hikari.
© CC – Sui-setz
© CC – Vincent So
prés(id)ent Bernard Rivalta, à
la tête du Sytral de 2002 à fé-
vrier 2015.
Quoi qu’il en soit, avec sa re-
présentation accrue au sein du
Sytral (21 conseillers métro-
politains sur 28), la métropole
devrait sortir renforcée dans
son rôle d’organisation et d’im-
pulsion de la mobilité sur son
territoire. Au-delà, elle pourra
miser sur la coopération avec
le Syndicat métropolitain des
transports (SMT, regroupant
les quatre agglomérations de
Bourgoin, Lyon, Saint-Etienne,
et Vienne), présidé par la ré-
gion et travaillant notamment
à un titre de transport unique.
Pour Gilles Vesco, chargé des
Nouvelles mobilités urbaines
à la métropole, l’autopartage
et l’électromobilité constituent
des enjeux majeurs à la fois
pour fluidifier les circulations
et répondre aux objectifs du
plan climat, dont celui –am-
bitieux– de parvenir dès 2020
à 1,5 personne par véhicule
aux heures de pointes (contre
1,02 aujourd’hui). Idem pour
l’effort mis sur les Bluecar
comme sur les bus hybrides
(dont les tests s’achèvent) et
les bus «full électrique» Bol-
loré qui ont été expérimentés
mi-mai à la Croix-Rousse et à
Confluence. Objectif: rem-
placer 800 bus diesel à terme.
L’open data, pivot de l’info-
mobilité, sera largement en-
couragé pour favoriser la créa-
tion d’applications auxquelles
la première mondiale Opti-
mod a ouvert la voie. L’élu mé-
tropolitain imagine ainsi une
politique de prévention de la
voiture où l’on passerait
«d’un
excès d’usage à un excès de pro-
priété»,
autrement dit on n’uti-
liserait pas moins son véhicule
seulement, mais on rendrait la
–ou une– voiture du foyer.
«On met en place les moyens
pour réussir».
Claude FERRERO
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
ACTUALITÉS
La Vie du Rail.
La création de la métropole de
Lyon est un vrai changement de périmètre et
de compétences en s’affranchissant du terri-
toire du Rhône. Qu’en est-il pour la compétence
mobilité?
Gilles Vesco.
En ce qui concerne la mobilité sur le
territoire de l’ex-Grand Lyon devenu métropole,
c’est le changement dans la continuité. On avait
déjà une politique publique de transports dyna-
mique, et pionnière dans plusieurs domaines, on
va bien entendu la développer pour favoriser des
transports plus propres et mieux partagés. On va
aussi rééquilibrer les modes de déplacements avec
nos services alternatifs à la voiture individuelle, sy-
nonyme de motorisation thermique et de pratique
«autosoliste».
Le changement le plus notable initié depuis la loi Maptam créant la
métropole au 1
janvier 2015 porte sur l’extension du périmètre du Sy-
tral, AOT du Grand Lyon, à l’ensemble du département du Rhône.
LVDR.
Des décisions ont été prises par le Sytral pour les trans-
ports sur le Nouveau Rhône. Où en sommes-nous aujourd’hui?
G. V.
De facto,
le Sytral a intégré de nouveaux services, dont les Cars
du Rhône interurbains, les transports scolaires, le réseau urbain de Vil-
lefranche/Beaujolais, la liaison Rhônexpress, etc., dont certains font
l’objet d’audits et de négociations pour un repositionnement d’ici la
rentrée. Par ailleurs, la gouvernance a été revue au profit d’une repré-
sentation renforcée des élus métropolitains, au nombre de 21 sur 28
élus, et quatre élus du néodépartement. Pour l’heure, la loi NOTRe en
cours d’examen nous incite à un certain attentisme, particulièrement sur
l’évolution des transferts de compétences et des
représentations régionales. On est dans une si-
tuation transitoire, attendons la loi NOTRe pour
savoir qui fait quoi…
LVDR.
On a l’impression d’un mécano institu-
tionnel compliqué pour un intérêt minimal
fine,
sans compter le rôle du Syndicat métro-
politain des transports, présidé par la région…
G.V.
L’intérêt, c’est d’avoir une même politique sur
un territoire et un bassin d’emplois élargis, et l’af-
firmation de la métropole comme Autorité organi-
satrice de la mobilité (AOM) à part entière. La coo-
pération entre la métropole, la région et les AOTU
(Autorités organisatrices de transport urbain) du
SMT sera renforcée pour les relations intercités,
l’info-mobilité et le covoiturage.
Pour l’AOM métropole sur l’agglomération lyonnaise, c’est un chal-
lenge qui s’appuie sur la maîtrise et le développement de l’interface
entre le transport en commun, avec tous ses modes, et les nouvelles
mobilités urbaines alternatives: marche à pied, vélo, vélo’V serviciel, voi-
ture partagée, info mobilité, taxis qui sont passés de la ville de Lyon à
la métropole, etc.. Aujourd’hui, l’enjeu c’est de tirer ensemble dans la
même direction en faveur de la déprise automobile dans les déplace-
ments urbains. Songez par exemple que jusqu’à présent le Grand Lyon
ne pouvait pas faire la promotion du covoiturage sur les bus des TCL
car il était perçu comme un concurrent! Or, le covoiturage et l’auto-
partage, comme le vélo, sont engagés dans une logique de dévelop-
pement inéluctable, et devront représenter 30% de la part modale de
la mobilité en 2020.
Propos recueillis par C.F.
Gilles Vesco.
Gilles Vesco, conseiller aux Nouvelles mobilités urbaines de la métropole de Lyon
«Une coopération renforcée pour les relations intercités,
l’info-mobilité et le covoiturage»
Strasbourg.
L’Eurométropole veut
s’ancrer à l’Est
Strasbourg a bataillé pour que le préfixe «Euro» fasse partie du nom de sa métropole.
Une façon d’affirmer son ancrage frontalier et de rappeler sa singularité en tant qu’hôte
d’institutions européennes.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
ACTUALITÉS
L’un des objectifs de l’Eurométropole
est d’améliorer l’offre de transports vers
les institutions européennes.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
L
es élus strasbourgeois te-
naient à cette appellation:
Eurométropole. Ils ont rem-
porté à l’Assemblée nationale
la bataille pour que le préfixe
«Euro», qui qualifie le carac-
tère singulier de la ville siège
des institutions européennes,
soit retenu dans le texte de loi.
Cette astuce linguistique per-
met à l’agglomération d’affir-
mer son ancrage frontalier, sur
le Rhin. L’Eurométropole ba-
lise la voie pour une meilleure
collaboration avec Kehl, sa voi-
sine allemande (34000 habi-
tants), qui accueillera en avril
2017 une extension du réseau
du tramway strasbourgeois.
Les travaux, lancés par la dé-
funte communauté urbaine de
Strasbourg, se poursuivent cet
été: la première moitié du
nouveau pont sur le Rhin est
en place au bord du fleuve.
Dans sa politique transports,
l’Eurométropole reprend les
mêmes compétences que la
communauté urbaine mais
renforce son organigramme. La
gouvernance de la collectivité
sera complétée par un conseil
de développement internatio-
nal, issu de la société civile et à
vocation consultative. Ce
conseil de développement, en
cours de recrutement, com-
prendra une centaine de mem-
bres strasbourgeois, allemands
et représentants des institu-
tions européennes. Il élaborera
des recommandations sur
l’évolution des infrastructures
de l’agglomération, et pourra
s’autosaisir sur des grands
chantiers. Le projet d’aména-
gement routier du Grand
contournement Ouest (GCO),
autoroute de 24 kilomètres dé-
clarée d’utilité publique depuis
2008, doit délester l’A35 dans
la traversée nord- sud l’agglo-
mération. Le conseil de déve-
loppement transfrontalier
pourrait lui apporter une ré-
flexion franco-allemande qui a
fait défaut, jusqu’à présent,
dans les études d’impact et de
préfiguration.
Le décret de décembre 2014
portant création de l’Euromé-
tropole garantit la pérennité
des contrats triennaux Stras-
bourg Ville Européenne. De-
puis 35 ans, la ville négocie ce
soutien de l’État pour financer
les missions qui découlent de
la présence du Conseil de l’Eu-
rope (47États membres,
2000 fonctionnaires et plu-
sieurs centaines de diplo-
mates) et du siège du Parle-
ment européen, qui se réunit
en session douze fois par an.
L’accessibilité médiocre de la
ville est décriée en perma-
nence par les députés: ils
viennent de voter à une majo-
rité écrasante pour un démé-
nagement à Bruxelles. Pour
Strasbourg, la défense tient à
un maigre fil: le siège est fixé
par les traités et il faudrait
l’unanimité des 28États mem-
bres de l’Union, France in-
cluse, pour changer la situa-
tion. L’Eurométropole s’affiche
donc comme chef de file dans
l’élaboration d’une offre de
transports vers ses institutions
européennes. Mais la collecti-
vité ne possède pas toutes les
clés: l’accessibilité aérienne re-
lève des compagnies aé-
riennes, frileuses sur le petit
marché d’une agglomération
de 475000 habitants. Le co-
financement public des trois
lignes sous obligation de ser-
vice public (24millions d’eu-
ros) permettra de maintenir
une offre aérienne vers Ma-
drid, Amsterdam et Prague.
Un financement triennal
(16millions d’euros) est éga-
lement promis à l’Eurométro-
pole pour l’extension de la
ligne E du tramway sur 1,4 ki-
lomètre à la Robertsau, au-delà
du quartier qui accueille les
institutions européennes.
OlivierMIRGUET
© CTS Jean Haeusser
Le siège des institutions européennes est
fixé par les traités et il faudrait l’unanimité
des 28 États membres, France incluse,
pour changer la situation.
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
L
’
union fait la force et les
deux rivales, Aix et Mar-
seille, ont fini par s’en convain-
cre. Malgré les réticences poli-
tiques locales, à compter du
janvier 2016, 92 com-
munes, représentant quelque
1,8million d’habitants, seront
regroupées dans la métropole
d’Aix-Marseille-Provence. Avec
ses 3200km
, ce sera la plus
vaste métropole de France. Et
pour faciliter les choses, l’État
mettra même la main à la
poche. Sollicité par les élus lo-
caux qui réclamaient davan-
tage de moyens pour la créa-
tion de la nouvelle collectivité,
Manuel Valls a confirmé le
29mai la promesse faite en fé-
vrier dernier de moyens sup-
plémentaires.
«L’État veut ai-
der Marseille»,
a-t-il assuré,
évoquant une enveloppe ex-
ceptionnelle de 50millions
d’euros.
Des moyens qui ne sont pas
jugés à la hauteur des enjeux
par les six présidents des in-
tercommunalités qui doivent
fusionner. Mais les élus
«ne
peuvent pas être uniquement en
train de demander plus d’argent,
a sermonné le Premier minis-
tre.
Il y en a toujours qui diront
que ce n’est pas assez».
Tout en
ajoutant qu’il restait
«ouvert à
l’examen avec les élus de l’en-
semble des moyens nécessaires en
2016 à la création de la métro-
pole».
Venu présider un comité
interministériel en présence de
neuf membres du gouverne-
ment –dont le secrétaire d’État
aux Transports Alain Vidalies–
Manuel Valls a dans la foulée
signé le contrat de plan État-
région (CPER) 2015-2020.
1,6milliard d’euros de crédits
sont inscrits au CPER, dont
une part échoira naturellement
aux transports, jugés maillon
faible de la deuxième ville de
France.
«Le système de trans-
port ne répond pas aux besoins
de la population, il faut y remé-
dier»,
a estimé le chef du gou-
vernement.
Ainsi, d’ici à 2020, l’État enga-
gera quelque 290millions
d’euros issus du CPER dans
des projets ferrés et routiers. Il
s’agit notamment des dévia-
ACTUALITÉS
Marseille.
Une métropole pas
comme les autres
À l’instar du Grand Paris, la future métropole d’Aix-Marseille-Provence
a un statut particulier. Si les débats sur sa création appartiennent
désormais au passé, la discorde continue maintenant sur les moyens
de la financer. Le gouvernement, qui «veut aider Marseille»,
a débloqué une enveloppe exceptionnelle de 50millions d’euros destinée
à la création de la métropole. Mais la déception est grande
du côté des élus locaux qui jugent la somme dérisoire.
Marseille : tram dans la cité de la Castellane.
qui devient ainsi une première classe im-
provisée.
Mais c’est aussi un condensé de solidarité,
d’humanité, de joie et parfois même le mi-
racle de la vie, lorsque nous rencontrons
ce couple et son bébé, Consolade, née à
bord du train à l’occasion d’un précédent
trajet. Un prénom choisi par ses parents
«parce qu’elle nous console de tout ça»
En mesurant les dangers gui guettent les
passagers du train, on se laisserait bien ten-
ter par la route. C’est une erreur. Nous sui-
vons Willy, au volant de son 4X4, se battre
contre la boue, la fatigue, le chaos, pour al-
ler chercher des humanitaires. Il roulera
même de nuit devant le retard qui s’accu-
mule. Nous suivons également ces mar-
chands, forçats de la route d’un nouveau
genre, qui grâce à des vélos renforcés qu’ils
poussent sur des pistes boueuses achemi-
nent d’impressionnantes quantités de mar-
chandises dans les villages les plus reculés.
La collection documentaire «Les routes de
l’impossible», produite par Tony Comiti,
avec la participation de France Télévisions
et du CNC, a accouché en sept saisons de
documentaires magnifiques sur tous ces
gens qui risquent leur vie, le temps d’un
trajet, que ce soit en train, en camion ou
en bateau. Tous les mardis à partir de
20h40, du 30juin au 25août 2015, France
5 propose de voir ou revoir dix-sept
«routes de l’impossible».
Samuel DELZIANI
À voir sur France 5.
Mardi 14juillet à 20h40
dans «Les routes de l’impossible».
La Vie du Rail –
10 juillet 2015
sur laviedurail.com/tv
Télévision
Cinéma
Théâtre
Radio
Internet
Musique
Télé-vendredi
17 juillet
TF1
12.00
Les 12 coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
journal
13.35
Petits plats en équilibre été
13.40
Au coeur des
restos du coeur
13.47
Météo, météo des plages
13.55
Les
feux de l’amour
15.10
Camping paradis
17.00
L’addition, s’il
vous plaît
18.00
Bienvenue chez nous
19.00
Wishlist : la liste
de vos envies
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.40
Nos
chers voisins
20.45
20.55Koh-Lanta
présenté par Denis Brogniart. En Malaisie,
le dénouement approche. C’est l’heure de la dernière élimina-
tion ! Après des semaines d’efforts et de sacrifices, l’un des
naufragés va quitter l’aventure au pire moment, aux portes de la
grande finale de Koh-Lanta !
22.45Qui veut épouser mon fils ?
présenté par Elsa
Fayer
France 2
12.05
Tout le monde veut prendre sa place
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.45
Météo, Consomag
13.50
Toute une his-
toire
14.50
Tour de France à la voile
14.55
Tour de France 2015
17.35
Vélo club
18.55
N’oubliez pas les paroles
19.25
N’oubliez pas les paroles
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.55Boulevard du palais
de Christian Bonnet. Frédéric
Jaunin est tué lors d’une bagarre avec un inconnu, sur un pont
dominant une voie ferrée. Chargés de l’enquête, la juge Lintz et
le commandant Rovère découvrent rapidement que Jaunin était
un petit escroc…
22.25La Boîte à musique de Jean-François Zygel
France 3
12.00
Le 12/13
12.50
Météo
12.55
Village départ
13.50
Tour
de France 2015
15.05
Un cas pour deux
16.05
Un livre un jour
16.15
Des chiffres et des lettres
16.55
Harry
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
18.50
Le Tour de France à
la voile 2015
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.10
Le film
du Tour
20.15
Météo
20.20
Plus belle la vie
20.45
Météo
20.50Thalassa
L’Espagne méditerranéenne, c’est un voyage
qui nous mène des côtes sauvages de l’Andalousie aux
charmes de la Catalogne en passant par Minorque…
23.20Sheila, l’histoire d’une vie
Plus qu’une rétrospective,
c’est le portrait d’une artiste qui a embrassé une certaine his-
toire de France, celle des trente glorieuses, de la reconstruc-
tion, de la naissance d’un pouvoir économique et social pour
les jeunes.
Canal +
12.20
The big bang theory (C)
12.45
Le JT (C)
13.00
Météo
13.05
Zapping (C)
13.15
Les nouveaux explorateurs (C)
14.15
Cet été-là
15.55
Les Simpson
16.20
Les flingueuses
18.15
The big bang theory (C)
18.45
Le JT (C)
19.05
Météo
19.10
Le petit journal (C)
19.35
Zapping (C)
19.45
Athlétisme : Diamond League (C)
21.00Athlétisme : Diamond League
Le stade Louis-II
accueille cette étape de la Ligue de diamant, grand rendez-vous
du circuit pro. La Principauté espère du spectacle lors de ce
rassemblement international qui accueillera notamment, côté
français, Renaud Lavillenie.
22.00Evasion
de Mikael Hafstrom. Avec : Sylvester
Stallone, Arnold Schwarzenegger.
France 5
13.00
Les escapades de Petitrenaud
13.40
Le magazine de la
santé
14.45
Les 100 lieux qu’il faut voir
15.50
Planète inso-
lite
16.45
La tournée des popotes
17.45
C dans l’air
19.00
Silence, ça pousse !
20.10
Des trains pas comme les autres
20.35Les dessous de
de Gwyn Williams. L’australienne
Sydney est la métropole des antipodes. Chaque strate retirée
permet de comprendre ses secrets.
22.10C dans l’air
présenté par Axel De Tarlé.
13.05
Scènes de ménages
13.45
L’agence Cupidon
15.35
Avis de tempête
17.30
Les Reines du shopping
18.40
Chasseurs d’appart’
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.55NCIS : Enquêtes spéciales
L’équipe du NCIS appré-
hende les conséquences que pourrait engendrer la découverte de
secrets d’État par un terroriste qui vise la Marine quand ils retrou-
vent un mouchard sur la dent d’un agent recrue du NCIS.
22.40NCIS : Enquêtes spéciales
de Arvin Brown.
© Tony Comiti Productions
VOS SOIRÉES DU 11 JUILLET AU 17 JUILLET
20.50
Les derniers jours des
dinosaures
22.00
Monstres marins : une
aventure préhistorique
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Florence Foresti & friends
23.15
Relooking extrême
emission
0.00
Relooking extrême
emission
0.55
Relooking extrême
emission
20.50
Chroniques criminelles
22.40
Chroniques criminelles
1.00
Chroniques criminelles
mag.
20.55
Série
Hercule Poirot
Réalisé par
Simon Langton
Avec
David Suchet,
Jonathan Cake,
Megan Dodds
20.50
Michael Jackson :
la fabuleuse histoire
du roi de la pop
emission
22.45
30 ans de tubes : Michael…
20.45
Total wipe out made in USA
21.35
Total wipe out made in USA
22.30
Total wipe out made in USA
23.20
Total wipe out made in USA
20.45
Le mystère mérou
série
22.15
Minijupe, tout court !
23.10
Berlin live : Jonathan
Jeremiah
20.55
Maigret
série
22.40
Maigret
série
0.20
Programmes de la
nuit
20.50
Strike back – Vengeance
21.40
Strike back – Vengeance
22.30
Strike back – Le projet
Aurore
série
20.45
Champions de France
20.50
Fais pas ci, fais pas ça
22.30
Lazy Company
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Le trou normand
22.25
Les cracks
Avec Bourvil
0.15
Relooking extrême
1.15
Relooking extrême
20.50
Les Charlots font l’Espagne
22.25
Confessions intimes
mag.
0.20
Obèses : perte de poids
extrême
20.55
Tatie Danielle
Réalisé par
Etienne
Chatiliez
Avec Tsilla
Chelton,
Catherine
Jacob,
Eric Prat
20.00
Le zap
20.50
Le zap
emission
22.35
La vie d’un gigolo
téléfilm
0.50
Programmes de nuit
19.00
Tahiti Quest
20.45
Mission Impossible
0.40
Corneil et Bernie
1.10
Ratz
20.45
Le grand sommeil
22.35
Bogart raconté par Bacall
0.00
Urban Sax à Bolzano
0.45
Orchestre d’un été
19.50
Football : France / Grèce
21.50
Espace détente
Avec Bruno Solo
23.45
Programmes de nuit
20.50
Tellement Vrai
mag.
22.35
Tellement Vrai
mag.
0.30
Tellement Vrai
mag.
20.50
Eric Antoine –
Réalité ou illusion
spectacle
22.15
Eric Antoine – Mysteric
spectacle
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Astérix et le coup du menhir
22.20
Astérix et la surprise de
César
Avec Roger Carel
23.45
Enquête d’action
20.50
Les enfants de Timpelbach
22.25
Gazon maudit
0.30
Obèses : perte de poids
extrême
20.55
Largo Winch
Réalisé par
Jérôme Salle
Avec Tomer
Sisley, Kristin
Scott Thomas,
Mélanie Thierry
19.50
Top France
20.50
30 ans de fêtes
emission
22.30
30 ans de fêtes
emission
0.00
Programmes de nuit
20.45
Luna, un tigre croc mignon
22.15
Les aventures de Billy Stone
: le médaillon sacré
téléfilm
23.45
Total wipe out made in USA
20.55
Série noire pour une nuit
blanche
Avec Jeff Goldblum
22.45
Richard III
spectacle
1.20
Age is…
20.55
La grande bagarre de Don
Camillo
Avec Fernandel
22.50
Le retour de Don Camillo
0.45
Programmes de nuit
20.50
Crimes à Orléans
22.40
Crimes en Picardie
0.30
Crimes au bord du Lac
Leman
20.50
Scout toujours
22.20
Les grandes vacances
23.45
Monsieur de Funès
1.05
Bons plans
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Under the dome
1.25
Météo
1.30
Programmes de nuit
20.50
Baby boom
22.00
Baby Boom
23.25
4 bébés par seconde
0.30
4 bébés par seconde
20.55
Mag.
90’ Enquêtes
Présenté
par Carole
Rousseau
20.50
American pickers,
chasseurs de trésors
22.30
American pickers,
chasseurs de trésors
20.45
ème
royaume
23.50
Total wipe out made in USA
0.35
Monster buster club :
chasseurs d’extraterrestres
20.55
Le big bang, mes ancêtres
et moi
21.40
L’ADN, nos ancêtres et nous
22.55
Le grand roman de l’homme
20.55
Le prix du sang
téléfilm
22.50
Braquage mortel
téléfilm
0.35
Programmes de nuit
19.00
Stargate SG-1
20.50
Les gens en maillot de bain
Avec Isabelle Gelinas
22.40
Restons groupés
20.50
Suits, avocats sur mesure
22.55
Apocalypse zoo
23.50
Douaniers au cœur de l’action
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Les onze commandements
22.25
Fatal
Avec Michael Youn
0.25
Spartacus : les dieux de
l’arène
20.50
Falling skies
0.10
Falling skies
1.00
Falling skies
1.55
Falling skies
20.55
Le missionnaire
Réalisé par
Roger Delattre
Avec Jean-
Marie Bigard,
Doudi
Strajmayster,
Aissatou Thiam
20.40
Football
sport
ou 20:50
Last chance for love
22.40
Cours toujours Dennis
0.30
Programmes de nuit
20.45
Émilie jolie
Avec Élie Semoun
22.10
Le vilain petit canard et moi
23.40
Total wipe out made in USA
0.25
Monster buster club…
20.55
Le secret des poignards
volants
Avec Takeshi Kaneshiro
22.50
Reliques du Bouddha
23.40
Les samouraïs
20.55
Julien Courbet fait son show
au camping !
emission
22.50
Touche pas à mon poste !
0.20
Programmes de nuit
20.50
La course à l’échalote
22.45
Le jouet
Avec Pierre Richard
0.30
New York police judiciaire
1.20
New York police judiciaire
20.50
Teen Wolf
23.30
Le fils de Batman
0.45
Justice league : war
1.55
Monte le son, la quotidienne
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.45
Météo
20.50
Enquête d’action
mag.
22.50
Enquête d’action
mag.
23.50
Enquête d’action
mag.
20.50
Appels d’urgence
mag.
22.00
Appels d’urgence
mag.
23.05
Appels d’urgence
mag.
0.15
Appels d’urgence
mag.
20.55
Série
Londres Police Judiciaire
Avec
Ben Daniels,
Harriet Walter,
Bradley Walsh
20.50
Storage Wars : enchères à
New York
22.30
Storage Wars : enchères à
New York
20.45
Shelly, champion à 4 pattes
téléfilm
22.15
La tribu arc-en-ciel
téléfilm
23.45
Total wipe out made in USA
20.50
Rituels meurtriers
téléfilm
22.15
Les plantes invasives
23.10
L’enfant et le clown
0.00
Court-circuit
20.45
D8 le JT
20.55
Mado fait son show
22.45
Mado la niçoise
spectacle
0.20
Programmes de nuit
20.50
Disney : au coeur de
la magie des parcs
22.45
Au coeur des parcs
d’attractions
20.50
L’auberge espagnole
Avec Romain Duris
22.45
Médecins de demain
23.45
Médecins de demain
TMC
NT1
FRANCE 4
W9
D17
GULLI
NRJ12
D8
ARTE
20.50
Enquêtes criminelles : Le
magazine des faits divers
22.50
Enquêtes criminelles : Le
magazine des faits divers
20.50
Chroniques criminelles
22.35
Chroniques criminelles
0.35
Chroniques criminelles
mag.
20.55
Emission
Got to dance
Présenté
par Sandrine
Corman
19.50
Top D17
20.50
True justice
téléfilm
22.30
True justice
téléfilm
0.00
Programmes de nuit
20.45
L’instit
0.15
Total wipe out made in USA
1.00
Monster buster club :
chasseurs d’extraterrestres
20.50
Mammuth
22.20
La fiancée syrienne
23.55
N – La folie de la raison
1.35
L’Europe des écrivains
20.55
Le meilleur des 4/3 de
Jean-Luc Lemoine
emission
23.30
Le grand bêtisier de l’été
1.20
Programmes de nuit
19.00
Stargate SG-1
20.50
New York police judiciaire
SAMEDI
DIMANCHE
LUNDI
MARDI
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
DIALOGUE
M
on épouse, lourdement handi-
capée (elle est titulaire d’une carte
d’invalidité avec un taux d’incapa-
cité supérieur à 80%, avec
besoin d’accompagnement), et
moi-même utilisons très fréquem-
ment le train en 1
classe pour
nos déplacements, notamment
pour nous rendre en Loire-Atlan-
tique. Des déplacements d’ail-
leurs facilités par le service Accès
Plus, mis en place par la SNCF.
Après quelques jours passés à
Guérande, munis de nos billets,
nous prenons dernièrement en
gare de La Baule-Escoublac à
16h23 le TGV n°8944, venant du
Croisic et à destination de Paris-
Montparnasse, desservant égale-
ment les gares de Nantes,
Angers-Saint-Laud et Le Mans.
Quelques minutes avant l’entrée
de la rame en gare de Nantes, l’in-
formation suivante est donnée
aux voyageurs par l’interphone de
bord:
«Mesdames, Messieurs,
nous vous informons qu’en raison
d’une optimisation… ce train sera
terminus Nantes. Les voyageurs
sont invités à descendre et pren-
dre le train situé sur la voie paral-
lèle à notre train.»
Cette annonce,
donnée par un interphone nasil-
lard est à peine audible. Elle n’est
suivie d’aucune présentation
d’excuses de la part ni du chef de
train ni de la SNCF.
Nous descendons péniblement
de la voiture n°12 que nous occu-
pions et avisons un contrôleur sur
le quai. Il ne savait manifestement
pas pourquoi le train que nous
avions emprunté jusqu’à Nantes
ne poursuivait pas sa route
jusqu’à Paris. Sur présentation de
nos billets, il nous indiqua, sans
autre précision, que nous devions
monter dans la voiture n°2 du
TGV n°8144 qui nous conduirait à
Paris, après le transbordement
des passagers. Nous cherchons
une place en 1
classe. En vain.
Toutes les places de la voiture
sont déjà occupées. J’avise un
premier contrôleur, lui rend
compte de notre situation et parti-
culièrement de celle de mon
épouse titulaire d’une carte de
handicapée. Sans sourciller, il me
répond qu’il n’y a plus de place
assise en 1
classe. Plusieurs
voyageurs se proposent alors
d’offrir leur siège à mon épouse.
Je décline leur offre, estimant qu’il
s’agit d’un dysfonctionnement
incombant exclusivement à la
SNCF et que c’est à elle, et seule-
ment à elle, d’y remédier. Aucune
excuse non plus n’est formulée à
ce moment-là. Devant notre
mécontentement et notre insis-
tance, le contrôleur se résout à
chercher à nous placer. Finale-
ment, deux places inoccupées
dans le compartiment «Club 4»
d’une autre voiture de 1
classe,
nous sont attribuées. Sans qu’on
se soucie de savoir si elles ont été
réservées par des voyageurs en
gare d’Angers-Saint-Laud ou du
Mans. En gare d’Angers-Saint-
Claud, ce qui devait arriver arriva:
des voyageurs qui avaient réservé
leurs places dans le comparti-
ment que nous occupions désor-
mais, nous demandent de les leur
céder. Sur notre refus, et malgré
nos explications, un autre contrô-
leur et un adjoint appelés par ces
voyageurs nous demandent de
céder nos places. Une vive dis-
cussion s’engage. Enfin, sur pré-
sentation de la carte d’invalidité
de mon épouse, le contrôleur finit
par admettre le bien fondé de
notre refus. Nous considérons
après une telle mésaventure qu’il
s’agit d’un grave dysfonctionne-
ment de la part de la SNCF. On
peut en effet penser que la SNCF
cherche à rentabiliser ses trains
par tous les moyens. Ceci sans se
soucier des conditions de trans-
port de ses passagers. Il est sans
doute plus rentable pour elle de
supprimer certains trains à moitié
vides à des heures creuses de la
journée, sans information préala-
ble, pour compléter le remplis-
sage d’autres rames TGV. Elle le
fait en tout cas sans s’assurer que
les voyageurs qui subissent ces
mesures, trouveront bien une
place assise correspondant à la
réservation qu’ils avaient faite. […]
Dans ce train, des voyageurs sont
restés debout durant tout le trajet
et ont fait constater cette situation
par le contrôleur. Aucune excuse
ni explication plausible n’ont été
formulées pour cette situation par
le personnel de bord.
Alain Carton, Paris
(par e-mail)
Pour la rubrique courrier des lecteurs
adressez vos courriers à: Chantal Blandin, La Vie du Rail – 11, rue de Milan
75009 Paris ou envoyez un e-mail à : chantal.blandin@laviedurail.com
Sur le bureau du médiateur
Vous retrouvez ici l’exposé d’un des cas précis qui, opposant un voyageur à la SNCF, a été arbitré
par le médiateur de l’entreprise.
Monsieur Z.voyage sans billet entre Mont-
pellier et Paris. Un procès-verbal d’un
montant de 135euros est dressé à son
encontre.
Il saisit le centre de recouvrement d’une
demande d’annulation du procès-verbal au
motif qu’il avait oublié son billet. Au vu des
pièces fournies, le centre de recouvrement
SNCF minore le montant de la transaction à
la somme de 25euros. Comme il n’a pas
réglé cette somme dans les délais impartis,
SNCF lui réclame alors l’intégralité du mon-
tant du procès-verbal. Monsieur Z.saisit le
médiateur SNCF.
Eu égard aux circonstances particulières
ayant amené Monsieur Z.à ne pas être en
mesure de régler dans les délais impartis la
somme réclamée (militaire en opération
extérieure), le médiateur SNCF a recom-
mandé à la Direction juridique SNCF d’ac-
corder à Monsieur Z.un délai supplémen-
taire pour le règlement du montant minoré
du procès-verbal, soit la somme de
25euros.
Voyage sans billet
Train supprimé. Des voyageurs abandonnés à leur sort
Les mots fléchés de Michel Baudoin
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Le Sudoku
difficile
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651932784
439578612
246785391
598413276
173269458
815326947
364197825
927854163
Solutions du numéro
précédent
E
L
NOSP
HORIZONTALEMENT
I.
Boisson de montagne.
II.
Avant le repas. Roue à gorge.
III.
Pas trop en été.
IV.
Visible à l’ouverture du bar. Son
passager est-il vert ?
V.
Refus anglais. Tel un palais dans
une île.
VI.
Arrière-train. Près de. La vache.
VII.
Deux
villes souvent casées (3 mots). Fait.
VIII.
Pièce de bois.
Faire des perles en bronzant.
IX.
Note. On y voit des
bonzes à la montagne.
X.
Un café « neige».
VERTICALEMENT
1.
Les bronzés.
2.
Grecque à l’envers. L’île… dans l’île de
Beauté.
3.
Il alimente le glacier. Boîte de futurs pros.
4.
Il faut suivre sa ligne bien chaussé. Il filma des bronzés
en vacances.
5.
Elle accueille les bronzés en vacances.
6.
Résine malodorante. Île de Vendée. B.C. et …
7.
Ville
de Norvège. Mer allemande.
8.
Allée dans le Nord. Les
bronzés la prennent pour partir en vacances.
9.
Sommet
Les mots croisés
12345678910
VII
VIII
idéal en hiver pour les sportifs.
10.
Les routes de
montagne le sont parfois en hiver.
798
628345917
816
519237
37542
728365
642
534967182
751
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
Cette photo vous plaît? Commandez-la sur
www.photorail.fr/duplex
TGV Duplex à la gare de Paris-Lyon, septembre1997.
© PHOTORAIL
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
La Vie du Rail
– 10 juillet 2015
AGENDA
RENDEZ-VOUS
Fête du train à Saint-André-
les-Alpes (Alpes-de-Haute-
Provence)
Pour ses 40 ans, le Groupe d’étude pour
les Chemins de fer de Provence (GECP)
organise les
samedi18
et
dimanche
19juillet
une exposition de modélisme fer-
roviaire. Dans la salle des fêtes, présence
de réseaux en H0, H0m et Z et de stands à
thème ferroviaire. Il sera également pos-
sible de visiter le réseau H0 de monsieur
Coulet, situé au-dessus de la gare de Saint-
André. Entrée gratuite.
La rame historique du Train des Pignes,
avec sa Mallet portugaise E 211 de 1923,
assurera des navettes entre Saint-André et
Thorame-Haute. Départs de Saint-André
à 10h40 et 15h50, retours à 12h30 et
17h50. Tarifs aller-retour: 15
adultes,
enfants de 4 à 12 ans.
Informations et réservations:
Office
du tourisme, place Marcel-Pastorelli, 04170
Saint-André-les-Alpes, 0492890239,
www.saintandrelesalpes-verdontourisme.com
ou vente en ligne des billets sur
tickets.traindespignes.fr
http://www.traindespignes.fr
Salon à Rosans
(Hautes-Alpes)
Dans le cadre de la fête du village, la mai-
rie associée avec le Rassemblement du mo-
del club de Crau (RMCC) organise, les
sa-
medi18
et
dimanche 19juillet
(face au
jardin public de 10 à 17h30), une exposi-
tion de modélisme ferroviaire et, en exté-
rieur, un circuit de trains vapeur et des dé-
monstrations de bateaux en bassin.
Rens.:
mairie de Rosans, 0685411604
ou RMCC au 0442053805,
0618661256.
http://www.rmcc13.net
11, rue de Milan, 75009 Paris.
Tél.: 0149701200.
Fax: 0148743798.
http://www.laviedurail.com
PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION,
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION:
Vincent Lalu
DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE:
Delphine Chêne
Assistante de la direction:
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(0149701211)
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Société anonyme au capital
de 2043198euros
Principaux actionnaires:
VLA,
Le Monde
Ouest-France
Durée de la société 99 ans. – RCS Paris B334130127 – ISSN 0042-5478 –
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La Vie du Rail
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insérés ou non, ils ne sont jamais rendus.
Trains pour l’enfer à HistoRail
À l’occasion du 70
anniversaire de la
libération des camps de concentration
et d’extermination, le musée HistoRail
présente un réseau comportant des
camps d’internement et de regroupe-
ment en France, avant la destination
vers les camps de la mort.
À voir également une exposition tem-
poraire sur les «80 ans de l’électrifica-
tion de Vierzon – Limoges».
Jusqu’au
31août
, du lundi au vendredi, de 10 à
12h et de 14 à 18h.
Rens.: HistoRail
, 18, rue de
Beaufort, 87400 Saint-Léonard-
de-Noblat. Tél.: 0555561112.
www.historail.com
Le Train des Pignes remonte la vallée du Verdon, entre Saint-André-les-Alpes et Thorame-Haute.
© José BANAUDO/GECP