Publié en mars 2025, Tous les trains du monde de Virginie Delache nous entraîne à bord de trains indiens, égyptiens, italiens ou encore américains. L’auteure propose non seulement un récit de voyage mais aussi une longue introspection.
Virginie Delache nous convie à un périple ferroviaire sur quatre continents, empruntant les lignes de chemin de fer d’Italie ou du Japon, des Etats- Unis ou de l’Inde, d’Égypte ou de Sibérie. Publié en mars 2025 aux éditions Akinomé, son récit de voyage se déploie dans l’espace, mais aussi dans le temps. Ferroviphile assumée, Virginie Delache est notamment membre de l’association OUAT, (Once upon a train), une association à but non lucratif créée en 2019 et qui réunit des voyageurs passionnés par l’univers du rail. Mais avant d’aiguiser son goût du voyage ferroviaire, c’est d’abord la danse classique qui l’a animé. Admise à l’École de danse de l’Opéra national de Paris à l’âge de neuf ans, elle y passe six années alors que l’institution est toujours installée dans l’Opéra Garnier.
Puis, après des études littéraires, elle devient agrégée de Lettres modernes, puis enseigne en région parisienne. En parallèle, elle se lance dans ses premiers périples. Quinze ans plus tard, elle décide de quitter l’Éducation nationale pour s’adonner à l’écriture et nourrir un blog où elle dispense de précieux conseils pour réussir ses voyages en famille (www.avecmesenfants.fr). Mère de trois enfants, elle possède en effet une solide expertise sur le sujet ! Avec Tous les trains du monde, Virginie Delache nous offre une véritable invitation au voyage ferroviaire, servie par une plume acérée et un sens de l’observation affûté.
A travers les vitres des trains, elle se plonge dans le paysage qui défile et se laisse aller à l’introspection, confrontant les images, ressassant les souvenirs d’une vie de danse, de voyages, de mère de famille. Le voyage est également littéraire…
L’auteure chemine aux côtés de Gustave Flaubert en Egypte ou avec Antonio Tabucchi en Inde. Elle trouve dans les livres, des clés pour se plonger dans l’altérité. Les voyages en train de Valérie Delache ne sont pas faits que de confort et de glamour… Comme à la sortie de ce train chinois : « Quand la porte de la voiture s’ouvre, la chaleur qui s’engouffre nous terrasse à notre tour. Je suffoque en inspirant l’air brûlant.
Les passagers se pressent derrière moi, impatients de descendre. Résister au mouvement instinctif de recul, forcer la jambe à se déployer lentement, descendre le marchepied et pénétrer cette atmosphère torride comme un liquide presque résistant, épais et dense.
Se fondre dans la masse moite des corps trop proches. Odeurs de ferraille et de sueur. » L’expérience du rail n’est certes pas toujours de tout repos… Chez Virginie Delache, la voie n’est pas un long fleuve tranquille.
Tous les trains du monde de Virginie Delache. Editions Akinomé. Prix : 20 euros. (2025)











