Laissée à l’abandon depuis quarante ans, l’ex-gare du Champ de Mars, construite pour les Expositions universelles de 1878 et 1889 et déménagée ensuite à Asnières dans les Hauts-de-Seine, était menacée d’être démolie. La municipalité l’a rachetée à la SNCF pour donner une seconde vie à ce bâtiment typique de la fin du XIXe siècle.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton de l’ex-gare du Champ de Mars, oeuvre de l’architecte Juste Lisch (1828-1910) pour les Expositions universelles de 1878 et 1889 – elle a été construite au pied de la tour Eiffel – avant d’être déménagée à Asnières-sur-Seine, à la frontière de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). L’été dernier, le bâtiment, également connu sous le nom de gare des Carbonnets et inscrit aux Monuments historiques en 1985, a été racheté à la SNCF par la commune pour la somme de 425 000 €, échappant ainsi à la démolition. Le projet de réhabilitation vise à restaurer à l’identique le bâtiment voyageurs, très dégradé depuis quarante ans par les intempéries et le temps. Le projet, ambitieux, est bien engagé. Le montant des travaux avoisine les 8 M€. L’édifice de 1 500 m², typique de la fin du XIXe siècle avec sa magnifique verrière et son volume en briques et métal, doit être réhabilité à l’identique par le cabinet d’architectes Béchu et Associés, sous la houlette de la direction régionale des affaires culturelles (Drac). L’agence d’architectes a notamment rénové le Cirque d’hiver, à Paris. L’étape suivante consiste à lancer un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour trouver un opérateur et un projet afin d’exploiter les lieux à l’avenir.
La gare Lisch pourrait ainsi devenir un équipement sportif, culturel ou mixte. Le potentiel est important grâce à son implantation à proximité de la future gare du Grand Paris Express de Bois-Colombes. La ville d’Asnières espère que les travaux commenceront début 2026. En attendant, la priorité est de mettre le bâtiment hors d’air et hors d’eau, en respectant les exigences des Monuments historiques.