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Georges Roca

Georges Roca (à g.) et un employé avant un chargement du train des primeurs Perpignan – Rungis © Photos © DR

Georges Roca, Monsieur « TGV Primeurs » de la ligne Perpignan-Rungis

7 mars 2025
- -
Par : Anne JEANTET-LECLERC

Georges Roca a créé dans les années 60 sa société de transport pour approvisionner Rungis en fruits et légumes. Son petit-fils témoigne dans La Vie du Rail de cette belle aventure industrielle et humaine.

C’est l’histoire d’un succès familial lié au fret ferroviaire des années 1960 aux années 1980 et qui a ensuite décliné, car peu à peu délaissé par la SNCF. Tout commence au début des années 1960 lorsque Georges Roca crée les Transports Roca dans les Pyrénes- Orientales à Perpignan. Dynamique, il deviendra rapidement une figure historique du transport ferroviaire de fruits et légumes face à la concurrence des transporteurs de Provence, autre région qui approvisionne le MIN de Rungis.

Son petit-fils Michel Argenson a travaillé avec bonheur pendant des années dans l’entreprise familiale fondée par son grand-père. « Il était surnommé “Monsieur TGV Primeurs” car il avait obtenu de charger les fameux trains rapides de nuit (le « saut de nuit », comme on dit dans le métier) qui roulaient vers Rungis à vive allure pour acheminer, du jour A au jour B, des denrées périssables produites dans le Roussillon : salades, tomates, pêches, abricots… « Mon grand-père a voué sa vie à ce fameux Train des primeurs qui reliait Perpignan et le MIN de Rungis dans le Valde- Marne », explique-t-il.

Une vie vouée au Train des primeurs

A partir des années 1976-77, les Transports Roca gèrent jusqu’à trois trains rapides chaque jour. Les trains roulent sur une majorité de leur parcours à la vitesse de 140 km/h, puis à 160 km/h, dans des conditions de sécurité optimales et avec une empreinte CO2 négligeable grâce à la traction électrique.

Même pendant les grèves, ces convois, considérés comme des trains prioritaires et sensibles, circulent en temps et en heure (lire dans LVDR N° 3945 la rubrique Dialogue, et LVDR N° 3997). Pendant huit mois de l’année, les fruits et légumes récoltés dans la plaine du Roussillon, puis chargés à Perpignan, approvisionnent Rungis, rivalisant avec les Provençaux. « Mon grand-père avait de très bons rapports avec le PDG de la SNCF Louis Gallois et avec les cheminots. Tout roulait bien… Notre premier train partait de chez nous à 16 h, le deuxième à 18h30 et le troisième à 20h30. »

Le train sacrifié au profit du camion

« En 1985, la SNCF a supprimé un train », reprend Michel Argenson. « En 2007, il nous en restait deux : le 40, qui quittait Perpignan à 16h35 et arrivait à Rungis à 2h30, et le 44, qui partait à 18h50 pour arriver à 5h10. » L’entreprise envoyait alors entre 5 000 et 6 000 wagons par an et réalisait un chiffre d’affaires de 11,5 M€, en incluant l’activité de camions frigorifiques pour la liaison Perpignan – Lyon.

« Peu à peu, notre train des primeurs a été supprimé et dans le plus grand silence », déplore Michel Argenson. « Le train a été supplanté par le camion, qui est devenu la solution de facilité et la norme en quelque sorte, avec les nuisances et la pollution que l’on sait. Quelle déception de constater l’abandon sciemment organisé d’une solution logistique pourtant dotée de bien des atouts… »

Fin 2021, Rail Logistics Europe, filiale de la SNCF, a été choisi par le gouvernement pour exploiter jusqu’en 2024 le train des primeurs : soit cinq liaisons hebdomadaires d’octobre à juin, avec douze wagons réfrigérés.

Le 28 juin 2024, Rail Logistics Europe a fait circuler, pour la dernière fois, ses deux trains (lire LVDR n° 3997). « J’ai écrit une lettre au président de la SNCF Jean-Pierre Fa- randou pour lui exprimer mon souhait que soit sauvegardé au minimum un wagon i67 issu de la “période Roca”, en guise de témoignage de cette grande aventure industrielle et humaine ». La réponse ? « On m’a poli- ment renvoyé vers Ermewa, loueur de wagons de fret, ex-filiale de la SNCF. C’est tout… »

Avis aux lecteurs de La Vie du Rail : si vous connaissez (ou êtes membre) une association de préservation de matériel historique qui possède un wagon i67 ou connaît l’existence d’un exemplaire préservé, merci de contacter Michel Argenson : 06 35 50 25 40, michel.argenson@transports-rouillon.fr



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