L’émission d’Arte, Invitation au voyage, rediffuse ce vendredi un documentaire sur le chemin de fer du Hedjaz et son rôle dans l’édification de la nation jordanienne. Construit au début du XXe siècle, il a traversé les guerres et les conflits et demeure aujourd’hui encore actif sur deux tronçons, notamment en Jordanie où il est devenu le symbole de l’indépendance du pays.
Né de la volonté du sultan ottoman Abdulhamid II, le chemin de fer du Hedjaz constitue le plus important projet ferroviaire du Moyen-Orient. Initialement pensée pour relier Damas à La Mecque, la ligne n’ira finalement pas plus loin que Médine. Cette ligne à écartement de 1,05 mètre a été inaugurée en 1905, elle devait aider les pèlerins qui accomplissaient le « hadj » en se rendant à La Mecque.
Pour le sultan, le train doit permettre d’unifier la population hétéroclite de son empire. Ce réseau a ensuite été étendu pendant la Première Guerre mondiale, avec l’assistance de l’Allemagne, vers le Sinaï et le reste de la Palestine.
Il devait relier Constantinople, la capitale de l’Empire ottoman à La Mecque. En 1916, le train devient la cible de la Grande révolte arabe, soutenue par la Grande-Bretagne à travers l’action du colonel Thomas Edward Lawrence, resté à la postérité sous le nom de Lawrence d’Arabie. En 1918, la fin de la Première guerre mondiale et la défaite des Ottomans entraînent le démantèlement de l’empire. En 1920, le traité de Sèvres détache les territoires à majorité arabe de l’empire. Syrie, Palestine, Liban, Mésopotamie, Hedjaz, Asir, Yémen quittent le giron turc mais sont assujettis à de nouvelles puissances, notamment française et britannique. Il faudra attendre 1946 pour que la Jordanie devienne réellement indépendante.
Vendredi 14 novembre à 17 h 20 sur Arte. Invitation au voyage – En Jordanie, dessine- moi un train. Arte France, Éléphant Doc. (2022)







