2,00 

UGS : 3488_LVDR Catégories : ,

Description

3488
10 octobre 2014
HEBDOMADAIRE
FRANCE 2,50
BELGIQUE 2,85
SUISSE 4,80 FS
www.laviedurail.com
Piano
en gare
Histoire
d’un succès
Histoire
Les progrès de
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

la Ringbahn (Petite Ceinture
berlinoise). Deux ans plus tard,
InnoTrans a acquis une noto-
riété mondiale grâce à son
jumelage avec le salon inter-
national des trains à grande vi-
tesse Eurailspeed. L’édition
1998 apportait également un
changement qui allait devenir
le principal « plus » de ce sa-
lon: la pose de voies (800m
à l’époque)
in situ
a permis de
présenter le matériel roulant au
Parc des expositions de Berlin.
Pour l’an 2000, la longueur de
ces voies d’exposition a été
portée à 2km, avec un pro-
longement entre les halls. L’ex-
tension suivante des voies
viendra en 2008, avec 3,5km
à écartement normal, que
complètent des panneaux de
voie large ou métrique…
Côté halls, ceux-ci n’ont cessé
d’être toujours plus nombreux,
au point que les dernières édi-
tions occupent la totalité du gi-
gantesque Parc des expositions
berlinois. Même en poussant
les murs: depuis cette année,
le nouveau « City Cube » ou-
vert à l’emplacement de la
Deutschlandhalle récemment
démolie, reçoit également In-
noTrans. Inconvénient de cet
étalement sur une trentaine de
halls: il est pratiquement im-
possible de visiter en entier le
salon, même en quatre jours!
Côté exposants, la présence de
l’Extrême-Orient était de plus
en plus visible. Le Japon et la
Corée du Sud, présents depuis
dix ans, sont maintenant rat-
trapés par la Chine et ses
stands imposants, où l’on a pu
voir – sous forme de remar-
quables maquettes – la rame
d’inspection des lignes à
grande vitesse ou un tramway
à biberonnage. En revanche,
logistique oblige, il était diffi-
cile de présenter sur place des
véhicules venus de l’autre bout
du monde.
Sur les voies extérieures domi-
naient donc toujours les loco-
motives, wagons, voitures,
rames et trams venus d’Europe.
Cette fois, la demi-rame ita-
lienne Frecciarossa 1000 était
la principale attraction… et le
seul matériel roulant à grande
vitesse, d’ailleurs. Les trains ré-
gionaux et le matériel urbain
(banlieue, métro, métro léger
et tram) étaient en revanche
bien représentés. Y compris ré-
novés: les matériels allemands
de la fin des années 90 ont au-
jourd’hui atteint leur mi-vie et
se voient remis au goût du jour
(nouveaux systèmes d’infor-
mation voyageurs, comptage,
éclairage LED, wi-fi…)
Comme lors des éditions pré-
cédentes, les voisins de l’Est
(Pologne, République tchèque,
Slovaquie, Hongrie, Rouma-
nie, Bulgarie et Croatie) étaient
bien visibles. Et si ces pays pro-
duisent des rames automo-
trices, ils n’en ont pas pour
autant abandonné les voitures
classiques… et les locomotives
pour les remorquer! Au tout
premier rang des matériels ex-
posés figurait d’ailleurs l’auto-
rail Link commandé par la DB
au polonais Pesa lors de la pré-
cédente édition d’InnoTrans.
Une commande qui avait alors
fait l’effet d’une bombe…
Cet autorail rouge vif avait
comme voisin de premier rang
un tram conçu par les trans-
ports publics d’Istanbul pour
une de ses lignes. Ce tram
– ou plutôt un métro léger, vu
la hauteur de ses accès – sym-
bolisait la forte présence turque
sur les voies d’exposition cette
année. Il n’était pas le seul: un
autre métro léger et une nou-
velle version du tram « ver à
soie » à plancher bas produits
par Durmazlar, ainsi qu’une lo-
comotive diesel-électrique GE-
Tülomsas avaient fait le voyage
de Turquie. Et d’autres maté-
riels destinés à ce pays qui in-
vestit massivement dans les
transports par rail (urbain, tun-
nel sous le Bosphore, grande
vitesse) étaient également pré-
sentés par Skoda (tram
in situ
et Siemens (Velaro présenté au
stand). Une délégation de 420
politiciens et industriels étaient
également venus confirmer
cette forte présence turque à
Berlin.
Autre visite officielle remar-
quée, celle de Patrick
McLoughlin, secrétaire d’État
britannique aux Transports,
à la remise officielle de la
première rame Class 700 de
Siemens destinée au RER
londonien Thameslink. Un
RER tout confort, avec tables
en 1
classe, toilettes…
Et la France? Trois pavillons
nationaux organisés par Ubi-
france et regroupant 102 ex-
posants – clusters, industriels
et centres de recherche –
étaient répartis dans la tren-
taine de halls ouverts aux visi-
teurs au Parc des expositions
de Berlin. En particulier, les ac-
teurs du Nord-Pas-de-Calais et
de la Picardie étaient regrou-
pés sous la bannière Northern
France Rail, qui occupait une
place de choix à côté des plus
grands exposants dans un des
halls les plus visités.
Alain Vidalies, secrétaire
d’État aux Transports, n’a pas
manqué de visiter les stands
tricolores lors de la journée
inaugurale. En particulier ce-
lui d’Alstom, tactiquement
placé près du tram compact
d’Aubagne. Ce véhicule, qui
n’a laissé personne indifférent,
symbolisait le lancement de la
nouvelle gamme Citadis X05,
dont il est le précurseur. Ou-
tre les wagons modernisés par
les Ateliers d’Orval, la présence
française sur les voies était
aussi assurée par le Regio2N
de Bombardier, en livrée de la
région Centre. Au bout du
compte, la diversité de l’offre
française était moins mise en
valeur que lors des précédentes
éditions. L’absence de la SNCF
dans la liste des exposants n’y
est sans doute pas étrangère…
Patrick LAVAL
© Patrick LAVAL-PHOTORAIL
140 innovations, 145 matériels roulants
différents, 2758 exposants
et 138872 visiteurs professionnels…
plus 15000 passionnés

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
A
lstom vient de remporter un
contrat auprès de la DB pour
équiper 40 ICE de première
génération de son système de
signalisation ERTMS de niveau
2. Le système de signalisation,
Atlas 200, doit permettre l’in-
teropérabilité du transport fer-
roviaire européen en facilitant
le franchissement des frontières
aux trains de passagers et de
marchandises.
Doté de ce nouveau dispositif,
l’ICE, train à grande vitesse,
sera capable de relier Berlin à
Munich en quatre heures, au
lieu de six actuellement.
Le contrat prévoit également
un contrat de maintenance de
logiciels de plus de six ans.
«Avec ce marché, Alstom équipe
désormais la quasi-totalité du
parc interurbain de Deutsche
Bahn avec son système ERTMS
de niveau 2, et contribue à l’amé-
lioration du réseau ferroviaire en
augmentant sa fluidité.»
, déclare
Martin Lange, membre du di-
rectoire d’Alstom Deutschland
AG responsable du transport.
Le contrat sélève à 23millions
d’euros.
ACTUALITÉS
Allemagne.
Alstom équipera les ICE
de son système ERTMS
L
e président du directoire de
la Deutsche Bahn, Rüdiger
Grube, et Guillaume Pepy, le
président de la SNCF, ont, le
23septembre, prolongé l’acti-
vité de leur filiale commune
Alleo jusqu’en 2020, à l’occa-
sion du salon Innotrans de Ber-
lin. Alleo exploite 20 trajets
quotidiens sur les lignes Paris –
Francfort, Paris – Stuttgart –
Munich et Marseille – Franc-
fort.
«Avec plus de dix millions
de passagers transportés depuis
(…) juin2007, les TGV et les
ICE sont devenus les piliers des
dessertes longues distances entre
la France et l’Allemagne»
, s’est
réjoui face à la presse Rüdiger
Grube.
«Entre2007 et2013, le
trafic a augmenté de 40%»
relevé Guillaume Pepy, saluant
ce partenariat entre deux en-
treprises
«concurrentes sur de
nombreux marchés, notamment
le fret ferroviaire»
Avec le lancement prévu en
2016 de la deuxième phase du
TGV Est-européen, les temps
de parcours vont être raccour-
cis, permettant d’ajouter en se-
maine un aller-retour Paris-
Stuttgart et un aller-retour
Paris- Francfort par jour, soit
quatre trajets transfrontaliers
de plus. Selon les projections
des deux entreprises, Paris ne
sera plus qu’à 3heures 10 de
Stuttgart, contre 3heures 40
actuellement, à 5heures 40
de Munich et à 3heures 35 de
Francfort.
France-Allemagne.
Coopération prolongée
entre la SNCF et la Deutsche Bahn
France – Italie.
Thello lancera
une ligne directe
quotidienne
Marseille – Milan
le 14décembre
La compagnie ferroviaire
italo-française Thello, filiale
de Trenitalia (67%) et
de Transdev (33%), a annoncé,
le 23septembre, le lancement,
à partir du 14décembre, d’une
liaison directe et quotidienne
entre Marseille et Milan. Thello
attend plus de 300000 passagers
en trafic international en 2015.
Le train quotidien, qui partira
de Marseille vers l’Italie à 15h30,
et de Milan vers la France
à 15h10, desservira neuf gares
françaises et 12 gares italiennes,
sans changement, ce qui constitue
une nouveauté. La compagnie,
annonce des
«prix abordables,
entre 30 et 70euros pour un
Marseille – Milan et entre 15 et
45euros pour un Nice – Milan»
L’ouverture des ventes est prévue
pour la mi-octobre, sur le site
Internet de la compagnie et les
points de vente partenaires. À
partir de décembre, Thello compte
installer, dans les gares de
Marseille, Nice, Toulon, Monaco et
Menton, des bornes automatiques,
à côté des bornes de la SNCF.
«La compagnie espère
également pouvoir ouvrir
une boutique en gare de Nice
dès la fin de l’année et explore
toutes les options de distribution
dans une optique de proximité
virtuelle ou physique»
. Thello
annonce, par ailleurs, l’ouverture
d’une plateforme à Nice, d’où
elle compte piloter ses opérations
dans le sud de la France.
«Nous prévoyons de créer
une trentaine d’emplois dans
la région. (…) Une quinzaine
de postes a déjà été pourvue.
Nous procéderons début 2015
à une nouvelle campagne
de recrutement»
, a indiqué
le directeur général
de Thello, Albert Alday, dans
le communiqué.
Avec nouveau système de signalisation, Atlas 200, l’ICE pourra relier
Berlin à Munich en quatre heures au lieu de six actuellement.
La filiale commune Alleo a enregistré une augmentation de trafic
de 40% entre2007 et2013. (Photo: gare de Stuttgart.)

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
A
ujourd’hui, ils sont deve-
nus quasi incontournables
lors de la réalisation de travaux
souterrains pour des projets
d’infrastructures de transport.
Que ce soit pour des prolon-
gements ou des créations de
lignes métros, de relations rou-
tières ou autoroutières, de
lignes nouvelles à grande vi-
tesse. Sortes d’énormes taupes
mécanisées, pilotées et dirigées
au centimètre près par une in-
formatique sophistiquée et des
faisceaux laser, ce sont les tun-
neliers réservés à l’attaque de
la roche dure et les boucliers,
technologie un peu plus ré-
cente et plus sophistiquée, qui
creusent et soutiennent en
même temps. Même si ces en-
gins constituent un investisse-
ment lourd représentant une
part non négligeable dans un
projet, ils sont désormais très
largement inscrits dans la pa-
noplie des techniques utilisées
par les grandes sociétés de gé-
nie civil, comme en France,
Vinci, Bouygues ou Eiffage.
«Le bouclier à confinement est
devenu une méthode indispensa-
ble pour réaliser des ouvrages
dans une économie raisonna-
ble»
, estime un spécialiste.
Travailler en traditionnel avec
Infrastructures.
Le club très fermé
des constructeurs de tunneliers
ACTUALITÉS
Créer de nouvelles infrastructures lourdes de transports, en particulier sous les villes ou dans
les grandes agglomérations, nécessite de très importants travaux souterrains de génie civil. Dans
la palette de techniques possibles, les entreprises ont des alliés de poids: les tunneliers et boucliers
de plus en plus sophistiqués pour s’adapter aux sous-sols à traverser.
Le tunnelier «Victoria» descend rejoindre «Elizabeth» dans le puits de Limmo en novembre 2012 pour entamer un des points d’attaque
du percement de Crossrail.
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

une machine à attaque ponc-
tuelle s’avère toujours possi-
ble bien sûr. Mais, selon la
nature du terrain rencontré,
cela peut nécessiter au préala-
ble de lourds et très coûteux
traitements de renforcement
des sols. Capable de travailler
à grande profondeur, le tun-
nelier évite aussi les longues,
fastidieuses et coûteuses opé-
rations de déviations des ré-
seaux d’eau, d’électricité et de
gaz. Il réduit le besoin d’em-
prises de chantier en surface
puisqu’elles se limitent aux
puits de départ et de sortie des
machines et aux ouvrages an-
nexes de sécurité. Ce qui mi-
nimise d’autant la gêne pour
les riverains. Surtout, il en-
gendre un avancement rapide.
Par exemple, lors de l’excava-
tion des 34,6km du tunnel de
base du Lötschberg en Suisse
(28km sur les 88km de gale-
ries ont été forés au tunnelier)
des cadences d’avancement
élevées ont été atteintes. À
quatre reprises, les mineurs
ont battu le record mondial
journalier d’avancement pour
des tunneliers de grand dia-
mètre: 41,8m, 43m, 46m et
50,2m! De ce fait, cette tech-
nique peut sérieusement rac-
courcir l’aboutissement d’un
grand projet. Exemple au ni-
veau mondial avec ces deux
réalisations sensiblement de
même longueur, soit environ
50km. Le tunnel sous la
Manche, foré par 11tunne-
liers, est devenu réalité en cinq
ans, alors qu’il aura fallu plus
de vingt longues années pour
creuser, en majorité à l’explo-
sif, celui de Seikan au Japon!
Le temps de la construction
d’un réseau de métro comme
celui de Paris à l’air libre, pré-
sentant rues et avenues éven-
trées, est révolu depuis belle
lurette. Justement, des projets
colossaux vont être entrepris
d’ici peu en région parisienne
et plusieurs de ces monstres
de technologie vont ainsi œu-
vrer à l’abri des regards,
comme leurs prédécesseurs
voici quelques années pour
Meteor (ligne 14) et Eole (RER
E). Une partie du prolonge-
ment de ce dernier vers l’ouest
va faire appel à un tunnelier.
Et douze autres vont s’atteler
à la création des tunnels du fu-
tur réseau de métro du Grand
Paris Express…
Michel BARBERON
A
près achèvement d’un
projet, quelques tunne-
liers sont parfois recondition-
nés pour en entreprendre un
nouveau. Cela a été le cas, par
exemple, à la fin des an-
nées90 pour «Néfertiti» qui,
après avoir creusé le prolon-
gement d’une ligne de métro
au Caire, s’est attaqué à deux
tunnels routiers dans cette
même capitale. Mais dans la
majorité des cas, chaque ma-
chine est pratiquement spéci-
fique et unique. Elle est étu-
diée et conçue selon la nature
du projet, les dimensions sou-
haitées, les courbures du fu-
tur tunnel, l’environnement à
franchir en adéquation avec les
conditions géologiques et hy-
drogéologiques.
La taille des machines varie
bien entendu selon le diamètre
à creuser. Pour réaliser des col-
lecteurs d’eau, des assainisse-
ments ou enfouir des lignes
électriques à très haute ten-
sion, des microtunneliers
(d’un diamètre inférieur à
2m) sont utilisés. Précurseurs
dans ce domaine, les Japonais
s’en servent depuis plus de
quarante ans; en France des
chantiers de ce type se sont
déroulés au cours des années
80. CSM Bessac, une entre-
prise française dont le siège se
situe près de Toulouse, filiale
de Solétanche-Bachy (Groupe
Vinci), s’est même spécialisée
dans ce domaine. Elle dispose
d’une trentaine de tunneliers
et microtunneliers opération-
nels et a creusé plus de
140km d’ouvrages au cours
de ces dix dernières années.
Connue depuis plus d’un siè-
cle, la technique des tunneliers
a été à l’origine développée
pour s’attaquer aux roches
dures. Leur essor a surtout été
significatif voici une trentaine
d’années avec l’apparition des
boucliers mécanisés à confi-
nement qui maintiennent le
front de taille dans les terrains
meubles. Les constructeurs
ont désormais un large choix
entre différentes technologies.
Des sols pulvérulents nécessi-
teront une machine à pression
de boue. Un mélange de boue
et de bentonite (argile fine),
maintenu sous pression, as-
sure le soutènement du front.
Pour des matériaux à structure
pâteuse, des machines à pres-
sion de terre seront utilisées.
Cette pâte, qu’il est possible
d’extraire par une vis d’exca-
vation, peut être obtenue par
addition de mousse sur le
front de taille. En France, le
premier tunnelier à confine-
ment de boue a été mis en
œuvre en 1984 sur le tronçon
central de la ligne D du métro
de Lyon, qui passe sous le cen-
tre historique, sous le Rhône
Des boucliers de plus en plus grands,
de plus en plus sophistiqués
«Le bouclier à confinement est devenu
une méthode indispensable»
La palette des techniques de boucliers s’est considérablement élargie au cours de ces dernières
décennies. Et les quelques grands constructeurs tels l’américain Robbins, le japonais Mitsubishi,
l’allemand Herrenknecht ou le français NFM Technologies (filiale d’un groupe chinois), rivalisent
d’ingéniosité pour adapter chaque machine à chaque projet.

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
L
e creusement de la pre-
mière ligne du métro de
Rennes a été lancé en 1996.
Presque vingt ans plus tard, ce-
lui de la deuxième va déployer,
à partir de janvier, un niveau
de performance technique et
économique bien supérieur.
C’est ce dont la ville de Rennes
est maintenant sûre. Le
19août, elle a vérifié la ma-
chine (le tunnelier) chez son
fabricant, l’allemand Herrenk-
necht à Schwanau, à une
trentaine de kilomètres de
Strasbourg.
Démonté, le tunnelier sera
transporté par soixante ca-
mions en convois exception-
nels entre la mi-septembre et
la mi-novembre. Il sera re-
monté et équipé de son train
suiveur, puis percera les 8km
du sous-sol rennais pendant
près de trois ans, sans s’arrê-
ter. Le grand progrès vient de
cette continuité, rarissime sur
une telle longueur.
«Une ma-
chine comme celle-là est considé-
rée comme usée (et amortie fi-
nancièrement) au bout de 4km.
Pour gagner du temps, un autre
tunnelier creuse généralement
dans l’autre sens. Là, un seul suf-
fit parce qu’il est surpuissant (une
poussée de 70000 kilos-newtons,
cinqfois son poids) et s’use donc
moins vite, et parce qu’il travaille
en continu, 24h/24, 7 j/7. Le mè-
tre linéaire de tunnel s’en trouve
considérablement réduit, guère
plus qu’une tranchée couverte.
Bien sûr, la fabrication des sta-
tions, entre 15 et 20m de pro-
fondeur, augmente la note de la
ligne. Mais le prix global bénéfi-
cie de l’efficacité du creusement»
explique Guy Malbrancke, di-
recteur général de la Semtcar,
la société d’économie mixte en
charge de la ligneB du métro
rennais. Sur un chantier de
319millions d’euros, le perce-
ment du tunnel en coûte 27.
Avec l’équipement intérieur, le
tunnel nécessite 127millions
d’euros et les stations 191 mil-
lions. Le travail en continu du
tunnelier se heurtait jusqu’ici
à un obstacle: l’impossibilité
de faire circuler un tapis rou-
lant sur 8km sans qu’il sorte
de sa base dans les virages et
les courbures. Mais c’est main-
tenant faisable. Le tunnel est
plus grand que celui de la pre-
mière ligne avec ses 9,44m de
diamètre contre 7,50m. Le
tunnelier dit «à pression de
terre» (il est «à boue» pour
les terrains humides ou «à
air» dans la roche) a été
constitué pour avancer dans le
secteur à base de schiste du
bassin alluvial de Rennes à la
vitesse moyenne de 280m par
mois. La progression continue
réduit considérablement les
risques d’effondrement. Ici, les
stations sont construites avant
le passage du tunnelier. Il y en
a neuf en sous-sol pour quinze
sur toute la ligne. La roue de
coupe du tunnelier est réparée
à chaque fois qu’elle débouche
dans une station. Les pièces at-
taquant le sol, en aciers spé-
ciaux et comportant pour cer-
taines du tungstène, sont
éventuellement remplacées. Ce
tunnelier, le 883
construit par
l’entreprise allemande, est jugé
rien moins que
«bluffant»
par
Guy Malbrancke, directeur gé-
néral de la Semtcar.
Hubert HEULOT
ACTUALITÉS
Rennes: trois ans de percement en continu
pour le second métro
Un tunnelier puissant, au lieu de deux répartis de chaque côté, va creuser les 8km de souterrain.
L’opération ne coûte pas plus cher qu’une tranchée couverte.
La ligne 2 du tramway de Nice voit le début
du tunnel
La première phase de travaux pour le tunnel urbain de la future ligne du tramway niçois,
la construction des parois du puits d’entrée du tunnelier, a été lancée en septembre. Le tunnelier sera
acheminé à Nice début 2016 pour être monté sur place.
L
es travaux du tunnel urbain
de 3,2km sur le tracé de la
future ligne de tramway ouest-
est de Nice ont débuté le
10septembre. Première phase,
la construction des parois mou-
lées du puits d’entrée du tun-
nelier, large de 12m, long de
47m, sur une trentaine de mè-
tres de profondeur. La tech-
nique utilisée sera la même que
pour les quatre stations souter-
raines: les parois périphériques
du puits sont d’abord réalisées à
partir de la surface sur une lar-
geur d’1m environ. Une fois le
fond bétonné à son tour, les
terres à l’intérieur de la «boîte»
ainsi créée sont extraites. Les
parois du puits doivent être ter-
minées à la fin de cette année
et les travaux de terrassement
pourront commencer début
2015. Ils devraient durer envi-
ron 14mois. Le tunnelier sera
acheminé à Nice au début de
l’année 2016. Il sera monté sur
place et les éléments de la roue
de coupe sont en cours d’éla-
boration pour êtres adaptés aux
caractéristiques du sous-sol ni-
çois.
Le creusement du tunnel d’un
diamètre de 9,5m doit com-
mencer au printemps 2016 et
durer 11mois, la mise en ser-
vice de la ligne étant prévue fin
2017 ou début 2018.
Ce marché de 270,9millions
d’euros HT (valeur 2013), per-
cement du tunnel et réalisation
des quatre stations souterraines
compris, a été attribué à un
groupement conduit par

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
HISTOIRE
Lyon-Mouche. Elle va conduire
à des résultats éloquents (ta-
bleau B). Si le gain de 31%
constaté à Lyon-Mouche est
anormalement trop élevé, on
l’expliquera par la puissance des
machines 3000 qui n’a
« pas été
bien utilisée durant la période
considérée »
Dès 1892, la transformation de
96 machines 121 de la série
111-400 est entreprise: à lon-
gueur de châssis constante,
l’essieu porteur arrière est sup-
primé, alors qu’un bogie rem-
place l’essieu porteur avant,
dont l’intérêt ne fait plus de
doute. Ces 121 devenues des
220 (série B 111-400), sont des
compound équipées de tubes à
ailettes et dont le profil est ca-
réné: une sorte de proue cou-
pante à l’avant doit diminuer la
résistance de l’air, l’abri du mé-
canicien est en forme de coin,
la cheminée et la sablière sont
réunies dans une même enve-
loppe pointue. Ces locomotives
vont contribuer à porter la vi-
tesse des trains express de
59,5km à 64km/h avec des
charges plus élevées.
Une nouvelle série de locomo-
tives à bec, les C 21 à 60, dites
« coupe-vent » allaient être
conçues et construites de1894
à1896, différant des C 11 et
C 12 par de multiples détails.
Les cylindres HP extérieurs at-
taquaient le second essieu ac-
couplé au premier essieu qu’at-
taquaient les cylindres BP
intérieurs. Cette option d’es-
sieux accouplés n’était pas celle
retenue par le Nord, favorable
aux essieux indépendants: ce
qui reflète deux écoles distinctes
françaises du compoundage.

Une innovation
discrète au service
d’une
transformation
radicale, les tubes
à ailettes
Au congrès de 1889, Henry
avait fait part de ses recherches
entreprises au PLM sur l’in-
fluence des tubes à fumée sur
la puissance de production et
le rendement économique de
la chaudière. Tubes lisses clas-
siques, mais aussi tubes à ai-
lettes qu’un mécanicien-
constructeur voisin avait
brevetées, Jean Serve, et dont
il faisait varier la longueur, le
nombre et le diamètre. Henry
décédant prématurément en
1892, il revint à Georges Marié
de présenter les résultats de ces
expériences capitales dans les
Annales des Mines
Que ce soit au Nord ou au
PLM, l’adoption des tubes à ai-
lettes Serve constitue une vé-
ritable révolution dont Baudry,
l’ingénieur du PLM qui
l’adopta le premier, a parfaite-
ment souligné la portée à pro-
pos de leur adoption dans
les anciennes 121 transformées
en 220; aux anciens tubes
de 5cm de diamètre et de
4,945m de longueur entre les
plaques tubulaires étaient subs-
titués des tubes de 6,5cm et
3,35m, après que deux autres
options (6,5cm x 3m; 5cm x
2,5m) testées sur quatre loco-
motives soient rejetées,
« trou-
vées nettement inférieures sous
le rapport de la puissance, de la
facilité de conduite, de l’alimen-
tation et de l’économie de com-
bustible »
C’est tout le système de la lo-
comotive qui était bousculé, le
rendement accru de la chau-
dière permettant son raccour-
cissement sans diminuer la
La locomotive
compound 3313
du PLM, type 040
voué à la traction
des trains lourds
de marchandises.
Petit/Photorail
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

puissance de la locomotive et
sans nuire à l’économie. Un
détail secondaire dans la fixa-
tion des tubes devait y contri-
buer aussi: les tubes n’étaient
pas bagués du côté de la boîte
à feu et de la boîte à fumée,
« inversement à l’ancien usage
du chemin de fer PLM »
, cette
suppression de bagues, en fa-
cilitant le passage des gaz, ne
pouvant qu’induire
« une puis-
sance accrue »
. Les premières
locomotives transformées au
service d’hiver 1893-1894 per-
mirent à charge constante de
porter la vitesse commerciale
des rapides reliant de jour Pa-
ris à Marseille à 63,53km/h,
parcours abrégé de 14heures
30 à 13heures 34.
Le Nord emboîta le pas en
1892: l’ingénieur principal des
ateliers de machines Kéromnès
se livra à des essais par l’appli-
cation de tubes de 70mm sur
trois machines (vitesse, mixte
et marchandises), en 1893 sur
sept locomotives de grande vi-
tesse. Comparant des tubes
lisses, tubes à ailerons longs de
7, 9 ou 11mm, il concluait en
faveur des ailerons de 7mm,
« À défaut de conclusion officielle, vous me de-
mandez peut-être ma conclusion personnelle. Il
m’est très facile de vous satisfaire; ma conclu-
sion, qui fut aussi celle de mon ingénieur en chef,
alors M. Henry, ce fut l’envoi à nos ateliers, le 8dé-
cembre 1890, d’une commande de deux locomo-
tives compound C 11 et C 12, dont la première fut
mise en service le 24mai 1892 et dont nos dispo-
sitions sont encore celles des locomotives d’ex-
press que nous faisons construire aujourd’hui.
«Une autre compagnie avait tiré une conclusion
peu différente et nous avait devancés de quelques
mois dans l’application. C’était le Nord. Dès le mois
d’août 1891, notre collègue M. du Bousquet, avait
mis en service une locomotive ayant beaucoup
d’analogies avec les nôtres. Je me fais un devoir,
tout en revendiquant pour le PLM sa part dans la
création du nouveau type, de reconnaître cette
priorité de mon ami, notre ancien président
[Très
bien! très bien! Applaudissements.]
«Les nouvelles locomotives du Nord et du PLM
présentaient des caractères empruntés aux di-
verses locomotives essayées en 1889 et 1890.
Leur aspect général était celui des locomotives
d’essai du Nord et de l’Ouest, avec leurs chau-
dières ramassées et leurs larges bases d’appui sur
les rails, leurs essieux accouplés à l’arrière et leurs
bogies à l’avant. Comme les locomotives d’essai
du PLM, elles avaient des chaudières d’acier tim-
brées à très haute pression (15 et 14kg), elles
avaient, de plus, la disposition compound avec
quatre cylindres, deux cylindres à haute pression
attaquant l’essieu d’arrière et deux cylindres à
basse pression attaquant l’autre essieu accouplé.
«Le nouveau type du PLM était caractérisé, de
plus, par son foyer en acier et ses tubes
à ailettes du système Serve. Je ne m’arrêterai pas
au foyer d’acier parce que les difficultés d’entretien
de ce genre de foyer nous ont amenés à y renon-
cer et à revenir au foyer en cuivre, malgré les
1000kg de surcharge que ce dernier donne à la
locomotive. Au contraire, nous sommes restés fi-
dèles aux tubes à ailettes, qui n’ont pas tardé à se
répandre, d’ailleurs, dans les autres Compagnies.
Vous savez que ces tubes, lisses à l’extérieur,
c’est-à-dire du côté de l’eau, où la transmission
de la chaleur se fait facilement, présentent à l’in-
térieur une série de nervures longitudinales ou ai-
lettes qui plongent dans le courant des gaz se di-
rigeant vers la cheminée, de manière à les
dépouiller plus complètement de la chaleur. À la
faveur de ces ailettes, on peut obtenir une puis-
sance égale de vaporisation avec des tubes plus
courts et, par conséquent, avec une chaudière
moins lourde.
«D’autre part, l’heureuse répartition de ses poids
par rapport à sa longue base d’appui et la réparti-
tion de sa puissance entre deux essieux moteurs
eurent vite conquis la faveur des ingénieurs de la
Voie, qui ne s’opposèrent pas à ce qu’on aug-
mentât peu à peu sur le même type de poids des
locomotives d’express, ce qui permit d’augmen-
ter encore leur puissance. Le poids fut porté en
1894 à 50,600t, et la locomotive de notre dernier
type qui figurait à l’Exposition de 1900 ne pesait
pas moins de 56t.»
La locomotive
compound C 12
du PLM,
prototype équipé
d’un bogie
porteur avant.
SNCF/Photorail
Baudry tire les leçons des essais de 1889-1890

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
notant aussi l’accueil très favo-
rable des mécaniciens: surcroît
de production de vapeur facili-
tant la montée des rampes, feu
plus facile à conduire, moindre
nécessité, à vitesse et charge de
train données, de serrer autant
l’échappement en raison de
l’augmentation du passage des
gaz.

La locomotive,
un assemblage
technique nouveau
La combinaison des trois in-
novations majeures que furent
les tubes Serve, l’option com-
pound à quatre cylindres et la
disposition d’un bogie avant
porteur, contribuèrent à répar-
tir le poids accru des locomo-
tives sur une base d’appui al-
longée, pour la plus grande sa-
tisfaction des ingénieurs de la
Voie. Des chaudières plus per-
formantes par des surfaces de
chauffe et de grille accrues, un
timbre relevé et l’application
du système compound contri-
buèrent à l’augmentation de la
puissance et donc à une aug-
mentation de vitesse plafond
des locomotives, débridées par
leurs meilleures stabilité et
flexibilité. La stabilité était amé-
liorée par leur empattement
croissant et la suppression des
masses importantes en porte-
à-faux, la flexibilité par le re-
cours aux bogies ou bissels.
HISTOIRE
octobre-novembre 1892mécanicien
Monnier
Blot
Levet
Duthion
parcours total
4125
4523
4926
4532
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
décembre-janvier 1893mécanicien
Blot
Monnier
Duthion
Levet
parcours
4843
4829
4227
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
février-mars 1893
mécanicien
Levet
Duthion
Monnier
Blot
parcours
5178
5367
5331
5321
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
avril-mai 1893
mécanicien
Duthion
Levet
Blot
Carriot
parcours
5376
5376
4920
4857
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
moyenne d’ensemble
cons. / 100 TK
Tableau A. Essais comparatifs de consommation de combustible au PLM (novembre 1892-mai 1893)
DR/Photorail
La locomotive C 112 du PLM,
de la prestigieuse série des
coupe-vent C 61 à 180, dites
«grosses C», plus puissantes
que les C 21 à 60.
La contrainte que constituait
la limitation du poids par
essieu, obstacle majeur au
développement de la puissance
de la locomotive, se trouvait
allégée, du fait qu’en rempla-
çant un essieu porteur par un
bogie ou en rajoutant des es-
sieux moteurs, le poids adhé-
rent et la charge par essieu
étaient mieux répartis dans
ces nouvelles locomotives.
Ainsi s’ébauchait l’évolution
contrainte et tendancielle vers
les roues porteuses et essieux
moteurs de plus en plus nom-
breux de locomotives de plus
en plus puissantes, des Atlan-
tic, les 221, aux fameuses Pa-
cific, les 231.

Un nouveau
type adopté par
tous les réseaux?
Onze ans après l’Exposition de
1889 et quelques mois après la
fin de l’Exposition universelle
de 1900, où l’annexe de Vin-
cennes avait accueilli le matériel
ferroviaire, dans son exposé en
janvier1901, Baudry pouvait
faire le commentaire suivant:
« En même temps que le Nord
et le PLM, les autres compa-
gnies françaises ont créé, après
1890, des types originaux et
de grande valeur, auxquels
nous avons eu, les uns et les
autres, plus d’un emprunt à
faire. Mais, petit à petit, toutes
ou presque toutes se sont ral-
liées au type dont je viens d’in-
diquer les traits généraux [les
compound à quatre cylindres],
et à l’Exposition de Vincennes
vous avez pu voir des locomo-
tives d’express de l’Est, de l’Or-
léans, de l’Ouest et du Midi,
construites sur ce type, l’État
seul faisant exception en res-
tant fidèle aux deux cylindres
indépendants, malgré le tim-
bre de 14kg de sa chaudière. »
Mais de rappeler aussi qu’il fal-
lait se garder d’ériger en norme
définitive ce type, comme l’il-
lustrait la singulière Atlantic du
Nord, dotée de cinq essieux:
« Cette quasi-unanimité a dû
réjouir les esprits amoureux de
simplification, que vous avez
pu entendre quelquefois dé-
plorer ce qu’ils appellent la ma-
nie des ingénieurs du Matériel
de toujours innover, pour le
vain désir, pensent-ils, de met-
tre leur griffe sur tout ce qu’ils
font construire. Ils ont pu es-
pérer qu’en un jour prochain,
ces ingénieurs s’entendraient
pour adopter un type unique,
réglementé jusque dans les
plus petits détails de sa
construction, et auquel on ne
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

La locomotive
compound 3202
du PLM,
prototype révélé
aux essais
de 1889-1890.
Photorail/Chevalier
Manufacturier à Givors, le 19avril 1886, Jean
Serve déposait un brevet pour « tubes à ailettes
pour chaudières et autres dispositifs », accepté
le 19février 1887. L’innovation partait du constat
que le transfert de chaleur se faisant par contact,
la partie centrale de la veine gazeuse circulant
dans les tubes n’était pas en contact direct avec
leurs parois; il y avait là une perte sensible du
rendement thermique de la chaudière tubulaire.
Révolutionnaire, l’invention conjointe de Ste-
phenson et de Seguin, décisive dans l’épopée
technologique des chemins de fer, n’avait pas sus-
cité une telle réflexion de bon sens…
L’invention de Serve, fort simple, consiste donc à
employer des tubes à nervures ou ailettes inté-
rieures, communiquant mieux à la paroi extérieure
la chaleur de tout le gaz circulant. À longueur don-
née de tubes, ceux-ci pouvant être élargis de
quelques centimètres, le pouvoir de vaporisation
de la chaudière était ainsi considérablement accru.
Ou à puissance constante, son encombrement
pouvait être réduit. Il est paradoxal que cette in-
vention, très vite adoptée sur tous les réseaux,
n’ait pas suscité des recherches approfondies sur
ce constructeur Jean Serve, dont on peut penser
que son brevet dut l’enrichir passablement.
Devançant son adoption par les chemins de fer,
dès 1886, la Compagnie générale de navigation,
entreprise de navigation à vapeur sur le Rhône,
décidait d’équiper les chaudières de ces tubes
« système Serve », sa conversion étant achevée
en 1890.
Jean Serve, un « révolutionnaire »
de la chaudière tubulaire méconnu?

La Vie du Rail
– 10 octobre 2014
toucherait plus qu’après mûre
délibération et du consente-
ment général. J’émettrais vo-
lontiers un espoir tout
contraire: c’est que les ingé-
nieurs du Matériel, après le
grand progrès accompli depuis
onze ans, ne s’endorment pas
dans la satisfaction d’un pre-
mier succès, et qu’ils pensent
que les avantages donnés au
public, grâce à l’amélioration
des locomotives, n’ont fait
qu’aiguiser son appétit, et qu’il
faut travailler pour lui donner
des satisfactions nouvelles et
plus complètes.
[Applaudisse-
ments.]
Vous êtes, d’ailleurs,
certainement convaincus
comme moi que ce n’est pas
par des délibérations en com-
mun, mais par le travail indi-
viduel, que, dans l’avenir,
comme dans le passé, le pro-
grès s’accomplira.
[Très bien!
Applaudissements.]
«Dès aujourd’hui, Messieurs,
l’un de nous s’est détaché du
groupe et a abandonné le type
qu’il avait été l’un des premiers
à créer. Vous avez tous admiré
comme moi, à l’Exposition, la
magnifique locomotive du
Nord avec son grand foyer de
2,74m de surface de grille, à
l’avant duquel on a dû faire
passer les deux essieux cou-
plés, et qu’il a fallu supporter
par un cinquième essieu por-
teur, avec sa surface de chauffe
de 208,52m
, son timbre de
16kg et son poids de 63t.
Vous avez pu admirer aussi les
résultats remarquables comme
puissance et comme vitesse
donnés par cette machine dans
l’essai dont le graphique était
mis sous les yeux des visiteurs
de l’Exposition. Je suis heureux
de féliciter aujourd’hui notre
collègue, M.du Bousquet de
son initiative et de son succès.
[Vifs applaudissements.]
Il convient d’évoquer ici que
ce compliment adressé entre
ingénieurs de la Traction, du
PLM au Nord, évoque l’ému-
lation certaine qui animait les
diverses équipes de concep-
teurs de chaque réseau. Si le
PLM et le Nord ont bien été les
moteurs de ces innovations
spectaculaires, ils différaient
par leur culture technique et
leur image de marque: d’un
côté, trains lourds de mar-
chandises circulant entre
grands bassins industriels, de
l’autre, trains de voyageurs ra-
pides et prestigieux ralliant la
Riviera… Au Nord, le recours
longtemps privilégié aux ingé-
nieurs centraliens y a catalysé
une culture technologique as-
sez empirique, où les essais de-
vaient aboutir aux solutions les
plus économiquement intéres-
santes en termes de coût d’ex-
ploitation. Ils sont les fonda-
teurs et animateurs dominants
de la Société des ingénieurs ci-
vils de France, cette académie
des technologies où ils étaient
ainsi mêlés aux débats d’ac-
tualité, sources d’inspiration ou
d’autocritique. Gaston du
Bousquet (1839-1910), cen-
tralien de la promotion 1862,
membre de la SICF en 1891,
en devint le président en 1894.
Claude Kéromnès, centralien
de la promotion 1868, ingé-
nieur principal des ateliers de
machines, adhéra à la SICF en
1892, y exposant ses expé-
riences (cf. supra) le 21juillet
1893…
Au PLM, le plus important ré-
seau européen, une certaine
culture de la distinction tech-
HISTOIRE
La locomotive B
146 du PLM,
l’une des 121
transformées.
DR/Photorail
nologique était de mise chez
les ingénieurs polytechniciens,
bien plus nombreux que les
centraliens, plus portés aussi
sans doute aux calculs théo-
riques et à la modélisation.
Tout comme les voitures de
voyageurs à trois essieux ca-
ractérisaient son parc, ils fu-
rent les seuls à opter pour un
système compound à essieux
accouplés
(cf. supra)
. Adolphe
Henry (1846-1892), polytech-
nicien issu du corps des Mines,
entré au PLM en 1878, y in-
troduisit le frein modérable
Westinghouse, et les joutes de
locomotives organisées en
1889-1890 sans classement ni
jugement témoignent de son
empirisme. Charles Baudry
(1844-1909) qui lui succéda,
polytechnicien du corps du
Génie maritime, avait adhéré
à la SICF dès 1881, ce qui tra-
hit son intérêt pour les inno-
vations, et devenu son prési-
dent en 1901, révèle la
reconnaissance flatteuse de ses
pairs. Passé par les Ateliers de
la Compagnie des messageries
maritimes de la Ciotat, il re-
joint le PLM en 1879. Il ajouta
à ses locomotives compound
le principe de leur carénage, ce
qui faisait ressortir encore
mieux leur « griffe PLM ».

L’Exposition
de 1900, vitrine
technologique
des grands réseaux
Pour accueillir le matériel rou-
lant présenté, un vaste hangar
de 3600m
avait été construit
à Vincennes, abritant 3,6km
de voies, un faisceau de 20
voies de 160 à 200 mètres de
longueur, embranché sur la
ligne de Paris à Vincennes. Au
tournant d’un siècle à l’autre,
l’Exposition universelle de
1900 se devait d’établir un bi-
lan rétrospectif des progrès ac-
complis, tout en constituant
une vitrine technologique pour
chaque nation représentée.
Dans le domaine ferroviaire, la
progression des locomotives
exposées depuis l’Exposition
de Paris en 1855 était élo-
quente: 20 y avaient été pré-
sentées, puis 30 à Londres en
1862, 34 à Paris en 1867, 47 à
Vienne en 1873 et à Paris en
1878, 52 à Paris en 1889, 62 à
Chicago en 1893, 72 à Paris
en 1900. Dont 55 locomotives
à vapeur pour voie large, en
provenance de 10 États. Les
bogies faisaient enfin une arri-
vée spectaculaire: une seule
locomotive équipée en 1855,
deux en 1867, trois en 1878,
sept en 1889, et 34 en 1900!
Le timbre le plus élevé des lo-
comotives enregistrait une pro-
gression plus mesurée: de
9kg en moyenne en 1878, on
passait en 1900 à 12,75kg,
avec deux locomotives tim-
brées à 16kg.
La France présentait 13 des 46
locomotives à tender séparé,
talonnée par l’Allemagne (huit
locomotives) et la Grande-Bre-
tagne (cinq). Parmi elles, 32
(soit sept sur 10) étaient bien
des compound. Si l’on met à
part la locomotive singulière
conçue par Thuile, présentée
par son constructeur Schnei-
der22, 12 machines étaient ex-
posées par les sept grands ré-
seaux français. Neuf étaient des
compound à quatre cylindres
sauf la machine à simple ex-
pansion de l’Ouest n°283 déjà
exposée en 1889, remise en
scène à titre historique de pre-
mière machine munie d’un bo-
gie à mouvement pivotant et
transversal, construite dans les
ateliers de l’Ouest sous la di-
rection de Clérault.
Le choix que firent les sept ré-
seaux français quant aux loco-
motives de vitesse exposées
traduit sans doute un certain
message implicite, subliminal
en somme. Il est paradoxal
priori
de constater que les deux
réseaux pionniers et toujours
en pointe en matière de pro-
grès de la locomotive à vapeur
n’y présentent chacun qu’une
locomotive. En fait, pionniers
dans l’option compound, exhi-
bant leur « chef-d’œuvre », ils
entendaient signifier la consé-
cration d’un effort et d’une
conviction autant précoces que
persévérants. Le Nord dévoi-
lait ainsi la première Atlantic
construite en France, essayée
opportunément en service
commercial pendant l’Exposi-
tion, remorquant en tête du
Nord-Express 200 tonnes à
100km/h sur des lignes à
rampes de 5mm. Le PLM
exhibait la C 91, sa compound
la plus sophistiquée, la plus
puissante aussi, issue de la série
C 21 à 60 mise en service en
1896 après quelques améliora-
tions. Le design original qu’of-
fraient ses enveloppes en forme
de coupe-vent en avant de la
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

Dépôt
Série 3001-3140
Série 3211-3200
Économie combustible
en faveur des 3200
Villeneuve-Saint-Georgesparcours total
325040
169190
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
11,83%
Dijon-Perrigny
parcours total
299475
338419
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
14,71%
Lyon-Mouche
parcours total
163873
210815
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
30,94%
Ensemble
parcours total
788388
718424
tonnage moyen remorqué
cons. / 100 TK
19,16%
Tableau B. Essais comparatifs entre les locomotives 3000 et 3200 du PLM (1894)
Q
uelques remarques au sujet
du grand dossier que vous avez
consacré au THNS, le train à
haut niveau de service, dans le
n°3472 du 18juin dernier de
Vie du Rail
(pages12 à23).
Il est très important de soigner,
voire de réinventer les trains
classiques comme faisant partie
intégrante du service offert au
client aussi et même surtout
pour les transversales.
Le THNS est une très bonne
alternative au tout-TGV. Il ne
s’agit pas de minimiser les
mérites du train à grande vitesse
mais quelques réflexions s’im-
posent sur son exploitation.
On pourrait faire une proposition
en matière de vitesse: ne pas
dépasser 300km/h en régime
normal mais pousser jusqu’à
360km/h en cas de retard là où
c’est possible. Ce qui constitue-
rait un avantage sensible pour
une plus grande stabilité de l’ho-
raire.
Cela pose quelques questions:
– combien coûte la construction
(éventuellement l’aménagement)
d’une ligne à grande vitesse per-
mettant le 360km/h par rapport
à une ligne ne permettant que le
300km/h? (sachant qu’il s’agit
d’évaluer la rentabilité de la réali-
sation d’une ligne pour le 360 en
ne recourant à cette vitesse
qu’en cas de retard);
– combien coûte l’exploitation
du TGV à 360km/h par rapport
au 300km/h?
Ce qui est certain, c’est que cela
contribuerait à des économies
considérables d’exploiter à 300
par rapport à des vitesses plus
élevées en régime normal. Cette
proposition serait un bon com-
promis entre gain de temps et
frais déraisonnables. Même à
300km/h, le TGV se distingue-
rait encore du THNS. Il s’agirait
de trouver un équilibre entre TGV
et THNS.
On se demande pourquoi, alors
que la Cour des comptes cri-
tique dans les Intercités: « un
système à bout de souffle »,
dans un article sur le sujet
(n°3477 du 23juillet) vous ne
mentionnez pas les THNS? Qui
permettraient justement que ces
liaisons ne soient pas à bout de
souffle.
Charlie Hofer, Neuwis (Suisse)
La Vie du Rail
– 10 octobre 2014

THNS/TGV: un équilibre à trouver
Pour la
rubrique
courrier des
lecteurs
adressez vos
courriers à:
Chantal Blandin,
La Vie du Rail –
11, rue de Milan –
75009 Paris ou
envoyez un E-mail à:
chantal.blandin@la-
viedurail.com
Cyclistes chronophages
La SNCF a démantelé la concertation avec les cyclistes telle qu’elle
avait été mise en place il y a vingt ans par un de ses anciens prési-
dents, Jacques Fournier, lui-même cyclotouriste. Elle reposait sur
environ trois réunions annuelles et quelques rares visites chez les
constructeurs ferroviaires. Les représentants des fédérations défen-
dant les cyclistes (FUB, Fnaut, AF3V, FFCT) se sont entendu dire
que cette concertation était chronophage. Comme il n’est pas pos-
sible de complètement supprimer cette concertation, elle a été rem-
placée par une concertation thématique, avec des sujets choisis par
la seule SNCF. Celui de cette année est intéressant, il s’agit de l’em-
barquement des vélos dans les trains. Un sujet rebattu où il est bien
difficile d’innover. Les points à étudier sont connus: information des
voyageurs sur l’offre, accès dans les gares et les trains, repérage
des véhicules spécifiques sur un quai, nombre de vélos autorisés,
gestion des groupes, typologie des cyclistes et des trains, offre gra-
tuite ou tarifée, position des vélos horizontale ou verticale (crochets).
La disparition des réunions
«ordinaires»
fait perdre la prise sur l’ac-
tualité des demandes des cyclistes et des changements qui inter-
viennent. De nombreux sujets récurrents ou jamais résolus ne
seront plus discutés. Ne plus
«perdre du temps»
avec les cyclistes
ne fera pas disparaître les problèmes qui se posent au quotidien
dans les gares et les trains, tant pour les voyageurs que pour les
agents de l’entreprise.
Erick Marchandise,
CycloTransEurope
Le regard de la Fnaut
Chaque mois, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) nous fait part
d’une difficulté, grande ou petite, rencontrée par les usagers.
Rapide et permettant une desserte fine du territoire, le train à haut
niveau de service (THNS) est une bonne alternative au tout-TGV,
surtout sur les transversales. Ici, la gare de Montpellier.
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La Vie du Rail –
10 octobre 2014
Télé-samedi
11 octobre
TF1
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Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
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Reportages
15.15
Camping paradis
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Tous ensemble
17.45
Tous ensemble
18.45
50 mn inside
19.50
Là où je t’emmènerai
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.30
Loto
20.35Football : France / Portugal
commenté par
Christian Jeanpierre, Bixente Lizarazu Après sa victoire contre
l’Espagne et le match nul en Serbie, l’Equipe de France poursuit
sa campagne de matchs de préparation pour l’UEFA EURO
22.45New York Unité Spéciale
de Steve Shill. Avec :
Mariska Hargitay, Christopher Meloni Le corps de Sandra
Douglas est jeté d’une camionnette blanche. La jeune fille avait
été enlevée trois jours auparavant.
3 épisodes
France 2
14.00
Mon Envoyé spécial
14.50
Faites entrer l’accusé
16.45
Talents des cités 2014
16.50
Grand public
17.45
Vos
objets ont une histoire
18.50
Mot de passe
19.20
Mot de
passe
20.00
Journal de 20 h
20.40
Météo
20.45C’est votre vie !
À l’occasion de ses 50 ans de car-
rière, Mireille Mathieu, l’interprète française la plus connue au
monde, va revivre, le temps d’une soirée inoubliable, les étapes
marquantes de sa carrière extraordinaire avec les téléspecta-
teurs.
23.05On n’est pas couché
Neuvième saison pour le
Saturday Night Show avec Laurent Ruquier, entouré d’un
nouveau duo de choc : Léa Salamé et Aymeric Caron.
France 3
12.00
Le 12/13
12.50
30 millions d’amis
13.25
Les Grands
du rire
15.00
En course sur France 3
15.25
Samedi avec vous
16.50
Expression directe
17.00
Les carnets de Julie
18.00
Questions pour un champion
18.35
Avenue de l’Europe
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Zorro
20.45Désiré Landru
de Pierre Boutron. Avec : Patrick
Timsit, Julie Delarme. A l’issue de la Première Guerre mon-
diale, Landru, un petit escroc, sort de prison et cherche un
moyen de subsistance. Bien que déjà marié, il décide de
répondre aux petites annonces de veuves en quête d’un mari.
22.50Pourquoi personne me croit ?
de Jacques Fansten
Avec : Batyste Fleurial, Caroline Proust Tout accuse Sébastien.
A 13 ans, l’adolescent aurait tué son père.
Canal +
12.05
La météo (C)
12.15
Le petit journal de la semaine (C)
12.45
Le tube (C)
13.45
L’effet papillon (C)
14.30
Super
samedi rugby (C)
14.35
Rugby : Bordeaux Bègles / Castres
16.20
Super samedi rugby
16.35
Rugby : Paris / Racing
Métro 92
18.20
Jour de rugby
19.00
Le JT (C)
19.10
Salut
les terriens ! (C)
20.25
Made in Groland (C)
20.55Je fais le mort
de Jean-Paul Salomé. Avec : François
Damiens, Géraldine Nakache. À 40 ans, Jean, comédien, est
dans le creux de la vague… Au pôle Emploi Spectacle, sa
conseillère lui propose un job un peu particulier…
22.40Players
de Brad Furman. Avec : Ben Affleck, Justin
Timberlake Richie, étudiant à Princeton, joue au poker en ligne
pour payer ses frais de scolarité.
12.45
Le 12.45
13.05
Scènes de ménages
14.15
Hindenburg :
le géant des airs (1/2)
16.05
Hindenburg : le géant des airs (2/2)
17.55
Cousu main
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50NCIS : Los Angeles
Avec : Chris O’Donnell. Un
consultant du Pentagone a été assassiné à Bahreïn alors qu’il
devait remettre, via uneclé USB, un plan de confiscation de
l’arsenal pakistanais.
2 épisodes
22.40NCIS : los Angeles
Avec : Chris O’Donnell
France 5
12.25
Les escapades de Petitrenaud
13.00
C à vous le meilleur
14.15
Chine, la révolution verte
15.10
Hélène & les animaux
16.10
Planète terre
17.10
Portugal – Le trésor Ibère
18.05
J’irai
dormir chez vous
19.05
Dangers dans le ciel
19.55
Entrée libre
20.35Échappées belles
de Sébastien Laffont. Jérôme
arrive à Mende où il visite la Maison des Paysans de Lozère.
22.10Norvège – Les chemins du nord
de Pierre
Brouwers
© Benjamin MONNEROT-DUMAINE/SNCF GETC
La Vie du Rail –
10 octobre 2014


Télévision

Livres

Théâtre

Radio

Patrimoine

Musique

«I
l n’y a pas de plus beau restaurant que ce-
lui de la gare de Lyon»
, disait Louise de Vil-
morin. C’est encore plus vrai aujourd’hui,
grâce à la cure de jouvence dont vient de
bénéficier le restaurant mythique de style
néobaroque et Belle Époque, construit à
l’occasion de l’Exposition universelle de
1900 par la Compagnie du Paris-Lyon-Mé-
diterranée (PLM) sous le nom de Buffet de
la gare de Lyon. Le vaste chantier de réno-
vation s’est déroulé l’été dernier, sous la
houlette d’un groupement de maîtrise
d’œuvre réunissant l’Arep, l’agence d’ar-
chitecture Duthilleul, Eurogip et Christophe
Bottineau, architecte en chef des Monu-
ments historiques (cabinet 2BDM).
«Le
somptueux décor de stuc doré et de peintures
décoratives demeure à ce jour l’un des en-
sembles des plus remarquables de l’art acadé-
mique de la toute fin du XIX
siècle encore
conservé dans la capitale»
, souligne ce der-
nier, auteur d’une étude très détaillée en
préambule du chantier, car Le Train Bleu
est classé aux Monuments historiques.
«Le
Train Bleu était comme un port sur la Médi-
terranée dans Paris, et les trains sur les quais
sur laviedurail.com/tv
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
Du côté de chez vous
13.00
Le journal
13.30
Reportages
14.45
Mentalist
15.30
Mentalist
16.20
Les experts : Manhattan
17.10
Les experts :
Manhattan
18.00
Sept à huit
19.50
Toi toi mon toit
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.30
Du côté de chez vous
20.35
Là où je t’emmènerai
20.45
Météo
20.55The dark knight, le chevalier noir
de Christopher
Nolan Avec : Christian Bale, Heath Ledger Avec l’aide du
lieutenant Gordon et du procureur Dent, Batman entreprend de
démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent
Gotham City…
23.45Esprits criminels
de Gloria Muzio. Avec : Shemar
Moore, Thomas Gibson.
2 épisodes
12.45
Le 12.45
13.05
Recherche appartement ou maison
14.30
Maison à vendre
16.10
D&CO, une semaine pour tout
changer
17.15
66 minutes
18.40
66 minutes : grand format
19.45
Le 19.45
20.10
E=M6
20.40
Sport 6
20.50Capital
présenté par François-Xavier Ménage. C’est
une passion française : aménager et décorer au mieux sa mai-
son quels que soient ses moyens.
23.00Enquête exclusive
présenté par Bernard De la Villardière
Télé-dimanche
12 octobre
France 2
12.05
Tout le monde veut prendre sa place
13.00
Journal de
13.20
13h15, le dimanche
14.05
Météo, point route
14.10
Vivement dimanche
16.25
Grandeurs nature
17.30
Stade 2
18.50
Vivement dimanche prochain
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.30
20h30, le dimanche
20.40
D’art
d’art, météo
20.45Inglourious basterds
de Quentin Tarantino. Avec :
Brad Pitt, Mélanie Laurent. Dans la France occupée de 1940, un
groupe de soldats juifs américains mène des actions punitives
particulièrement sanglantes contre les nazis.
23.20Un jour, un destin
présenté par Laurent Delahousse.
France 3
12.00
Le 12/13
12.10
Le 12/13 Dimanche
12.50
30 millions
d’amis
13.50
Jour de brocante
14.55
Sport dimanche
15.00
En course sur France 3
15.20
Cyclisme : Paris – Tours 2014
17.00
Du côté de chez Dave
17.55
Questions pour un super
champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Zorro
20.45Les enquêtes de Murdoch
Avec : Yannick Bisson,
Helene Joy La canicule s’abat sur Toronto et la morgue ne
désemplit pas. Julia Ogden apporte son aide sur le cas d’une
jeune noyée, Katherin Buchanan, favorite du concours  » Miss
pureté « .
2 épisodes
22.10Les enquêtes de Murdoch
Avec : Yannick Bisson,
Helene Joy. L’inspecteur Murdoch est invité à un rassemble-
ment ayant lieu dans un jardin public.
2 épisodes
Canal +
12.05
La grille (C)
12.50
Formula 1 : Russian Grand Prix (C)
13.00
Formula 1 : Russian Grand Prix
15.05
Les nouveaux
explorateurs
16.10
Southcliffe
17.00
Southcliffe
17.50
Zapping
de la semaine (C)
18.10
Formula one (C)
19.10
Canal football
club – 1
partie (C)
19.40
Canal football club – 2
partie (C)
21.00Rugby : Toulouse / Toulon
présenté par Éric Bayle,
Bertrand Guillemin, François Trillo Aux commentaires : Éric
Bayle, Bertrand Guillemin et François Trillo, accompagnés des
consultants emblématiques de la chaîne, Marc Lièvremont,
Thomas Lombard et Fabien Pelous.
22.55TEDxParis 2014
de Jean-pierre Devillers. Tribune de
référence pour faire émerger des personnalités et des idées,
TEDxParis a reçu sur scène près de 200 talkers…
France 5
13.40
Les dessous de
14.45
Dangers dans le ciel
15.30
nursery
16.00
Chantilly, la capitale du cheval
17.00
Dossiers
secrets du Troisième Reich
18.00
C politique
19.00
On n’est pas
que des cobayes !
20.00
In vivo, l’intégrale
20.25
Avis de sorties
20.40La voiture électrique : pas si écolo !
de Martin
Mischi. Maintes fois annoncé, puis avorté, l’essor de la voiture
électrique semble enfin devenu une réalité aujourd’hui…
22.25Trente ans de guerre au nom de Dieu
© Benjamin MONNEROT-DUMAINE/SNCF GETC
Le chantier de l’année
Cure de jouvence pour Le Train Bleu
On accède au restaurant depuis les quais par un grand escalier à double révolution. Le logo a été
modernisé en utilisant le principe du métal ajouré.
Retrouvez les 80 chaînes
de votre programme télé
Culture
Rail

La Vie du Rail –
10 octobre 2014
sont comme des navires en partance vers des
destinations rêvées»
, commente Jean-Marie
Duthilleul. Pendant 60 jours et 60 nuits,
une centaine d’artisans ont transformé le
lieu en une gigantesque ruche. Restaura-
tion des décors d’origine, remise à niveau
du mobilier, remplacement intégral du par-
quet en chêne posé en point de Hongrie,
nettoyage de toute la lustrerie, re-création
du petit salon marocain supprimé dans les
années 1970…
À l’origine, la Compagnie du PLM, dési-
reuse de conforter sa notoriété, voulait un
Télé-lundi
13 octobre
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
Petits plats en équilibre
13.00
Le journal
13.55
Les feux de l’amour
15.15
La veuve
noire
17.00
L’addition, s’il vous plait
18.00
Bienvenue chez
nous
19.00
Money Drop
20.00
Le journal
20.30
Du côté de
chez vous
20.40
Nos chers voisins
20.45
C’est Canteloup
20.55Une famille formidable
de Alexandre Pidoux.
Avec : Bernard Le Coq, Anny Duperey. Au village, la vie des
Beaumont reprend son cours, entre crises de couple, pro-
blèmes sexuels et crises d’identité.
22.45New York unité spéciale
Avec : Mariska Hargitay.
Deux petits garçons accusent monsieur Jackie, le professeur de
musique de leur école maternelle d’attouchements sexuels…
3 épisodes
France 2
12.00
Tout le monde veut prendre sa place
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.50
Météo, Consomag
14.00
Toute
une histoire
15.10
L’histoire continue
15.40
Comment ça va
bien !
16.55
Dans la peau d’un chef
17.55
Face à la bande
18.45
N’oubliez pas les paroles
19.20
N’oubliez pas les
paroles
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.40
Parents
mode d’emploi
20.45Castle
Avec : Nathan Fillion, Stana Katic. Une jeune
femme est retrouvée pendue sur les docks avec du fil de pêche
par un vigile répondant au nom de Carl Mathews. La légiste
Lanie Parish est bouleversée.
3 épisodes
23.05Un oeil sur la planète
présenté par Etienne Leenhardt
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
13.50
Un cas pour
deux
14.55
Un cas pour deux
16.10
Des chiffres et des lettres
16.50
Harry
17.25
Un livre un jour
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le
sport
20.15
Plus belle la vie
20.45Lundi en histoires
Pour la première fois, en 94
minutes d’archives colorisées, ce film révèle le rôle décisif que
les femmes ont joué hors des tranchées pendant ces quatre
années de conflits meurtriers.
22.20Quand la grande guerre rend fou
Ils ne sont pas
morts et pourtant ils ne sont jamais rentrés du front. Confrontés
au spectacle quotidien de l’horreur, certains poilus ne se sont
jamais remis de cette épreuve.
Canal +
12.25
La nouvelle édition (C)
12.45
La nouvelle édition – 2e
partie (C)
14.05
Je suis supporter du standard
15.35
Timbavati le clan des chasseurs
16.30
Je fais le mort
18.15
Le before (C)
18.45
Le JT (C)
19.05
Le grand journal (C)
20.00
Le grand journal, la suite (C)
20.25
Le petit journal (C)
20.55Borgia – l’ultime saison
de Tom Fontana. Avec :
John Doman, Mark Ryder. Lucrezia reçoit un accueil mitigé
chez les d’Este. Tandis que sa belle-sœur semble lui vouer une
haine féroce, le duc Ercole fonde beaucoup d’espoirs en la
jeune femme.
2 épisodes
22.45Spécial investigation
présenté par Stéphane
Haumant. Dans les jardins du Louvre, dans le métro de New-
York, dans des hôpitaux chinois… les rats prolifèrent.
12.45
Le 12.45
13.05
Scènes de ménages
13.45
L’infirmière
du cœur
15.45
Céline
17.40
Les Reines du shopping
18.50
100% Mag
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50Extant
Avec : Halle Berry, Goran Visnjic. Molly pour-
suit son enquête et découvre que la propre fille de Sparks était
également enceinte lors de la mission spatiale Aruna
22.30Extant
Avec : Halle Berry, Goran Visnjic. L’entité est
parvenue à faire s’entretuer les hommes de Yasumoto…
France 5
15.05
Des trains pas comme les autres
15.35
Hélène & les
animaux
16.35
La France du bout du monde
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.15
Entrée libre
20.40Une femme dans la révolution
de Jean-Daniel
Verhaeghe. En 1793, Manon, qui a épousé les principes de la
Révolution, prend part aux événements politiques de son temps.
22.40C dans l’air
présenté par Yves Calvi.
© Benjamin MONNEROT-DUMAINE/SNCF GETC
(Suite page 36)

Télévision

Livres

Théâtre

Radio

Patrimoine

Musique

La Vie du Rail –
10 octobre 2014

sur laviedurail.com/tv
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
13.40
Petits plats en équilibre
13.45
Histoire d’un
rêve
13.50
Météo
13.55
Les feux de l’amour
15.15
Voleurs
de stars
17.00
L’addition, s’il vous plait
17.50
Football :
Arménie / France
20.00
Le journal
20.30
My Million
20.35
Météo
20.40
Nos chers voisins
20.45
C’est Canteloup
20.55Mentalist
de Robert Duncan McNeill. Avec : Simon
Baker, Robin Tunney. L’agent Fischer vient chercher Lisbon, qui
est devenue chef de la police dans l’Etat de Washington.
2 épisodes
22.40Mentalist
de Randy Zisk Avec : Simon Baker, Robin
Tunney Horatio Jones travaille en tant que géologue chez V.N.X
Energy.
13.05
Scènes de ménages
13.45
Romance à Paris
15.45
L’argent ne fait pas le bonheur
17.40
Les Reines du shopping
18.50
100% Mag
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50Cousu main
présenté par Cristina Cordula. Depuis
8 semaines, 10 passionnés de couture s’affrontent à coups
d’aiguilles et de ciseaux pour remporter le titre de « Meilleur
couturier amateur de France ».
23.25Cousu main
présenté par Cristina Cordula.
Télé-mardi
14 octobre
France 2
13.00
Journal de 13 h
14.00
Toute une histoire
15.10
L’histoire continue
15.40
Comment ça va bien !
16.55
Dans la
peau d’un chef
17.50
Face à la bande
18.45
N’oubliez pas les
paroles
20.00
Journal de 20 h
20.50Secrets d’histoire
La vie d’Anne de Bretagne, est une
aventure extraordinaire du Moyen Âge à la Renaissance, où se
mêlent amour, trahisons, désespoir et jalousie.
22.40Infrarouge
Après vingt-cinq ans de tournage et de
« proximité », Serge Moati filme encore une fois le « président
d’honneur » et fondateur historique du Front national.
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
13.50
Un cas pour
deux
14.55
Questions au gouvernement
16.10
Des chiffres et
des lettres
16.50
Harry
17.25
Un livre un jour
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Plus belle la vie
20.45Un homme au pair
de Laurent Dussaux. Avec :
Antoine Duléry, Gwendoline Hamon. Maxime, la quarantaine,
au chômage depuis plusieurs années, squatte chez sa sœur
Claire. Celle-ci, dynamique et brillante, élevant seule son fils de
9 ans, dirige une agence de recrutement.
23.10Du côté de chez Dave, l’intégrale
présenté par
Dave. Ce soir, retrouvez en exclusivité l’intégrale de l’émission,
tout ce que vous n’avez pas vu dimanche et plus !
Canal +
12.25
La nouvelle édition (C)
12.45
La nouvelle édition –
partie (C)
14.05
Vikings
14.50
Vikings
15.35
Spécial
investigation
16.30
Avant l’hiver
18.15
Le before (C)
18.45
Le JT (C)
19.05
Le grand journal (C)
20.00
Le grand journal,
la suite (C)
20.25
Le petit journal (C)
20.55La marche
de Nabil Ben Yadir. Avec : Jamel
Debbouze. En 1983, dans une France en proie à l’intolérance,
trois jeunes adolescents et un curé lancent une grande marche
pacifique pour l’égalité, de plus de 1000 km entre Marseille et
Paris.
23.00Vandal
de Hélier Cisterne. Avec : Zinedine
Benchenine. Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et soli-
taire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et
sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonne-
rie.
France 5
15.10
Des trains pas comme les autres
15.40
Je ne devrais pas être
en vie
16.35
Décollage pour l’Amérique
17.30
C à dire ?!
17.45
dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.15
Entrée libre
20.40Gaz de schiste les lobbies contre-attaquent
de Michel Tedoldi Depuis des années, les lobbyistes, hommes
de main des industriels, jouent dans l’ombre des parties qui
sacrifient la santé publique aux intérêts financiers.
21.45Propagande chinoise en zone interdite
© Photos Anne JEANTET-LECLERC/Photorail
Ci-dessus: les banquettes d’origine ont été
retapissées avec des cuirs bleus qui font écho
à tous les bleus de la Méditerranée présents
dans les décors peints des plafonds.
À droite: omniprésent, le sigle du PLM.
Ambiance tamisée du salon marocain
avec les moucharabiehs, les luminaires
et les tapis orientaux.
La Vie du Rail –
10 octobre 2014


Télévision

Livres

Théâtre

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Patrimoine

Musique

sur laviedurail.com/tv
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
13.55
Les feux de l’amour
15.15
Secrets
inavouables
17.00
L’addition, s’il vous plait
18.00
Bienvenue
chez nous
19.00
Money Drop
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.30
1001 questions santé
20.35
Météo
20.40
Nos chers
voisins
20.45
C’est Canteloup
20.55Profilage
de Julien Despaux, Vincent Jamain. Avec :
Odile Vuillemin, Philippe Bas. Les pistes sont minces pour
retrouver l’assassin de Violette Grimal, vingt-deux ans, dont le
corps démembré a été expédié aux quatre coins de la France.
2 épisodes
22.55Profilage
de Alexandre Laurent. Avec : Philippe Bas,
Raphaël Ferret.
2 épisodes
12.40
Météo
12.45
Le 12.45
13.05
Scènes de ménages
13.40
Météo
13.45
Conséquences
15.45
Conclusions
hâtives
17.40
Les Reines du shopping
18.50
100% Mag
19.40
Météo
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50Rising Star
présenté par Guillaume Pley, Faustine
Bollaert.
23.10Rising Star
présenté par Guillaume Pley, Faustine
Bollaert Juste après Rising Star, la soirée continue sur M6 !
Télé-jeudi
16 octobre
France 2
12.00
Tout le monde veut prendre sa place
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.50
Météo, Consomag
14.00
Toute
une histoire
15.10
L’histoire continue
15.40
Comment ça va
bien !
16.55
Dans la peau d’un chef
17.50
Face à la bande
18.45
N’oubliez pas les paroles
19.20
N’oubliez pas les
paroles
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.40
Alcaline
l’instant
20.45Envoyé spécial
présenté par Guilaine Chenu,
Françoise Joly
Harcèlement sexuel : la guerre des
femmes / Le téléthon de la santé.
22.25Complément d’enquête
présenté par Nicolas
Poincaré .
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
13.50
Un cas pour
deux
14.55
Questions au gouvernement
16.10
Des chiffres et
des lettres
16.50
Harry
17.25
Un livre un jour
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Plus belle la vie
20.45Le cerveau
de Gérard Oury. Avec : Jean-Paul
Belmondo, Bourvil. De Paris à Bruxelles, un train spécial va
transporter les fonds secrets des nations de l’O.T.A.N. Des deux
côtés de la Manche, deux individus cherchent à s’en emparer.
Côté français, Arthur, petit truand débrouillard, côté britan-
nique, Le Cerveau, brillant escroc…
23.40Poupoupidou
de Gerald Hustache-Mathieu. Avec :
Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton.
Canal +
12.25
La nouvelle édition (C)
12.45
La nouvelle édition – 2
partie (C)
14.05
World war Z
15.55
Les Guignols, l’intégrale
16.40
Players
18.15
Le before (C)
18.45
Le JT (C)
19.05
Le grand journal (C)
20.00
Le grand journal, la suite (C)
20.25
Le petit journal (C)
20.55Ray Donovan
de Ann Biderman. Avec : Liev
Schreiber, Jon Voight. Antihéros charismatique, Ray Donovan
est l’homme à tout faire des stars et des riches californiens,
dont il efface toute preuve des dérapages. Un don pour la sale
besogne qui ne franchit pas le seuil de sa demeure familiale,
jusqu’au jour où reparaît son père, Mickey.
2 épisodes
22.35Lilyhammer
de Anne Bjornstad, Eilif Skodvin.
Avec : Steve Van Zandt, Trond Fausa Aurvaag.
France 5
14.35
Allô docteurs
15.10
Des trains pas comme les autres
15.40
Les dessous de
16.30
Côte d’Azur : le luxe réinventé
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.15
Entrée libre
20.35La grande librairie
François Busnel propose chaque
semaine un magazine qui suit de près l’actualité littéraire, avec
pour seul mot d’ordre, le plaisir.
22.35C dans l’air
présenté par Yves Calvi.
© Benjamin MONNEROT-DUMAINE/SNCF GETC
Retrouvez les 80 chaînes de votre programme télé
sur laviedurail.com/tv
buffet prestigieux, symbole du voyage, du
confort, du luxe et de l’innovation tech-
nique. L’architecte toulonnais Marius Tou-
doire exaucera ses vœux. Inauguré le 7avril
1901 en présence du président de la Ré-
publique Émile Loubet, le restaurant se di-
vise en plusieurs espaces: au centre, la
Grande Salle, dite Réjane; sur la droite, la
salle Dorée, qui doit son nom aux stucs or-
nant ses murs; sur la gauche, les salons tu-
nisien, algérien et marocain, ornés de mo-
tifs arabes géométriques et de paysages
orientaux. Lustres en bronze doré, meubles
de service en acajou massif, stucs, do-
rures… Le décorum du lieu, rebaptisé Le
Train Bleu en 1963 en référence au my-
thique Paris – Vintimille qui reliait la capi-
tale à la Méditerranée, lui vaudra d’être
sauvé de la démolition en 1972 par André
Malraux, ministre de la Culture. Les décors
peints sont l’œuvre de plusieurs artistes in-
ternationaux, dont certains lauréats du
Grand Prix de Rome. Avec force symboles,
ces toiles font la promotion du PLM qui, à
l’époque, dessert le lac d’Annecy, les ports
méridionaux – dont le vieux port de Mar-
seille dominé par Notre-Dame-de-la-
Garde–, Monaco. Mais aussi l’Afrique du
Nord, car le PLM était concessionnaire de la
ligne reliant la France aux colonies. L’axe
«PLM» si cher aux géographes est ainsi
littéralement magnifié.
Anne JEANTET-LECLERC
Culture
Rail

La Vie du Rail –
10 octobre 2014
Télé-vendredi
17 octobre
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
13.40
Petits plats en équilibre
13.45
Histoire d’un
rêve
13.55
Les feux de l’amour
15.15
Le courage au cœur
17.00
L’addition, s’il vous plait
18.00
Bienvenue chez nous
19.00
Money Drop
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.30
Million
20.40
Nos chers voisins
20.45
C’est Canteloup
20.55Koh-Lanta
présenté par Denis Brogniart. C’est la
réunification en Malaisie. Entre stratégies et dévouement,
l’aventure s’accélère ! Les Jaunes veulent semer la zizanie chez
les Rouges.
23.20Mon incroyable fiancé
présenté par Elsa Fayer.
Clara pense participer à une expérience inédite pour rencontrer
l’âme-sœur, « La love machine »…
2 épisodes
France 2
12.00
Tout le monde veut prendre sa place
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.50
Météo, Consomag
14.00
Toute
une histoire
15.10
L’histoire continue
15.40
Comment ça va
bien !
16.55
Dans la peau d’un chef
17.50
Point route
17.55
Face à la bande
18.50
N’oubliez pas les paroles
19.20
N’oubliez pas les paroles
19.50
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.45Les petits meurtres d’Agatha Christie
Avec :
Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir. Le docteur Bousquet
dirige un centre de réinsertion pour délinquants…
22.30Ce soir (ou jamais !)
présenté par Frédéric Taddeï.
Le rendez-vous incontournable où la culture décrypte l’actua-
lité.
France 3
12.00
Le 12/13
13.50
Un cas pour deux
14.55
Un cas pour
deux
16.10
Des chiffres et des lettres
16.50
Harry
17.25
livre un jour
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Plus belle la vie
20.45Thalassa
présenté par Georges Pernoud Flâner Le long
des côtes, parcourir les deltas et partir au grand large… Thalassa
nous propose ce soir de découvrir le Sénégal sous un jour nou-
veau. De la Casamance à Saint-Louis, du Sud au Nord, le pays
se décline en une incroyable palette de couleurs et de paysages.
23.15Docs interdits
Après avoir été séquestré, torturé pen-
dant 24 jours dans une banlieue aux portes de Paris, Ilan
Halimi est retrouvé le 12 février 2006 au matin, agonisant près
d’une voie ferrée, bâillonné, menotté.
Canal +
12.25
La nouvelle édition (C)
12.45
La nouvelle édition –
partie (C)
14.05
Cartel
15.55
Surprises
16.05
Made in
Groland (C)
16.25
Les Miller, une famille en herbe
18.15
Le before (C)
18.45
Le JT (C)
19.05
Le grand journal (C)
20.00
Le grand journal, la suite (C)
20.25
Football : Avant-
match
20.30Football : Lens / PSG
22.35Fonzy
de Isabelle Doval Avec : José Garcia, Lucien
Jean-Baptiste Fonzy, 42 ans, travaille en tant que livreur au sein
de la poissonerie familiale et mène une vie insouciante et
maladroite. Lorsque sa compagne Elsa lui annonce qu’elle est
enceinte, son passé de donneur de sperme remontant à
20 ans ressurgit. Il découvre qu’il est père de 533 enfants.
12.45
Le 12.45
13.05
Scènes de ménages
13.45
Un million de
raisons
15.30
La vie d’une femme
17.40
Les Reines du shopping
18.50
100% Mag
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50NCIS : Enquêtes spéciales
Avec : Mark Harmon,
Michael Weatherly. Alors qu’il retrouve son père devant son
hôtel, Tony est intrigué par un officier de la Navy qu’il doit
abattre lorsque celui-ci pointe son arme sur eux.
2 épisodes
22.40NCIS : Enquêtes spéciales,3 épisodes
France 5
14.35
Allô docteurs
15.10
Des trains pas comme les autres
15.40
L’aventure des premiers hommes
16.35
Dangers dans
le ciel
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.15
Entrée libre
20.35On n’est pas que des cobayes !
Mission : sauter
à ski le plus loin possible ! / Un stylo peut-il écrire au plafond
? / Défi : faire tourner une assiette chinoise géante !
22.25C dans l’air
présenté par Caroline Roux.
© Benjamin MONNEROT-DUMAINE/SNCF GETC
© Anne JEANTET-LECLERC/Photorail
Détail de la toile tendue et du lustre dans le salon algérien.
(Suite de la page 32)
D
ès 1914, la gare de l’Est, à
Paris, a accueilli les soldats en
partance pour le front de l’Est,
les blessés, les permission-
naires… Tous ces poilus origi-
naires des quatre coins de la
France et de ses colonies
étaient nourris, soignés et pro-
fitaient de distractions sur
place. Un siècle plus tard, sur le
parvis de la gare, dans le cadre
du centenaire du début de la
guerre, le programme «Du
pain et des liens» a proposé
un parcours sonore et une série
d’animations. Le 5septembre,
Orchestre d’harmonie du che-
min de fer du Nord
, affilié à
Union artistique et intellec-
tuelle des cheminots français
(UAICF), a eu le privilège
d’inaugurer en musique, inter-
prétant un répertoire de chan-
sons et d’airs célèbres qui
étaient fredonnés et joués à
l’époque:
La Madelon
Frou-
frou
Sous les ponts de Paris…
Un public bon enfant a chanté
les couplets et refrains, aidé par
la chorale de Luzarches et la
jeune soprano Violette Renié.
Tout ce joli monde était mené à
la baguette par Benoît Boutemy,
chef de l’harmonie.
Pour rappel, l’Harmonie du
chemin de fer du Nord a été
créée en 1893 par les ouvriers
des ateliers de La Chapelle ap-
partenant au réseau Nord. La
plupart de ces musiciens ama-
teurs furent mobilisés et beau-
coup ont payé de leur vie, in-
terrompant ainsi l’activité de
l’orchestre pendant ces années
noires. Mais, solidarité chemi-
note oblige, quelques concerts
de bienfaisance étaient organi-
sés, avec un effectif réduit, afin
de collecter des subsides pour
aider les veuves, les femmes de
prisonniers et les orphelins. Ce
concert aubade du 5septembre
a permis aux musiciens actuels
de rendre hommage à leurs aî-
nés morts pour la France.
www.harmoniedunord.org
La Vie du Rail –
10 octobre 2014

OHCF.
Gares en guerre: du pain, des liens et des musiciens

Guerville et ses lavoirs:
14octobre (21km, D +/- 450m).
Départ de Paris-Saint-Lazare:
8h20 (dir. Vernon). Changement
à Mantes-la-Jolie, dir. Paris-
Montparnasse: 8h50/8h55.
L’animateur sera à Épône-
Mézières. Rens.: 0614575902.

dans la Marne:
autour
d’Épernay, la Champagne après
les vendanges, le 18octobre
(16km). Départ de Paris-Est:
8h36. Rens.: 0668508501 ou
0623015889.

en Seine-et-Marne:
Nemours à Moret-sur-Loing,
le 21octobre (22km). Départ de
Paris-Lyon: 8h19 (dir. Montargis).
Rens.: 0698645939.

dans l’Eure-et-Loir:
la vallée
de l’Eure entre Chartres et
Barjouville, le 25octobre (18km).
Départ de Paris-Montparnasse:
9h06. Rens: 0603831978.

dans l’Oise:
de Villers-Saint-
Paul à Liancourt, le 28octobre
(20km). Départ de Paris-Nord GL:
8h49 (dir. Compiègne).
Rens.: 0629564369.

en Seine-et-Marne:
autour de
Moret-sur-Loing, le circuit Sisley,
le 30octobre (20km). Départ de
Paris-Lyon: 8h19 (dir. Montargis).
Rens.: 0147255025.

dans les Hauts-de-Seine:
traversée forestière, le
3novembre (18km, D +/- 450m).
Départ de Paris-Saint-Lazare:
8h59 (dir. Saint-Cloud). RDV avec
l’accompagnateur à Saint-Cloud.
Retour à Paris-Austerlitz par
le RER C depuis Chaville-Vélizy.
Rens.: 0614575902.

en Seine-et-Marne:
de Montigny-sur-Loing
à Champagne-sur-Seine, le
12novembre (20km). Départ de
Paris-Lyon: 8h19 (dir. Montargis).
Rens.: 0682486199.

Contacts:
ATC Paris-Sud:
0143074242. ATC Paris-Nord:
0155311027. ATC Paris-Est-
Ouest: 0158205529,
0146075665.
Partez en randonnée avec l’ATC
Les sections parisiennes de l’Association touristique des cheminots
vous donnent rendez-vous en gare pour partir en balade dans les
environs de Paris.
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS

La Vie du Rail –
10 octobre 2014
Jean-Pierre Claude
est décédé dans
sa 83
Embauché
comme élève en
1948 à la gare de
Thaon-les-
Vosges, il est nommé facteur
enregistrant à Gérardmer puis à
Remiremont. Promu contrôleur
mouvement à Nancy puis à
Blainville, il évoluera ensuite sur
le grade d’inspecteur et chef de
circonscription exploitation à
Épinal. Il a fait valoir ses droits à
la retraite en 1986 au grade de
chef de gare principal hors
classe. Il a été conseiller
municipal de Sainte-Énimie
(Lozère).
Ses cendres ont été inhumées le
8 juillet au cimetière de Rouvres-
la-Chétive.
Yvette Trébuchet
Roger Roy
est décédé le
6juillet à l’âge de
73 ans. Son père
étant chef de
gare, il rejoint lui
aussi la SNCF, à
La Clayette – Baudemont en 1969.
Au retour du service militaire et
d’Algérie, il gravit les échelons
en passant par Paris, le Doubs,
l’Yonne, la Côte-d’Or pour
revenir à La Clayette –
Baudemont en 1979 comme
chef de gare. Il s’est investi dans
la vie de son village, à l’Union
cycliste, à la radio locale «Radio
Cactus», au Comité des fêtes
comme président sans oublier
Jardinot. Il a été correspondant de
La Vie du Rail.
Ses obsèques ont
eu lieu à Baudemont.
Daniel Schoonjans et
Bernard Cercley
Robert DuvivIer
est décédé le
7juillet à l’âge
de 68 ans. Il
entre à la SNCF
en 1966 aux
ateliers
d’Hellemmes en qualité d’ouvrier
qualifié. Il a obtenu le grade de
technicien en 1966 et, en 2001, il
est nommé documentaliste à la
gestion des dessins et archivages.
Il a fait valoir ses droits à la
retraite le 25août de la même
année. Ses funérailles ont eu lieu
au crématorium de Beuvrages.
CARNET
ILS NOUS ONT QUITTÉS
La Vie du Rail adresse ses sincères condoléances aux familles et aux amis des agents disparus.
Claude Constant
est décédé le 14juillet à l’âge de 83 ans. Il entre à la SNCF, au début
des années 1950, sur l’arrondissement de Chambéry et fait ses
classes au triage d’Ambérieu-en-Bugey, puis dans plusieurs gares
de l’étoile d’Annecy. Au cours des années 1960, avec le grade
d’inspecteur, il est occupé à la Direction de la Région Sud-Est, dans
les bureaux de la Divison des Études de l’Exploitation. S’occupant
plus spécialement du budget d’investissement des grands travaux, il
participe aux études d’implantation et d’équipement du triage de
Sibelin, à l’agrandissement de la gare internationale franco-
italienne de Modane, à la reconstruction de la gare de Grenoble en
prélude aux Jeux Olympiques d’hiver en 1968. À la réforme des
structures (en 1971), il rejoint le Service de la banlieue parisienne,
organisme naissant, et devient l’un des pères de la Carte Orange,
s’occupant par ailleurs de l’implantation du contrôle automatique
des titres de transport. La décennie 1980 lui permet de s’intéresser
aux chemins de fer à l’échelle mondiale. Il accompagnera les
fonctionnaires des réseaux étangers sur les sites les plus
marquants et en ligne, notamment à bord des rames TGV.
Il quittera la SNCF en 1996 avec le grade d’ingénieur principal.
L’
atelier de ferronnerie d’art
compte parmi les activités les
plus dynamiques de l’
Associa-
tion des familles de Busigny
(Nord) qui vient en aide aux
personnes de tous âges, à tra-
vers diverses disciplines cultu-
relles ou pratiques (lire
LVDR
n°3466). Les 17, 18 et 19oc-
tobre, les ferronniers participe-
ront aux journées portes ou-
vertes organisées par le
département.
Sous la houlette de Daniel Hu-
leux, cheminot retraité des ate-
liers Réparation wagons de
Longueau et président de
l’Association des familles de
Busigny, ils exposeront leurs
œuvres pour la quatrième an-
née consécutive.
«Ces sculp-
tures en fer naissent à partir de
vieux outils qui sont radicalement
métamorphosés grâce à la créati-
vité des bénévoles et retrouvent
ainsi une nouvelle vie»,
explique
Daniel Huleux.
«Ces œuvres se-
ront présentées au public et mises
en vente au profit de l’associa-
tion.»
La qualité du travail de
ces artistes amateurs leur a déjà
valu le soutien d’entreprises
partenaires comme Ineo Suez
et ERDF. Ils se sont illustrés en
réalisant notamment la grille en
fer forgé d’un puits de Busigny
et, dernièrement, en participant
à la rénovation de la chapelle
Saint-Sernin. Trois artistes de
l’atelier de peinture exposeront
eux aussi leurs créations, tan-
dis que Jean-Paul Lemaire, pré-
sident d’Arts en Cambrésis,
présentera son
«trésor»,
com-
posé d’œuvres offertes par des
artistes internationaux. Enfin,
le centenaire de la déclaration
de guerre de 1914 ne sera pas
oublié: des photos et des do-
cuments sur les dégâts infligés
à la gare et au triage de Busi-
gny en1914 et1918 seront ex-
posés.
Christine CARTIER
Les 17, 18 et 19octobre, de 14
à 18h, Espace Edmond-Degond
(en face de l’église). Entrée libre.
Contact: Daniel Huleux
au 0615779306,
daniel.huleux@orange.fr
L’événement de la semaine
AFB.
La magie des ferronniers de Busigny