2,00 

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Description

De Nanterre à Saint-Lazare
Ce que sera le chantier
du prolongement d’Eole
Patrimoine
Le viaduc de
Busseau-sur-Creuse
Histoire
Quand on découvrait la
nature grâce au chemin de fer
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La Vie du Rail
– 16 juillet 2014
À la une…
En couverture
Le train Corail Paris – Limoges après
le déraillement survenu le 12juillet 2013
à Brétigny-sur-Orge.
� Projecteur
Brétigny. Il faudra repenser la maintenance
� Actualités
Bretagne. Des déplacements repensés autour
du pôle d’échanges multimodal à Saint-Brieucp. 7
Prolongement d’Eole. De Nanterre à Saint-
Lazare, visite guidée du futur chantier
Espagne. EuskoTren choisit CAF pour le métro
de Bilbao
p. 12
Usagers. Convergence nationale rail
et la défense du service public
p. 14
� Histoire
Pour découvrir la nature, des voyages instructifs
en chemin de fer
La géologie en chemin de fer (p. 16 à 24)
La botanique en chemin de fer (p. 25 à 29)
� Les programmes télé,
� La vie des associations
ICF Habitat. À Vénissieux, jour d’échanges et
de fête à la cité des Marronniers
� Jeux, Agenda
� sommaire
À SUIVRE
Lorraine. Important RVB
jusqu’au 31octobre.
Un chantier
nocturne de renouvellement
de voie et ballast est en cours
en Lorraine. Il représente
80millions d’euros sur les 194
engagés en 2014 sur la région
pour moderniser le réseau
classique. Entre Toul et Frouard,
les travaux se termineront le
25juillet. Suivront Lérouville –
Metz jusqu’au 26septembre puis
la ceinture de Metz en octobre.
Ligne nouvelle Paris –
Normandie. Une convention
d’études de 5,82millions d’euros.
Le comité de pilotage (Copil) de la
ligne nouvelle Paris – Normandie
(LNPN) a approuvé la signature
d’une première convention
d’études, notamment
environnementales,
de 5,82millions d’euros.
Cette enveloppe représente plus
du quart des études de première
phase. RFF, maître d’ouvrage,
a présenté le dispositif de
concertation qui sera engagé
en septembre et les scenarii
de desserte de l’agglomération
d’Évreux et les différents sites
d’implantation de la gare de la
Défense et de la nouvelle gare
de Rouen. Parallèlement seront
lancées les études «projet»
d’un coût de 2millions d’euros,
permettant de préparer les
travaux liés à la réalisation
d’Eole.
PLACE AUX ÉTOILES
Adieu à la Société
nationale des chemins
de fer français
Fin juillet, la Société nationale
des chemins de fer français aura
vécu. Et «la» SNCF avec.
En effet, la loi sur la réforme
ferroviaire remplace l’appellation
historique pour laisser place au
pur et simple SNCF, qui se décline
en SNCF Réseau ou SNCF
Mobilités. Petit changement? Pas
si sûr. Cela fait des années que
la SNCF essaie d’imposer, contre
l’usage de tout un chacun, le sigle
«SNCF», sans article. Pourquoi?
Pour faire plus moderne? Peut-
être. Surtout, le sigle n’ayant plus
de signification, la référence au
chemin de fer disparaît. SNCF
devient comme ses filiales Keolis
ou Geodis, ou comme ses
concurrents Transdev ou Arriva,
le nom d’un groupe multimodal.
22,7 millions
C’est le nombre de voyageurs que la SNCF
accueille cet été dans les gares et les trains
et 1000 volontaires de l’information se mo-
bilisent chaque week-end pour les aider.
Pour joindre La Vie du Rail
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de 7h30 à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 20h le samedi
13, rue d’Amsterdam – Gare Saint-Lazare – Paris VIII
Photo de couverture: © SNCF –
© Setec Egis Duthilleul – RFF
L’ANECDOTE
Perles du bac philo 2014
Parmi les copies sur le sujet
« Devons-nous tout faire pour être heureux?»,
cette répon-
se:
« Pour avoir le bonheur de passer 4heures ici, je n’ai pas hésité à affronter les grèves
SNCF. Comme référence, je pourrais citer la CGT ou le patron de la SNCF, mais dans
une copie de philo ça ferait un peu tache. Alors passons cet intermède léger.»
Ou celle-
ci:
« On vit pour être heureux, mais des gens voudraient qu’on soit pas heureux (État,
parents, professeurs, SNCF…)»
Patrimoine.
Le viaduc de Busseau-
sur-Creuse, star d’un soir
(p. 30 à 33)
Événement.
La RATP affiche les artistes
de Rock en Seine
(p. 34 à 35)
À voir sur Arte.
Musique sur les rails
(p. 36)
Culture rail

La Vie du Rail
– 16 juillet 2014
PROJECTEUR
L
e 7juillet à 15h, tous les
médias de France étaient
braqués sur Éric Lallemant, le
procureur de la République
d’Évry, qui devait annoncer les
conclusions des deux expertises
commandées par la justice suite
au déraillement de Brétigny.
Mais déjà, depuis la veille, des
« fuites »
permettaient à la
presse d’anticiper les conclu-
sions de ces expertises. En par-
ticulier, la machine médiatique
s’est emballée sur l’expression
« état de délabrement jamais vu
par ailleurs »
figurant en conclu-
sion d’une des deux expertises
et généralisée par les journaux
papier, radio ou télévisés au ré-
seau ferré français dans son en-
semble.
D’où une réaction immédiate et
commune de la SNCF et de
RFF (à en-tête de la seule SNCF,
auront noté les plus observa-
teurs):
« Le réseau ferroviaire
français fait l’objet d’une mainte-
nance de très haut niveau et d’une
surveillance constante qui exclut
[cette]
expression outrancière »
Outrancière si elle est tirée de
son contexte, car au cours de
sa présentation des rapports, le
procureur d’Évry a remis cette
expression à sa place:
« l’état de
délabrement »
était celui de l’ap-
pareil de voie incriminé lors du
déraillement. Et pas celui du ré-
seau, ce que disait depuis tou-
jours le rapport incomplète-
ment cité par les médias. Signé
par les ingénieurs Michel Du-
bernard et Pierre Henquenet, ce
rapport sur les causes du dé-
Brétigny.
Il faudra repenser
la maintenance
© SNCF
Non, le délabrement du réseau ferré français n’est pas général. Mais sa maintenance
– et l’inadaptation de cette dernière au site de Brétigny – sont largement mises en cause. Quelques
jours avant l’anniversaire du déraillement survenu le 12juillet 2013, le procureur de la République
d’Évry a rendu publiques les principales conclusions des deux rapports d’experts commandés
par la justice.
L’« état de délabrement » était celui de
l’appareil de voie incriminé lors du déraillement
et non celui du réseau
La traversée jonction double
de l’accident de Brétigny, le soir
du 12juillet 2013.
La Vie du Rail
– 16 juillet 2014

L
a LGV Bretagne-Pays de la
Loire sera mise en service en
2017. Afin d’accueillir les 2mil-
lions de voyageurs qui transi-
teront par la gare de Saint-
Brieuc, la ville repense les
déplacements autour d’un pôle
d’échanges multimodal et la
mise en place de TEO (Trans-
port Est Ouest), une ligne de
bus en TCSP (Transports en
commun en site propre).
Jusqu’à présent ouverte uni-
quement côté nord, la gare of-
frira un accès sud. Les bus TUB,
Tibus et TER se positionneront
principalement côté nord, les
voitures sont, elles, appelées à
occuper moins d’espace côté
sud. Les travaux, qui débute-
ront en 2015, prévoient deux
grands parvis, la construction
d’une passerelle qui enjambera
les voies et facilitera une meil-
leure liaison nord-sud ainsi
qu’un parking de 250 places.
Le coût du projet est estimé à
24millions d’euros.
Bretagne.
Des déplacements repensés autour du pôle
d’échanges multimodal à Saint-Brieuc
© ateliers Villes et Paysages
C
ommandera? Comman-
dera pas? Lors de la séance
plénière du conseil régional
de Bourgogne, le 26juin, le
Conseil économique, social et
environnemental (Ceser), s’est
auto-saisi de la question du
renouvellement du matériel
ferroviaire. André Fourcade,
membre de la commission
Transport du Ceser, craint que
« les restrictions des dotations de
l’État aux collectivités contrai-
gnent la région Bourgogne à
abandonner la commande de 13
rames TER Regio 2N de Bom-
bardier »
Impossible, rétorque Michel
Megnut, 1
vice-président du
conseil régional, en charge des
finances.
« Il n’y a pas d’annu-
lation de commande, tout sim-
plement parce qu’il n’y a pas eu
de commande »
. Tout juste le
vote, par les élus du conseil
de Bourgogne, lors de la
séance des 13 et 14janvier,
d’un investissement de
180millions correspondant
au montant pour 13 rames.
« C’est pour budgétiser une dé-
pense future »
, explique Michel
Megnut.
« Mais la commande
n’a pas été faite. Nous sommes
en train d’étudier toutes les pos-
sibilités. L’achat de rames, 13 ou
23, ou la rénovation du maté-
riel ancien »
Cette option coûterait 50mil-
lions d’euros pour prolonger
la vie des Corail.
«Les élus au-
ront tous les éléments en main
pour prendre la décision en oc-
tobre, en plénière »
, assure Mi-
chel Megnut. Y compris des
données sur une baisse de la
fréquentation des TER dans la
région
« de 2% comme dans les
autres régions »
, affirme le vice-
président, en rappelant que
les TER de Bourgogne ont au-
paravant affiché une hausse
de 10% environ en 2012,
«mieux que les autres »
De son côté, André Fourcade
s’étonne que les chiffres de
fréquentation, habituellement
fournis par la SNCF en juin,
ne soient dévoilés qu’après la
rentrée. Ils seraient de -3,2%
de voyageurs-km en 2013.
Quant aux recettes, elles se-
raient en baisse de 4% sur les
six premiers mois de l’année.
Ce qui traduirait une baisse
du nombre d’abonnés, un
phénomène classique en cas
de crise économique, lorsque
les usagers se reportent sur le
titre à l’unité, pour éviter de
payer d’avance, et s’assurer de
ne payer que les trajets dont
ils ont besoin. La baisse de la
fréquentation s’expliquerait
aussi par la concurrence du
covoiturage sans que le
conseil régional ou le Ceser ne
donne de chiffres de report
modal.
Yann GOUBIN
Bourgogne.
La région s’interroge sur l’achat de matériel
Le futur pôle d’échanges multimodal dont les travaux débuteront
l’année prochaine offrira un nouvel accès à la gare côté sud.
G
igantesques et d’une ex-
trême complexité. C’est
ainsi que l’on peut qualifier les
travaux qui s’annoncent pour
RFF, maître d’ouvrage, assisté
de Systra, du groupement de
maîtrise d’œuvre Setec, Egis,
agence Jean-Marie Duthilleul
ainsi que des entreprises qui se-
ront retenues pour le chantier
de prolongement du RER Eole
vers l’ouest. La géologie, consti-
tuée d’une bonne épaisseur de
marnes et caillasses qui sur-
monte le calcaire grossier dans
lequel s’inscrira le plus vite pos-
sible l’ouvrage souterrain, l’hy-
drogéologie et les avoisinants,
en particulier les très grandes
tours du quartier de La Dé-
fense, ont eu de fortes inci-
dences sur la conception du
projet.
«Particularité, c’est la
première fois que l’on descendra
aussi profondément et que la
nappe phréatique sera atteinte.
D’où une solution de rabattement
de celle-ci pour travailler au sec,
avec toutes les précautions que
cela impose pour parer à des phé-
nomènes de tassement»,
précise
Michel Pré, directeur Projets
souterrains à Setec TPI, en
charge du génie civil de la par-
tie souterraine dans le secteur
de La Défense. Après l’entrée
sous terre, côté Nanterre, le
projet débute par un ouvrage
de tête réalisé en tranchée ou-
verte sur 72m comportant des
mesures conservatoires pour le
futur ouvrage du Grand Paris
qui passera sous les voies d’Eole
dans cette zone. Il se poursuit
par une tranchée couverte de
310m impliquant des parois
moulées d’une trentaine de mè-
tres de profondeur, entre des
tirants à extraire et des fonda-
tions. Entièrement en souter-
rain ensuite, et réalisé par des
méthodes d’excavation tradi-
tionnelle, il passe sous l’im-
meuble Triangle. Là, un enton-
nement permettra de séparer
les voies afin de poursuivre en
bitubes de plus petit diamètre
moins impactant, plus simples
à insérer en profil dans la suite,
mais aussi pour réaliser un quai
central en gare de La Défense.
Celle-ci se trouvera à plus de
30m de profondeur, juste à
l’aplomb du Cnit, bâtiment ca-
ractéristique par sa voûte en
triangle autoportante en béton
armé de 22500m
pour seu-
lement 6cm d’épaisseur et
218m de portée reposant sur
trois culées de béton. Ces der-
nières sont reliées entre elles
par des tirants d’acier non rec-
tilignes, mais déviés par des dé-
viateurs verticaux impossibles
à toucher sans risque de pro-
voquer de graves dommages à
la structure –les culées d’ori-
gine ont déjà été renforcées
dans les années 90.
«L’idée vise
à éviter tout mouvement. C’est la
raison pour laquelle la partie cen-
trale de la gare, longue de 225m,
qui se trouvera sous le parking du
Cnit, sera reprise en sous-œuvre
sur une structure construite sous
les poteaux existants, elle-même
s’appuyant sur des poteaux à
créer dans des puits marocains
depuis le dernier étage du par-
king»,
poursuit Michel Pré. Un
puits d’essais, réalisé l’an der-
nier dans les dimensions des
futurs poteaux, a déjà permis
de tester en grandeur réelle le
futur mode de réalisation. La
maîtrise d’œuvre a aussi étudié
les pompages, la propagation
des vibrations et du bruit dans
le Cnit et la possibilité de fo-
rages pour d’éventuelles injec-
tions de compensation en cas
de mouvements constatés.
Le projet arrive ensuite dans
l’avenue Gambetta où un puits
permettra l’assemblage d’un
tunnelier qui va excaver un
diamètre de 11m en direction
de l’est, sur 6200m. Huit
puits seront associés à ce li-
néaire, un neuvième près de

La Vie du Rail
– 16 juillet 2014
ACTUALITÉS
Prolongement d’Eole.
De Nanterre à
Saint-Lazare, visite guidée du futur chantier
Les travaux qui vont être menés pour prolonger le RER E s’annoncent complexes en raison
de la géologie et de l’environnement urbain. Un phasage est prévu pour ne pas perturber
le fonctionnement des autres lignes du métro parisien.
Les études sont aujourd’hui calées et financées dans le cadre du
contrat État-région Ile-de-France 2007-2013, ces deux partenaires
participant à hauteur de 50% chacun. Certains sujets restent ce-
pendant à affiner, en particulier dans le secteur de la Porte Maillot,
notamment l’interface avec la RATP, l’objectif étant de déposer le
permis de construire de la gare en septembre, date identique pour
celle de La Défense. Les appels d’offres en appel public à la concur-
rence devraient être lancés en juillet, avec envoi des premiers dos-
siers de consultations des entreprises (DCE) en septembre et oc-
tobre. Reste aussi à boucler le financement de la partie travaux
avec un objectif: le mois de novembre, délai nécessaire pour la si-
gnature du marché Nexteo. Le milliard d’euros provenant de la SFP
a été débloqué par une ordonnance du 26juin dernier.
Le financement des travaux
n’est pas bouclé
La géologie, l’hydrogéologie et les avoisinants,
notamment les immeubles de La Défense,
ont eu de fortes incidences sur la conception
du projet
Le calendrier d’Eole
Janvier 2013:
Déclaration d’Utilité Publique
Fin 2013:
approbation de l’avant-projet
Deuxième semestre 2014:
signature du protocole de financement
du projet
Mi-2015:
démarrage des travaux de génie civil (quatre ans)
Fin 2020:
mise en service du prolongement
De Paris à la mer
La Ligne de chemin de fer
Paris – Rouen – LeHavre
Sujet de bien des guides
du XIX
siècle, et source
d’inspiration des peintres comme
des photographes, la ligne
ferroviaire «De Paris à la mer»
se trouve, dans cet ouvrage,
brillamment illustrée par
les photographes de l’Inventaire
général et documentée par
une équipe d’historiens de l’art
et des techniques.
160 pages. 245 x 295mm
Réf.: 121331
La boutique de
Bon de
commande
page 49
34,
49
DVD Collection Locovision n°34
Nîmes – Le Grau-du-Roi et Alès – Bessèges
avec l’X 2403
Parcourez les antennes du Gard, dont la ligne
de Bessèges aujourd’hui fermée, à bord de
l’autorail historique X 2403.
Un film de 90 minutes.
Réf.: 328636
Les Machines à vapeur
Jean-Paul Delaby
Ce livre aurait pu s’appeler «L’Histoire
illustrée de la machine à vapeur» tant
il fait la part belle aux illustrations.
D’une façon claire, simple et pratique,
Jean-Paul Delaby retrace l’histoire
de cette formidable source d’énergie
dont la découverte puis la maîtrise ont
permis aux hommes de développer
des machines de plus en plus
puissantes et sûres. Ce petit ouvrage,
illustré de très belles gravures
d’époque, séduira aussi bien l’amateur
de belles mécaniques et le passionné de vapeur que l’historien ou
l’étudiant. 70 pages.
Réf.: 121212
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La Vie du Rail
– Gare Saint-Lazare, niveau quais, 13, rue d’Amsterdam – 75008 Paris
Ouverture : du lundi au vendredi de 7h30 à 20h00 – le samedi de 9h00 à 20h00
289
Les Cheminots dans la Résistance
Par Cécile Hochard
Que savons-nous, aujourd’hui, des
cheminots dans cette Résistance?
Ce livre va au-delà des images
toutes faites associant rail et
Résistance. Il montre comment des
agents de la SNCF sont entrés en
Résistance et pourquoi, comment
ceux qui ont fait ce choix ont pu agir
au cœur d’une entreprise dont
le réseau était une cible stratégique
et jouait un rôle économique crucial
dans le quotidien des Français. Format: 230 x 240mm.
216 pages.
Réf.: 110254
15
30
Locovision n°36
La ligne de la Tarentaise
Chambéry – Bourg-Saint-Maurice
C’est à bord d’une automotrice régionale
de type Z2 que Fabrice Lanoue
a accompagné un mécanicien
du dépôt de Chambéry le long
de la ligne de Tarentaise.
Durée: 90 minutes.
Réf.: 328 647
Locovision n°35
Les plus belles lignes françaises
en compagnie du mécanicien
Morez – Andelot avec le TER X 73745
et Morez – Saint-Claude avec le « Picasso »
X 4039. Parcourez la fameuse
ligne jurassienne des
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Nouveauté

La Vie du Rail
– 16 juillet 2014
ACTUALITÉS
L
es usagers des transports
ne manquent pas de tri-
bunes pour faire entendre leur
voix. De la célèbre Fédération
nationale des usagers des
transports aux comités de
lignes et aux collectifs de dé-
fense qui se font et se défont
partout en France autour des
lignes TER, Intercités ou TGV,
les groupes sont déjà nom-
breux. Et pourtant, une nou-
velle association a vu le jour il
y a un peu plus de deux ans,
Convergence nationale rail,
avec une ambition principale,
défendre le service public dans
les domaines voyageurs et
marchandises.
Pour son président, Patrick
Delfosse, ancien syndicaliste
CGT de Lille,
« les associations
de défense du rail sont nom-
breuses mais elles sont dispersées
et la plupart du temps, elles n’ar-
rivent pas à dialoguer avec les in-
terlocuteurs concernés et in-
fluents. Ces derniers se renvoient
la balle et les dossiers n’aboutis-
sent pas. Nous voulons faire
converger tout cela au niveau na-
tional, devenir un lieu de ré-
flexion et interpeller les vérita-
bles décideurs»
Convergence nationale rail re-
groupe donc des individus
adhérant à titre personnel, des
élus, des collectifs d’usagers,
des associations et des organi-
sations syndicales. Sa structure
est légère, les collectifs conser-
vent leur appellation et c’est
l’assemblée générale qui réu-
nit réellement une fois par an
tous ces membres. Mais, pour
Patrick Delfosse, son point fort
est le regroupement de chemi-
nots, d’usagers et d’élus,
« une
caractéristique très importante
de notre association et une des
raisons de sa création. L’expé-
rience des cheminots doit servir
à ces derniers en leur apportant
une vision plus technique des pro-
blèmes. Ainsi, actuellement nous
mettons en lumière le rôle réel du
contrôleur dont les voyageurs ne
retiennent souvent que l’aspect
répressif alors que veiller à la sé-
curité est une dimension essen-
tielle de leur métier. Pour autant
nous prenons soin de ne pas mé-
langer les genres. Les syndicats
défendent les cheminots tandis
que notre association parle au
nom des usagers, sans idée par-
tisane dès lors que sont défendues
les valeurs du service public… »
Convergence nationale rail veut
donc être une force de propo-
sition auprès des pouvoirs pu-
blics.
« Nous intervenons auprès
du ministère des Transports, aussi
auprès des groupes parlemen-
taires européens auxquels nous
avons demandé de procéder ré-
gulièrement à un bilan de leurs
réformes. Cela permettrait de ne
pas progresser de manière dog-
matique. Quant à la SNCF, elle
reste étrangement muette à nos
sollicitations. À propos de la ré-
forme ferroviaire, nous avons écrit
aux groupes parlementaires.
Seuls, l’UDI et le Front de gauche
nous ont répondu… »
Deux ans après sa création,
Convergence nationale rail
peine à dresser un bilan de son
action.
« Cela nous est difficile,
les associations restant maîtres
d’œuvre localement. Mais nous
notons la réouverture d’une gare
(Gourdon), le maintien d’un
point de vente (Haute-Norman-
die), ou encore l’étude d’un projet
de plateforme logistique multi-
modale à Somain (Nord)… »
Côté projets, Convergence na-
tionale rail souhaite
« le retour
à un système intégré qui prenne
en compte les intérêts sociaux et
économiques des citoyens, une ré-
humanisation des gares et des
trains et la fin de la raréfaction
des dessertes dans certaines ré-
gions comme à Aulnoye dans le
Nord, où autour de Clermont-
Ferrand, au centre de la
France…»
Et la jeune associa-
tion estime déjà
« légitime
d’être, comme la Fnaut, repré-
sentée au conseil d’administra-
tion de la SNCF »
Christine CARTIER
Usagers.
Convergence nationale rail
et la défense du service public
Patrick Delfosse (devant à gauche) auprès de Didier Le Reste (écharpe rouge) au sein d’une délégation
de Convergence nationale rail devant le ministère des Transports.
Née il y a deux ans, l’association Convergence nationale rail a pour but de réunir ceux qui, à titre
individuel ou collectif, défendent les valeurs du service public et de faire entendre leur point de vue
aux autorités responsables des transports.