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La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
UNE SEMAINE DANS
LA VIE DU RAIL
Réforme des retraites.
Et maintenant?
M
ercredi 27octobre, lorsque
nous bouclions cette édition de
Vie du Rail,
le taux de grévistes
chez les cheminots s’élevait à
4,5% selon la direction de la
SNCF, 10,8% selon la CGT-Che-
minots. Et, chiffre symbolique,
neuf TGV sur dix étaient en ser-
vice. Cela marquait, sans surprise,
une mobilisation en nette baisse
par rapport aux premiers jours de
ce mouvement reconductible. Le
12octobre, entre 40% et 53%
des cheminots avaient fait grève.
Depuis, la baisse du nombre de
grévistes était régulière, à l’excep-
tion du 19octobre, la précédente
journée d’action interprofession-
nelle au cours de laquelle de 30%
(selon la direction) à 42% (selon
la CGT) des cheminots avaient fait
grève.
Toutefois, les syndicats cheminots
s’attendaient à
«une mobilisation
d’une tout autre nature»
le 28oc-
tobre, nouvelle journée d’action
nationale fixée contre la réforme
des retraites. La baisse de la mo-
bilisation à la SNCF n’est pas une
surprise dans la mesure où elle se
situe dans un contexte de régres-
sion de la mobilisation dans les
raffineries, fer de lance cette fois
du conflit, mais également chez
les lycéens, partis en vacances de
la Toussaint.
Comme le résume Bruno Duche-
min, responsable FGAAC-CFDT,
selon une for-
mule désormais
consacrée par
l’ensemble des
responsables syn-
dicaux de l’entre-
prise,
«les chemi-
nots voulaient bien
être la locomotive mais il fallait que
les wagons suivent.»
Côté CGT, on
précisait alors que les modalités
de grève changent, avec davantage
d’arrêts de 59minutes, davantage
d’entrées et de sorties de la grève.
Et l’ensemble des syndicats appe-
lait, une fois les vacances scolaires
passées, à une nouvelle journée
de mobilisation et de manifesta-
tions le 6novembre.
Revenant sur le terrain de l’entre-
prise publique, le 22octobre, Di-
dier Le Reste avait adressé une let-
tre ouverte au président de la
SNCF, en s’interrogeant:
«Mais
où est donc passé Guillaume Pepy?»
Pour le secrétaire général de la
CGT,
«nous sommes donc bien, à
l’heure actuelle, dans le cadre d’un
conflit social où la responsabilité de la
direction SNCF est
aussi engagée. […]
La fédération CGT
des Cheminots fait
appel à l’intelli-
gence et à la raison
pour que s’ouvrent,
sans attendre, de
véritables négociations sur l’emploi, le
fret, les salaires, les conditions de tra-
vail et plus largement sur l’avenir du
service public SNCF».
Histoire de
trouver une porte de sortie dans
ce conflit au cours duquel la di-
rection s’en est tenue à une pru-
dence extrême?
Au cours de ce conflit, l’unité syn-
dicale est donc restée sans faille
chez les syndicalistes cheminots,
et c’est notable. Cependant,
comme le souligne Marc Bauchet,
secrétaire général de l’UNSA, qui
se veut leader d’un pôle réfor-
miste, on peut redouter que
«ce
conflit laisse des traces dans le pays
en termes de qualité des relations so-
ciales. Face à un gouvernement in-
transigeant, qui n’a jamais négocié,
excluant les organisations syndicales
du champ des négociations, cela fait
courir le risque demain d’une radi-
calisation des conflits. Il est clair que
nous sommes face à une réforme
idéologique. Je n’ai jamais constaté
un contexte aussi malsain.»
Peu avant le vote final des députés,
le ministre du Travail, Éric
Woerth, a voulu se montrer apai-
sant, assurant qu’il ne fallait pas
voir dans la fin du conflit une vic-
toire du gouvernement. Suffisant
pour calmer les esprits? Pas sûr.
Dans le même temps, le leader de
la Confédération CGT, Bernard
Thibault, estimait que le mouve-
ment persisterait:
«Changer de
mode de protestation ne signifie pas
pour autant renoncer à l’action.»
P.G.
Entreprise.
Une embellie toute provisoire
O
n connaît bien les bilans an-
nuels de la SNCF, voire les chif-
fres semestriels, mais publier un
communiqué pour annoncer les
principaux chiffres pour les neuf
premiers mois de l’année, ce n’est
pas fréquent. Pour la direction de
l’entreprise, il s’agit sans doute de
tirer un bilan avant la grève re-
conductible du mois d’octobre.
C’est d’ailleurs dit clairement:
«les effets de la grève interprofes-
sionnelle d’octobre sur la réforme
des retraites pèseront sur les
comptes du dernier trimestre et la
reprise encore fragile. Ils incitent à la
prudence sur l’activité à la fin 2010,
en particulier dans le domaine du
fret ferroviaire qui est la première
victime du conflit.»
En attendant donc les comptes
annuels qui déchantent, ceux des
neuf premiers mois de 2010 sont
plutôt encourageants pour le
groupe, laissant envisager
l’amorce d’un redémarrage après
la crise. Le chiffre d’affaires,
22,702milliards d’euros, est en
hausse de 24% soit, précise la
SNCF, de 4,8% (887millions
d’euros)
«à périmètre et taux de
change constants».
En effet, sur
les 4,4milliards de chiffre d’af-
faires supplémentaires, les
«opé-
rations de développement»
en re-
présentent près de 3,34milliards.
C’est essentiellement lié à l’inté-
gration de Keolis au 1
février
dernier et au rachat d’entreprises
de logistique par Geodis.
Motif de satisfaction pour ces
neufs premiers mois,
«toutes les
branches sont en croissance, en ligne
avec les prévisions.»
Certes, dans
le détail des chiffres de cette pé-
riode, la création de Gares &
Connexions, nouvelle branche
chargée de la gestion des gares,
qui a réalisé un chiffre d’affaires
de 827millions d’euros, rend as-
sez délicates les comparaisons
avec les précédents résultats. Tou-
tefois, les comparaisons
pro
forma,
sans tenir compte de l’in-
tégration de Keolis et de Gares &
Connexions, sont encoura-
geantes.
La hausse de l’activité pour SNCF
Proximités, TER et Transilien, est
estimée à 4,7% (228millions
d’euros). SNCF Voyages, qui re-
groupe l’activité sur les grandes
lignes, en particulier les TGV, a
un chiffre d’affaires en progres-
sion de 5,2% (263millions).
Cette évolution est favorisée par
le dynamisme des relations in-
ternationales et la
«bonne tenue»
du chiffre d’affaire domestique
«qui compensent l’impact négatif
des mouvements sociaux et des tra-
vaux sur le réseau».
Quant à
SNCF Geodis, qui regroupe les
activités de fret et de logistique,
le chiffre d’affaires, aussi à péri-
mètre et taux de change
constants, est en hausse de 7,5%.
La SNCF ne donne toutefois pas
de précisions sur l’évolution du
seul fret ferroviaire.
Une brève embellie avant la tem-
pête du dernier trimestre? Lors
de la présentation des comptes
semestriels, le directeur financier,
David Azéma, avait envisagé
«la
probabilité d’être dans le vert à la
fin de l’exercice 2010».
Sauf pé-
pin ou aléa notoire… Une fois
tous les comptes faits, la grève re-
conductible liée au conflit sur les
retraites pourrait en être un.
P.G.
Didier Le Reste :
« Mais où est donc
passé Guillaume
Pepy ? »

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
ITALIE
on sur place. Avec à la clef, pour-
quoi pas, une fusion avec la com-
pagnie des transports publics de
la ville, ATC. Cette dernière ayant
déjà absorbé sa petite sœur de Fer-
rare dans la province voisine, on
créerait ainsi un géant régional des
transports.

Le tram
souterrain
D
e surprenants panneaux carrés
ont fait leur apparition dans le
centre de Bologne: avec un W
blanc sur fond rouge, ils rappel-
lent, inversé, le logo des métros
italiens, de Gênes, Milan, Naples
ou Rome.
« C’est de l’art »
, ex-
plique-t-on doctement à l’office
du tourisme de la Piazza Mag-
giore… Le W devrait devenir M
avant la fin de la décennie, quand
la ville aura enfin son petit métro.
Sur place, on l’appelle Metrotran-
via. Inventé à Milan, le terme dé-
signe un tramway rapide (par op-
position au tram traditionnel et
vieillot, encore présent dans plu-
sieurs villes italiennes, dont jus-
tement Milan). À Bologne comme
dans la ville voisine de Parme, on
revendique ses deux compo-
santes, métro et tranvia (tram-
way).
« En Allemagne, on appelle-
rait ça un Stadtbahn,
explique
Michele Tarozzi, responsable du
projet à la mairie.
Un tramway en
site propre, avec
une section souter-
raine dans le cen-
tre-ville. »
Cette section
souterraine
constitue le gros
du projet: il
s’agit de relier le
secteur de la foire, au nord-est,
l’hôpital principal, à l’ouest, via la
gare centrale et l’hypercentre. Soit
une liaison de 7,1 km pour com-
mencer (6,5 km de tunnel,
0,5 km de rampe et 0,1 km en
surface, à l’hôpital), avec treize
stations. Les douze stations sou-
terraines seront plutôt étriquées:
des boîtes de 40 m sur 20 m,
dont les quais – larges de seule-
ment 2,60 m – seront équipés de
portes palières.
« C’était une exi-
gence de sécurité du ministère pour
approuver le projet »
, précise
M.Tarozzi. Pour le matériel rou-
lant, Bologne veut un tramway
moderne à plancher bas, long de
35 m environ et
a priori
large de
2,40 m. L’appel
d’offres devrait
être lancé l’an
prochain.
Le passage en
tunnel était la
seule solution
dans le centre
médiéval,
compte tenu de la topographie
des lieux, argumente l’ingénieur.
Et aussi sans doute parce que la
ville n’était pas prête à libérer ses
rares rues un peu larges… Quant
au choix du tramway, il s’ex-
plique par un virage à 90° dans
l’hypercentre et par la volonté de
prolonger la ligne en surface.
D’où la modeste largeur des vé-
hicules prévue, le tram étant prié
de ne pas trop prendre de place
aux voitures dans les avenues de
la périphérie.
Pour l’instant, Bologne a réussi à
financer un tronçon d’un peu
plus de 3 km entre la foire et la
gare – qui comprend le dépôt –,
ainsi que le creusement de la
suite du tunnel de la gare à l’hô-
pital. Le devis pour cette tranche
est très exactement de
388,86millions d’euros, financés
à 70 % par l’État italien.
Selon les calculs de la mairie, il
faudra à cette somme ajouter
297,03millions pour parachever
la ligne jusqu’à l’hôpital. L’achè-
vement de la première partie (les
3 km de la foire à la gare et le
gros œuvre du tunnel dans le
centre et jusqu’à l’hôpital) est
pour l’instant prévu au premier
semestre 2018.
« Nous espérons
réunir l’argent rapidement, afin de
pouvoir mettre la deuxième phase
en service en même temps, ou un
peu après »,
précise Michele Ta-
rozzi. L’idée est de faire circuler
LES PROJETS DU RÉSEAU DE BOLOGNE
Le passage en tunnel
était la seule
solution dans le
centre médiéval,
compte tenu de la
topographie des
lieux

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
ITALIE

Civis et
la renaissance
des trolleybus
D
ans la banlieue est de Bologne,
à San Lazzaro di Savena, les bus
de la ligne 19 roulent sous des bi-
filaires tout neufs, sur une chaus-
sée fraîchement refaite. Au sol, la
double ligne discontinue d’un
marquage au sol qui rappelle
beaucoup le Teor rouennais. Bien-
venue sur les 3,2 km achevés de la
future piste de Civis! Civis? C’est
ce gros bus à guidage optique car-
rossé comme un tramway, mis au
point dans les années 1990 par
RVI et Matra (aujourd’hui Irisbus
et Siemens). Si sa version diesel a
été rapidement rejetée par Rouen
et Clermont-Ferrand pour cause
de manque de fiabilité et de
consommation trop importante –
alors qu’elle donne semble-t-il sa-
tisfaction à Las Vegas, aux États-
Unis –, sa version trolleybus a eu
une carrière plus brillante: sous
le nom de Cristalis (sans guidage
optique), elle roule à Lyon, Li-
moges, Saint-Étienne et Milan. Sur
une très courte ligne à Castellón
de la Plana en Espagne, il s’agit
bien d’un Civis; dans la pratique,
un Cristalis doté du guidage op-
tique Optiguide de Siemens (ce-
lui de Teor). Les 49 véhicules
commandés par Bologne ont en
plus une cabine de conduite cen-
trale. Ils font 18,5 m de long.
Lorsque nous annoncions la vente
du Civis à Bologne, en novem-
bre2003, nous évoquions une
inauguration en 2007… Au-
jourd’hui, Francesco Sutti parle de
2013. Les raisons de ce très im-
portant retard? Sans doute un peu
trop d’optimisme au départ, des
changements dans le projet à
cause de l’arrivée de la Metrotran-
via sur sa partie ouest, des diffi-
cultés à récupérer les subventions
promises par Rome et bien sûr
quelques palabres. Le parcours a
du coup été modifié (et il est passé
de 25 km à 17,8 km), tandis que
l’importance des sites propres des-
cendait de 60 à 40 % du total.
« Il
y a eu des compromis »
, regrette le
président de l’opérateur local.
Quant au coût, il est estimé à
182millions d’euros, dont
62,6millions pour le matériel rou-
lant. Au moins,
« les Civis sont à
Bologne »
, note M.Sutti. Ils sor-
tent de temps en temps pour faire
des tours de roue sur le petit tron-
çon achevé à San Lazzaro di Sa-
vena. Le reste du tracé est amé-
nagé progressivement, petit bout
par petit bout. En 2013, l’ATC
doit mettre en service quatre lignes
menant du centre et de la gare à la
périphérie est, avec un long tronc
commun le long de la Via Emilia
Levante (la route de Rimini).
S’il est conscient des imperfections
du projet, le patron de l’ATC sou-
ligne qu’aménagements routiers et
priorité aux feux permettront aux
Civis de rouler à une moyenne de
18 km/h, contre 14 km/h pour les
bus actuels. Et si le projet est dé-
cidément long à se concrétiser,
c’est une véritable orgie de trol-
leybus qu’il annonce pour ces pro-
chaines années. Les trolleys, Bo-
logne y est déjà habituée depuis
longtemps: elle en a eu de 1955 à
1982, et en a à nouveau depuis
1991. Aux deux lignes actuelles
doivent s’ajouter les quatre de Ci-
vis, mais aussi une nouvelle trans-
versale est-ouest à (ré) électrifier.
Francesco Sutti évoque mainte-
nant deux axes supplémentaires
vers le nord et le sud-ouest où se-
raient prolongés les Civis.
« L’ob-
jectif, c’est d’avoir 128 km de lignes
de trolleybus avec 131 trolleys à l’ho-
rizon 2015»
, dit-il. Seule ombre
au tableau: les travaux du tram
souterrain devraient passablement
perturber ce joli réseau à peine
achevé…
François ENVER
L’ATC compte beaucoup
sur ses trolleybus,
réintroduits à Bologne en 1991.
À San Lazzaro di Savena,
dans la banlieue est, 3,2km
du tracé du Civis sont achevés.
Photos François ENVER
ON SE DONNE DES NOUVELLES
F
ils et petit-fils de cheminots qui
lui ont transmis la passion du che-
min de fer, Jacky Emon a effectué
toute sa carrière de roulant au dé-
pôt de Saintes. Dix ans après son
départ à la retraite, il a été élu, au
printemps, conseiller régional de
Poitou-Charentes.
« Je n’avais sol-
licité personne. Lorsque Ségolène
Royal m’a appelé, j’ai été surpris
mais elle m’a fait comprendre que
j’avais le profil. »
Le poste qu’il oc-
cupe – vice-président de la com-
mission Transports, en charge no-
tamment des TER – est en effet la
suite logique d’un engagement au
service d’autrui.
« C’est l’intérêt gé-
néral qui m’a toujours guidé »,
avoue-t-il.
Adhérent à la CGT dès l’âge de
17 ans, syndicat dont il a dirigé
l’union locale, membre du CESR
où dix ans durant ses préconisa-
tions en matière ferroviaire ont été
aussi nombreuses que remar-
quées, il est également conseiller
municipal de Fontcouverte, com-
mune proche de Saintes, et res-
ponsable de la commission char-
gée du schéma de cohérence
territorial au conseil de dévelop-
pement de la Saintonge romane.
« Il faut s’investir mais,
reconnaît-il,
on apprend beaucoup au contact des
autres. »
Celui qui se définit comme un
« républicain laïc empreint de jus-
tice sociale »
mesure la tâche qui
est la sienne. A la région, les dos-
siers ne manquent pas, mais sa
connaissance du milieu ferroviaire
et son expérience demeurent des
atouts. Lors du transfert des com-
pétences, les dessertes TER étaient
peu performantes, le matériel
guère confortable.
« On dénombrait
5 000 voyageurs par jour. Ce chiffre
a doublé et les abonnés représentent
un tiers de celui-ci, preuve d’une
réelle fidélisation. Malgré tout, il
s’agit de répondre aux besoins des
populations. »
Dix rames Régiolis
sont en commande. L’objectif est
clair : doubler l’offre d’ici à 2020,
par paliers.
« En attendant,
expose
Jacky Emon,
il s’avère urgent de
donner à l’intermodalité la place qui
lui revient. De créer en zone rurale,
ce qui existe déjà entre La Rochelle et
Rochefort où les dessertes rencontrent
un succès certain. De faire évoluer
l’offre entre Bordeaux et Nantes. De
créer une desserte de proximité entre
La Rochelle et le nord de la Gironde.
Des réunions départementales, as-
sociant tous les acteurs, sont mises
en place. La complémentarité des
modes de transport prime. Il y a
beaucoup à faire, mais c’est un axe
fort de la politique régionale pour
cette mandature. »
François-Xavier POINT
Profil.
Jacky Emon, expert en TER
Cette page vous est dédiée. Donnez-nous de vos nouvelles. Contact: 0149701240
VISDERECHERCHE
Comment le pont
de Diou-Gilly-sur-Loire
a-t-il été détruit ?
Un lecteur mène actuellement
une étude sur les destructions
d’ouvrages métalliques dans le
département de l’Allier au cours
de la retraite allemande de
septembre 1944. Son attention
se porte en particulier sur le
pont ferroviaire de Diou-Gilly-
sur-Loire, qui aurait été détruit
le 5 ou 6 septembre 1944. Un
train aurait même chuté dans la
Loire après la destruction de ce
pont. Ce lecteur serait intéressé
par toutes les précisions qui
pourraient lui être
communiquées sur les
circonstances de cette
destruction, l’histoire de la
reconstruction du pont et la
date de remise en circulation.
Contact : 01 49 70 12 40.
« C’est l’intérêt général qui m’a toujours guidé »
300 %.
C’est la hausse
du trafic de faux médicaments
dans le monde entre 2007 et
2008. Interpol l’évalue à
75 milliards d’euros, soit près
de 10 % du marché
pharmaceutique mondial.
Premières victimes : les pays
en voie de développement.
Source:
Les Echos
45 %.
C’est la part que
représentent les prestations
sociales dans le total des
dépenses publiques en France,
notamment les allocations
chômage, pour 2009.
Source: ministère des Finances
)
7.
C’est, en millions, le nombre
d’abonnés France Télécom à la
téléphonie fixe sur le réseau
traditionnel. Cette activité ne
représente plus que 3 % du
chiffre d’affaires de l’opérateur
historique.
(Source:
Le Figaro
8 sur 10.
C’est la proportion
de Français qui estiment que
la publicité est « plutôt
une source d’ennui » et qui
réclament plus de créativité.
(Source: TNT Sofres)
Ça se passe en ce moment.
La Biennale du Carnet de voyage
Ecrivains voyageurs, carnettistes, pho-
tographes, conférenciers, réalisateurs
se donnent rendez-vous du 19 au
21 novembre à Clermont-Ferrand
pour la Biennale du Carnet de voyage.
Ils présenteront leurs voyages à travers
le monde lors de cette 11
édition qui
met à l’honneur le continent asiatique :
la magie de l’Asie, ses mystères, l’hé-
roïque conquête des sommets du
monde. Au cours de ces trois journées,
les débats rencontres, projections,
conférences et ateliers permettront aux
visiteurs de partager les connaissances
et les périples de ces grands voyageurs. De plus, une soirée spéciale
est prévue le 20 novembre en présence de la navigatrice Isabelle
Autissier et de l’alpiniste Lionel Daudet, de retour d’une expédition
mer-montagne en Antarctique. Le photographe iranien Reza, qui par-
court le monde depuis trente ans, sera également présent.
A. J.-L.
Biennale du Carnet de voyage, Polydome, place du 1
-Mai,
Clermont-Ferrand. Entrée : 8
. Programmation complète sur
www.biennale-carnetdevoyage.com
La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
François-Xavier POINT
lundi 8 novembre
10.15
Les films faits à la maison
10.40
En berline à
Berlin
12.10
Les Guignols de l’info
12.20
L’édition
spéciale
14.00
Terminator renaissance
15.50
Tout le
monde il est beau
16.30
Une affaire d’état
18.05
L’album de la semaine
18.15
Les Simpson
18.40
Le JT
de Canal+
19.05
Le grand journal
19.55
Les Guignols
de l’info
20.10
Le grand journal, la suite
Francis Vanverberghe, dit “Francis le Belge”, est mort le
27 septembre 2000 à 16H00 dans un bar PMU proche
des Champs-Élysées. Pour les médias, c’est le “dernier
parrain marseillais” qui disparaît, et avec lui toute une
époque du grand banditisme à la française. Qui fut
Francis le Belge ? Un proxénète, un trafiquant de drogue
au charisme incontesté, un “beau mec” de Marseille…
22.25 Spécial investigation
doc.
22.50 Spécial investigation/ 23.20 L’œil de
links/ 23.45 Inglourious basterds
CANAL +
12.10
13.35
Le magazine de la santé
14.30
Allô
docteurs
15.05
Gang de macaques
15.35
Brésil: salsa,
samba, cariocas
16.30
J’irai dormir chez vous…
17.45
C dans l’air
Film de Christophe Malavoy
Avec
Jean-Paul Roussillon
Maury
1942. Après s’être séparée pour passer la ligne de
démarcation, une famille parisienne juive se retrouve
enfin en zone libre, dans la campagne charentaise: Ils
sont hébergés dans une dépendance d’un vieux paysan
du cru, Maury.
22.20 Tolstoï dans l’œil de la caméra
doc.
23.15 La délivrance de Tolstoï/ 0.45 Maite was
here/ 1.30 Bienvenue au pays des monstres
doc.
FRANCE 5 ARTE
8.25
M6 Clips
8.50
M6 Boutique
10.05
Docteur
Quinn, femme médecin, 2 épisodes
11.40
Une nounou
d’enfer, 2 épisodes
12.45
Le 12 45
12.55
Une nounou
d’enfer, 2 épisodes
13.45
Dans ses rêves
15.45
nounou est un millionnaire
17.40
Un dîner presque
parfait, Spécial séduction, mag.
18.45
100% Mag
19.45
Le 19 45
20.05
Scènes de ménages, série
Film de Barry Sonnenfeld
Leur anonymat confine à la non-existence: K et J sont les
Men In Black. Leur mission: éliminer la vermine interga-
lactique qui immigre sur Terre pour y semer le trouble. Et
ce dans le plus grand secret. Mais l’assassinat de
quelques extraterrestres va entraîner nos 2 agents dans
une dangereuse aventure pour la survie de l’univers…
22.30 Panic room
0.35 Shark
2 ép.
/ 2.00 M6 Music
mag.
/ 2.15
Météo
M6
20.50
Mon père,
Francis le belge
20.40
Zone libre
20.40
Men in black
19.00
Arte Journal
19.30
Un billet de train pour¿, Les
glaciers suisses, doc.
19.55
Les nomades du cercle
polaire, doc.
ARTE
CANAL+
Séries
20h40
-CANAL FAMILY-
Une minute avant.
/ 20h45
-SÉRIE CLUB-
Prison Break – 2 ép.
/ 21h20
-GULLI-
Les vies rêvées d’Erica
Strange.
/ 22h10
-GULLI-
L’instit.
/ 22h15
-SÉRIE CLUB-
24 heures
chrono – 2 ép.
/ 22h20
-CANAL DÉCALÉ-
La vie secrète des jeunes.
/
23h50
-SÉRIE CLUB-
Underbelly – 2 ép.
/ 00h40
-CANAL CINÉMA-
commune.
/ 01h25
-CINÉ POLAR-
Le visage du passé.
/ 01h30

CANAL CINÉMA-
La commune.
/ 01h55
-NT1-
Enquêtes très privées.
Tourisme / évasion
10h20
-ODYSSÉE-
La route des vins.
/ 12h15
-ODYSSÉE-
Une boutique
à…
/ 13h00
-USHUAIA TV-
Ushuaïa nature.
/ 16h45
-USHUAIA TV-
terre ne tourne plus rond.
/ 18h50
-ODYSSÉE-
La fée des noces.
/
20h40
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature
-NATIONAL GEOGRAPHIC-
My 9 / 11
-ODYSSÉE-
Féminité, santé, inégalité.
/ 00h30
-USHUAIA TV-
Conte des grandes prairies.
/ 02h35
-ODYSSÉE-
Escapadegourmande.
/ 03h05
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature.
Téléfilm
Film
Film
Participez
au concours de
nouvelles
L’association Tu connais la
nouvelle, de Saint-Jean-de-
Braye (Loiret), organise un
concours de nouvelles ouvert
à toute personne âgée de plus
de 16 ans. Cette année, les bi-
bliothécaires du comité d’éta-
blissement SNCF de la région
de Tours prennent le relais et
réceptionnent les textes.
Thème choisi : la peau. Les
nouvelles ne devront pas dé-
passer cinq pages dactylo-
graphiées (10 000 signes
maximum). Les textes doivent
être déposés auprès des bi-
bliothécaires, qui les transmet-
tront avant le 14 janvier 2011.
René VERELST
Contact :
Antenne 45 du CE
SNCF, 19 ter, rue Jean-Jaurès,
45400 Fleury-les-Aubrais.
Bibliothèque, 02 38 81 09 85.
CLEC.
Le palmarès du concours littéraire 2010
L
e jury du 59
concours littéraire
de l’
Union artistique et intellec-
tuelle des cheminots français,
qui
s’est réuni le 7 octobre dernier, a
lu et jugé plus de 70 textes. Pour-
tant, aucun premier prix n’a pu
être attribué, comme le précise le
palmarès qui suit. La remise des
prix aura lieu lors de l’assemblée
générale du Cercle littéraire des
écrivains cheminots, le 30 janvier

Ecrit ayant trait au métier
de cheminot
2
e
prix ex aequo.
Philippe
Deniard, de Marseille.
La tine du
seize
René Magotteaux, de Bruxelles.
Le rail aux abois
Mention.
André Bonnisseau, de
Paris.
Le Cri
Mention et prix spécial de
l’UAICF.
Jean-Baptiste Cilio, de
Gerstheim.
Grabuge autour du C3

Poésie régulière
2
e
prix et prix spécial de la Délé-
gation générale à la langue fran-
çaise et aux langues de France.
André Marchal, de Chaudenay.
Saisons et raisons d’être
2
e
prix ex aequo.
Edouard Piolet,
de L’Etrat.
Le chemin découvert
Mention et prix spécial du Co-
mité central d’entreprise de la
SNCF
en tant que plus jeune lau-
réat du concours. Gilles De
Franco, de Nanterre.
Amarres
culinaires

Poésie libérée ou prose
poétique à sujet libre
Mention.
André Bonnisseau, de
Paris.
Crucifixion
Mention.
Roland Crépin, de
Mison.
Osmose

Conte, nouvelle ou récit
en prose à sujet libre
2
e
prix.
Gilles De Franco, de Nan-
terre.
Le suceur de feuilles
Mention.
Véronique François-
Choppin, de Chauny.
Aucune
trace
Citation hors concours.
Domi-
nique Chappey, des Abrets.
Le chasseur parasol
A vos plumes pour le prochain concours littéraire
Le 60
concours du Cercle littéraire des écrivains cheminots est
lancé. Tous les textes devront avoir été envoyés au CLEC avant
le 31 mars 2011.
Pour obtenir le règlement de ce concours, écrivez au Clec, 7-9,
rue de Château-Landon, 75010 Paris ou par courriel à
raymond.besson.clec@orange.fr
ou consultez le site internet http://clec.uaicf.asso.fr
mardi 9 novembre
6.45
8.30
Téléshopping
9.15
Seconde chance,
4 ép.
11.10
Ugly Betty
12.00
Les douze coups de midi
13.00
Le journal
13.55
Les feux de l’amour, série
14.50
Le baby-sitter, téléfilm
16.40
New York
Police Judiciaire
17.30
Grey’s anatomy
18.25
Tournez
manège !
19.10
Le juste prix
20.00
Le journal
20.38
Courses et paris du jour, météo
20.45
Les experts :
Miami
Calleigh entre deux mondes
D’Anthony E. Zuiker, Ann Donahue
Avec
David Caruso, Emily Procter.
Série
L’esprit d’une victime ne veut pas quitter Calleigh jusqu’à
ce qu’elle rende la justice au sujet de son assassinat.
21.30 Les experts: Miami
2 épisodes
23.15 Près de chez vous
mag.
/ 0.45 C’est quoi
l’amour ?
mag.
/ 2.50 Reportages
mag.
TF1
9.10
Des jours et des vies
9.35
Amour, gloire et beauté
9.55
C’est au programme
10.55
Motus
11.30
Les
Z’Amours
12.00
Tout le monde veut prendre sa place
13.00
Journal de 13 h
14.00
Toute une histoire
15.15
Comment ça va bien !
16.20
Le Renard
17.20
En toutes
lettres
18.00
On n’demande qu’à en rire
19.00
N’oubliez
pas les paroles
20.00
Journal de20 h
Face à l’injustice: des hommes et des femmes
hors-la-loi
Magazine
Magazine. En direct. Présenté par Béatrice Schönberg.
Préparé par Benoît Duquesne. Réalisé par David
Montagne.
FRANCE 2
9.35
Des histoires et des vies
10.35
Côté maison
11.10
Côté cuisine
11.45
Le 12/13
13.00
Direct chez
vous !
13.35
En course sur France 3
13.50
Inspecteur
Derrick
15.00
Questions au gouvernement
16.05
Nous
nous sommes tant aimés
16.40
Slam
17.20
Des
chiffres et des lettres
18.00
Questions pour un champion
18.40
Le 19/20
20.10
Plus belle la vie
Spéciale Laurent Gerra et les chansons d’humour
Daniela Lumbroso consacre une soirée spéciale à
Laurent Gerra et aux chansons d’humour. De Jack Lang à
Patrick Bruel, en passant par Jeanne Moreau, Johnny
Hallyday ou Guy Béart, l’humoriste le plus talentueux de
sa génération nous offre ses imitations irrésistibles et
plusieurs extraits de son nouveau spectacle.
FRANCE 3
Série
20.35
Prise directe
Mag.
20.35
Chabada
FR2
FR3
Sport
19h00
-SPORT +-
Gymnastique.
/ 19h30
-CANAL SPORT-
Tennis : BNP
Paribas Masters.
/ 20h45
-SPORT +-
Football en direct.
/ 20h50

CANAL SPORT-
Tennis : BNP Paribas Masters.
/ 22h45
-SPORT +-
Golf.
/ 00h15
-SPORT +-
Équitation : Coupe du monde Jumping – Lyon.
01h15
-SPORT +-
Spirit of yachting.
Cinéma
20h50
CANAL FAMILY
Le dernier vol de l’arche de Noé
CINÉ
POLAR
L’exécuteur
CINÉ CLASSIC
La fureur des hommes
22h30
PARIS PREMIÈRE
Madame Claude –
COMÉDIE
Le mille-pattes fait
des claquettes
CINÉ STAR
Doux dur et dingue –
CINÉ ÉMOTION
Didine
CINÉ CLASSIC
Les yeux de Satan
CINÉ PREMIER
Virgil –
CANAL FAMILY
Un amour de sorcière
TPS STAR
Le crime
est notre affaire
CINÉ ÉMOTION
Reines d’un jour
22.50 Un jour / un destin
doc.
0.20 Journal de la nuit/ 0.40 Elle court elle
court la Banlieue
/ 2.05 Toute une histoire
22.50 Soir 3
23.15 La folie des années 70/ 1.05 Tout le sport
/ 1.10 De Gaulle: la dernière bataille
doc.
Sélection câble et satellite
Div.
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
ATC.
Les randonneurs
aux côtés de Serge Blondon
Usopoc.
Succès pour
la randonnée automnale
I
ls étaient près de 60 marcheurs à
participer à la dernière randonnée
de Serge Blondon, animateur ran-
donnée de l’
ATC Paris-Sud,
le 2 oc-
tobre. Deux groupes ont réalisé
chacun un itinéraire différent au-
tour de Saint-Cyr et Saint-Quen-
tin-en-Yvelines : 6 km avec Annie
Bonnot, 18 km avec Michel Costa.
Tous se sont retrouvés pour parta-
ger une table festive et bien garnie
en l’honneur de Serge Blondon.
Après de nombreuses années d’ac-
compagnement sur les sentiers
franciliens et provinciaux, celui-ci a
choisi de
« tirer sa révérence et de
passer le flambeau »,
ajoutant que
la randonnée, c’est la
« convivialité,
la bonne humeur, la joie d’être en-
semble, le partage de bons moments ».
D
ès 6h30 du matin, le 3 octobre, 468 marcheurs, dont plusieurs
octogénaires, ont pris le départ de la 9
randonnée automnale orga-
nisée par la section marche de l’
Union sportive orléanaise de prépa-
ration olympique cheminots.
Quatre parcours étaient proposés
(25, 17, 12 et 8 km) dans la forêt domaniale d’Orléans, un site que les
organisateurs entendaient bien protéger de toute forme de pollution.
Ainsi, pour le ravitaillement du 25 km, pas de bouteilles ni de gobe-
lets jetables, mais des gobelets réutilisables et consignés. Pierre Ody,
maire de Semoy, et Michel Breffy, conseiller général du canton de
Fleury-les-Aubrais, étaient au point d’arrivée pour féliciter les concur-
rents. Des lots fournis par les entreprises sponsors ont été remis aux
randonneurs par tirage au sort des dossards.
René VERELST
Contact :
Usopoc, section marche, Alain Mounier, 02 38 86 54 47.
mercredi 10 novembre
6.45
11.10
Ugly Betty
12.00
Les douze coups de
midi
13.00
Le journal
13.55
Les Cordier juge et flic,
Faux départ, téléfilm
15.35
Femmes de loi, Mortelle
orpheline, téléfilm
17.30
Grey’s anatomy, Un petit cœur
qui bat¿, série
18.25
Tournez manège !, Jeu
19.10
juste prix, Jeu
19.50
La prochaine fois, c’est chez moi
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.45
Mentalist
Au mépris de la loi
L’adjointe au procureur est retrouvée morte tuée par balle.
L’équipe de Teresa enquête sur un homme qui serait un
tueur en série. Mais la liste de ses victimes est trop dis-
parate pour s’appliquer à ce type de criminel. Les
méthodes d’investigation fort peu conventionnelles de
Patrick lui attirent les foudres du tribunal…
21.30 Mentalist
2 épisodes
23.15 Fringe
2 ép.
/ 0.50 Compte à rebours/ 1.55
50 mn inside/ 2.40 Le chanteur de Mexico
TF1
6.30
Télématin
9.10
Des jours et des vies, série
9.35
Amour, gloire et beauté
0.00
C’est au programme
10.55
Motus
11.30
Les Z’Amours
12.00
Tout le monde veut
prendre sa place
13.00
Journal de 13 h
13.55
Consomag
14.00
Toute une histoire
15.10
Comment ça
va bien !
16.50
Football: Coupe de la Ligue
19.00
N’oubliez pas les paroles
20.00
Journal de20 h
Sport
Au moment ou nous mettons sous presse, le tirage au
sort des quarts de finale n’ayant pas encore été
effectué, nous sommes dans l’incapacité de
transmettre l’affiche de ce quart.
FRANCE 2
7.10
11.25
séance
11.45
Le 12/13
13.00
Direct chez vous !
13.35
En course sur France 3
13.50
Inspecteur Derrick
15.00
Questions au gouvernement
16.05
Nous nous sommes tant aimés
16.40
Slam, Jeu
17.10
Un livre, un jour, mag.
17.20
Des chiffres et des
lettres
18.00
Questions pour un champion
18.40
19/20
20.00
Tout le sport
20.10
Plus belle la vie, série
Paris vu d’en haut, Paris en coulisses:
Les anges gardiens du patrimoine
Le musée du Louvre: 35 000 œuvres exposées… 8,5 millions
de visiteurs annuels… Et pour veiller sur le plus grand musée
du monde, sur son inestimable patrimoine et son innombrable
public, une soixantaine de pompiers de Paris vivent au cœur de
ce haut lieu de l’histoire et de la culture française…
FRANCE 3
Série
20.35
Football :
Coupe de la Ligue
Sport
20.35
Des racines
& des ailes
FR2
FR3
Sport
19h30
-CANAL SPORT-
Tennis : BNP Paribas Masters.
/ 20h40
-CANAL
SPORT-
Football : Manchester City / Manchester United.
/ 20h45

SPORT +-
Basket ball en direct.
/ 22h30
-SPORT +-
Football européen.
/ 23h05
-CANAL SPORT-
Tennis : BNP Paribas Masters.
/ 00h15

SPORT +-
Surf ASP WCT.
/ 01h00
-CANAL SPORT-
Catch américain.
Cinéma
20h45
CANAL FAMILY
Coup de foudre à Rhode Island –
CANAL CINÉMA
Les condamnés –
CANAL DÉCALÉ
Hello goodbye
– 21h00
CINÉ POLAR
Le pacte du silence
– 22h30
CINÉ PREMIER
Lame de fond
– 22h35
CINÉ CLASSIC
Les vierges de Satan
– 23h45
CINÉ FAMIZ
Adrien
– 00h05
CANAL FAMILY
36 vues du pic St-Loup
– 00h10
CINÉ CLASSIC
Clochemerle
– 00h55
CANAL CINÉMA
Le cri du hibou
– 01h05
CINÉ
FAMIZ
Le blé en herbe
– 01h30
CANAL FAMILY
Tu n’aimeras point.
22.40 Magazine: tous les buts
mag.
23.05 Le Bureau des plaintes/ 1.10 Journal de
la nuit/ 1.30 Des mots de minuit
mag.
22.30 Soir 3
22.55 Platoon
/ 0.50 Tout le sport
mag.
/ 0.55
Vie privée vie publique, l’hebdo
Sélection câble et satellite
Mag.
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
POUR DES VILLES PLUS ÉCOLOGIQUES
� Les villes ont mauvaise réputation. On les
dit sales, polluées, bruyantes. Mais ce n’est
pas une fatalité… Vous vivez en ville et vous
rêvez de respirer un air plus sain, de re-
trouver un peu de calme et de convivialité,
de renouer avec la nature ? Vous êtes dé-
cidé à réduire votre impact sur l’environne-
ment ? Alors, vous êtes prêt à devenir un
éco-citadin. Comme beaucoup, vous avez
peut-être commencé à adopter des éco-
gestes : trier vos déchets, économiser l’eau
et l’électricité, vous déplacer à vélo ou en transports en commun.
C’est un bon début. Ce livre vous aidera à franchir l’étape suivante
en passant de l’initiative individuelle à l’action de groupe. L’auteur dé-
montre que bon nombre de choses sont possibles dans son immeuble,
à l’école, dans son quartier… Elle présente 30 initiatives éco-citoyennes
remarquables, réalisées dans un cadre collectif : installation de pan-
neaux solaires ou d’une isolation par l’extérieur par un syndic d’im-
meuble, réalisation d’un compost de quartier par les habitants, créa-
tion d’un jardin partagé ou d’une ressourcerie pour donner une
seconde vie aux objets abandonnés, etc. Pour chacune des réalisa-
tions, les acteurs, le contexte et l’histoire sont présentés, ainsi qu’une
�che pratique permettant de passer à l’action.
A. J.-L.
Tous éco-citadins, de Carine Mayo. Ed. Terre vivante, 18

(en vente en
librairie).
� Conseils, infos pratiques, livres et
adresses utiles : tout pour votre vie quotidienne.
PRATIQUE
L’assemblée générale
de l’ACGA reportée
L’assemblée générale de
l’Association des cheminots
géologues amateurs est reportée
au 11 décembre à 9h. Elle se
tiendra au 9, rue de Château-
Landon à Paris 10
. Les travaux qui
auront lieu le matin seront suivis
d’un repas au restaurant
d’entreprise de Paris-Est tandis
que l’après-midi sera consacré à
une bourse d’échanges.

Contact :
André Fermis,
A la découverte
du Paris souterrain
Avez-vous déjà marché dans le
Paris souterrain ? Le 20 novembre,
Nicolas Martin, de l’Association
des cheminots géologues
amateurs, propose une visite de
l’écomusée des Anciennes
Carrières des Capucins, dans
le XIV
arrondissement,
situé à 20 mètres sous la surface,
dans les tréfonds de l’hôpital
Cochin. Attention : nombre de
places limité à 10.

Rens. :
Nicolas Martin,
06 14 32 96 35.
Les jardiniers
d’Orléans-Les Aubrais
L’assemblée générale du comité
d’Orléans-Les Aubrais de Jardinot
se tiendra le 25 novembre à partir
de 10h dans la salle de réunion
du CE SNCF, 19 ter, rue
Jean Jaurès, à Fleury-les-Aubrais.
Elle sera suivie d’un repas au
restaurant du CE (une participation
sera demandée). Réservation
obligatoire pour le repas avant
le 18 novembre auprès de
Claude Gouillou, 02 38 55 44 95,
ou Pierre Saulnier, 02 38 83 12 83.
Pour transmettre vos questions :
comité Jardinot/CE SNCF, 19 ter,
rue Jean-Jaurès, 45400 Fleury-
les-Aubrais (ou par mail à :
jardinot45@live.fr)
R.V.

Contact :
Daniel Grelet,
jeudi 11 novembre
10.25
Changer le monde, doc.
10.35
Mon père, Francis
le belge
12.20
L’édition spéciale
14.00
RTT, film
15.25
Horizons verts avec Caroline Hocquard
16.15
Terminator renaissance
18.15
Les Simpson
18.40
JT de Canal+
19.05
Le grand journal, Divertissement
(C)
19.55
Les Guignols de l’info, Divertissement (C)
20.10
Le grand journal, la suite, Divertissement (C)
08h00-09h00
Série
Jack et Renée sont arrivés trop tard. Le président Hassan
est mort, mais sa femme, Dalia, accepte de prendre sa
place pour permettre au processus de paix de continuer.
Hastings, jugé responsable des dysfonctionnements de la
CAT, est limogé et Chloé doit le remplacer.
21.30 24 heures chrono
série
22.15 Mad men
série
/ 23.00 30 rock
série
/23.20
30 rock
série
/ 23.45 Une affaire d’état
CANAL +
12.10
13.35
Le magazine de la santé
14.30
Allô
docteurs, mag.
15.00
Verdict, L’affaire Audran, doc.
15.55
Un gorille dans la famille, doc.
17.25
C l’info
17.30
C à dire ?!, mag.
17.45
C dans l’air, mag.
Épisode 2/2
Constance et Parkin se retrouvent régulièrement pour
partager des moments d’intimité voluptueuse.
Ouvertement épanouie, la jeune femme se découvre une
alliée en la personne de Mrs. Bolton, la garde-malade de
son époux. Irritée par l’attitude amère de ce dernier,
Constance décide de rejoindre sa sœur Hilda…
22.20 The buena vista social club
doc.
0.05 Tracks
mag.
/ 0.55 La fiancée du monstre
/ 2.05 Biographie: Eva Joly
doc.
FRANCE 5 ARTE
6.00
M6 Music
6.50
M6 Kid
7.10
Disney Kid club
8.30
M6 Boutique
10.05
Docteur Quinn, femme méde-
cin, 2 épisodes
11.40
Une nounou d’enfer, 2 épisodes
12.45
Le 12 45
12.55
Une nounou d’enfer, 2 épisodes
13.45
On a échangé nos mamans, 2 épisodes
16.20
C’est ma vie
17.40
Un dîner presque parfait
18.45
100% Mag
19.45
Le 19 45
20.05
Scènes de ménages
L’homme à abattre.
Le passé de l’agent Reynolds refait surface lorsqu’un
témoin à charge est assassiné avant le procès très attendu
d’un chef mafieux. L’agence Lightman est alors mandatée
par le gouvernement pour trouver le meurtrier et protéger
l’unique témoin restant, Reynolds…
21.30 La quête
de vérité. 22.20 Les affres de la tentation.
23.10 Sons of anarchy
3 épisodes
1.40 Météo / 1.45 Turbo
mag.
/ 2.45 M6 Music
mag.
M6
20.50
24 heures chrono
20.40
Lady Chatterley
20.40
Lie to me
19.00
Arte Journal
19.30
Un billet de train pour…, La
Patagonie, doc.
19.55
Népal, au pays des Sherpas, doc.
ARTE
CANAL+
Séries
20h30
-SÉRIE CLUB-
Les semaines de Lucide.
/ 20h40
-CANAL
FAMILY-
Une minute avant
-SÉRIE CLUB-
Lost : les disparus – 2 ép.
/
20h55
-CANAL J-
Gormiti.
/ 22h15
-VIRGIN 17-
24 heures chrono

SÉRIE CLUB-
Stargate Universe – 3 ép.
/ 23h20
-CANAL DÉCALÉ-
heures chrono.
/ 00h00
-CANAL DÉCALÉ-
24 heures chrono.
/ 01h00
-COMÉDIE-
H.
/ 01h25
-COMÉDIE-
H.
/ 02h10
-CANAL CINÉMA-
La com-
mune.
/ 03h00
-CANAL CINÉMA-
La commune.
Tourisme / évasion
10h20
-ODYSSÉE-
La route des vins.
/ 12h45
-ODYSSÉE-
Visites de
jardin.
/ 13h15
-USHUAIA TV-
Ushuaïa nature.
/ 15h15
-ODYSSÉE-
Les
hôtels particuliers, des lieux d’Histoire.
/ 18h30
-USHUAIA TV-
noix et des hommes.
/ 20h05
-ODYSSÉE-
Tous à la brocante.
/
20h40
-USHUAIA TV-
Ushuaïa Nature.
/ 00h20
-ODYSSÉE-
Hôtels.
/
03h45
ODYSSÉE-
Escapades gourmandes.
/ 04h00
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature.
Série
Téléfilm
Série
Les anciens de l’EFG se retrouvent dans l’Oise
Pour leur sortie annuelle, les anciens élèves de la promotion
63/64 de l’Ecole de formation générale se sont réunis à
Beauvais le 11 septembre, à l’initiative de Marie-Yolande et
Jean Briant. Au programme : la cathédrale « inachevée »,
l’église Saint-Etienne qui abrite l’horloge à carillon la plus
ancienne du monde et une horloge astronomique du XIV
s., puis
le musée de la Nacre et de la Tabletterie à Méru, le village de Gerberoy où s’installa le peintre Henri Le Sidaner, le
musée de la Poterie à La Chapelle-aux-Pots. En 2011, c’est Georges Dulac qui accueillera le groupe à Cannes. G. D.
Visite guidée à Sens avec le Refuge des cheminots
Le 9 septembre, une quarantaine d’adhérents
du groupe d’Orléans-les-Aubrais du Refuge des
Cheminots ont visité la ville de Sens : la
cathédrale Saint-Etienne, où le roi Louis IX se
maria, la vieille ville avec ses maisons à pans de
bois, le parc du Moulin à Tan. Ils ont visité la
Grange à Janou, à Cerisiers, un univers de poupées de 1860 à nos jours, mises en scène dans du mobilier des XIX
siècles réalisé par des compagnons menuisiers ou ébénistes.
Contact:
Robert Delgrange, 02 38 86 19 85. R. V.
En croisière sur la Vilaine avec l’ATC
Une cinquantaine de membres de la section nantaise de l’Association
touristique des cheminots ont participé à la sortie organisée, fin
septembre, à La Roche Bernard. Ils ont visité cette cité de caractère,
avant de parcourir 21 km sur la Vilaine à l’occasion d’un déjeuner
croisière. Permanences en gare de Nantes, les mardis et jeudis,
de 14h30 à 17h30.
Contact:
02 28 20 27 31.
G. D.
gérard DIVET
Pour des fenêtres bien
protégées
Vos boiseries extérieures
méritent bien un traitement
de faveur. Protégez-les
sans polluer ! En mélangeant
deux litres d’huile de lin avec un
litre d’essence de térébenthine
et une cuillerée à soupe de
siccatif (qui accélère le
séchage), vous aurez de quoi
traiter 30 m
de boiseries.
Avant de passer ce
mélange sur vos huisseries,
faites un essai sur une
partie peu visible.
La couleur jaune clair
de l’huile de lin peut être
aisément modi�ée avec
quelques pigments naturels :
ocre rouge, terre de Sienne,
terre d’ombre, autant
de possibilités pour créer
le ton qui vous plaira le plus.
(Source: « 1001 secrets
de bricolage » Prat Editions)
TRUC
de la semaine
vendredi 12 novembre
6.45
8.30
Téléshopping, mag.
9.15
Seconde
chance, 4 ép.
11.10
Ugly Betty
12.00
Les douze coups
de midi
13.00
Le journal
13.55
Les feux de l’amour,
série
14.50
L’amie de mon mari, téléfilm
16.40
York Police Judiciaire
17.30
Grey’s anatomy
18.25
Tournez manège !
19.10
Le juste prix, Jeu
19.50
Là où
je t’emmènerai, météo
20.00
Le journal
20.45
Koh-Lanta
La réunification n’a pas apaisé les tensions, au contraire,
elle les a même exacerbées ! Entre règlements de compte
et révélations, l’équilibre au sein de la tribu est précaire¿
et bien malin celui qui peut préjuger de la suite de l’aven-
ture ! Les serments scellés sont-ils toujours d’actualité ?
Attaques et ripostes… c’est un véritable jeu de dupes qui
ce joue au Vietnam.
22.15 Qui veut épouser mon fils ?
télé-réalité
0.05 Euro Millions/ 0.10 Link, la vie en face
mag.
/ 2.05 Trafic info/ 2.08 Tous ensemble
mag.
TF1
9.10
Des jours et des vies, série
9.35
Amour, gloire et
beauté
9.55
C’est au programme
10.55
Motus, Jeu
11.30
Les Z’Amours, Jeu
12.00
Tout le monde veut
prendre sa place
13.00
Journal de 13 h
14.00
Toute une
histoire
15.10
Comment ça va bien !
16.15
Le Renard
17.15
En toutes lettres
18.00
On n’demande qu’à en rire
19.00
N’oubliez pas les paroles,
20.00
Journal de 20 h
Collection Fred Vargas
Ça commence à Londres, à l’orée du cimetière de Highgate,
où Danglard et Camille font une macabre découverte: dix-
neuf paires de chaussures et, dans chacune de ces chaus-
sures, un pied. Un pied coupé. Ça continue dans un pavillon
de la banlieue parisienne, où Adamsberg et Retancourt se
trouvent face au massacre le plus bestial de leurs carrières…
FRANCE 2
6.00
Euronews
6.40
Plus belle la vie, série
7.10
Jeunesse
11.40
Consomag
11.45
Le 12/13
12.55
Météo
13.00
Direct chez vous !, mag.
13.40
Inspecteur
Derrick, Maître Prestel, série
14.40
Keno, Jeu
14.50
Nous nous sommes tant aimés
16.40
Slam
17.20
chiffres et des lettres
18.00
Questions pour un cham-
pion, Jeu
18.40
Le 19/20
20.10
Plus belle la vie, série
Magazine
Thalassa
nous propose de repartir en vacances le
temps d’un reportage, en compagnie de ceux et de celles
qui ont choisi résolument de vivre l’été en abolissant
leurs vêtements: les naturistes. Une plongée au cœur
d’un monde sans complexe et naturel qui fait de plus en
plus d’adeptes.
FRANCE 3
Télé-réalité
20.35
Un lieu incertain
Téléfilm
20.35
Thalassa
FR2
FR3
Sport
19h30
-CANAL SPORT-
Tennis : BNP Paribas Masters.
/ 20h25
-EURO-
SPORT-
Boxe: Titre International 2010 2mn.
/ 20h30
-SPORT +-
Basket ball en direct.
/ 20h50
-CANAL SPORT-
Tennis : BNP Paribas
Masters.
/ 22h15
-NT1-
Catch américain Raw
-SPORT +-
Trampoline
/ Tumbling.
/ 23h30
-SPORT +-
Golf américain.
Cinéma
20h45
CANAL FAMILY
Lucky Luke –
CANAL CINÉMA
Panique au village

21h00
CINÉ FAMIZ
L’amour à la dérive
– 21h30
CINÉ POLAR
Dick Tracy
contre Cueball
– 22h30
TPS STAR
Conspiration
– 22h35
CINÉ POLAR
Dick Tracy contre le gang
– 22h40
CANAL DÉCALÉ
Clones
– 22h50
CINÉ
ÉMOTION
Evelyn
– 23h00
CINÉ FRISSON
Alien, le huitième passager

23h20
CINÉ CLASSIC
Midi minuit
– 00h05
CINÉ FAMIZ
Les football kings
– 00h30
CANAL CINÉMA
Non ma fille, tu n’iras pas danser.
22.10 Avocats et associés
série
23.10 Semaine critique !
mag.
/ 0.35 Le journal
de la nuit/ 0.45 Mon Taratata à moi
22.30 Soir 3
22.55 Vie privée vie publique, l’hebdo
mag.
0.15 Toute la musique qu’ils aiment
musique
Sélection câble et satellite
Mag.
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
Résistance. Yvonne Schell,
alias Simon RX 1616
Pendant l’Occupation, outre les actes de sa-
botage et la création de filières d’évasion, les
cheminots résistants renseignaient leurs ré-
seaux sur les mouvements des convois mili-
taires allemands afin de les ralentir ou de les
détruire. C’est ce que fit, en risquant sa vie à
plusieurs reprises, une toute jeune cheminote,
Yvonne Schell, 18 ans, détachée à la Déléga-
tion technique auprès des services allemands
EBD (Eisenbahn Betrieb Direktion) à Nancy, à la
demande du chef du réseau Vélite-Thermo-
pyles. Dès son engagement, en mai 1943, elle
reçut le pseudonyme Simon RX 1616 et fut
ainsi répertoriée dans les services de rensei-
gnements à Londres. La croix de guerre
1939-1945, étoile d’argent, lui fut attribuée pour
ces actes, le 10 août 1945, par le général Juin.
Yvonne Schell (devenue épouse Hoelzel) fut
promue chevalier de la Légion d’honneur en
2002. Elle est décédée en 2006 à l’âge de
81 ans. Quant à son père, Jules Schell, qui était
chef de gare à Strasbourg-Port du Rhin et éga-
lement membre de Résistance-Fer, il fut ré-
compensé par le général Leclerc en 1947.
« Les Peyrie », l’histoire d’un résistant en Alsace
M
artial Debriffe a la passion de l’histoire.
Après avoir consacré plusieurs biographies à
de grandes personnalités féminines, Louise de
Savoie, Madame de Pompadour, Ninon de
Lenclos ou Charlotte Corday, ce cheminot du
service Commercial des trains à Strasbourg se
lance dans l’écriture de romans. Et même lors-
qu’il s’agit de fictions, celles-ci sont toujours
bien ancrées dans l’histoire. Son dernier ro-
man
Les Peyrie
a pour cadre l’Alsace pendant la
Seconde Guerre mondiale. On y voit comment
un jeune médecin parisien d’origine juive, Jules
Peyrie, s’intègre dans un village alsacien à la
veille de l’arrivée des Alle-
mands. Comme dans le pré-
cédent roman,
Villa Ma-
rianne
, l’auteur met en
lumière l’histoire très parti-
culière de cette région, sou-
mise sans cesse aux assauts
de l’envahisseur. Les guerres
ont façonné la mentalité des
habitants qui réagissent se-
lon leur tempérament avec
fatalisme ou combativité.
Plus qu’ailleurs, il leur faut
prendre parti. Si Jules Peyrie choisit le camp
de la Résistance et s’il est contraint pour cela de
se cacher dans le Périgord, d’autres habitants
tergiversent et certains sont même enrôlés de
force dans l’armée allemande. Tous ces événe-
ments créent des clivages parfois très durables
au sein de la population. C’est ce contexte très
particulier, souvent mal compris de ceux qui
n’ont pas vécu en Alsace, que Martial Debriffe
s’efforce d’analyser à travers une fiction riche en
suspense.
C. C.
Les Peyrie
de Martial Debriffe. Editions de
Borée. 340 pages. 20 euros.

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
LOISIRS
A
Anglet, près de Bayonne, un
garage abrite un spectacle vi-
vant et féerique sous la forme
d’une importante maquette, œu-
vre de Jean-Claude Gautré.
« J’avais
7 ans lorsque mes parents m’ont offert
mon premier train pour Noël. Ce ca-
deau a déclenché chez moi une pas-
sion qui ne s’est jamais démentie. J’ai
déjà construit six maquettes mais au-
cune de cette importance. »
Réalisée au 1/87, celle-ci lui a de-
mandé plus de 20 000 heures de
travail, étalées sur quinze années.
« Le petit train de la Heste »
– du
nom de la rue où il demeure –
mérite une visite. Sur trois ni-
veaux, 30 convois, du TGV au
train de travaux, circulent simul-
tanément sur 200 mètres de voies
et sous 150 caténaires, s’arrêtent
dans quatre gares, rejoignent un
dépôt, empruntent 77 aiguillages
automatisés. Ces trains évoluent
au cœur de paysages différents où
1 500 personnages sont les acteurs
de multiples scènes de la vie
quotidienne.
Spectacle insolite, des véhicules
routiers circulent eux aussi (grâce
à un ingénieux système combi-
nant aimants et cordes de piano),
s’arrêtent aux feux rouges et aux
passages à niveau. Sources et gaves
coulent, des lacs se remplissent,
des bateaux s’animent. Le brouil-
lard envahit la montagne alors
qu’un téléphérique transporte des
skieurs, de la fumée s’échappe des
cheminées d’usine mais aussi des
locomotives à vapeur, la nuit des-
cend, la ville s’illumine, un orage
éclate. Pendant ce temps, des che-
minots s’activent sur les quais, les
voies, au centre de maintenance.
Les bruitages ne sont pas oubliés.
Réalisme et minutie sont au ren-
dez-vous. L’envers du décor, ce
sont 200 km de câbles, plusieurs
réservoirs d’eau, des trappes…
« J’ai fait cela pour mon plaisir. En de-
hors de la famille et de quelques amis,
personne n’était au courant. Mais le
bouche à oreille a fonctionné. Mes col-
lègues sont surpris. Maintenant je sou-
haite pérenniser ce travail. L’hiver, il
m’arrive de laisser tourner les trains
une heure durant pour les observer.
C’est plus qu’une satisfaction, c’est la
concrétisation d’un rêve d’enfant. »
Alors, chaque matin, entre 5h et
8h, avant de se rendre au travail,
Jean-Claude, directeur de magasin,
s’installe devant ses dizaines de pu-
pitres.
« Il y a toujours quelque chose
à faire. L’évolution est permanente.
Une piste de karting et une fête fo-
raine vont prendre place à côté du
stade de foot installé pour mon fils ».
Le petit train de la Heste est en
passe de devenir une œuvre ma-
jeure dans l’histoire du modélisme.
Son créateur n’a pourtant pas l’in-
tention de s’arrêter en si bon che-
min.
« Je souhaite louer un local et
créer un réseau avec des jeunes pour
les initier aux joies du modélisme. »
Sans oublier un autre projet qui
lui tient à cœur : réaliser une re-
production de la monumentale
gare de Bordeaux-Saint-Jean.
François-Xavier POINT
Jean-Claude Gautré a créé à Anglet une immense maquette extraordinairement
vivante, avec des dizaines de trains, de véhicules routiers et de personnages.
Le tout dans un cadre naturel où jaillissent des sources et éclatent des orages.
La maquette revit
en DVD
« Le petit train de la Heste » revit
depuis peu dans un �lm d’une
heure projeté dans une salle de
cinéma d’Anglet. Pour le réaliser,
Jean-Claude Gautré a fait appel
à des professionnels et des
sponsors mais il est l’auteur du
scénario. Car il y a bien une in-
trigue (ferroviaire) qui, alternant
avec la visite des installations du
réseau, tient en haleine jusqu’au
dénouement. Des mini caméras
– dont l’une placée à l’intérieur
d’une locomotive – permettent
de découvrir la maquette dans
ses moindres détails. On en ou-
blie que l’on se trouve dans un
monde miniaturisé.
F.-X. P.
DVD en vente sur
www.petit-train-heste.com
Modélisme.
A Anglet, un réseau
miniature d’exception
Jean-Claude Gautré devant sa maquette
qui lui a demandé 20 000 heures de travail
réparties sur une quinzaine d’années.
Minutie et réalisme se conjuguent pour rendre le réseau plus vrai que nature.
C
’est un feuilleton pas toujours
bon, à coup sûr bien long,
qui ne passionne pas les foules
mais qui a ses fans. Quel avenir
pour Systra? Deux propositions
occupent le devant de la scène.
L’une de la SNCF. L’autre de la
RATP. Jean-François Bénard a re-
mis son rapport le 14juillet, re-
commandant au gouvernement la
solution RATP. Il a reçu au moins
l’aval de Dominique Bussereau et
de Jean-Louis Borloo, tandis que la
SNCF comptait notamment sur
l’instruction du dossier par l’APE
(Agence des participations de
l’État) pour rattraper son handi-
cap. Ce qui est sûr, c’est que la dé-
cision imminente parfois annon-
cée dans la presse se fait attendre.
À la RATP, on reconnaît que
«les
pouvoirs publics continuent de réflé-
chir et n’excluent pas d’autres scéna-
rios».
Rappelons en attendant les pro-
positions formulées. Le 3décem-
bre 2009, selon le rapport Bénard,
Guillaume Pepy proposait dans
une lettre à Pierre Mongin que la
SNCF apporte à Systra Inexia
(80millions d’euros de CA esti-
més en 2010), Arep (49millions),
SNCF-International (20millions),
la RATP apportant pour sa part
Xelis (15millions). Les apports de
la SNCF étant nettement supé-
rieurs à ceux de la RATP, la SNCF
devenait
ipso facto
majoritaire dans
le champion national ainsi créé,
dont elle devenait l’actionnaire in-
dustriel de référence. La proposi-
tion a ensuite été amendée, mais,
pour la RATP, cela revenait à tou-
jours à se voir offrir, nous dit-on,
«un strapontin»
. La SNCF se do-
tait ainsi d’une ingénierie sur le
marché de la ville et des transports
urbains, correspondant grosso
modo au volet Keolis de son acti-
vité.
La RATP a fait en mars2010 une
contre-proposition: elle achète les
parts de la SNCF, apporte Xelis à
Systra et s’allie à d’autres ingénie-
ries françaises, à commencer par
Setec, proposant, selon Jean-Fran-
çois Bénard,
«une ingénierie pluri-
disciplinaire avec un accent mis sur
la ville»
. Proposition que l’on pré-
fère résumer ainsi à la RATP:
«La
colonne vertébrale, c’est le transport
urbain au service de la ville.»
La proposition de la SNCF a une
force évidente. Elle permet de
maintenir l’ensemble des activités
de Systra (urbain et ferroviaire),
tout en renforçant suffisamment
le groupe pour atteindre rapide-
ment une taille plus respectable
sur le marché mondial. Une fai-
blesse: elle fait comme s’il n’y avait
pas de problème majeur de gou-
vernance, et que la concurrence
entre RATP et SNCF/Keolis pour
l’exploitation de services de trans-
port était indifférente à la question
de l’ingénierie, bref, que les deux
Epic pouvaient continuer à coha-
biter… La proposition de la RATP,
beaucoup plus carrée sur la ques-
tion du capital, règle franchement
la question de gouvernance. Sa fai-
blesse: en faisant sortir la SNCF,
on se prive de la majeure partie
des compétences en ferroviaire et
en grande vitesse. Certes, nous dit-
on à la RATP,
«nous n’avons jamais
nié la double compétence (ferroviaire
et urbain) de Systra»
. D’où l’intérêt
de Setec. Cependant, l’apport de
Setec Ferroviaire ne peut évidem-
ment pas compenser la défection
de la SNCF. D’autant qu’on se
prive aussi du savoir-faire de la
SNCF comme exploitant, de l’in-
terface exploitation/conception qui
dans ses deux métiers, urbain et
ferroviaire, fait la force de Systra
par rapport à des groupes plus
puissants.
La Vie du Rail
– 3 novembre 2010

L’urbanisation à marche forcée de la planète, le renouveau des villes autour du développement
durable, autant d’occasions de croître pour l’ingénierie, au-delà du seul transport. L’ingénierie
française peut en profiter pour se consolider… ou pour rejoindre des groupes internationaux. En
témoignent la création d’Artelia, la fusion d’Egis et d’Iosis, l’acquisition de Ginger par Grontmij…
Sans oublier l’inusable feuilleton Systra, au dénouement sans cesse repoussé.
Développement.
L’explosion
du marché des villes
INGÉNIERIE
Alstom Transport/TOMA C. SASSO
Les villes, comme ici à Bordeaux, représentent un marché qui permet aux groupes d’ingénierie de se consolider.
La bataille de Systra est majeure
et va bien au-delà du chiffre d’af-
faires du groupe d’ingénierie. Car
avec 280millions d’euros de CA
en 2010, même portés à 320 selon
la proposition RATP ou à plus de
400 selon celle de la SNCF, on
n’atteint pas le seuil parfois avancé
de 500millions pour peser sur le
marché mondial. L’affaire Systra
est importante parce qu’il s’agit de
la nouvelle empoignade entre ses
deux groupes publics, RATP et
SNCF, chacun comptant sur la
force de prescription d’une ingé-
nierie prestigieuse pour faire pro-
gresser l’ensemble de ses activités.
Ce lien exploitation/ingénierie est
un modèle national, éminemment
respectable, que pratiquent aussi,
remarque-t-on à la RATP, MTR
(Hong Kong) et le groupe Deut-
sche Bahn. Mais il peut être aussi
un handicap sur certains marchés
où l’on apprécie au contraire une
ingénierie indépendante qui
puisse prescrire des solutions ou-
vertes.
On ne peut de toute façon pas ré-
sumer la situation de l’ingénierie
de transports ou de la ville à la ba-
taille pour Systra. Egis, jusqu’à
présent filiale à 100% de la Caisse
des dépôts, vient de franchir une
étape décisive en fusionnant avec
le privé Iosis, selon une formule
combinant participation des ca-
dres référents et actionnariat pu-
blic
(voir ci-contre)
. Leader de l’in-
génierie de la construction, le
groupe se place résolument sur le
marché de la ville, en associant les
infrastructures. On a vu aussi cette
année Coteba et Sogreah fusion-
ner dans Artelia, en centrant leur
stratégie sur les métiers de la ville.
On a vu cette année encore Ginger
être repris par le néerlandais
Grontmij et venir grossir aussi un
groupe d’ingénierie centré lui aussi
sur les métiers de la ville et de la
construction.
En regardant l’ensemble de ces
mouvements, un des acteurs re-
grette que les auditions de Jean-
François Bénard se soient limitées
à la
«technostructure hexagonale»
se dit surpris par l’approche

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
INGÉNIERIE
Iosis se fond dans Egis
Un an après la prise de participation d’Egis dans Iosis, les deux sociétés
passent à la vitesse supérieure et fusionnent en un seul groupe. Premier
groupe d’ingénierie de la construction en France, seul français présent
parmi les dix premiers en Europe, et les vingt premiers au monde, le groupe
prend le nom d’Egis et s’ouvre à l’actionnariat des cadres et dirigeants.
E
gis et Iosis forment désormais
un seul groupe pesant
815millions d’euros. Un an après
la prise de participation de 34%
d’Egis dans Iosis, la deuxième
étape a été vite franchie. Le groupe
est en mesure de répondre à tous
les projets de villes nouvelles, de
quartiers nouveaux ou à rénover,
en alignant des compétences plu-
ridisciplinaires en infrastructures,
en transports, en bâtiments, en hy-
draulique, en architecture ou mé-
tiers du paysage. Pour Bernard
Boyer, président d’Iosis, qui va se
retirer, on apporte ainsi
«la ré-
ponse aux défis de la densité dura-
ble, et cela rapproche enfin les infra-
structures des bâtiments»
Nicolas Jachiet, directeur général
d’Egis, confirme:
«On avait mis
en avant, en nous rapprochant, le dé-
veloppement durable et les territoires.
On a découvert de beaucoup plus
nombreux points de rapprochement.
On avait imaginé de créer une filiale
commune. On avait sous-estimé la
volonté des équipes de travailler en-
semble.»
Volonté d’autant plus
simple à mettre en œuvre que,
rappelle Bernard Boyer,
«Iosis
avait zéro infra et Egis zéro bâtiment.
Il y a parfaite complémentarité, ce
qui veut dire que la fusion ne cause
aucun problème social».
Pour Nicolas Jachiet,
«Egis et Iosis
créent un groupe unique selon un
mode capitalistique inédit»
. En effet,
alors que la Caisse des dépôts était
actionnaire à 100% d’Egis, tandis
qu’Iosis était détenu par ses cadres
référents, la fusion des deux
groupes se fait sous une forme
mixte. La Caisse devrait détenir
77% du nouvel ensemble, les
23% restant étant détenus par
une entité appelée Iosis Participa-
tions dans laquelle on retrouvera,
début 2011, la centaine de cadres
et dirigeants d’Iosis, ainsi que
quelque 300 cadres et dirigeants
d’Egis qui jusqu’à présent n’avaient
pas pris part au capital. Or,
comme le rappelle Nicolas Jachiet,
«il y avait déjà la volonté chez notre
actionnaire d’ouvrir le capital aux
cadres et salariés»
. En un
deuxième temps, un fonds com-
mun de placement devrait per-
mettre aux salariés de rentrer dans
Iosis Participations.
Nicolas Jachiet devient directeur
général du nouvel ensemble. Le
groupe emploie 10000 personnes
en tout (compte tenu d’autres mé-
tiers comme l’exploitation ou le
montage de projet), 6500 dans la
seule ingénierie.
En 2009, 57% du chiffre d’affaires
d’Egis ont été réalisés à l’interna-
tional, et 20% de celui d’Iosis. Le
nouveau groupe se retrouve au-
jourd’hui avec une part de 50% à
l’international et vise dans cinq
ans une part de 60% d’un chiffre
franco-française de Systra, et juge
qu’il est temps de penser européen
plutôt que de délirer sur le cham-
pion franco-français…
Quoi qu’il en soit, les métiers de la
ville sont en pleine explosion.
C’était déjà un des sujets de pré-
dilection de Jean-Paul Bailly
quand il était président de la RATP.
Et c’est la RATP qui, en
mars2010, a synthétisé ce mou-
vement dans une note que résume
ainsi Jean-François Bénard:
«En
2010, la proportion de personnes qui
habitent dans des villes a dépassé
50%. Selon l’ONU, elle devrait at-
teindre 60% en 2030 et 70% en
2050. Dans ces conditions, les be-
soins en infrastructures sont consi-
dérables. […] Or, nombre de villes
de plus de 500000 habitants ne dis-
posent d’aucun système lourd de
transport. Ce serait le cas, selon la
note, de 30% des agglomérations
aux États-Unis, de 75% en Amé-
rique latine, de 85% en Asie (hors
Japon) et de 95% en Afrique.»
C’est
sur cet énorme marché que les
groupes d’ingénierie privés, pu-
blics, franco-français, franco-eu-
ropéens sont en train de se
concentrer, et de se consolider.
F. D.
Le tramway de Rabat, un dossier d’ingénierie mené entre autres par Egis.
d’affaires qui devrait alors atteindre
1,2milliard d’euros.
Egis est aujourd’hui présent dans
une centaine de pays, présence qui
va de la gestion d’un projet à des
filiales comme Egis India (800 per-
sonnes). Leader français de l’ingé-
nierie de la construction, attei-
gnant une taille respectable sur le
marché mondial, le groupe entend
jouer un rôle aux avant-postes de
l’exportation:
«Si les Français ne
sont pas là dès le stade des spécifica-
tions, ils ne seront pas ailleurs»
, ju-
gent les deux dirigeants. Enfin, si
l’internationalisation des compé-
tences par une présence sur le
marché mondial permet au
groupe d’ingénierie des
«retours
France»
, dans l’autre sens, la par-
ticipation aux grands projets hexa-
gonaux est une carte de visite
quasi indispensable pour exister
sur les marchés mondiaux. D’où
la vigilance d’Egis sur le sujet du
Grand Paris, référence qui sera
«très demandée à l’international».
F. D.

Arcadis
Groupe néerlandais coté à la Bourse d’Ams-
terdam
CA 2009:
1,8milliard d’euros
15000 collaborateurs
DG:
Harrie Noy
Vice-président infrastructures:
Yann Leblais

Artelia
(fusion de Coteba et de Sogreah en 2010)
Actionnariat:
cadres dirigeants
CA 2009:
300millions d’euros
2500 collaborateurs
Coprésidents:
Alain Bentejac (Coteba) et
Jacques Gaillard (Sogreah)

Egis
(après la fusion avec Iosis)
Actionnariat:
Caisse des dépôts, 77%; Iosis Participations,
23%
CA prévisionnel 2010:
815millions d’euros
10000 collaborateurs, dont 6700 dans l’in-
génierie
Président:
Alain Quinet
DG:
Philippe Jachiet

Grontmij
(compte tenu de l’acquisition de Ginger)
Groupe néerlandais coté à la Bourse d’Ams-
terdam
CA 2009:
1,1milliard d’euros
11000 collaborateurs
Président du directoire de Grontmij:
Sylvo
Thijsen
Président du directoire de Ginger:
Jean-Luc
Schnoebelen

Inexia
Actionnariat:
SNCF, 100%
CA prévisionnel 2010:
80millions d’euros
592 collaborateurs
PDG:
Gilles Cartier

Ingérop
Actionnariat:
cadres dirigeants
CA 2009:
160millions d’euros
1600 collaborateurs
Président:
Yves Metz

Setec
Actionnariat:
cadres dirigeants
CA 2009:
187millions d’euros
1800 collaborateurs
Président:
Gérard Massin

SNC-Lavalin France
Groupe canadien
CA 2009:
3,9milliards d’euros
21000 collaborateurs
N.B. La filiale française de SNC-Lavalin réalise
un CA de 470millions d’euros
et compte 2200 collaborateurs

Systra
Actionnariat:
RATP, 35,8%; SNCF, 35,8%;
banques, 28,3%
CA prévisionnel 2010:
280millions d’euros
2510 collaborateurs
Président:
Michel Cornil
DG:
Philippe Citroën

Xelis
Actionnariat:
RATP, 100%
CA prévisionnel 2010:
15millions d’euros
128 collaborateurs
PDG:
Philippe Naudi
La Vie du Rail
– 3 novembre 2010

Dix groupes présents en France
Alain Bentejac.
«Il n’est pas
toujours nécessaire qu’il y ait
un champion national»
La Vie du Rail.
On déplore sou-
vent, notamment à propos de
Systra, une faiblesse de la taille
de nos entreprises d’ingénierie.
Qu’en pensez-vous?
Alain Bentejac.
L’ensemble de
l’ingénierie française a un pro-
blème de taille critique par rap-
port à des grands concurrents an-
glo-saxons. Mais cela dépend des
marchés. Systra est leader mon-
dial dans son secteur et n’est pas
pénalisé comme tel. Mais il n’in-
tervient que dans un secteur, face
à des ingénieries qui ont d’autres
secteurs dans leur escarcelle. Ces
ingénieries ont une taille plus
grande, disposent d’un réseau in-
ternational qui facilite leur im-
plantation, ont une surface fi-
nancière plus grande. Si Systra
n’a pas en soi un problème de
taille par rapport aux branches
transports de ces grandes ingé-
nieries, il est sur un modèle as-
sez unique. Systra est une très,
très belle entreprise. La mission
confiée à Jean-François Bénard
ne vient pas à mon avis d’un pro-
blème de taille. La question, c’est
Président du syndicat professionnel Syntec Ingénierie (et coprésident
d’Artelia) Alain Bentejac est assez réservé sur les mécanos industriels
des pouvoirs publics…
Syntec Ingénierie

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
INGÉNIERIE
LVDR.
Jean-François Bénard
dans son rapport insiste sur
l’ancienneté des discussions en-
tre Setec et la RATP. Qu’en est-
il?
Gérard Massin.
Tout ceci re-
monte à 2001. J’avais discuté de
Systra avec Jean-Paul Bailly
[alors
PDG de la RATP, NDLR]
, qui avait
fait une partie de sa carrière à
Mexico, avec Sofretu. Ce mariage
entre Sofrerail et Sofretu lui sem-
blait une fausse bonne idée, il lui
semblait que ça ne marcherait ja-
mais. Il m’avait dit:
“je voudrais
proposer à Louis Gallois [alors pré-
sident de la SNCF] de décroiser, mais
je ne voudrais pas que la RATP reste
seule.”
Ce à quoi j’avais répondu:
si la RATP veut entrer au capital
de Setec, c’est non. Par contre, on
ne s’interdit pas de créer des fi-
liales communes avec un autre,
dans un domaine où on est fai-
ble. Il y avait déjà eu une filiale
avec la Société générale dans l’in-
formatique. Donc, pourquoi pas?
On avait alors trouvé un début de
montage raisonnable. Jean-Paul
Bailly avait donc proposé à Louis
Gallois de racheter ses parts, mais
ce n’était pas le sujet de Louis Gal-
lois. Il avait assez de questions dé-
licates à traiter, notamment le fret,
et il lui avait répondu qu’il n’avait
pas envie d’ouvrir un front de
plus. Plus tard, comme on le sait,
le dossier avait été rouvert, mais la
tutelle avait dit non.
L’affaire a rebondi à la mi-décem-
bre 2009, avec la lettre de la
SNCF. Nous avions toujours des
contacts périodiques entre Setec
et la RATP, et, très peu de temps
après cette lettre, Jean-Marc Ja-
Gérard Massin.
«La RATP m’a dit: êtes-
vous toujours partant? J’ai dit oui»
Dans le montage recommandé par le rapport Bénard, la société Setec serait amenée à jouer un rôle important
dans Systra à côté de la RATP. Une alliance dont le principe remonte à près d’une dizaine d’années.
qu’elle a deux grands actionnaires
et que ces actionnaires ne s’en-
tendent pas ou ne s’entendent
plus. On a plus raisonné en fonc-
tion de cela qu’en fonction de
l’avenir de l’ingénierie.
LVDR.
Que pensez-vous du
thème, avancé dans le même
dossier, de création d’un cham-
pion national?
A.B.
Je ne suis pas fort
convaincu par cette idée de
champion national, qui me sem-
ble d’origine très «publique». Il
se pose une vraie question qui est
très délicate: faut-il se rallier à
l’idée de la grande société pu-
blique d’exploitants, RATP ou
SNCF, qui a, avec Systra, un bras
armé dans l’ingénierie? Certes,
ce peut être un «plus» de pou-
voir dire qu’on est la filiale d’un
grand exploitant. En même
temps, il y a d’autres clients qui
vont chercher une ingénierie in-
dépendante. En réalité, il n’y a
pas de réponse unique, car cela
dépend des clients. Nous avons
le même sujet dans le nucléaire.
Dans les pays anglo-saxons, on a
de préférence recours à une in-
génierie indépendante. Je n’ai pas
de réponse tranchée, mais en
France nous avons tendance à
donner la réponse avant même
d’avoir posé la question.
LVDR.
On voit, avec la fusion
Egis-Iosis, avec la constitution
d’Artelia, dont vous êtes le co-
président, se former de grandes
ingénieries françaises de la
ville. C’est aussi le positionne-
ment préconisé par Jean-Fran-
çois Bénard pour Systra. Ne va-
t-on pas avoir trop d’acteurs
d’un coup?
A.B.
Tout le monde fait la même
analyse, c’est qu’il y a un thème
extrêmement important, c’est l’ur-
banisme durable. C’est le déve-
loppement urbain lié au trans-
port, mais pas seulement au
transport. C’est une probléma-
tique globale, qui touche au
transport, à l’énergie ou à l’eau.
Oui, c’est la logique de rappro-
chement Egis-Iosis, c’est celle qui
a présidé à la naissance d’Artelia.
Qu’il y ait plusieurs acteurs de
taille honorable n’est pas catas-
trophique. Il n’est donc pas né-
cessaire qu’il y ait ici de «cham-
pion national». Il peut y avoir
trois ou quatre entreprises d’une
certaine taille.
LVDR.
Dans le rapprochement
entre Sogreah et Coteba, vous
avez insisté sur l’homogénéité
des deux entreprises, toutes
deux détenues par leurs cadres.
Comment peut se présenter le
rapprochement entre un privé
comme Setec et la RATP, entre-
prise publique?
A.B.
C’est la surprise. Il est vrai
que la RATP, Systra et Setec ont
l’habitude de collaborer, et je
comprends la logique technique.
Ce que je comprends moins bien,
c’est la nature du rapprochement
capitalistique et économique.
Mais je ne dispose pas de tous les
éléments pour bien apprécier. J’ai
été surpris, mais une telle formule
de rapprochement en soi dénote
une certaine ouverture d’esprit.
LVDR.
Au bout du compte, l’in-
génierie française de transport
semble entrer dans une phase
de consolidation. Comment
voyez-vous la constitution de
grands groupes?
A.B.
Nous, Syntec Ingénierie,
nous serons vigilants sur la no-
tion de concurrence. Il faut que la
concurrence se fasse dans des
conditions équilibrées et nor-
males. Nous allons être attentifs
au fait que la solution retenue
pour Systra ne débouche pas sur
des distorsions de concurrence.
Il y a des compétences qui sont
détenues par plusieurs entre-
prises, cela doit être respecté.
C’est aussi notre combat à pro-
pos du Grand Paris, qui présen-
tait des risques quant à la concur-
rence.
LVDR.
Justement, on considère,
à la RATP, que l’Autorité de la
concurrence, que vous avez sai-
sie et qui a rendu son avis sur
le Grand Paris, vous donne
tort…
A.B.
Mais notre demande a été
jugée recevable, alors que la
RATP jugeait qu’elle ne l’était pas.
Et je note que dans son avis l’Au-
torité dit qu’il faudra faire preuve
de la plus grande vigilance dans
l’application de la loi. Cela veut
bien dire qu’il y a des risques!
Sur la base de cet avis, nous al-
lons maintenant essayer de dis-
cuter avec la Société du Grand
Paris.
Propos recueillis par F. D.
SETEC
La Vie du Rail
– 3 novembre 2010

naillac, patron de RATP Dévelop-
pement, m’a contacté et m’a dit:
“il y a une offensive de la SNCF, il
faut que d’urgence on bâtisse un
contre-projet, êtes-vous toujours par-
tant?”
J’ai dit oui. Les ministres
ont ensuite demandé à Jean-Fran-
çois Bénard de comparer les pro-
positions.
LVDR.
Quel est l’esprit de cette
alliance, dans laquelle inter-
vient Setec Ferroviaire?
G.M.
En termes de transport ur-
bain, nous reconnaissons le lea-
dership de la RATP, mais en
termes de savoir-faire ferroviaire,
nous avons un certain poids. D’où
l’idée d’une entrée de Setec au ca-
pital de Systra et, en contrepartie,
d’une participation de la RATP
dans Setec Ferroviaire.
Mais le vrai sujet, c’est la partici-
pation dans Systra. Nous serions
naturellement plus petits qu’au-
jourd’hui la SNCF, et la RATP se-
rait actionnaire majoritaire. On
est venu nous chercher non pas
pour notre taille, mais pour ce
que nous pensons avoir de bien,
notre capacité à développer une
ingénierie de haut niveau, ce qui
nous donnerait au sein de Systra
un rôle plus important que notre
pourcentage.
LVDR.
Vous dites avoir un cer-
tain poids dans le ferroviaire,
mais Setec Ferroviaire est une
toute petite équipe…
G.M.
En France, nous sommes
le maître d’œuvre des deux tiers
de la LGV Rhin-Rhône, Egis ayant
le troisième tiers. Et l’équipe de
Setec Ferroviaire est dirigée par
Philippe Voignier, ancien directeur
général d’Inexia. Une LGV dans
un pays étranger, Systra plus nous,
on sait le faire.
Mais dans certains cas, si les pou-
voirs publics le décident, il y aura
une équipe de France, avec la
SNCF, dans des sujets comme, par
exemple, les LGV au Brésil ou aux
États-Unis. S’il y a le cas inverse,
de formation d’une équipe de
France pour le transport public,
on le récupérera.
LVDR.
On a l’impression, à lire
le rapport Bénard, qu’un Systra
piloté par la RATP va se centrer
sur la ville et laisser tomber le
ferroviaire…
G.M.
Non, notre projet est bien
de développer le ferroviaire à
l’étranger et en France. Le mo-
dèle, c’est vraiment de dévelop-
per Systra sur ses deux pieds.
Mais, dans les décennies à venir, il
y aura beaucoup plus de métros
dans le monde que de LGV. Pour
les LGV, on va être très vite en face
des Chinois ou des Coréens; par
contre, le développement des
villes millionnaires est énorme.
C’est le très grand marché. Le car-
net de commandes de Systra, c’est
80% d’urbain et 20% de ferro-
viaire. Certes, CTRL a récemment
beaucoup compté dans son chif-
fre d’affaires, mais la répartition
80/20 me semble assez représen-
tative des marchés de l’avenir.
La SNCF, de quoi rêve-t-elle? Vu
l’importance de ce marché, de
mettre la main sur une bonne
équipe d’ingénierie de transports
urbains qu’elle n’a pas. Ça lui fe-
rait gagner beaucoup de temps.
On comprend que la RATP se dé-
fende. Chacun a sa logique.
LVDR.
Pensez-vous qu’une al-
liance RATP-Systra-Setec, avec
320millions de CA pour com-
mencer dans les transports pu-
blics guidés, atteigne une taille
critique sur le marché mon-
dial?
G.M.
Je n’ai jamais été obsédé
par cette question. C’est sans
doute mieux d’être plus gros, mais
la question, pour moi, c’est l’ex-
pertise. Setec a été maître d’œu-
vre du tunnel sous la Manche! La
question, c’est d’avoir une masse
critique d’expertise importante.
Nous l’avons. Nous avons eu l’oc-
casion d’aller au Brésil ces der-
niers temps, et les grands bureaux
d’études connaissent tous Systra.
Un trio RATP-Systra-Setec me
semble avoir du répondant. Mais,
sur certains projets, sans doute
faudra-t-il se présenter dans des
consortiums.
LVDR.
Ne se prive-t-on pas, en
rejetant la proposition de la
SNCF, qui suppose que la RATP
reste au capital de Systra, de la
constitution d’un champion na-
tional pour l’ensemble de la mo-
bilité?
G.M.
Un champion national, ça
ne veut pas dire une sorte de «fu-
sion» RATP-SNCF dans Systra.
Leur rivalité, ce n’est pas une af-
faire de présidents qui ne s’en-
tendent pas. C’est l’Europe qui les
a rendus concurrents. Dans ces
conditions, on ne peut pas dire:
je fais ami-ami. D’ailleurs, cette
concurrence dynamise les deux
sociétés. Ça n’empêche pas les
bonnes relations. Setec a fait une
équipe commune avec Egis sur le
Rhin-Rhône.
De plus, le montage de projets se
fait par des alliances, et il n’est pas
mauvais d’avoir des Français dans
plusieurs équipes distinctes.
LVDR.
Depuis dix ans qu’on
parle de cette affaire, qu’est-ce
qui, selon vous, a changé le
plus dans l’ingénierie?
G.M.
C’est l’ouverture de l’ingé-
nierie ferroviaire. Cela a com-
mencé par le génie civil avec la
LGV Est, et maintenant, on en est
à la maîtrise d’œuvre, au mandat
de la maîtrise d’ouvrage sur le ré-
seau existant. Ceci me semble ir-
réversible.
Il y a un deuxième phénomène,
le rôle de plus en plus important
des PPP et la montée en puissance
du BTP. Les PPP Bretagne – Pays
de la Loire ou Nîmes – Montpel-
lier sont le premier étage de la fu-
sée, et c’est relativement simple.
Mais pour Sud Europe Atlantique,
qui est en concession, il y a une
différence notable, c’est que le
concessionnaire se rémunère non
par un loyer de RFF, mais sur les
recettes du trafic, il prend le
risque commercial.
Il faut garder un certain équilibre,
un coup être en contrôle du BTP,
un coup être en consortium. Ce
qu’il ne faudrait pas, c’est que l’in-
génierie devienne sous-traitante
des groupes de BTP.
Heureusement, on n’en est pas là.
Et je ne nie pas l’importance, pour
nous, d’avoir des alliances avec
ces grands groupes.
En Russie comme en Grèce, c’est
Vinci qui nous prend dans ses ba-
gages. Bouygues ou Vinci sont ca-
pables de prendre des risques que
nous ne pouvons pas prendre.
Propos recueillis
par François DUMONT
Construction de la LGV Rhin-Rhône, un chantier mené aux deux tiers par la Setec.
RFF

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
SANTÉ
Nutrition.
Les huiles hydrogénées,
un danger pour le cœur
On les trouve principalement dans les biscuits, les pizzas, les viennoiseries et les pâtisseries
industrielles. Les huiles hydrogénées augmentent le taux de cholestérol et ont la réputation
de favoriser les maladies cardiovasculaires. Comment les débusquer dans notre alimentation?

Qu’est-ce que l’huile
hydrogénée?
Il s’agit d’une huile végétale liquide
(souvent de l’huile de tournesol,
de colza ou de soja), que l’on
transforme en graisse semi-solide
à l’aide d’un procédé industriel,
l’hydrogénation (on ajoute de l’hy-
drogène sous haute pression). Peu
coûteuses, facilement stockables,
les huiles hydrogénées sont utili-
sées dans l’industrie agroalimen-
taire pour améliorer la texture et
prolonger la durée de conserva-
tion de très nombreux produits
(ex.: feuilletés, pizzas…). L’incon-
vénient: les acides gras CIS (insa-
turés ou polyinsaturés) de l’huile
végétale, excellents pour la santé,
peuvent sous l’effet des réactions
chimiques, devenir des «acides
gras trans», réputés dangereux
pour la santé. En effet, ils aug-
mentent le taux de «mauvais»
cholestérol (LDL) et diminuent ce-
lui du «bon» cholestérol (HDL).

Où la trouve-t-on?
Dans certains plats cuisinés, les
confiseries, les biscuits, les vien-
noiseries, les panés, les beignets,
les frites, les pizzas, les pâtes à
tarte, les quiches, les pâtes à tar-
tiner, les pâtisseries commerciales,
les craquelins, les céréales, les
barres chocolatées,etc. En clair,
dans de nombreux aliments dont
les enfants et les adolescents sont
particulièrement friands. Mais on
la trouve aussi dans le beurre
d’arachide (non naturel), la mar-
garine faite d’huiles hydrogénées
ou partiellement hydrogénées, le
saindoux, les huiles de friture en
brique.

Comment lire
les étiquettes?
Lorsque la liste des ingrédients
comprend les termes
«huile(s)
végétale(s) hydrogénée(s)»
«partiellement hydrogénée(s)»,
on sait que le produit renferme
des acides gras trans (AGT).
Leur position dans la liste d’in-
grédients sur l’emballage est
également un indicateur de
quantité: plus ils se rapprochent
du début de la liste, plus il y a
d’acides gras trans dans le pro-
duit (une directive européenne
Viennoiseries et pâtisseries industrielles : il y a quatre ans, les acides gras trans étaient omniprésents dans ces aliments.
Petr MALYSHEV – Fotolia.com
oblige à mentionner la transfor-
mation par hydrogénation, mais
pas le taux d’AGT présents). En
revanche, les fabricants de mar-
garine, qui utilisaient beaucoup
ce procédé, ont trouvé un autre
moyen pour solidifier les corps
gras: ils emploient maintenant
un mélange d’huiles solides à
froid (comme l’huile de palme)
et d’huiles liquides. La plupart
des margarines sont donc au-
jourd’hui exemptes d’huiles hy-
drogénées.

Quels sont les risques
pour la santé?
L’huile hydrogénée a tendance à
augmenter le taux de mauvais
cholestérol et donc le risque de
maladie cardiovasculaire. La
consommation quotidienne de
5grammes d’acides gras trans
augmente de 25% les risques de
maladies coronariennes. Leur seul
intérêt est commercial: ils pro-
longent la durée de conservation
des produits alimentaires et leur
donnent une texture plus molle
et souple. Ils n’ont aucun bien-
fait nutritif.
Excellents dans
le lait
Tous les acides gras trans
ne sont pas dangereux pour
la santé! Ainsi, les CLA
(acides linoléiques conju-
gués), qui sont produits
dans la panse des rumi-
nants (vaches, moutons) et
sont naturellement présents
dans le lait, les produits lai-
tiers et, à plus faible dose,
dans la viande, sont même
bénéfiques.
La pizza industrielle fait également partie des aliments à éviter.
SUNDIKOVA – Fotolia.com

La Vie du Rail
– 3 novembre 2010
SANTÉ

À quelle dose court-on
ces risques?
C’est difficile à évaluer scientifi-
quement. Mais on peut dire que
le risque est présent quand on en
absorbe de grandes quantités et
de façon régulière. En gros, lors-
qu’on mange beaucoup de bis-
cuits, quotidiennement. Et le
risque est plus grand si, en plus,
on ne fait aucun exercice phy-
sique. Le conseil des nutrition-
nistes – moins de biscuits, moins
de télé, plus d’activité physique
– se confirme donc! Remettez-
vous au sport, en commençant
doucement.

Comment éviter l’excès
d’huile hydrogénée?
Les meilleurs moyens: donner
aux enfants du pain, du choco-
lat et des yaourts au goûter. Éviter
les viennoiseries, les friands et les
feuilletés divers.
Par ailleurs, les acides gras trans
peuvent également se former lors
du chauffage et de la cuisson des
huiles végétales à haute tempéra-
ture, lors de l’utilisation domes-
tique de ces huiles. Par consé-
quent, suivez ces quelques
conseils : il ne faut pas utiliser
d’huile solidifiée sous cellophane
pour les fritures (souvent étique-
tée huile partiellement hydrogé-
née). Ne jamais faire chauffer
l’huile de friture à trop haute tem-
pérature (pas plus de 200°C) et
veiller à ce qu’elle ne fume pas
dans la poêle. Ne pas faire chauf-
fer l’huile de colza. Changer
l’huile de friture le plus souvent
possible.

Quelle protection pour
le consommateur?
En 2005, l’Agence française de
sécurité sanitaire des aliments a
tiré la sonnette d’alarme, souli-
gnant que les adolescents – les
garçons en particulier – consom-
maient trop d’acides gras trans.
Quatre ans plus tard, en fé-
vrier2009, l’Afssa relevait une
forte diminution des AGT. Selon
ses calculs, les apports moyens
en acides gras trans pour 95%
de la population française ne dé-
passent pas 2% des apports
énergétiques totaux. En France
et en Europe de l’Ouest, sous di-
verses pressions, les industriels
de l’alimentation ont renoncé peu
à peu à ajouter des AGT dans
leurs biscuits. Mais continuons
de lire attentivement les étiquettes
lorsque nous faisons nos courses!
Anne JEANTET-LECLERC
Les maladies cardiovasculaires
sont la principale cause de décès
dans les pays occidentaux. En
France, elles tuent 150000à
180000 personnes chaque année.
Les facteurs de risque sont
connus: l’hérédité, le vieillisse-
ment, le tabagisme, l’obésité, l’hy-
pertension, un taux élevé de cho-
lestérol sanguin, lequel favorise la
formation de la plaque d’athérome
dans les artères coronaires. La
meilleure des parades reste le ré-
gime méditerranéen, associé à
une activité physique régulière.
À privilégier :

Des études épidémiologiques
ont montré qu’une alimentation
riche en
fruits et légumes
pouvait
réduire de 25% les risques d’in-
farctus et d’accidents vasculaires
cérébraux. Les oranges, les kiwis,
les fraises, les choux, le persil et
les épinards, qui regorgent de vi-
tamineC, participeraient au ren-
forcement des parois des vaisseaux. Les aliments contenant
de la vitamineE (notamment les légumes à feuilles vert foncé)
pourraient agir en diminuant la formation de caillots… La carotte
et son bétacarotène, la tomate et son lycopène, le raisin et son
resveratrol: tous ces micronutriments contribueraient à réduire
les risques de maladies cardiovasculaires.

Le poisson
(sardine, hareng, saumon…) pour ses acides gras
oméga-3. Manger 35g de poisson par jour pourrait réduire de
près de moitié la mortalité par infarctus du myocarde et par ar-
rêt cardiaque. On recommande un apport de 120g deux à trois
fois par semaine. Les oméga-3 diminuent le risque de rythmes
cardiaques anormaux et de for-
mation de caillots, et font baisser
les niveaux élevés de triglycérides,
composés lipidiques de l’orga-
nisme.

L’ail,
qui contient de l’ajoène,
pourrait prévenir la formation des
caillots dans le sang.

Le pain et les céréales complètes
non raffinées
(avoine, blé, boulgour,
maïs, riz…), riches en fibres, dimi-
nuerait les risques d’obstruction
des artères.

Le vin rouge,
en quantité modé-
rée (2 verres de vin par jour). Ses
polyphénols et ses antioxydants
réduisent l’impact d’une hyper-
cholestérolomie et freinent la for-
mation des caillots dans le sang.
Ils agissent aussi en faisant bais-
ser le taux de mauvais cholestérol
et celui des triglycérides.

Le thé:
riche en flavonoïdes, il
réduirait le risque d’AVC à condi-
tion d’en boire 4 à 5tasses par jour.
À limiter ou éviter :

Les produits laitiers entiers, les œufs, les charcuteries et les
abats,
propices à faire monter le taux de mauvais cholestérol, et
tous les aliments riches en graisses saturées (viandes grasses,
peau du poulet…).

Le sel
qui pourrait élever la pression artérielle (surtout en cas
d’hypertension).

La consommation excessive d’
alcool

Les margarines
et les aliments préparés avec des graisses
hydrogénées qui augmentent le taux de mauvais cholestérol.
A. J.-L.
Les aliments bons pour le cœur
Nos alliés contre les risques d’infarctus et d’AVC…
Henri Yeru – Aprifel