Yves Robert ou l’éloge de la lenteur… Depuis cinq ans, ce septuagénaire retraité du secteur de l’horticulture, abonné à La Vie du Rail, s’est lancé un sacré défi : sillonner les 32 000 km du réseau ferré français pour faire escale dans les 2900 gares françaises. Pour cela, cet habitant d’Orgerus (Yvelines) a choisi les omnibus et les TER, « plus lents que les TGV mais qui desservent bien plus de stations », explique-t-il. En effet, pour “valider” une gare, ce baroudeur ferroviaire s’est fixé une règle : « le train ne doit pas seulement y passer mais y marquer l’arrêt. Au final, j’ai pris un peu moins de 500 trains. »
Sur un petit carnet, il ébauche une première idée de son trajet après avoir comparé les différentes offres d’omnibus. « Le plus important, ce n’est pas de repérer la bonne destination, mais d’identifier les bonnes étapes. Si je veux faire un maximum d’arrêts dans la journée, je dois prendre les trains les plus lents et avoir plusieurs correspondances. » Il n’est pas sponsorisé par la SNCF et paye lui-même tous ses tickets. A chaque voyage, il s’assoit toujours cote fenêtre « pour admirer les paysages ! » Il consigne ses notes et anecdotes dans un carnet, prends des photos aussi parfois. « je ne m’ennuie jamais. J’aime observer les passagers, entendre les accents typiques des régions traversées », dit-il.
Le 14 mai; La Vie du Rail l’a rencontré alors qu’il achevait son odyssée ferroviaire en gare de Versailles Rive-Droite ( ligne L ), « construite en 1839, la plus ancienne gare française encore dans son jus », commente-t-il. A sa descente du train, 15h12 précises, il a eu droit à un joyeux comité d’accueil, composé de membres de sa famille et d’amis.