En Ardèche, le 1er juillet, les coups de sifflet et les jaillissements de vapeur de la mythique locomotive Mallet 403 ont créé une ambiance délicieusement rétro en gare de Lamastre. Ils ont fait la joie des personnalités locales, d’amoureux des trains et d’habitants de la région, spectateurs invités à assister à cette renaissance officielle après plusieurs années de réparation devenues obligatoires pour cette prestigieuse machine à vapeur.
C’était un retour attendu en Ardèche… Le 1er juillet, à 12 heures précises, la locomotive à vapeur Mallet 030-030 T n° 403 du Train de l’Ardèche a fait une apparition magistrale en gare de Lamastre pour une présentation officielle devant les personnalités locales et les amoureux des trains d’autrefois. Après avoir été dotée d’une chaudière intégralement rénovée – le chantier s’est déroulé à partir de fin 2022 à Alès dans le Gard –, « elle avait repris du service à la mi-juin avec succès », indique l’exploitant Kléber Rossillon, gestionnaire de lieux touristiques et culturels.
Les courbes serrées des gorges du Doux
En tête du train de l’Ardèche, l’antique machine séduit sans faiblir depuis une dizaine d’années un public composé d’Ardéchois, de touristes, de nostalgiques de la traction vapeur, de photographes ou encore de simples cu- rieux… Le voyage (28 km de parcours) emmène les passagers de la gare de Tournon-Saint-Jean (sur la commune de saint-jean-de-muzols) à Lamastre. Soit une portion de la ligne historique du Chemin de Fer du Vivarais, qui fut construite entre 1886 et 1891.
Classée monument historique en 1987, cette machine articulée (afin de pouvoir attaquer sans férir les courbes serrées du relief ardéchois), a été construite en 1903. Elle est emblématique du Chemin de fer du Vivarais, l’ancien réseau à voie métrique qui a desservi les départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire.
10 000 voyageurs pour Le Mastrou
Par la suite, reprenant le nom de ce chemin de fer départemental, le train touristique (qui a donc volontairement conservé le nom d’origine) a fait renaître la traction vapeur… Repris en gestion en 2010 par Kléber Rossillon, le Train de l’Ardèche a séduit 110 000 voyageurs en 2024, « un résultat très satisfaisant si l’on tient compte de la période post-Covid dont le secteur du tourisme a pâti » selon l’exploitant. Avec le « Mastrou », (« celui de Lamastre », en provençal), nom donné au train par les habitants depuis plus d’un siècle, le voyage historique représente 28 km de ligne.
Après les gorges du Doux, rivière qui se jette dans le Rhône à Tournon – cette portion de voie ferrée est taillée à flanc de falaise – on admire un coin de nature 100 % brute et préservée. Puis la vallée s’ouvre jusqu’au plateau ardéchois et son patrimoine bâti d’exception. En moyenne, 425 circulations sont proposées avec les différents parcours, sans compter le Vélorail (également exploité par Kléber Rossillon), qui part de Boucieu-le-Roi (trois parcours : 8, 12 et 20 km). Des offres thématiques ponctuent également la saison comme, par exemple, le Train du Marché (en juillet et août), les Journées du patrimoine (en septembre), le Train du Sommelier (avec dégustation de vins régionaux) ou le traditionnel Train des crèches en décembre.
Contact : Chemin de Fer du Vivarais, 111 route du Grand Pont, 07300 Saint- Jean-de-Muzols. Tél. : 04 75 06 07 00. www.trainardeche.fr jusqu’en 1968.