Cette filiale 100 % SNCF a été mise sur route en 2012 sous le nom d’iDBus pour se placer sur le marché des voyages en bus juste avant la libéralisation de 2015.
Sauf que la réussite financière n’est pas au rendez-vous. Malgré un développement important en France (300 villes) mais aussi dans 21 pays d’Europe, la dette cumulée est de 165 millions d’euros fin 2017 avec des pertes annuelles colossales : 45 millions en 2016, 35 en 2017 et sans doute 25 en 2018. Et la situation n’épargne pas les concurrents. De la dizaine d’entreprises qui se sont lancées en 2015, il n’en reste que deux aux côtés de Ouibus : Isilines et FlixBus. Le marché est réparti à 50 % pour FlixBus (issu d’une start up allemande), 30 % pour Ouibus et 20 % pour Isilines (Transdev). Les trois opérateurs sont déficitaires. SNCF va donc vendre Ouibus à la société Blablacar, leader européen du covoiturage, avec laquelle elle a collaboré lors de l’épisode des grèves de début 2018. Blablacar achète 100 % de Ouibus avec une levée de fonds d’une centaine de millions d’euros. SNCF rentre au capital de Blablacar mais de façon très minoritaire, de l’ordre de 5 %. L’objectif de l’opération est de lutter contre la voiture individuelle dont la part de marché sur les longues distances reste stable en développant les offres combinées de train + bus ou train + covoiturage.
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ValiderPar : M. Carémantrant