Nous reprenons aux années 70 le cours de notre saga du rail en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce second volume de Rail Passion hors-série consacré à la région.
À compter de l’été 1970, un service cadencé désigné « Métrazur » est instauré de Saint-Raphaël à Menton, avec des segments RIB détachés de la banlieue parisienne et des machines BB 17000 à 25 kV du Nord. Ce service permet aux vacanciers des déplacements touristiques commodes sur le littoral déjà englué par la circulation automobile.
Deux ans plus tard un TAC spécialisé dénommé Méditerranée- Express est créé toute l’année de Paris-Bercy à Nice-Ville avec porte-autos pour Toulon et Saint- Raphaël. Le train de nuit Paris – Briançon achemine aussi des porte-autos jusqu’à Gap et Briançon. De plus un TA express Valence – Briançon est créé en pleine journée à l’aplomb des rapides 25/26. Une CC 72000 de Vénissieux fait une apparition remarquée sur la ligne des Alpes de Grenoble à Veynes sur la relation Lyon – Marseille saisonnière. La fermeture des puits de mines de charbon de Castellane, Léonie et Lhuillier motive l’abandon de la voie unique Valdonne- Peypin – La Barque et sa dépose. La vitesse des trains du régime ordinaire est alors portée à 75 km/h favorisant leur insertion au graphique en ligne.
À l’hiver 1972 une rame tractée fournie par les FS assure le Ligure de Milan à Avignon. Un train omnibus est mis en marche d’entente avec les FS de Cannes à Albenga sur la Riviera italienne, mais l’expérience sera de courte durée.
En application de la réforme des structures internes de la SNCF, la région de la Méditerranée créée en 1947 disparaît, la nouvelle région de Marseille épouse alors au mieux les contours des cinq départements : les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse, le Var et les Alpes-Maritimes, la Drôme passant à la région de Lyon.
La SNCF procède au remaniement du chantier portuaire d’Arenc dont les deux faisceaux étaient implantés de part et d’autre des voies principales vers la Joliette sont modifiés, avec une voie unique banalisée implantée côté mer. De plus les raccordements en triangle conduisant à la gare en impasse du Canet sont mis à voie unique et électrifiés le 14 juin 1974 tout comme l’accès à Joliette et le raccordement issu de Saint-Charles avec une fusion de postes. En gare voyageurs de Saint-Charles un immeuble paysager est construit en surélévation à l’extrémité des voies extérieures au grand hall, pour les services de la région SNCF et deux voies à quai sont ajoutées.
L’amortissement des autorails Decauville X 52000/ 52100 de Grenoble, datant les premiers de 1937 et les seconds de 1945, est compensé par des X 2800 lyonnais, marseillais ainsi que par des X 4200 Panoramiques qui touchent Briançon.
Le train Métrazur, était sans doute l’héritier fier de Métrolor, entre Nancy et Metz. Son concept était bien celui d’une desserte ferroviaire à haute fréquence et grande capacité sur une Côte d’Azur qui étouffait sous une urbanisation incontrôlée et une circulation automobile toujours plus dense.