Il est déjà loin le temps où les BB 9200, 9300, CC 6500, avalaient d’une traite les longues étapes voyageurs Paris – Marseille, Paris – Narbonne, Paris – Irun, Paris – Tarbes, Paris – Cerbère et même Paris – Marseille via Toulouse. Cela favorisait des parcours mensuels très importants de l’ordre de 25 000 à 30 000 km pour les machines électriques de vitesse. Un tel rythme est aujourd’hui du domaine exclusif des TGV. Du coup, les BB 26000, sacrées icônes de la vitesse avec leur limite à 200 km/h, doivent se contenter de modestes parcours réguliers sur Paris – Cherbourg, Caen, Le Havre, Clermont-Ferrand, et les rares Paris – Toulouse via Limoges. À cela s’ajoutent des tournées les week-ends avec des mouvements Éco sur Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Toulouse et Lyon. Leurs prestations mensuelles se sont de fait effondrées. Quatre machines basées à SVI (Villeneuve) tirent néanmoins leur épingle du jeu avec des scores légèrement supérieurs à 6 millions de km abattus en 28 ans. Ce sont au 1er janvier dernier les 26025 (6 017 782 km), 26038 (6 027 512 km), 26057 (6 057 050 km), 26053 (6 011 566 km). Ramenée de 234 à 192 unités, la série devrait perdre dans les prochains mois les tournées IC sur Paris – Cherbourg, converties en rames Omneo Premium, la consistance du parc alloué au Fret dépendant de la tenue du trafic de ce type en régime intérieur.