8,33 

UGS : RPHS09 Catégories : ,

Description

RaiL
PASSION

HORS-SÉRIE – NOVEMBRE 2006/ LE RAIL EN ÎLE-DE-FRANCE
F:

HORS-SÉRIENOVEMBRE2006

FRANCE / 10

BELGIQUE / 12

LUXEMBOURG / 11,50

SUISSE / 17,50 FS

Le rail en Île-de-France
�
L
E
P
O
S
T
E
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
5
administratives françaises, mais c’est aussi la plus peu-
plée, avec quelque 11millions d’habitants, soit plus de 18%
de la population hexagonale: l’Île-de-France est née d’une
étapes (avec notamment la suppression de certains dépar-
regroupe désormais les départements de Paris, de l’Essonne,
Denis, du Val-de-Marne, du Val-d’Oise et des Yvelines.
insuffisant. Nombre de ces lignes sont parcourues en mélange
Pour la plupart largement centenaires,
des évolutions et des améliorations multiples. La naissance
des villes nouvelles dans les décennies 1970-1990 en
lignes afin d’assurer leur desserte depuis Paris. L’exploita-
fonctionnant en étroite symbiose sur le plan technique:
la SNCF, qui emploie quelque 20000 agents pour le
réseau Transilien, label de qualité appliqué depuis 1999
B Nord, C, D et E, ainsi qu’aux matériels;
l
a RATP pour les RER A et B Sud.
Avec ses 5000 trains quotidiens,
chaque jour 2,2millions de personnes.
L’étude rétrospective qui suit
grandes heures de ces réseaux qui ont grandi au fil du temps,
Paris, sous l’égide de compagnies différentes, il va par la
Avec d’abord l’ouverture, le 26août 1837, de la ligne de
Paris au Pecq, concédée à la Compagnie de Paris à Saint-
Germain. Le 2août 1839, celle d’Asnières à Versailles-Rive-
Droite ouvre à son tour ce tronçon, greffé sur le précé-
La Compagnie de Paris à Versailles-Rive-Gauche
service le 10septembre 1840 les 17km de cette ligne depuis
le terminus de Montparnasse. Le 9mai1843, c’est cette fois
au tour du parcours Colombes- Mantes par Sartrouville et
Poissy d’être exploité par la Compagnie de Paris à Rouen.
L’achèvement au-delà du Pecq
n’intervient que le 14avril1847. En juillet1849, la desserte de
antenne est créée d’Asnières à Argenteuil en avril1851.
Toutes ces lignes
lancé leurs lignes au départ de Paris en direction:
de l’est vers Meaux le 5juillet 1849 (Compagnie de Paris
à Strasbourg);
Ermont, Pontoise et Valmondois
le 20juin1846 (Compagnie de Paris à Lille);
du sud vers Juvisy et Corbeil le 20septembre1840, de
Juvisy à Étampes le 5mai1843 (Compagnie d’Orléans) (1),
Brunoy le 12août1849 (Compagnie de
Paris à Lyon).
partir du 23juin1846) par la Compagnie de Paris à Sceaux
avec voie large et matériel articulé, au départ de Paris-
PAR BERNARD COLLARDEY
(1) Le trajet Juvisy – Corbeil est rétrocédé à la Compagnie du Bour-
La Petite Ceinture,
ou le rail au cœur de
la ville : les gares
Avenue-Henri-
Martin (page de g.,
en haut) et de
Ménilmontant (page
XIX
siècle,
les chemins de fer
doivent apprendre à
tenir compte des
«banlieusards ».Ici
d.), en gare de
Rosny, en attente du
train ouvrier de
7 h 20 pour Paris.
De haut en bas:
la gare de Colombes
lorsque la campagne
commençait à Paris;
un train de l’Ouest
en gare
des Batignolles.
À l’extrême gauche,
l’amorce de la ligne
d’Auteuil;
la ligne passant
à Cormeilles-
en-Parisis.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
8
Un siècle et demi de trains de banlieue
DES ORIGINES À LA NATIONALISATION
empruntant plusieurs troncs communs avec les lignes radiales,
cas de: Achères – Maisons-Laffitte (Ouest); Noisy-le-Sec –
Nogent-le-Perreux, Champigny – Sucy-en-Brie (Est); Villeneuve-
Saint-Georges – Juvisy (PLM); Juvisy – Savigny-sur-Orge (PO).
XX
après un début en fanfare, va se révé-
bas:
en gare de l’Est,
rotondes servant
au remisage des
machines;
porte d’accès à la
gare Saint-Lazare,
le tunnel des
Batignolles, à trois
voûtes de deux
voies chacune. Une
quatrième voûte
sera percée
Ci-contre:
ouverte en 1900,
Invalides courait
le long du quai
d’Orsay. On aper-
çoit le troisième
rail, témoin de
l’électrification
en 750 V.
Infographie V.Morell/Rail Passion
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
11
furent d’emblée construites à double voie, certaines pour-
lignes des différents axes, écoulant également en surplus
dans certains cas des convois de marchandises, les com-
installations. Pour chacune d’elles, les réalisations se sont
échelonnées de la façon suivante:
en 1892, et de Bondy à Gargan en 1913;
passage de deux à quatre voies de Pantin à Bondy en
1912, de Noisy-le-Sec à Nogent-le-Perreux en 1915, de
Bondy au Raincy en 1917, du Raincy à Gagny en 1921;
passage de quatre à six voies de Pantin à Noisy en 1924.
Nord
Doublement d’Épinay-Villetaneuse à Persan-Beaumont
Montsoult en 1882, d’Ermont à Valmondois en 1889,
de Paris à Saint-Denis et Saint-Ouen (ligne des trains-
tramways) en 1892-1893;
passage de deux à quatre voies de Saint-Denis à Survil-
de La Plaine-Saint-Denis à Aulnay-sous-Bois en 1913.
État
Martin en 1900, de Paris-Montparnasse à Clamart en
1911, d’Asnières à Bécon-les-Bruyères en 1912;
sextuplement de Saint-Lazare à Asnières en 1913 (avec
creusement d’une quatrième voûte au tunnel des Bati-
gnolles et élargissement du viaduc d’Asnières sur la Seine)
1921, les tunnels jumeaux des Batignolles, longs de 330m,
seront supprimés en 1923, exception faite du pertuis laté-
tranchée, ce qui porte ainsi leur nombre à 10, plus une
voies à quai de Saint-Lazare et le remisage de Clichy.
Paris-Orléans
Doublement de Bourg-la-Reine à Orsay en 1891, de
lès-Chevreuse en 1901;
doublement de Brétigny à Dourdan en 1901;
quadruplement d’Austerlitz à Juvisy en 1904, de Juvisy à
Brétigny en 1908 et de Brétigny à Étampes en 1910.
Passage de deux à quatre voies de Paris-Lyon à Villeneu-
Juvisy en 1906, de Brunoy à Cesson en 1913, de Cesson au
viaduc du Mée (sur la Seine) en 1914, du viaduc du Mée
Par ailleurs,
lignes radiales de l’Est de Gretz et de Vincennes, ouvre à la
taire, long de 21km, entre Bobigny et Sucy-Bonneuil
des lignes,
passages à niveau, dans un rayon de 10 à 15km autour de
Paris, où le tissu urbain se densifie rapidement, avec la
vogue pavillonnaire. Peu à peu, elles équipent les artères
installé dès 1920 sur le pourtour de la Grande Ceinture;
Issy-Plaine – Meudon-Val-Fleury et Bois-Colombes –
Bécon– Versailles-Rive-Droite, Saint-Cloud – Garches et
Meudon– Versailles-Rive-Gauche en 1928.
même entre Noisy-le-Sec et Bondy en 1929 et entre Vaires
Au début du siècle
les compagnies
s’employèrent à
multiplier les voies
aux approches de
Paris pour faire
faceau trafic
croissant.
Bercy (PLM),
Corbeil (PO) et
Saint-Denis
(Nord).
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
13
l’exiguïté des installations –huit voies
mélange le service de la banlieue pour Sèvres, Versailles-RG,
la grande banlieue vers Rambouillet et les grandes lignes–
sur six voies courtes de la gare des Invalides, six autres voies
servant à la banlieue vers Meudon-Val-Fleury et Ver-
avec la construction du plateau Maine-Arrivée en retrait;
de l’ancien dépôt de Vaugirard (transféré en préalable à
Pour ce qui concerne Austerlitz,
banlieue passe en transit à l’ouverture du prolongement
d’Orsay, gare semi-souterraine équipée de 10 voies à quai
et de grandes lignes vers Nantes, Bordeaux, Irun, Limoges,
Toulouse, Cerbère et Montluçon.
une propension marquée pour le trafic banlieue vers Brunoy,
de ses trains de grandes lignes. Pour les besoins de ces der-
niers, qui couvrent tout le quart sud-est de la France, la Suisse
supplémentaires en décalé (3-19), desserrant d’autant l’utili-
sation du plateau des voies historiques sous les grandes ver-
2006!) ne sera terminé, en revanche, qu’en avril1935.
evenu mature, le réseau de la banlieue de Paris va cepen-
domaines, comme la poursuite des électrifications, une nou-
l’exploitation des lignes. Ces éléments, associés à une moder-
sa chute la fermeture brutale de la Petite Ceinture.
Déjà pionnière en matière de réalisations,
de l’État, sous la houlette de Raoul Dautry, va se distinguer
à nouveau en modernisant ses lignes, celles au départ de
l’ensemble du faisceau Saint-Lazare
sur le groupe V (Mantes) dans l’interstation Houilles- Sar-
le 15mai 1931, par troisième rail de
Bretèche, avec quais hauts dans toutes les gares, la Compa-
gnie de l’État s’attaque à celle de la branche d’Argenteuil.
Pour cela, d’énormes travaux de capacité sont nécessaires,
en 1935 le parcours Bois-Colombes – Le Stade, avec élimi-
nation des passages à niveau, élargissement de tranchées,
Bois-Colombes, Colombes et Le Stade. En outre, un saut-de-
est effective le 5jan-
la gare de Versailles-Chan-
tiers, à la jonction de la Grande Ceinture, dispose d’installations
rudimentaires, avec cinq voies à quai enserrées entre le pont
sur la rue des Chantiers côté Paris et un tunnel de 170m côté
Chartres. Son remaniement intervient en deux étapes: d’abord
le quadruplement de ses accès, en 1921, motivant le creuse-
ment d’un second tunnel de 140m; puis, en 1932, la suppres-
bas:
du quartier
Montparnasse;
la gare du Nord et
son bâtiment
monumental;
le bâtiment frontal
de la gare
Saint-Lazare.
En haut:
l’envers du décor
de la gare
d’Austerlitz.
Ci-dessus:
la gare de l’Est,
enserrée, comme
ses consœurs,
dans un quartier
très peuplé.
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14
Un siècle et demi de trains de banlieue
DES ORIGINES À LA NATIONALISATION
deux voies de Clamart à Versailles-Chantiers s’opposait à
son quadruplement à deux autres opérations majeures:
l’établissement de la gare annexe de Maine-Départ, com-
portant huit voies à quai longues, pendant de Maine-Arrivée;
l’électrification en 1,5kV du parcours Paris- LeMans,
exige des travaux assez considé-
doublement du grand viaduc de Meudon (long de 145m,
haut de 32m), élimination de tous les passages à niveau,
et Chaville-RG. Les bifurcations de Porchefontaine, où s’en-
trecroisent les trains de et vers Montparnasse et Invalides,
et le raccordement de Viroflay ont été totalement repensés,
la section de banlieue Paris – Versailles-
Chantiers peut être exploitée en électrique en mai1937,
Sèvres-RG. Toujours dans le domaine de la signalisation
automatique, notons qu’elle régnait à ce stade sur l’inté-
gralité des groupes V, VI Paris – Mantes enserrant la Seine.
il faut signaler les opéra-
tions à caractère urbanistique engagées avec la ville de Paris
durant les années30. À Invalides, elles ont concerné la
baisse du trafic grandes lignes, reporté sur Montparnasse,
l’édification d’une galerie couverte de 2323m d’Invalides à
ligne d’Auteuil, avec une couverture partielle des tranchées
entre Neuilly-Porte-Maillot et Avenue-Foch, sur 1038m.
d’autres projets d’élec-
trification sont étudiés à cette époque par les compagnies:
de l’Est, pour les lignes de la Bastille de Paris à Meaux
et à Gretz, et les sections Bondy- Gargan, Nogent-le-
Perreux – Champigny;
du Nord, pour les lignes de Montsoult, Pontoise, Persan-
Beaumont et Mitry;
Poissy et
Par manque de crédits,
ces différents travaux sont ajour-
l’Est procède en 1931 au quadru-
Gournay, quadruplement poussé à Vaires en 1933 puis à
terrain avec l’équipement de Paris-Est à La Villette
les sections Austerlitz – Juvisy en 1931, Juvisy – Brétigny
en 1933, alors que le PLM l’imite et l’introduit de Paris-
À Paris-Est,
l’agrandissement de la gare avec nouveau bâti-
ment frontal, terminé en décembre1931, est mené pour pou-
voir disposer de 30 voies, dont 12 au centre réservées à la ban-
Quadruplement des
voies entre
Bois-Colombes et
Le Stade,
sur la ligne de Paris
à Argenteuil (1933-
1935). L’opération
consista à abaisser
la plate-forme
de 6 m entre
Bois-Colombes
et Colombes
(excavations page de
d. en haut) et à la
relever d’autant
entre Colombes et
Le Stade (viaduc
ci-dessus, à g.).
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
15
de 65m sur le flanc droit de la rue du Faubourg-Saint-Martin.
Parallèlement, le nombre de voies de l’avant-gare est porté de
des ponts Lafayette, Philippe-de-Girard et de l’Aqueduc.
Autre grand chantier,
Compagnie PO, avec la modernisation de la ligne de Sceaux
en vue de sa cession à la Compagnie du métro de Paris (CMP).
À cet effet, les travaux ont concerné:
Universitaire et Gentilly;
la reconstruction des gares de Laplace et Massy-Palai-
seau, avec généralisation des quais hauts;
Bourg-la-Reine;
Massy et sur l’antenne de Sceaux-Robinson;
la création de trois points d’arrêt: Bagneux-Pont-Royal,
Parc-de-Sceaux et Fontaine-Michalon;
l’électrification en courant continu 1,5kV par caténaires
intervient le 23novembre 1937
jusqu’à Massy et Robinson, et à compter du 3décem-
sur les lignes de ban-
lieue est en forte hausse et favorise, grâce aux dessertes,
l’urbanisation des communes dans un rayon de 15km
autour de Paris, le développement des autobus et du
la Petite Ceinture, avec application le 23juillet 1934. Seul
subsiste alors le tronçon Pereire (ex-Courcelles) – Auteuil,
avec navettes depuis Pont-Cardinet (4).
Par ailleurs, deux dessertes
éliminées: il s’agit, fin 1936, des trains tramways Paris-Nord –
Saint-Denis, déjà réduits auparavant, et, le 4octobre 1936,
Ci-dessus: typique
de l’architecture
en béton armé des
la nouvelle gare de
Bois-Colombes,
établie au-dessus
des voies.
Ci-contre: la
suppression du PN
d’Antony (ligne de
Sceaux) par mise
en tranchée
des voies
s’accompagne de
la transformation
du BV ancien
(au fond) par
entrée latérale.
(4) Deux des quatre voies du trajet Courcelles – Avenue-Henri-Martin
vont demeurer sans emploi jusqu’à la réalisation de la VMI (vallée de
Montmorency – Invalides) dans les années 80.
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Senlis – Crépy-en-Valois, Montsoult – Luzarches, à voie
tronçons comportant:
10 voies entre Paris-Saint-Lazare et Asnières (4,5km);
huit voies de Paris-Nord au Landy/La Plaine (4km);
six voies de Paris-Est à Noisy-le-Sec (9km), du Landy à
Saint-Denis (2km), de Paris-Lyon à Villeneuve-Saint-
Georges (14km);
quatre voies de Noisy à Lagny (18km), de Noisy à
Nogent-le-Perreux (7km), de La Plaine à Aulnay (10km),
de Saint-Denis à Épinay-Villetaneuse (2km), de Saint-
Denis à Survilliers bifur de La Chapelle-en-Serval (25km),
d’Asnières au Stade (4km), d’Asnières à Bécon-les-
Bruyères (1km), de Paris-Montparnasse à Versailles-Chan-
tiers (17km), de Paris-Austerlitz à Étampes (56km), de
Villeneuve à Melun (30km), de Villeneuve à Juvisy (7km);
trois voies de Houilles à Sartrouville (3km).
mélange des trains de grandes lignes, de banlieue et de
avec des vacations marchandises locales, cas de:
Bondy à Aulnay-sous-Bois, Esbly à Crécy-la-Chapelle sur
l’Est;
Montsoult à Luzarches, Chantilly à Crépy-en-Valois,
Ermont à Valmondois, Paris-Nord à Pontoise et à Creil,
Paris-Nord à Ermont par Gennevilliers, Ermont à Argen-
teuil, sur le Nord;
les groupes II Versailles-RD/Saint-Nom-la-Bretèche,
III Saint-Germain, la ligne des Invalides, Puteaux – Issy-
En outre, l’antenne Pont-Cardinet – Auteuil,
en navettes, est assimilable à une ligne de métro. Enfin,
service (acheminement de matériels): le raccordement de
Boulainvilliers, le raccordement de Viroflay et l’antenne de
Toutes les lignes rayonnantes
la proche banlieue, à l’exception de celles du Nord, can-
De nouvelles suppressions
banlieue:
le 15mai 1939, sont concernés par la fermeture au trafic
voyageurs la Grande Ceinture entre Versailles et Juvisy par
Argenteuil, Bobigny, Noisy et Sucy, la jonction Nogent –
que la GC stratégique d’Orly à Massy-Palaiseau;
le 15mai 1939, d’Achères à Éragny-Neuville et de Senlis
à Crépy;
le 18juillet 1939, de Boissy-Saint-Léger à Brie-Comte-
Robert;
le 4octobre 1939, avec l’abandon de l’appendice Saint-
Versailles-Chantiers, où une desserte réduite est maintenue.
autour de Paris sont assurées dans la
plage horaire de 5h à 1 h du matin, avec du matériel propo-
gares et de points d’arrêt est de 325, les intervalles entre sta-
tions descendant à 1 ou 2km sur les trois lignes de Versailles
A contrario
Les migrations alternantes
entre la banlieue et Paris (et
les communes limitrophes, alors très industrialisées) susci-
tent des flux marqués en matinée et en soirée. De plus,
deux heures, est mise à profit pour revenir déjeuner chez
jusqu’à 14h Les dimanches et fêtes, des réductions ciblées
favorisent les escapades des promeneurs et des familles,
(Montmorency, L’Isle-Adam, Sénart…), soit pour la pêche
–le déficit issu des anciennes
compagnies est alors très élevé– placent en tête (deux
sens confondus) la gare principale de Paris-Saint-Lazare,
avec 270000 voyageurs par jour, suivie de Paris-Nord
(130000), Paris-Est (90000), Paris-Lyon (55000), Paris-
Austerlitz (45000), Invalides (30000), Bastille (22000),
Montparnasse (16000), Denfert (50000).
des Inva-
lides, de Montparnasse et de Sceaux, sont, depuis leur
mise en place, exploitées par zones avec terminus inter-
médiaires (à Bécon, Saint-Cloud, Garches, Rueil-Malmai-
son, Bois-Colombes, Sèvres-RG, Laplace, Massy-Palaiseau)
sous le règne de la vapeur. Sur les autres banlieues, un ser-
vice de grille est en vigueur sur le faisceau d’Austerlitz et
pointe. Partout ailleurs, les fréquences sont très irrégu-
e 3septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Alle-
métalliques transformées en véhicules ambulances, le parc
L’hiver s’écoule sans heurts, mais, en mai, l’armée allemande
déborde brutalement sur les frontières des Ardennes, de
parisien et de la Grande Ceinture. Pour tenter de contre-
à compter du 9juin, à dynamiter plusieurs ouvrages
fluviaux comme les viaducs de Mours, de Pontoise,
de Conflans-Pont-Eiffel sur l’Oise, d’Épinay, d’Argenteuil,
de Chatou, du Pecq, de Bezons, de Maisons-Laffitte, de
Limay, d’Athis sur la Seine. Cela n’entrave en rien l’avance
PAR BERNARD COLLARDEY
La pointe du matin
à Paris-Nord, au
On notera
les cabines de
réversibilité (vapeur)
des rames.
A. Robillard/LVDR
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Un siècle et demi de trains de banlieue
DE L’AVANT-GUERRE AUX ANNÉES 70
s’éloigne de Paris.
braqués sur la banlieue, quand la ligne d’Aulnay est à son
tour électrifiée jusqu’à Mitry, Crépy-en-Valois et Verberie.
triage du Bourget et ceux du nord de la France va égale-
trains Paris – Soissons – Laon. Il y a quadruplement des
voies d’Aulnay à Villeparisis, triplement de Villeparisis à
Mitry, avec BAL. Au-delà sur Crépy, le block manuel unifié
se substitue au vieux block Lartigue Nord. Dès le 8janvier
être assuré en rames Nord réversibles de Paris à Aulnay,
Train vapeur pour
Paris à hauteur de
Saint-Denis
(15 février 1958).
La caténaire, déjà
en place, préfigure
la mise sous tension
Paris – Creil, réalisée
le 9 décembre suivant.
Le 24 mai 1962,
La Villette voit
passer
ses premiers trains
électriques, menés
Photos F.Fénino/Doc.
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
25
puis jusqu’à Mitry le 12décembre suivant, avec renforce-
Au-delà de Mitry sur Crépy, les gares de la plaine de
Gohelle et du Valois, desservant des localités rurales,
Z 6100 triples, employés sur les lignes de Creil et de Mitry,
la cession administrative à la RATP de la
section Massy – Saint-Rémy, desservie depuis 1939
par celle-ci depuis Luxembourg, ramène à 828km le patri-
moine des lignes de banlieue exploitées par la SNCF.
éputées de longue date pour la qualité de leurs des-
sertes, avec l’emploi d’un matériel homogène mais vieillis-
vont connaître de timides aménagements. Pour permettre
(Centre national des industries et techniques), nouvelle-
avril1959, à la Défense, entre Courbevoie et Puteaux sur le
groupe II. Sur la branche Saint-Nom de ce dernier, une
groupes V (Mantes par Poissy) et VI (Mantes par Conflans
avec l’antenne de Pontoise), toujours exploités en traction
vapeur, peu performante, souffrent par ailleurs d’une
grandes lignes vers Dieppe, Rouen, LeHavre, Caen, Cher-
L’électrification Paris – LeHavre doit donc assouplir les
conditions de coexistence de ces différents trafics et per-
pour faire face au peuplement continu et rapide des com-
résoudre d’urgence les difficultés de desserte de Poissy,
en créant en 1961 dans cette gare un terminus latéral côté
pair, accessible par une quatrième voie principale bran-
chée à la bifur des Ambassadeurs, en aval d’Achères, avec
des trains de pointe terminant à Poissy-GC, gare excentrée
plus graves, fait l’objet d’un quadruplement des voies
entre Vernouillet-Verneuil et Les Mureaux (5km), avec ter-
tension de la traction électrique s’effectue en deux phases,
d’abord le 11janvier 1966 d’Achères à Mantes (profitable
20septembre suivant de Paris-Saint-Lazare à Achères.
En préalable, un PRS unique a été introduit à Paris-Saint-
du décor des postes estampillés État. Tractées par des
BB 17000, les rames Talbot à étage et réversibles peuvent
avantageusement remplacer les vapeur 141 TC, TD,
Ci-contre:
le 20 septembre 1966
a lieu la première
liaison électrique
Paris – Achères.
En bas, à g.:
derniers feux pour
la vapeur !
Saint-Lazare
vers 1965, avant
les travaux du PRS.
En bas, à d.:
prévue à l’origine
pour être ouverte
uniquement lors des
manifestations du
CNIT, la première
halte de La Défense,
ouverte en 1959.
L.Pilloux/Doc
Piot/Doc
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lignes existantes à réhabiliter. En 1969, le nombre de villes
nouvelles pouvant accueillir 200000 personnes et prévues
dans une couronne de 15 à 35km est ramené à cinq: Évry,
Saint-Quentin-en-Yvelines, Cergy-Pontoise, Marne-la-
Vallée et Melun-Sénart.
mière transversale ont démarré à l’ouest en 1961, entre
transiter en gare d’Austerlitz. Pour cela, il utilise deux voies
côté sud les itinéraires grandes lignes. L’accès et l’évacua-
côté Orsay, où se situe une traversée à niveau utile pour les
les plateaux départ et arrivée grandes lignes. Cette situa-
Infographie V.Morell/Rail Passion
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Un siècle et demi de trains de banlieue
DE L’AVANT-GUERRE AUX ANNÉES 70
a consisté à créer une gare souterraine
banlieue autonome avec deux groupes de deux voies bana-
lisées et quais de 225m, voies raccordées à celles de surface
par deux galeries à voie unique de 500m,
en long. Les travaux sont exécutés par demi-gare, y com-
pris l’établissement d’une mezzanine et les couloirs de liai-
Très contraignants pour l’exploitation, ils seront achevés en
mars1969, avec PRS gérant la gare souterraine et ses
de voies grandes lignes à 21, avec quai frontal.
grandie en 1929 eten 1937 par adjonction, à 450m en
Départ traitant les trains de grandes lignes, la vieille gare
du reste avec celle de la Bastille. Ses six voies courtes enca-
banlieue Sèvres-RG, Versailles, Rambouillet, et à ceux de la
Dès 1939, la SNCF et la ville de Paris
envisagent d’éli-
inesthétique dans le quartier; mais la guerre gèle le projet.
vieille gare le 26septembre 1965, la dépose des voies et la
démolition dans la foulée des bâtiments. Sur leur empla-
En haut:
aperçu des travaux
dans le grand hall de
Paris-Austerlitz,
côté Orsay, avec
l’enterrement des
voies banlieue à la
traversée de la gare
en direction d’Orsay
(10 décembre 1967).
À g., les tunnels des
futures voies
Au centre:
l’ancienne gare de
Montparnasse
en cours de
En bas:
la place Bienvenuë
et la nouvelle gare
Montparnasse,
en 1965.Seule l’aile
ouest est construite.
L’arasement du
talus supportant
les voies menant à
l’ancienne gare,
permettra
l’édification de l’aile
G.Laforgerie/Doc.
Perrelle/Doc.
M.Hunot/Doc.
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les années 70 s’annoncent très denses, avec les dernières
électrifications, l’élimination du troisième rail 750 V, la des-
serte des villes nouvelles et des aéroports, le début des inter-
connexions. Pour suivre la croissance exponentielle de la
première couronne (environ à 15km de Paris), des haltes
nouvelles sont intercalées: Les Saules, près d’Orly (1967),
Val-d’Argenteuil (fin 1970), Les Ardoines (1977), Le Blanc-
quelque 30km de la capitale) poussent celles de Boussy-
de-Verneuil (1974), de Savigny-Bois-d’Arqueil et des
Champs-Forts (pour scolaires; 1976), de Chanteloup-les-
Vignes (1977) et de Parc-des-Expositions à Villepinte (1983).
Pour suivre cette évolution prodigieuse,
place en 1971 une cellule spécialisée, chargée du dévelop-
Un siècle et demi de trains de banlieue
A.Braida
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sur la voie unique coordonnée de Pithiviers, avec prolonge-
banlieue sans interférer le sens pair Orléans – Paris.
malgré la cession des lignes de la Bas-
27% (404millions de voyageurs) et de 52% en voya-
geurs-km (6,89milliards). C’est le faisceau Nord qui pro-
gresse le plus, talonnant Saint-Lazare, en passe de perdre
son panache d’antan. Un jour ouvrable d’hiver, 1,2million
l’arrivée et au départ, dont 230000 pendant l’heure la plus
L’augmentation de trafic
maintenant les gares situées dans la tranche 25-50km de
Paris, dont les communes attirent les Franciliens, séduits
a section Saint-Cyr – Plaisir (11km) était jusqu’ici très mal
desservie, avec quelques trains diesels Paris – Plaisir – Dreux.
nouveaux habitants, auxquels il convient d’offrir un moyen
de transport performant vers Versailles et la capitale. L’élec-
trification en 1,5kV, assortie du BAL, d’une halte créée à
Plaisir, commandé par un PRS, permettent d’améliorer la
desserte confiée aux Z 5100 à dater d’octobre1972.
s’épanouissant autour de Paris, la ligne
de Tournan (9) en banlieue est, exploitée en traction diesel,
l’émancipation rapide des communes traversées. Son élec-
trification sous 25kV depuis Noisy-le-Sec est réalisée pour
le 13janvier 1974, avec généralisation du BAL unifié, pose
intermédiaire de Villiers, création d’une troisième voie
haltes à Rosny-Bois-Perrier (dès 1971), à Val-de-Fontenay,
aux Boullereaux-Champigny et aux Yvris. La desserte mise
un terminus Villiers alterné avec un Tournan chaque
ris en compte dès janvier1970 par le Syndicat des trans-
ports parisiens, l’avant-projet de l’antenne d’Évry est des-
Seine. D’importants ensembles immobiliers et parcs indus-
triels sont prévus. La desserte ferroviaire envisagée consiste
à établir une dérivation à double voie apte à 120km/h,
électrifiée en 1,5kV avec BAL et IPCS, de 10829m
Grigny-Val-de-Seine et Corbeil, où deux sauts-de-mouton
de 325m (Grigny-Centre, Orangis-Bois-de-l’Épine, Évry-
tranchée ou semi-enterré), comporte un tunnel de 805m,
28 ouvrages supérieurs, un viaduc de 436m à l’entrée de
Corbeil et des rampes de 15 et 20‰.
en gare d’Orangis-
Bois-de-l’Épine,
sur la ligne d’Évry
(9) La desserte banlieue avait été prolongée de Gretz à Tournan sur
2500m en 1972.
L.Pilloux/Doc.
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(Versailles-RD/Saint-Nom) doit à son tour subir une remise
à niveau, qui se justifie par quatre facteurs:
le matériel roulant hors d’âge, limité à 80km/h;
la nécessité de remplacer les sous-stations usagées,
arrivées à la limite de leur puissance;
l’obligation de renouveler le troisième rail conducteur, au
profil particulier et dont il n’y a plus d’éléments de rechange;
25kV en harmonie avec les groupes IV, V, VI préalablement
équipés, motivant la mise au gabarit des ouvrages d’art, dont
sept tunnels. En parallèle, les quais des gares ont été allon-
gés, l’évitement pair de Saint-Cloud au Val-d’Or transformé
en troisième voie banalisée, les deux voies de terminus cen-
trales de Saint-Cloud prolongées avec sortie côté Versailles,
de 30 à 40km/h, tandis que des IPCS sont installées de
PRS à Saint-Cloud, Viroflay-RD, Garches, Marly, Saint-Nom.
Le 25kV
est mis sous tension en trois étapes:
le 9septembre 1976, de Paris à Saint-Cloud, avec les raccor-
groupe III d’Asnières à Bécon pour des reports éventuels;
le 15septembre 1977, de Saint-Cloud à Versailles-RD et
Garches, plus le raccordement de Viroflay vers Porchefontaine;
le 16septembre 1978 de Garches à Saint-Nom.
hauts, la desserte a pu être ainsi renforcée et fortement amé-
liorée, les trains de fret échangés entre Achères, Batignolles et
Trappes étant, eux, confiés aux BB 25200 et 25500.
e façon à supprimer le hiatus existant entre Plaisir et Épô-
ne-Mézières, tronçon de 20km surtout utilisé en régime fret,
l’électrification en 25kV est réalisée pour septembre1977,
avec section de séparation avec le 1,5kV à 800m en aval de
la gare de Plaisir. Le BAL y remplace le block manuel unifié, et
la vitesse y est portée de 100 à 120km/h. Provisoirement,
Sur fond de quartier
de la Défense,
une automotrice
vers Saint-Cloud
(octobre 1976).
Y.Broncard/Doc.
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pour accueillir en transit 80000 voyageurs.
sont mis en service:
5500m avec station intermédiaire à Gare-de-Lyon, dont
la caisse excavée à ciel ouvert sera ultérieurement cha-
continuité de la ligne A du RER de Saint-Germain à Boissy;
rampe de 40,8‰ pour s’inscrire sous la Seine.
Toujours à la même date,
parisien se dessine nettement, la RATP en profite pour
ouvrir la première phalange de la branche Marne-la-Vallée,
à travers la ville nouvelle. Longue de 8552m, greffée sur la
le-Grand-Mont-d’Est, elle comprend une gare de corres-
pondance avec la SNCF à Val-de-Fontenay et deux autres
intermédiaires: Neuilly-Plaisance et Bry-sur-Marne. Électri-
fiée en 1,5kV, cette antenne comporte une succession de
souterrains, de viaducs et de tranchées tenant compte de
Dès lors, elle est exploitée avec des missions imbriquées
avec les trains de Boissy, reliant Noisy-le-Grand à Saint-
à Rueil ou auVésinet-Le Pecq.
Cergy. Pour cela, sa réélectrification en 25kV est néces-
saire, avec augmentation de la vitesse de 70 à 80 de Bécon
aux Vallées, et de 70 à 120 au-delà. Cette section est mise
sous tension le 15novembre 1978 avec, en provisoire,
des RIB avec BB 17000. Cette modernisation marque
Seules résistent encore, pour peu de temps, avec cette
alimentation devenue archaïque, les lignes des Invalides,
de Puteaux – Issy-Plaine et d’Auteuil.
Transversale rive gauche, TRG), divers aménagements sont
faits dans les gares de Pont-Saint-Michel (pour améliorer
(avec troisième voie paire à quai et PRS). En outre, on aug-
Ardoines, Orly, Brétigny, Étampes, Dourdan, Massy, et on
établit un saut-de-mouton pour la sortie vers Paris des
rames du chantier d’entretien des Ardoines, créé en 1969.
En 1972, le «trou»
des Halles, vu
depuis la rue Pierre-
Lescot, où sera
creusée l’actuelle
station RER. Il reste
encore de nombreux
pavillons à démolir.
G.Laforgerie/Doc
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est exploitée dès l’hiver 1981 avec des
la RATP. C’est l’interconnexion bout à bout.
à retourner les trains Villiers-le-Bel, mais c’est le 7juin
Mitry/Roissy- Sceaux/Massy ou Saint-Rémy avec matériel
bicourant Z 8100.
Parallèlement,
les trains de la banlieue Orry, puis ceux
du groupe Pontoise-Valmondois, sont reportés sur les
voies de surface 31-36, libérant dès lors la partie centrale
l’heure où l’on esquisse déjà la desserte du TGV Nord-
bre1984 (12), puis celle à 20 trains, tributaire des livrai-
d’itinéraires entre Paris et Saint-Denis.
our améliorer la desserte des communes du Vexin situées
sur la section de ligne Pontoise – Gisors et celles au-delà
25kV les parcours correspondants avec mise sous tension
pour l’une avec BAPR (block automatique lumineux à per-
BAL deux ans plus tard. L’exploitation avec dessertes ren-
Bétonnage des
structures de la
future gare banlieue
souterraine de
Paris-Nord
(décembre 1979).
On aperçoit les deux
niveaux de voies.
(12) Sur l’antenne de Roissy, une gare nouvelle est implantée à
Villepinte pour la desserte du parc des expositions au début de 1983.
B.Collardey/Doc.
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25kV justifient une succession d’ouvrages d’art. Il doit être
remisage au dépôt d’Achères. Son exploitation débute le
29mai 1988 avec du matériel bicourant MI 84 sous forme de
missions Torcy – Cergy-Saint-Christophe, la desserte de Poissy
Dès lors,
Précisons, pour rester dans le domaine de la RATP,
Dame est créée en 1988 sur la ligne B, avec correspondance
la branche Marne-la-Vallée du RER A est à nouveau pro-
avril1992 sur 11km, jusqu’au parc de loisirs
Disneyland de Marne-la-Vallée-Chessy, dont la gare sera
jumelée par la suite à celle du barreau d’interconnexion des TGV.
(11-16) étant allongées à 225m avec heurtoirs repoussés
de 15m pour le service banlieue et grande couronne (14).
des sorties à 60km/h, avec PRCI opérationnel le 17septembre
ajoutée jusqu’à Vanves avec saut-de-mouton.
Jusqu’en 1991,
«Pasteur». Cette
janvier 1991. Entre-temps, la population est passée de
9,5millions d’habitants à 10,6millions. Ce qui se traduit
des lignes exploitées à 1275km, le nombre de gares
passant de 318 à 374. Sont ainsi intégrées les sections de
ligne suivantes:
région de Paris-Est: Meaux à Nanteuil-Saacy, Trilport à
Crouy-sur-Ourcq, Tournan à Coulommiers et La Ferté-
Gaucher, Gretz à Longueville et Provins;
région de Paris-Saint-Lazare: Boissy-l’Aillerie à Chars,
Mantes à Port-Villez, Mantes à Bréval;
région de Paris-Rive-Gauche: Plaisir-Grignon à Houdan,
Rambouillet à Gazeran, Étampes à Angerville;
Le saut-de-mouton
de Nanterre-
Université réalisé
sur le nouveau
tronçon de 1,5km,
à l’ouest de la gare
SNCF de Nanterre-
Préfecture (1988).
(14) Les voies 1-10 sont spécialisées aux départs des TGV et arrivées
TGV en réutilisation rapide, les 17-24, aux arrivées TGV.
B.Collardey/Doc.
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deux machines BB 001-040 ex-troisième rail.
est parcouruepar:
des autorails ABJ et AEK (2) d’Argenteuil à Juvisy par la
ligne complémentaire;
et 232 TA de Juvisy à Versailles, Achères et Argenteuil,
par des 141 TB PO sur la GC stratégique.
la CMP met en service ses fameuses auto-
après réception des dernières commandes,
Paris comprend 290 voitures Est, dont 120 du type lourd
et 170 allégées, 410 Nord, 380 Talbot Ocem, 50 étage État,
72 Nord-PLM. Les hostilités obligent la SNCF à transfor-
l’armistice de juin1940). En 1941-1942, la Reichsbahn
plusieurs locomotives des séries 141 TB Est, 232 TA Nord,
141 TB PO et 242 TA Sud-Est.
les dépôts de Noisy-le-Sec, Vaires, Achères, Mantes, Ville-
neuve-Saint-Georges, provoquant de gros dégâts aux
matériel banlieue (détruit ou confisqué) concerne:
dans le domaine de la vapeur, huit 141 TB Est, deux 141
TB Sud-Ouest, 10 242 TA et une 242 TE Sud-Est;
pour ce qui est des voitures, 27 type Est, 38 Nord, 18 Tal-
de la CMP seront victimes de bom-
bardements à Massy-Palaiseau, ce qui ramène le parc de
interviennent en plusieurs points du territoire, comme:
TA issues du Sud-Est, rendues réversibles pour trafic
sur Paris – Aulnay -Mitry, avec rames Nord, et sur Paris –
Crépy, avec rames Talbot (3);
l’emploi d’autorails AEK sur la navette Esbly – Crécy;
série aux compositions Talbot sur
Puteaux – Issy-Plaine;
la Bastille, d’abord par des rames Talbot, puis par des
il est fait appel en 1947 à des auto-
Aubrais, avec le
train de reconnais-
sance de la traction
électrique de la VMI,
passe la Seine au
(24août 1988).
PAR BERNARD COLLARDEY
(2) Deux lignes sont aussi desservies par ces autorails: Bondy –
Aulnay et Montsoult – Luzarches.
(3) Excédentaire à l’Ouest, ce type de voitures forme également
quelques rames employées sur Paris – Creil.
B.Collardey
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doivent capituler face aux BB 17000 qui s’implantent sur les
groupes V, VI en tête des rames Talbot et à étage État. Elles
court, qui vont circuler également en direction de Pontoise.
c’est le baroud d’honneur des 141 TB de
Nogent-Vincennes, qui abandonnent aux éléments à
1,5kV MS 61 de la RATP l’exploitation de la ligne de la
décembre1970, après les électrifications successives
de Creil- Pontoise, Paris – Pontoise, Paris – Beaumont/
Luzarches et Ermont-Valmondois. La relève est prise à la
fois par des rames Nord et RIB avec BB 17000, et par les
Z 6121-6185 commandées à cet effet.
Tous ces événements influent
voitures anciennes type Talbot, Nord, Est, en baisse continue.
Début 1971, le parc de la banlieue SNCF comprend 2444
caisses (5), dont l’âge moyen est de 26 ans:
400 Z 1300, 1400, 1500, 40 Z 3700, 41 Z 4100, 251 Z
5100, 236 Z 5300, 177 Z 6000/6100, 135 Z 6300;
263 voitures Est, 272 Nord, 355 Talbot, 49 étage Ouest,
35 Sud-Est et 190 RIB.
RIB 1970 à suspension pneumatique, attribuées à Paris-
Est, Nord, Saint-Lazare et Paris-Montparnasse, avec
sont allouées en 1972 à la banlieue de Paris-Lyon, et la
RATP s’empare de la ligne de Saint-Germain, qu’elle
exploite avec du MS 61 (dont le nombre est en augmenta-
tion). Les dernières Z 4100 d’Austerlitz disparaissent des
L’exercice 1976
débute l’ère des voitures à deux niveaux qui doivent per-
ligne. Après Paris-Saint-Lazare et Paris-Nord, qui les utili-
sent avec des BB 17000 sur les groupes V, VI, sur les lignes
de Creil, Aulnay – Mitry, la région de Paris-Est les engage
sur Paris – Meaux et Tournan au crochet de BB 16500.
les Z 5300) débute sa carrière sur Paris-Nord – Roissy
Lazare, en cours de mise sous caténaire. Il s’ensuit l’héca-
Pour 1978,
des VB 2N sont également allouées à la ban-
Rambouillet et Plaisir. L’ouverture de la ligne C du RER
Est par des Z 5100 venant de Montrouge.
En avril1979,
Poissy. Pour 1980 apparaît le nouveau matériel intercon-
nexion bicourant 1,5/25kV dit MI 79, partagé entre la SNCF
et la RATP, qui va équiper la ligne B du RER (Roissy/Mitry –
Saint-Rémy/Sceaux). Pour pourvoir les électrifications grande
couronne (Dreux, Gisors), 171 caisses de RIO sont acquises
quelques gares banlieue. De même, 100 voitures VO 2N sont
engagées sur les relations Paris-Est – Château-Thierry, Paris-
Nord – Compiègne et Amiens, Paris-Lyon – Montereau.
aboutissant en gare souterraine de Paris-Lyon est assurée
par un patchwork d’éléments Z 5100, Z 5300, rames RIB et
Ci-contre:
rame Z5300 sur le
raccordement
de Saint-Martin-
Ci-dessous:
à Paris-Est,
avec des RIB
Une rame Z 6300 se
dirige vers Mantes.
C.Hector/Doc.
série n’ont pas dépassé 1966; idem pour les Z 3600 de
Montrouge versées aux navettes de service en 1958 avec remplacement
par des Z 3700 qui cesseront de rouler en régime banlieue en 1975.
G.Laforgerie/Doc.
F.Fénino/Doc.
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agent seul, un lot de BB 17000 est cédé à Paris-La Villette
Chelles-Gournay, puis quelques-unes sont détachées sur
la banlieue Saint-Lazare, avant de prendre en compte en
2003 la desserte directe de Tournan. Leur arrivée motive
l’exclusion définitive des RIB 60. Parallèlement, la RATP,
ligne A (missions Poissy et Marne-la-Vallée – Cergy/
Poissy), renforcés récemment par un lot subsidiaire.
il est pos-
ligne C entre 2001 et 2003). Deux conséquences:le retrait
sur Montparnasse et Paris-Lyon; la mutation de Z 20500
au Nord, autorisant la réforme des Z 6101-6120 les plus
séries.Mais dans l’attente de nouvelles commandes qui se
font attendre, les parcs SNCF et RATP sont actuellement
Une UM de Z 5600, sur la ligne C du RER, à Brétigny (10octobre 2000), et un élément Z 8800 en solosur la ligne C du RER près de Wissous (31juillet 1998).
Ligne A du RER: rame MI84 de la RATP n°8395/96 à Sartrouville (22avril 2005).À d., une UM de Z 20500 franchit la Marne à Chalifert, près de Lagny (sep. 2004).
La rame MI 2N Z 22529/30 au Raincy-Villemomble, sur la ligne E du RER (28février 2003), et la Z 20991/92 à Sainte-Geneviève-des-Bois (31 juillet 2006).
B.Collardey
B.Collardey
M.Carémantrant/Doc.
P.Mancini
M.Carémantrant
A.Bonnet
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Chronologie
PAR MARC CARÉMANTRANT
11janvier 1966:
électrification 25kV entre Achères et Mantes
20septembre 1966:
électrification 25kV entre Achères et
Paris-Saint-Lazare
27mars 1967:
électrification 25kV entre Paris-Saint-Lazare et Mantes
mai1967:
ouverture de la gare des Saules
29juin 1967:
arrivée du MS 61 sur la ligne de Sceaux
octobre1967:
arrivée des Z 6300 à Achères
1968:
le Syndicat des transports parisiens (STP) se réorganise en fonction
des nouveaux départements de la région parisienne et obtient son autonomie
sur le plan financier
14mai 1968:
électrification 25kV entre Conflans et Pontoise
mars1969:
ouverture de la gare souterraine de Paris-Austerlitz
3mars 1969:
réouverture entre Orly et Pont-de-Rungis
15avril 1969:
électrification 25kV entre Pontoise et Creil
21mai 1969:
électrification 25kV entre Saint-Denis et Pontoise
juin1969:
électrification 1,5kV entre Nanterre-Université et Rueil-
Malmaison; ouverture de la gare de Boussy-Saint-Antoine
15décembre 1969:
mise en service du RER A entre Nation et
Boissy-Saint-Léger
février1970:
ouverture de la nouvelle gare de La Défense
20février 1970:
ouverture du RER A entre La Défense et Étoile
20mai 1970:
électrification 25kV entre Épinay-Villetaneuse et
Persan-Beaumont
via
Montsoult et entre Montsoult et Luzarches
27septembre 1970:
ouverture de la desserte Étampes – Saint-Martin-
d’Étampes
décembre1970:
ouverture de la gare de Val-d’Argenteuil
8décembre 1970:
électrification 25kV entre Ermont et Valmondois;
fin de la traction à vapeur sur le réseau banlieue de la SNCF
1971:
arrivée des premières voitures RIB
23 novembre 1971:
ouverture du RER A entre Étoile et Auber
1972:
le STP décide d’interconnecter les réseaux SNCF et RATP
sur le tronçon central des RER A et B
mai1972:
ouverture de la gare de Saint-Ouen-Garibaldi
octobre 1972:
électrification 1,5kV entre Saint-Cyr et Plaisir-Grignon;
ouverture du RER A entre Nanterre et Saint-Germain-en-Laye
1973:
retrait des Z 4100
octobre1973:
ouverture de la gare de Nanterre-Préfecture
13janvier 1974:
électrification 25kV entre Noisy et Tournan; ouverture des
gares de Val-de-Fontenay, des Boullereaux-Champigny et des Yvris
16février 1974:
ouverture entre Viry-Châtillon et Grigny-Centre
mai1974:
ouverture de la gare des Clairières-de-Verneuil
27août 1974:
quadruplement entre Achères et Maisons-Laffitte
septembre1974:
mise en circulation des Z 5300
11avril 1975:
décret de création de la Carte orange avec cinq zones
mai1975:
électrification 25kV entre Paris-Saint-Lazare et Bois-Colombes
2juin 1975:
circulation de la première rame VB 2N
28septembre 1975:
ouverture de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines
28novembre 1975:
électrification 1,5kV de la ligne nouvelle d’Évry;
ouverture des gares d’Orangis-Bois-de-l’Épine, d’Évry-Courcouronnes
et du Bras-de-Fer
1976:
création de la région administrative de l’Île-de-France
8janvier 1976:
ouverture de la nouvelle gare de Yerres
mars1976:
livraison des Z 6400
mai1976:
électrification 25kV entre Aulnay et Roissy-Charles-de-Gaulle;
ouverture des gares de Sevran-Beaudottes, Villepinte et Roissy-Charles-de-Gaulle
Les 40 dernières années
Une rame Z 1500 à la station Passy-La Muette (29 août 1982), et la Z 5406 à Javel, sur la ligne C du RER (29 juillet 1983).
Un MS 61 rénové à Sucy-Bonneuil, sur la ligne A du RER (23septembre 2006). Àdr., un MI 79 du RERB côtoie la Z 20503/04, du RER D, à Châtelet (1
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juillet1976:
ouverture de la gare de Savigny-Bois-d’Arqueil
septembre1976:
ouverture de la gare des Champs-Forts
9septembre 1976:
électrification 25kV entre Paris-Saint-Lazare et
Saint-Cloud
septembre1977:
ouverture des gares de Chanteloup-les-Vignes et
des Ardoines
13septembre 1977:
électrification 1,5kV/25kV entre Plaisir-Grignon et
Épône-Mézières
14septembre 1977:
électrification 25kV entre Gargan et Aulnay
15septembre 1977:
électrification 25kV entre Saint-Cloud et Versailles-Rive-
Droite et entre Saint-Cloud et Garches
25septembre 1977:
réouverture entre Pont-de-Rungis et Massy;
ouverture des gares de Rungis-La Fraternelle et Chemin-d’Antony
8décembre 1977:
ouverture du RER A entre Nation et Auber et entre
Vincennes et Noisy-le-Grand, et du RER B entre Luxembourg et Châtelet
mai1978:
ouverture de la nouvelle gare de La Verrière
16septembre 1978:
électrification 25kV entre Garches et Saint-Nom-
la-Bretèche
15novembre 1978:
électrification 25kV entre Bécon et Nanterre-Université
avril 1979:
ouverture de la nouvelle liaison Paris-Saint-Lazare – Cergy et
arrivée des Z 6400
27mai 1979:
électrification 1,5kV entre Invalides et Viroflay-Rive-Gauche;
ouverture de la gare du Mée
9juillet 1979:
électrification 1,5kV entre Viroflay-Rive-Gauche et Versailles-
Rive-Gauche
16juillet 1979:
ouverture de la gare de Roissy-en-Brie
30septembre 1979:
électrification 1,5kV entre Invalides et Musée-Orsay
1980:
arrivée des voitures VO 2N
28mai 1980:
première circulation du MI 79 sur le RER B
juin1980:
ouverture de la gare du Blanc-Mesnil
juin 1980:
électrification 25kV entre Esbly et Crécy-la-Chapelle
28septembre 1980:
ouverture de la gare souterraine de Paris-Lyon
décembre1980:
ouverture du RER A entre Noisy-le-Grand et Torcy
1981:
arrivée des voitures RIO
février 1981:
ouverture de la nouvelle gare de Combs-la-Ville-Quincy
25 septembre 1981:
ouverture de la gare souterraine de Paris-Nord
10 décembre 1981:
interconnexion quai à quai du RER B et de la ligne
Roissy – Paris-Nord
septembre 1982:
électrification 1,5kV entre Pontoise et Boissy-l’Aillerie
1983:
retrait des voitures à étages État
janvier 1983:
ouverture de la gare Parc-des-Expositions
28 février 1983:
retrait du MS 61 sur le RER B; arrivée massive du MI 79
juin 1983:
électrification 25kV entre Ermont et Argenteuil
7juin 1983:
interconnexion partielle entre le RER B Sud RATP et le RER B
Nord SNCF à Paris-Nord
juillet 1983:
livraison de la première Z 2N type 5600
1984:
ouverture de la gare d’Ozoir-la-Ferrière
13 janvier 1984:
électrification 1,5kV entre Corbeil et La Ferté-Alais
12 septembre 1984:
électrification 25kV entre Plaisir-Grignon et Montfort-
l’Amaury
novembre 1984:
ouverture de la gare de Dourdan-la-Forêt
1985:
approbation par le STP de la création de la première ligne de tramway
en Île-de-France entre Saint-Denis et Bobigny (ligne T1); retrait des Z 3700
Budd; introduction de Z 5100 modifiée troisième rail sur Puteaux- Issy-Plaine;
livraison des Z 8800
7 janvier 1985:
arrêt de la desserte de la ligne d’Auteuil
29 septembre 1985:
ouverture de la gare de Cergy-Saint-Christophe
30 novembre 1985:
retrait des éléments standard troisième rail 750 V
1986:
retrait des voitures Talbot
septembre 1986:
fermeture de la halte Ouest-Ceinture
27 février 1987:
retrait du matériel Z sur le RER B
27 septembre 1987:
interconnexion totale entre le RER B Sud RATP et le RER
B Nord SNCF à Paris-Nord; le RER D arrive à Châtelet depuis Villiers-le-Bel
1988:
approbation par le STP du prolongement du RER A jusqu’à Eurodisney;
ouverture de la nouvelle gare de Garges-Sarcelles; électrification 1,5kV entre
Moret et Montargis; 1livraison des Z 2N type 20500
17 février 1988:
ouverture de la nouvelle gare RER B de Saint-Michel-Notre-Dame
29 mai 1988:
interconnexion entre le RER A RATP et la ligne SNCF de Cercy,
De passage aux Moulineaux, une rame TFS pour La Défense (26 février 2003).
La MI 2N Z22539/40 à Chelles-Gournay (9 juillet 1999).
La Z 20925/26 à Ermont (2 juillet 2003).
Rame Citadis de la ligne T2 à la station Musée-de-Sèvres (17avril 2003).
Photos M.Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
56
Chronologie
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
62
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
TRANSILIEN: UNE NOUVELLE IMAGE
Le lancement a lieu très officiellement le 20sep-
tembre 1999
en gare d’Asnières (région de Paris-Saint-
Lazare). Transilien devient un programme de travail, où la
est rude puisqu’il faut convaincre et maintenir la perfor-
mance chaque jour à l’aller comme au retour. C’est plus
difficile que sur les grandes lignes, où le client moyen
effectue plus de 400 voyages par an!
Ce programme va se décliner
bien visible localement, en commençant par les gares,
rame Z 6400 rénovée et marquée Transilien. La déclinaison
de la marque Transilien débute donc par les gares, car
l’opération y est plus facile. Pour les trains, examinés plus
industriel plus important et un investissement considérable.
Pour être baptisée Transilien,
neuf (essentiellement la peinture de l’extérieur du bâti-
ment et de quelques équipements sur les quais, comme les
parapluie) et accueillante: augmentation et renouvelle-
pancartes de façon que tout voyageur, quel que soit son
desservie (un éclairage étant même prévu pour l’observa-
avec des fleurs dans le hall et de la musique. Une signalé-
tique inédite est également mise enœuvre sur le bâtiment
voyageurs pour rappeler, outre la marque Transilien,
Le programme initial
prévoit l’équipement de 236 gares,
Carte orange (mais ces zones représentent 80% des voya-
geurs de Transilien). 14 gares sont traitées en 1999, 110 en
2000, 75 en 2001, 26 en 2002, quatre en 2003, sept en
faible les dernières années, car souvent elles ont concerné
– Bondy, le programme va tendre vers les 250 sites. Le pro-
La notoriété s’installe,
En ce qui concerne les trains,
car l’Entreprise a volontairement pris des critères contrai-
gnants: le matériel doit être neuf ou rénové en profondeur.
Vite dit, mais moins vite mis enœuvre! Pour le matériel
neuf, il faut attendre les livraisons des constructeurs;
et pour le matériel rénové, il faut définir les programmes,
les financer et lancer la chaîne industrielle. L’attribution de
la marque Transilien implique de nouveaux sièges indivi-
duels recouverts de tissu de velours antilacération, de nou-
Le matériel Transilien
apparaît réellement en 2001 avec
à la présérie de 2000). Le parc s’étoffe en 2002 avec
22 rames Z 20900, 17 rames Z 6400, et l’entrée en scène
des premières rénovations de matériel remorqué: huit
et 70 voitures VB 2N. En 2004 arrivent la dernière Z 20900,
De haut en bas:
la rame TT 03 garée
à Pantin (à côté de
la 07).Elle a été
formation des
conducteurs avant
la mise en service
commercial du T4
(23mai 2006);
une RIB/RIO Transi-
lien à Saint-Denis
(27avril 2004);
(rame 39 E) à Bondy,
RER, à destination
de Chelles-Gournay
(12juillet 2006).
A.Grouillet
M.Carémantrant
M.Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
64
Un réseau particulier
Ci-dessus:
mouvements de
voyageurs pour
la rame Z 20500
à Combs-la-Ville-
la ligne Ddu RER
(18février 2005).
Ci-contre:
en gare de
Haussmann-Saint-
Lazare, assurant un
train «VALO» pour
(26juillet 2006).
J.Guersing
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
65
missions et des flux de voyageurs concernés, le réseau
mêmes lignes, il a développé des spécificités.
Toutes les
lignes ont plusieurs ramifications et des dessertes hétéro-
gènes. Il est donc nécessaire d’informer la clientèle pré-
train. Le téléaffichage répond à cette demande, en indi-
lumineux (RATP) ou électromagnétiques (SNCF). Inconvé-
nient: les panneaux sont de grande dimension, car toutes
les gares de la ligne sont mentionnées, voire celles des
deux sens en cas de voie banalisée. À la SNCF, ces pan-
Les voyageurs de l’Île-de-France
«code mission», il comprend quatre lettres, que l’on
retrouve sur les panneaux de téléaffichage et sur le fron-
ton d’un certain nombre d’engins (automotrices, notam-
ment type Z 2N, MI 2N, MS 61, MI et certaines Z 5300).
Toutes les lignes RER en sont dotées. Sur les lignes A et B,
journée et le sens de circulation. Sur les autres lignes, ces
les clients, ces codes sont aussi utilisés par les opérateurs
de l’exploitation: tracé automatique d’itinéraire, affichage
d’aiguillage – TCO (tableau de contrôle optique) –, etc.
En principe, la première lettre
indique la gare de desti-
nation, la deuxième, la mission (omnibus, semi-direct, etc.)
et les deux autres, une combinaison astucieuse pour
Pour la première lettre, on a par exemple A
permet de connaître la branche empruntée par le train:
Intéressant, le système de téléaffichage
cependant un écueil de taille pour les voyageurs, qui sont
de plus en plus exigeants: comment connaître l’heure
réelle de passage des trains? La RATP a développé le sys-
tème SIEL et la SNCF le système Infogare. Selon le cas,
ou les écrans sont affichés avec leur horaire réel s’ils rou-
départ théorique. Quand le train roule, il est détecté régu-
chaque gare l’heure de départ à partir de la marche théo-
minute de la gare, l’heure théorique disparaît et est rem-
placée par la mention clignotante «à l’approche». Lorsque
devient «à quai». Après son départ, la ligne correspondant
(balise hors service ou train arrêté), la mention «retardé»
remplace l’heure. Dès que le train roule à nouveau et passe
Enfin, si un train est supprimé, l’opérateur indique la men-
tion «supprimé» (un message conjoncturel peut être
affiché en bas d’écran). Enfin, en cas d’absence de téléaffi-
Les récentes installations de la SNCF
et téléaffichage. À ce jour, 306 gares sont équipées de ce
En haut:
la démarche
Transilien, c’est aussi
de quai visible
Ci-dessus, à g.:
écran Infogare du
RERD à Paris-Lyon.
Ci-dessus, à d.:
un «totem» RER
à Lieusaint-Moissy.
PAR MARC CARÉMANTRANT
Photos M.Carémantrant
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
67
tâche est considérable. Trois niveaux d’accessibilité exis-
tent: de la ville à la gare pour accéder aux guichets et aux
services (plans inclinés, portes automatiques), de la gare
vers les quais (ascenseurs, escaliers mécaniques), enfin des
quais vers les trains. Le coût est colossal, car il faut sou-
De nombreuses gares sont d’ores et déjà accessibles jus-
niveau du matériel roulant et des quais, avec de multiples
en courbe avec des lacunes, du dévers, etc.
Le matériel à construire (NAT)
réserve de travaux dans les gares: Réseau ferré de France,
lié au déploiement de la NAT à partir de fin 2009.
Pour les matériels existants,
début 2006 une rame VB 2N rénovée, dont l’une des voi-
autonome. Une porte comporte deux vantaux bien dis-
tincts, séparés par un montant. En présence d’un quai à
peut s’ouvrir avec déploiement d‘une palette «comble
lacune». En cas contraire, c’est l’autre vantail qui s’ouvre.
de sortir de l’atelier de Saintes pour être testée à son tour.
Côté sûreté,
surveillance) et la vidéosurveillance des gares avec enre-
vidéosurveillance embarquée, et les futures NAT pour-
équipement «extrême soirée»: condamnation des deux
voyageurs dans deux ou trois voitures, avec pictogrammes
Toujours dans le même sujet,
Transilien a signé une char-
Zone d’attente
à Maisons-Alfort-
Alfortville, sur la
(8 décembre 2000).
Photos M.Carémantrant
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RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
68
ardi 17 octobre 2006. Pont-de-Rungis-Aéroport-d’Orly,
sur la ligne C du RER. Il est 14h15. J’attends le train
ROMI en provenance de Montigny-Beauchamp. À 14h22,
une UM des rames Z 20937/38 côté sud et Z 8841/42 côté
nord vient s’arrêter voie Z. Terminus. Les quelques voyageurs
présents descendent. Changement d’extrémité pour Jean-Paul
Daumard, le conducteur, et Laurent Gangneux, son chef de
huit voitures, tandis qu’un TGV passe sur la voie 1 en direction
de Massy. Le téléaffichage du quai indique le prochain départ:
train «MONT» de 14h32, composition longue, 29 gares pour
une cinquantaine de kilomètres et 1heure24 de trajet.
Nous accédons à la cabine de conduite
de la Z 8841. Jean-
Paul Daumard assure la remise en service complète de sa
cabine, car c’est la première fois qu’il y est: déverrouillage de
panto, confirmation fermeture du disjoncteur, essai complet
cabine. C’est «GOTA» qui est choisi, car c’est le nom des indi-
Le carré 12 s’ouvre.
14h32min30s: c’est le départ.
du train 148126 à la décaseconde près! Jean-Paul Daumard
Première particularité:
la fermeture des portes est com-
cran: ronfleur. 2
cran:
fermeture; le voyant rouge «portes gauches» s’éteint;
desserrage; c’est parti.
Pas pour longtemps.
Orly-Ville: panneau au sémaphore. On
30km/h. Les Saules: au bout du quai, le panneau est à voie
libre. «C’est le W devant nous qui descend aux Ardoines par la
voie banalisée.» Conséquence: retard de 4 min.
Après Choisy-le-Roi,
la vitesse limite est de 130km/h et le
KVB de base s’est mué en KVBP (contrôle de vitesse par balise
l’allumage de trois fois trois tirets horizontaux sur le visuali-
sateur principal. «En zone dense, avec 24 trains à l’heure,
cela permet de s’affranchir de l’aspect ponctuel du KVB.
du signal.»
Le long des garages de Masséna,
la gare souterraine de Paris-Austerlitz. C’est alors le tunnel
gares intra-muros, les images des caméras ne sont pas
À Gennevilliers,
le signal est à voie
libre pour nous,
à gauche.Au fond
à droite, les garages
Accompagnement sur le RERC
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
70
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
ercredi 4octobre 2006, à deux pas de la gare de Paris-
D du RER, créée en 1995 pour relier le nord de Paris (Orry-la-
Baptisé Centre opérationnel Transilien (COT),
sur 160km de ligne. Aujourd’hui, 34 personnes se relaient
24heures sur 24, 7 jours sur 7, pour assurer chaque jour la
meilleure qualité à 460000 voyageurs. Ligne la plus chargée
de Transilien, elle est aussi la plus difficile, notamment en
où circulent 32 trains par heure et par sens, un record
en Europe: 20 trains du RER B exploités par la RATP, et
12 trains du RER D exploités par la SNCF.
Daniel Bertrand et Philippe Suard sont GTI
(gestionnaire
du plan de Transport et de l’Information). Ils sont chargés
du suivi de la régularité et de la gestion des situations per-
de transport. Pour les aider, ils disposent du logiciel Ecler
Ci-contre:
vue générale du
Centre opérationnel
Transilien
(4octobre 2006).
En bas, à g.:
Philippe Suard,
qui occupe
les fonctions de GTI.
En bas, à d.:
Christophe Col,
La ligne D vue du Centre
opérationnel Transilien
Photos M.Carémantrant
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
73
our assurer quotidiennement l’ensemble des trains cir-
culant en Île-de-France, la SNCF et la RATP utilisent
4841 voitures et 154 locomotives, ce parc pouvant compo-
ser 1123 rames automotrices ou remorquées. Les voitures
remorquées, qui sont du seul ressort de la SNCF, représen-
tent 848 unités, soit 17% du nombre total des voitures,
et entrent dans la composition de 149 rames (13% de
l’ensemble des rames). Le parc à deux niveaux, plus moderne
et plus récent, comprend 2614 voitures (54% du total)
pour 534 rames (48% du total). Mais ces chiffres très
La RATP gère 1154 voitures (24%)
(28%). Son parc est essentiellement à un niveau (82%),
(1997). La SNCF gère de son côté 3687 voitures, composant
814 rames. Les rames à deux niveaux représentent 65% du
parc, des chiffres pratiquement à l‘opposé de ceux de la RATP.
u début des années60, afin d’assurer la desserte de la
future ligne A du RER, la RATP commande un nouveau
matériel, baptisé MS 61 (pour matériel suburbain de 1961).
Monocourant, apte à 100km/h, la rame MS 61 est tricaisse,
629 voyageurs, dont 200 en places assises. Trois éléments
en UM peuvent circuler. 127 exemplaires seront construits
et livrés entre1967 et1982. Plusieurs levées d’options
seront réalisées, et le matériel adoptera deux faces avant;
La première rame va circuler le 29juin 1967
de la ligne A, et en épaulant les rames Z. Le 15décembre
1969, le MS 61 rejoint la ligne A et assure les dessertes au
livrée tricolore du RER. Aujourd’hui, il assure essentielle-
en-Laye, La Varenne vers Le Pecq, et Torcy vers Rueil.
91 éléments sont en cours de rénova-
rénovation lourde, qui concerne les aménagements inté-
rieurs, la cabine de conduite avec remplacement de la face
de l’information visuelle et sonore dynamique. Il est pos-
PAR MARC CARÉMANTRANT
Venant de quitter
la station Champ-de-
Mars, cette Z 2N se
dirige vers Pontoise
(26juillet 2006).
Au second plan,
la ligne 6 du métro.
J.Guersing
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
75
ces engins comportent quelques aménagements: nouveau
hacheur commandé par microprocesseur, absence d’intercir-
culation, pas de porte-bagages, vitesse limitée à 120km/h.
La première circulation a lieu en mars1985. À l’heure actuelle,
65 rames sont affectées à la ligne A, et huit à la ligne B.
son succès, et les responsables de la RATP cherchent à aug-
augmenter le nombre de voyageurs debout. La rame modi-
fiée offre 432 places assises. Côté infrastructure, la RATP
développe le produit Sacem. L’espacement passe ainsi de
2 min 30 à 2 min entre Nanterre-Université et Val-de-Fon-
en mai1989 et le Sacem équipe le MS 61 et le MI.
uis la RATP planche sur l’utilisation d’un matériel à deux
MS 61 en 1990. Le matériel existant, à deux portes par face,
pour les échanges montée-descente. L’option à trois portes
de 2m de large par face est finalement retenue. Un marché
commun est passé avec la SNCF, qui recherche du matériel
pour sa future ligne E. De 1996 à 2005, la RATP va recevoir
43éléments pentacaisses en trois commandes: 17, 12
puis 14éléments (ces derniers sont financés aux deux tiers
par la région Île-de-France). Le MI 2N présente une parti-
cularité: deux voitures extrêmes avec cabine de conduite
encadrent trois remorques motrices développant 4500kW.
front en 3 +2, alors que les suivants adoptent une disposi-
Altéo à la RATP) offre à l’origine 1305 places, dont 528
la version 2 +2). Toutes ces rames circulent sur la ligne A
En haut:
MS 61 en livrée
tricolore.
Ci-dessus:
levage synchronisé
aux ateliers de
Noisy-le-Sec
(27janvier 2006).
Ci-dessous:
la Z 6172, en charge
du train 21081
Pontoise – Creil,
marque l’arrêt en gare
d’Auvers-sur-Oise
(2mai 2004).
M.Carémantrant
Th.Thirobois
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
77
La rénovation porte sur 518voitures
lots de 402, 102 et 14 voitures. Fin juin2006, 417 voitures
étaient rénovées, composant 62 rames: 12 à Paris-Nord, 21
à Paris-Montparnasse et 29 à Paris-Saint-Lazare. La rénova-
tion va se poursuivre à l’atelier de Rennes jusqu’à l’été 2007.
À cette échéance, 80 rames VB 2N seront disponibles; elles
se répartiront ainsi: 46 rames de six voitures à Clichy,
le RER D: cela devrait concerner douze rames. Et deux
Les 100 voitures VO 2N,
individuels, livrées en1980 et1981, ont circulé sur Paris-Est,
Paris-Nord et Paris-Lyon pour les relations dites de grande
couronne (Château-Thierry, Compiègne et Montereau). Avec
our tracter ces rames, l’Île-de-France dispose de plusieurs
séries de locomotives. Paris-Est, Paris-Nord et Paris-Saint-
Lazare utilisent des BB 17000 avec des VB 2N ou des
RIB/RIO. Au nombre de 105, elles se répartissaient ainsi: 59
à Achères et 46 à La Chapelle —ces chiffres ont évolué en
effet durant l‘été 2006: respectivement 62 et 43. Paris-Est
machines passeront à 15 en 2007 pour répondre aux
Paris-Montparnasse utilise des BB 8500
(12 exem-
plaires) et des BB 25500 (22exemplaires, avec unique-
Corps, Rennes ou Saintes.
Commandées en 60 exemplaires, les premières
BB 27300, nouvelles locomotives spécialisées à Transilien,
sont arrivées durant l’été 2006. La BB 27303 a gagné Mon-
trouge le 10juillet, suivie de la 27304 mi-juillet, de la 27305
fin juillet, puis des 27306, 27301 et 27307 en septembre.
juillet, des marches d’essai pour la formation des conduc-
teurs ont eu lieu entre Paris-Montparnasse et Dreux à raison
étant limité à Dreux– Versailles-Chantiers. Les premières
une ligne de roulement toujours entre Dreux et Paris-Mont-
parnasse: 1,5 aller-retour le matin avec une rame et une
locomotive; 2,5 allers-retours l’après-midi avec une autre
rame et une autre locomotive. Le croisement de fin de mati-
née à Paris-Montparnasse permet de rentrer la locomotive à
Montrouge; la rame stationne à Dreux durant la nuit. Mon-
trouge va recevoir 22 locomotives d’ici au printemps 2007.
Achères en recevra ensuite 38 d’ici à la fin de 2009. Ces loco-
Pour tracter les 80 rames VB 2N
passée: huit pour Achères et 12 pour La Chapelle. Rien
n’est décidé pour l’instant, car l’arrivée du TGV Est et les
entraînera en 2007 le
M.Carémantrant
MS 61 en livrée
tricolore, en version
en livrée
«en voyage…»,
avec RIB/RIO
rénovées,
sur un Gretz –
Provins, vers
Longueville
(16juin 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
78
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
UN MATÉRIEL ROULANT EN PLEINE MUTATION
transfert au TER des BB 8500 et des BB 25500 de Mon-
trouge. Il en sera de même pour les BB 17000. En fonction
(sur une commande de 61 éléments) Z 5300 quadruples,
aptes à 130km/h. Une deuxième commande de 84 rames
est livrée entre1972 et1975. Elles se distinguent par des
fenêtres séparées. Ces machines circulent sur Paris-Aus-
terlitz et Paris-Lyon. Fin 1978, dans le cadre du projet de la
5445 sont modernisées par l’atelier de Vitry: sièges indivi-
duels, stores, nouvelle ambiance dans le domaine des cou-
leurs, réaménagement des cabines, indexation des trains
nombreuses rames partent en province. En avril2003,
Aujourd’hui, le parc comprend 70 rames:
45 à Villeneuve
et 25 à Montrouge. Toutes équipées pour la conduite à
Depuis juin2005 et jusqu’à la mi-2007, à l’occasion de leur
une rénovation légère des aménagements, inspirée de celle
des Z 6400. À ce jour, 11rames ont été traitées. Selon le
es Z 6100, tricaisses, apparaissent à la mi-1965 à La Cha-
Paris-Nord- Creil et Paris-Nord- Crépy-en-Valois. Elles
Saint-Lazare. Ces dernières disparaissent de l’Île-de-France
en décembre2003, alors qu’une partie du parc avait
rejoint l’activité TER en province. Une deuxième commande
de 65 Z 6100 est livrée à partir de fin 1969. Aujourd’hui,
la première série n’existe plus, et il reste 58 éléments de la
our sa nouvelle ligne de Roissy, la SNCF commande une
nouvelle série d’automotrices: les Z 6400. Dérivées des
Z 5300, elles sont plus puissantes, et donc plus perfor-
mantes, grâce à deux motrices encadrant deux remorques.
L’aménagement intérieur fait appel à des sièges indivi-
duels. Pour la première fois, l’inox est peint avec un ban-
aux portes d’accès. La vitesse imposée fait aussi son appa-
démarre en mai1976. 75 éléments
et Versailles-Rive-Droite, puis de Cergy. L’arrivée du MI79
Comment les reconnaître?
our son exploitation au quotidien, le matériel roulant a fait
l’objet d’un repérage particulier, à l’exception des locomotives
dont le numéro se suffit à lui-même. Pour les rames de
voitures, un numéro à trois chiffres est indiqué sur les flancs
de la rame et au niveau de la vitre du conducteur, dans la
cabine de réversibilité. De plus, actuellement, les rames de
six voitures VB 2N de Paris-Saint-Lazare rénovées ou non
rénovées ont des bandes jaunes sur les flancs à chaque
extrémité et en façade de la voiture à cabine de réversibilité.
Pour les automotrices, on retrouve soit le numéro de la motrice
(par exemple 333 pour la Z 5333) aussi bien côté motrice que
côté remorque à cabine de conduite pour les rames à une
seule motrice, soit le numéro de la motrice pour les Z 6400,
soit le numéro de la rame. Dans ce dernier cas, le numéro de
la motrice existe aussi en façade (Z 20500 et 20900) ou sur les
côtés (Z 5600 et 8800).
Ce numéro de la rame est accompagné sur les Z 2N par une
lettre. Pour les Z 5600, c’est le C (pour continu), qui est devenu
T pour les engins rattachés à l’atelier récent de Trappes.
Pour les Z 8800, c’est B (pour bicourant). Pour les Z 20500,
au départ, c’est A (pour asynchrone). La présence de rames
de plusieurs établissements sur une même ligne a fait naître
le J pour les engins de Joncherolles et le V pour ceux de
Villeneuve-Saint-Georges, ces engins circulant sur la ligne D
du RER. Plus récemment, le P est apparu pour les rames
hybrides de Joncherolles. C’est le A pour les Z 20900.
C’est le E, comme RER E, pour les MI 2N de la SNCF.
Ce repérage particulier n’existe pas sur les rames MI 79,
MI79 du RER B avec
sa livrée actuelle.
Ce matériel a été
construit entre 1980
et 1983.
Ci-contre:
se côtoyant à Bercy,
la Z 20653/54 et
M.Carémantrant
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
79
Z 6400. À ce jour, les 75 éléments y sont toujours.
l’atelier de Saint-Pierre-des-Corps: remplacement des
sièges, nouvelle décoration, éclairage renforcé, nouvelle
livrée assez proche de la livrée Transilien, à base de bleu et
de blanc avec des berlingots de couleur.
n 1982, un petit événement survient: la SNCF lance les
52 rames Z 5600 vont être livrées: 16 en cinq caisses
avance et elles ont circulé sous forme de 10rames de huit
Matériel roulant en pleine mutation
La situation au 31juillet 2006
RATP
RATP
nbre voituresnbre rames
nbre voituresnbre rames


518
518

1,5kV

25kV
105
105




1,5kV

25kV

bicourant204
141


1,5kV

bicourant1601
215
1816
402
4841
1123
RIO et RIB, l’une en
livrée grise d’origine,
l’autre en livrée
Transilien.
Dessins S.Lucas
De haut en bas:
BB 17000 IdF avec
VB 2Nd’origine;
BB 8500 dite «Grande
Cabine», en livrée
IdF, avec VB 2N
en livrée tricolore;
BB 27300 avec VB 2N
Transilien.
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
81
pour la livrée tricolore. Elles circulent entre Paris et Melun
à partir de juillet1983. Plus tard, la composition des
Ardoines seront portées à six caisses: deux motrices enca-
drant quatre remorques. Pour Les Ardoines, ce complé-
loquet des portes d’accès. Les Z 2N adoptent un aménage-
le parc comprend toujours 52 rames: 16 à
et 20 à six caisses à Trappes. À noter que, depuis juin2006,
la Z 5348 rénovée
(8septembre 2006).
La rénovation du matériel roulant
défaut d’avoir du matériel neuf, mais aussi pour tenir compte
du bon état de certains matériels, la SNCF et la RATP engagent
des opérations de rénovation qui ont lieu en principe en même
temps que les révisions générales et les opérations confort
«mi-vie». Les ateliers profitent du démontage total des
aménagements pour donner un air de neuf. Les exploitants
y gagnent en offrant un confort accru; en outre,
les immobilisations sont réduites, ce qui est important
en période de tension sur le parc. Par ailleurs, un matériel
vieillissant et dégradé par le temps donne une mauvaise image
de l’entreprise de transport.
La SNCF inaugure cette formule avec les Z 6400, un matériel
performant techniquement et en très bon état mécanique.
La première rame sort en juillet1999 avec une nouvelle livrée tri-
colore. Les cabines sont climatisées, et les rames sont précâblées
pour l’information dynamique. L’assise des sièges est repensée
avec une mousse enveloppante antilacération et tissu de velours.
L’ambiance générale est au bleu. La disposition d’origine (2 +2
classe et 2 +3 en 2
) est conservée sur le prototype, mais la
série adoptera la disposition 2+ 2 avec l’abandon de la 1
classe.
Toutes les baies sont rendues semi-ouvrantes. Les 75 rames ont
été traitées entre2001 et2005. Le marquage Transilien entraîne
le remplacement du bandeau rouge entre les phares par un
bandeau bleu. Trois rames ont reçu une décoration et un
aménagement différents pour assurer la desserte de la Grande
Ceinture ouest: livrée Transilien à base de bleu et de blanc, sièges
Compin de la rénovation VB 2N ou RIB/RIO, variété de la disposition
(assis, assis debout, rotonde, vis-à-vis, individuel, tourné vers
l’extérieur, etc.), intercirculation large, emplacement vélos et PMR,
vidéosurveillance embarquée et information dynamique.
En janvier2002, la SNCF dévoile les premières voitures rénovées
RIB/RIO et VB 2N, cofinancées avec la région Île-de-France et
le Stif. À l’origine, 334 voitures RIB/RIO et 402 VB 2N sont
concernées. L’extérieur amène une nouvelle livrée à base de
bleu et de blanc ainsi que des berlingots de couleur au niveau
des portes: framboise, anis, orange et curaçao. Un nouveau
siège est installé: individuel, tissu de velours antilacération,
couleur bleue avec des calissons de couleur vert olive, jaune
curry ou marron paprika, repose-pieds. Les strapontins
spartiates deviennent des sièges à assise relevable. Ventilation
réfrigérée et intercirculation large pour les VB 2N: de ce fait,
les rames sont indéformables hors atelier. Nouvel éclairage
avec spots bleus aux plates-formes. Emplacement pour les
vélos et les personnes en fauteuil. Panachage quatre places et
cinq places de front. Mise enœuvre de cloisons semi-vitrées et
arrondies. Précâblage de l’information dynamique. Nouveau
mobilier des toilettes en résine de synthèse. Le programme des
334 RIB/RIO s’est terminé en août2006; celui des VB 2N est
passé à 518 voitures et se poursuivra jusqu’en juillet2007.
En 2005, la SNCF a lancé une courte rénovation de 15 rames
Z 5300 (en fait, 16 rames avec l’adjonction en 2006 de la Z 5333
traitée en réparation accidentelle). Il s’agit d’une rénovation
douce sur la base des Z 6400 : bandeau bleu Transilien en face
avant entre les phares, remplacement des sièges avec tissu de
velours bleu, parois en bleu, plafond jaune, disposition
inchangée 2 +3, y compris dans l’ex-compartiment
classe. Le programme se poursuit jusqu’à mi-2007.
La RATP a démarré en 2006 la rénovation du MS 61 (voir texte
principal). Grâce à un cofinancement État, région Île-de-France
et Stif, la SNCF va lancer une rénovation des Z 2N. Baptisée
«confort», cette rénovation concerne 137 rames Z 20500 des
lignes C et D du RER, soit 635 voitures entre2006 et2012:
livrée extérieure type Transilien (bleu, blanc et berlingots),
nouveau siège type VB 2N et RIB/RIO, diagramme aménagé
avec panachage de disposition 2 +2 et 2 +3, pelliculage,
éclairage, revêtement de sol. Les 14 rames qui sont déjà passées
en RG sans rénovation auront la rénovation par retrofit. La
première rame (86 V, Z 20671/72 à cinq caisses de Villeneuve)
sortira mi-décembre 2006, puis 17 rames cinq caisses en 2007,
21 rames cinq caisses et une rame quatre caisses en 2008.
Une réflexion est en cours sur une rénovation «confort +» qui
concernerait à partir de 2009 les Z 5600 et 8800. Outre les
améliorations de la rénovation «confort», celle-ci comprendrait
en plus la ventilation réfrigérée, la vidéosurveillance embarquée
et l’information dynamique sonore et visuelle.
Z 6100 portes grises
Dessins S.Lucas
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
82
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
UN MATÉRIEL ROULANT EN PLEINE MUTATION
our la future desserte de la ligne vallée de Montmorency-
Invalides, la SNCF reçoit des Z 2N bicourant Z 8800: iden-
Ardoines, mais elles sont réparties aujourd’hui en 16 rames
à Trappes et 42 aux Ardoines. Cependant, au cours des tra-
nombre de voitures, des Z 8800 ont circulé sur Paris-Mont-
parnasse et Paris-Nord. Au fil des ans, la livrée de la face
débute à l’été 1988 la réception d’une nouvelle série bapti-
traction asynchrone et sont couplables avec les séries pré-
cédentes, ce qui procure d’énormes facilités d’exploitation;
sont livrées de1888 à1990 aux
Joncherolles et aux Ardoines. Dès 1991, une deuxième
livraison démarre avec des remorques dites longues:
26,40m au lieu de 24,80m. C’est le début d’une forte
toutes les régions, sauf Paris-Montparnasse (si on excepte
le RER C et Saint-Quentin- La Défense).
À ce jour,
le parc est au complet. La répartition est la sui-
vante: 46 rames quatre caisses aux Ardoines, 12 rames
quatre caisses à Levallois, trois rames cinq caisses et
24 rames quatre caisses à Noisy, 61 rames cinq caisses
dont neuf rames hybrides (une remorque ex-VB 2N adap-
tée) aux Joncherolles, et 48 rames cinq caisses à Villeneuve.
livrées entre2001 et2004, avec chaîne de traction asynchro-
10 dernières rames ont été financées par le conseil régional
de Dugny de l’été 2004, qui n’aura jamais lieu: le logo de la
une livrée Transilien à base de bleu et de blanc, avec berlin-
gots de couleur. À l’intérieur, la ventilation réfrigérée est
Z 5600 avec fenêtres supplémentaires, dans sa livrée d’origine.
Z 5600 avec fenêtres supplémentaires, dans sa livrée actuelle.
La rame 20786
passe dans
la vallée de la
Marne à Pavant
(17août 2005).
A.Datko
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
84
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
UN MATÉRIEL ROULANT EN PLEINE MUTATION
présente et la disposition des sièges est en 2 +2 au lieu de
2 +3 pour les autres Z 2N: il y a donc 500 places assises
sont couplables avec les autres Z 2N. Aujourd’hui, 41 rames
Pour le RER E,
2N semblables aux rames Altéo de la RATP. La composition
est originale: voiture avec cabine, motrice, remorque,
sporadiquement sur Paris-Saint-Lazare réduits à quatre
caisses en 1998-1999 et à cinq caisses en 2001. Les
53 rames sont aujourd’hui à Noisy.
Pour la résurrection de la ligne des Coquetiers
Aulnay et Bondy, qui ouvre le 26octobre 2006, la SNCF a
ue va-t-il se passer dans les prochaines années? Face au fort
mécontentement des voyageurs et des élus de la Seine-et-Mar-
grande capacité). Bicourant et bimodes, elles seront quadricaisses
avec une belle livrée bleu Transilien. La capacité devrait être de
Le parc Île-de-France de la SNCF au 31juillet 2006
OCOMOTIVES
BB 67400à Longueau:
,
419
,
455
,
470
,
585
, 511, 515, 516, 520, 522, 524,
540
BB 8500à Montrouge:
,
589
,
591
,
592
,
593
,
594
,
595
,
596
,
597
,
598
,
643
,
646
BB 25500à Montrouge:
585
,
596
,
597
,
598
,
599
,
600
,
601
,
602
,
603
,
604
,
605
,
606
,
607
,
608
,
609
,
610
,
611
,
612
,
613
, 616
BB 17000à Achères:
BB 17000 à La Chapelle:
livrée «en voyage…» pour: 17003, 18, 20, 23, 42, 49, 53, 56, 61, 70, 83, 85, 86, 92, 93, 95, 100; livrée béton: 17029; livrée Île-de-France
pour les autres BB 17000.
BB 27300 à Montrouge:
Bleu =livrée «en voyage…»;
rouge =livrée Île-de-France
vert =livrée fret;
orange =livrée multiservice.
UTOMOTRICES
Z 6100 à La Chapelle:
Z 5300 à Montrouge:
Z 5300 à Villeneuve:
Nota: rames rénovées Transilien: 5317, 5323, 5333, 5335, 5344, 5346, 5348, 5351, 5353, 5355.
Z 6400 à Paris-Saint-Lazare:
6401 à 6550 (dont GCO =6479/80, 6481/82 et 6483/84)
Nota: toutes ces rames sont rénovées Transilien.
Z 8100 à La Chapelle:
Z 5600 à Villeneuve (
six caisses)
rames 1 C à 16 C
Z 5600 aux Ardoines (
quatre caisses)
rames 17 C à 32 C
Z 5600 à Trappes (
6 caisses dont deux ex-voitures VB 2N)
rames 33 T à 52 T
Z 8800 à Trappes:
rames 01 B à 16 B
Z 8800 aux Ardoines:
rames 17 B à 58 B
Z 20900 aux Ardoines:
rames 201 A, 204 A, 206 A, 210 A à 217 A, 219 A, 222 A à 229 A, 234 A à 254 A
Nota: livrée Transilien pour les rames 241 A à 254 A.
Z 20900 à Joncherolles:
rames 202 A, 203 A, 205 A, 207 A à 209 A, 218 A, 220 A, 221 A, 230 A à 233 A
Z 22500 à Noisy:
rames 01 E à 53 E
Z 20500 aux Ardoines (
quatre caisses dites longues)
rames 01 A à 03 A, 06 A, 07 A, 13 A à 17 A, 24 A, 25 A, 29 A, 33 A, 34 A, 36 A à 38 A,
quatre caisses dites longues)
rames 04 A, 11 A, 12 A, 21 A, 26 A à 28 A, 30 A, 35 A, 141 A à 144 A, 161 A à 169 A, 179 A,
cinq caisses dites longues)
rames 22 A, 139 A, 140 A
Z 20500 à Joncherolles (
cinq caisses dites longues)
rames 05 J, 08 J à 10 J, 18 J à 20 J, 23 J, 31 J, 32 J, 39 J, 110 J à 127 J, 129 J à 138 J,
Z 20500 à Joncherolles (
5 caisses dites courtes et hybrides)
rames 43 P à 51 P (3
remorque =ex-voiture VB 2N)
Z 20500 à Paris-Saint-Lazare (
4 caisses dites courtes)
rames 52 A à 63 A,
Z 20500 à Villeneuve (
cinq caisses dites longues)
rames 64 V à 109 V, 128 V, 174 V
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
85
240 places assises. Deux engins devraient être livrés fin 2007 et
engin en mars2009.
Enfin, les quatre AGC livrés en 2010 permettront de faire la des-
entraînera un transfert des rames RIB/RIO rénovées vers Paris-
Nord. Fin 2010, la répartition des RIB/RIO devrait être de
30 rames quatre caisses à Paris-Nord, de 21 rames quatre caisses
à Paris-Est et de 18 rames sept caisses à Paris-Saint-Lazare.
rames inox à un niveau Z 5300 et Z 6100 puis des RIB/RIO.
Le nom de code est «nouvelle automotrice Transilien» (NAT).
cette acquisition. L’appel d’offres a été lancé. Son dépouille-
ment est en cours avec trois constructeurs: Bombardier,
bre2006. Le cahier des charges prévoit notamment une rame à
deux éléments serait d’environ 1000 à 1200 voyageurs.
L’arrivée de la NAT
entraînera la radiation des Z 5300 et Z 6100 de 2010 à fin 2012
et des RIB/RIO à partir de fin 2013. Les Z 5300 seront rempla-
cées à Paris-Montparnasse par des VB 2N en provenance de
Paris-Saint-Lazare, et à Paris-Sud-Est par des Z 20500, dont
certaines, à quatre caisses aujourd’hui, seront passées à cinq
caisses avec adjonction d’une voiture VB 2N modifiée. En 2014,
Paris-Nord perdra huit rames et Paris-Saint-Lazare ses
18 rames. En 2015, Paris-Nord perdra ses 22 rames restantes.
En 2016, ce sera au tour des 21 rames de Paris-Est.
et Villeneuve (Z 20500 cinq caisses), entre Paris-Saint-Lazare
et Paris-Nord (Z 20500 quatre caisses).
Tous les engins Île-de-France
et Z 6100. L’EAS permet au conducteur d’assurer le service
la cabine; l’examen des mouvements de montée et de des-
effectuent en moyenne entre 9000et
10000 km par mois (8000km pour les Z 8800). Les Z 5300
tournent à 6300km par mois, les Z 6100 à 4000km et les
Z 6400 à 7000km.
–la livraison de la dernière
automotrice neuve remonte à janvier2004 avec la 54
2006-2008–, l’Île-de-France devrait connaître une nouvelle
de la NAT. En attendant, les opérateurs de la production jon-
glent au quotidien pour assurer les dessertes, car l’ensemble
Z 20900 en livrée Transilien.
Z 22500.Certaines d’entre elles équipent la ligne A du RER. Les autres circulent sur la ligne E.
Dessins S.Lucas
M.Carémantrant
S.Lucas
De haut en bas:
sur le parvis de l’École
militaire, à Paris,
la NAT lors de sa
présentation officielle
(25 octobre 2006).
la BB 827304 avec
VB 2N rénovées lors
de la formation
conducteurs entre
Paris et Dreux, ici à
Versailles-Chantiers
(6 septembre 2006).
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
86
our fonctionner correctement et se développer,
gestionnaire du réseau exploité par la SNCF, indique
120 à 140millions d’euros est engagé pour renouveler des
aiguillages, des voies ou de la signalisation. Cependant,
opérations ont lieu chaque année (récemment Pontoise,
rayon d’action. Pour gérer le quotidien, diverses disposi-
tions ont été prises: adaptation des cycles de maintenance,
du RER E), pose d’une caténaire rigide sur le tronçon cen-
Du côté des investissements,
plus importants de ces dernières années: création de la gare
Bibliothèque-François-Mitterrand, extension du RER C à Pon-
toise et du RER E à Tournan. En décembre2004 intervient la
mise à double voie, reconstruction d’ouvrages d’art, rénova-
tion des gares, électrification, block automatique. Plus récem-
ment, en août2006, c’est l’ouverture de la nouvelle liaison
Les travaux sont importants:
nouveaux quais et accès, reconstruction en cours de la nou-
d’Ermont vers Montigny-Beauchamp au lieu d’Argenteuil,
suppression du tronc commun au nord d’Argenteuil, dou-
À l’est, le RER B va bénéficier d’ici à 2011
d’une modernisa-
tion intégrale de la zone SNCF. L’objectif est de dédier deux
voies aux trains du RER B. De nombreux travaux seront réali-
sés: redécoupage du block automatique entre Paris et Aulnay,
faisceau de garage de Mitry (création de voies, déplacement
800m à l’entrée de Mitry, remplacement à Mitry du poste
d’aiguillage de type mécanique par un poste moderne télé-
CDG Express, pose d’IPCS (installation permanente de contre-
sens) entre Roissy-CDG 1 et Aulnay, construction d’une voie
supplémentaire à Parc-des-Expositions. La desserte sera
toutes les 3 min: un train sur deux ira à Roissy et l’autre à
Mitry. Huit rames supplémentaires MI 84 viendront de la
Travaux de la gare
d’Ermont, dans le
cadre de la nouvelle
desserte Ermont –
Saint-Lazare
(août2006).
Les projets
Les projets immédiats et à long terme ne manquent pas.Leur philosophie :
un maillage performant et l’indépendance des réseaux. Tour d’horizon.
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
R.Chessum
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
88
Transilien, RER et trams d’aujourd’hui
e 15mars 1937, le dernier tramway parisien cessait
toute activité entre la Porte de Saint-Cloud et la Porte
de Vincennes. 1992: la RATP ouvre la ligne de tramway T1
entre Bobigny et La Courneuve. 2006: la RATP et la SNCF
ouvrent chacune une nouvelle ligne de tramway. Et de
juillet1992 (Bobigny – La Courneuve).Suivront les sec-
tions La Courneuve – Saint-Denis (décembre1992) et
Bobigny – Noisy-le-Sec (décembre2003). Longue de
12km, elle dessert 26 stations. Son exploitation fait appel
à 35 éléments TFS (tramway français standard): 19 dès
un aménagement proche des rames Citadis du T2: rem-
placement des parois et des sièges, installation de la venti-
stations visuelle et sonore. Le plancher est mixte: haut
standard de 1,435m. Les rails sont du type à gorge, posés
sur des traverses en béton noyées dans une chape en béton.
à courant continu. La vitesse maximale est de 70km/h.
Très urbaine, la ligne T1 dessert des lieux d’habitation et de
vie: le trafic est donc plutôt du cabotage à longueur de
La ligne T2, baptisée aussi Trans Val de Seine,
La Défense à Issy-Val-de-Seine. Il s’agit d’une ancienne
été adaptée au tramway dès 1993. Longue de 11,4km, elle
est mise en service en juillet1997 avec 12 stations. Là
encore, il s’agit d’un site propre complètement indépen-
La station Drancy-
Avenir, sur la ligne
T1 (2mai 2003).
De haut en bas:
élément de la
gamme TFS
équipant la ligne T1,
livrée;
le même tramway
dans sa livrée
actuelle.
Le grand retour
du tramway
Tombé en désuétude, le tram revient en force dans l’agglomération
parisienne.En moins de 15 ans, 40km de tramway ont été créés,
desservant plus de 60 stations.Et les projets sont nombreux…
M.Carémantrant
Dessins S.Lucas
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
89
Le trafic est plutôt concentré le matin et le soir, avec des
nombre de 16, depuis décembre2002, cette ligne T2 est
desservie par des rames Citadis d’Alstom. Ici, il s’agit du
modèle 302 comportant cinq caisses, à plancher bas inté-
gral. La traction est asynchrone pour les moteurs et la chaîne
des quais, la mise en UM 2 des rames Citadis est effective
depuis septembre2005. Plus moderne que dans le cas du
Outre une information visuelle et des journaux lumineux
défilants, le voyageur dispose d’une information sonore.
Sur les deux lignes,
blanc et de vert, les deux couleurs de la RATP, mais avec un
tricolores, tandis que le T2 dispose de passages à niveau
équipés de la signalisation type SNCF. Le matériel roulant
est entretenu à Bobigny pour le T1 et à Issy-les-Mouli-
En décembre2003, le Stif
future ligne T3 du tramway francilien, baptisé «tramway
des Maréchaux», car tracé sur les boulevards du même
nom. Longue de 7,9km, la ligne T3 dessert 17 stations
entre Pont-du-Garigliano et Porte-d’Ivry. Semblable au T1,
continu. Sur deux courtes sections, la ligne emprunte le
démarré en juin2004 et les premiers rails ont été posés en
janvier2005. Les rails sont de type à gorge, posés sur des
routiers du parcours: l’infrastructure utilise des dalles
préfabriquées intégrant les rails, le revêtement de la plate-
d’un millier d’arbres, la ligne T3 se
voies sur les deux tiers du parcours, soit l’équivalent de
Côté matériel, la RATP
Citadis d’Alstom en version à sept modules. Longue de
44m, chaque rame offre 78 places assises (48 sur le T2 et
PAR MARC CARÉMANTRANT
Un tram T2 entre
Puteaux et
Belvédère.Au fond,
le quartier de la
Défense
(janvier2005).
N.Giambi
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2006
92
Parrainages
PAR MARC CARÉMANTRANT
algré un parc d’engins moteurs et de rames automo-
trices très important pour le trafic francilien, les opé-
très limitées. À ce jour, pour le matériel SNCF, on ne
de locomotives (BB 17000) et sept séries d’automotrices
29septembre 1979 avec Marly-le-Roi sur la Z 6523/24.
Le dernier est celui de Villemomble, le 16octobre 1999,
leur zone d’action. Toutes les collectivités sont de l’Île-de-
baptisé à Raismes, dans le Nord.
regain d’activité institutionnelle; il n’en est rien. Peut-être
tram-train, voire plus tard des AGC ou de la NAT!
très actives pour parrainer des engins, mais hors Île-de-
d’avoir baptisé la première rame TGV en France: c’était
le 16mai 1981, avec le TGV Sud-Est 04.
On dénombre 72 engins sous cette forme:
deux BB 16000, quatre BB 7200, 11 BB 22200, 22 TGV SE,
cinq TGV A, trois BB 26000 et quatre TGV R. Là encore,
selon les engins, la géographie respecte la présence des
machines: l’Est pour les BB 15000, le Sud-Est pour les
TGV SE ou les BB 7200, le Sud-Ouest pour le TGV A et le
Nord-Est pour le TGV R. Notons que le parrainage du
celui d’une BB 26000 fin septembre2006 pour le double
Tous les engins Île-de-France ont reçu des blasons en
Tous les engins sont encore en circulation. Seule variante:
la Z 8809/10, baptisée en 1988, possède deux blasons
De son côté, la RATP a baptisé six rames:
une rame MS 61
pour les 20 ans du RER; cinq rames du matériel d’inter-
sont en rapport avec les lieux de circulation: Sud du RER
B pour le MI 79 et un MI 84, Paris pour le MS 61, et deux
ligne A et le MI 84, une à l’est côté RATP et une à l’ouest
côté SNCF. Le sixième parrainage concerne une ville suisse,
Baptêmes des engins moteurs
de l’Île-de-France
La Z 6523/24 fut le
premier engin à être
parrainé en Île-de-
France, par Marly-
le-Roi.
Juvisy; 5mai 1993)
a été parrainée par
Viroflay.
La 817051, parrainée par Cormeilles-en-Parisis,
à Paris-Nord (27janvier 2006).
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
93
Situation au 30juin 2006
(parc Île-de-France)
Le parrainage en bleu est le premier de la série
(10)
Z 6447/4815.10.89Chaville
Z 6449/5015.10.88Courbevoie
Z 6457/5819.05.84Louveciennes
Z 6471/7209.06.90Saint-Nom-la-Bretèche
Z 6475/7615.12.90L’Étang-la-Ville
Z 6485/8618.06.83Garches
Z 6505/0604.05.85Vaucresson
Z 6519/2007.06.86La Celle-Saint-Cloud
Z 6523/2429.09.79Marly-le-Roi
Z 6549/5008.06.80La Garenne-Colombes
BB 17000
BB 1701124.11.90Colombes
BB 1704218.05.86Chaumont-en-Vexinlivrée GL
«en voyage…»
BB 1705120.09.80Cormeilles-en-Parisislivrée Île-de-France
Z 8100 MI 79
Z 8121/2213.06.81Épinay-sur-Seine
Z 8257/5828.09.85Raismes
Z 8261/6212.05.84Mitry-Mory
Z 8263/6419.11.83Persan
Z 5395
19.02.83Issy-les-Moulineaux
Z 5601/0211.02.89Savigny-le-Temple
Z 5633/3415.09.84Athis-Mons
Z 5635/3628.03.87Viroflay
Z 5697/9816.05.85Brétigny-sur-Orge
Z 5699/570008.06.85Étampes
Z 8801/0207.06.86Saint-Gratien
Z 8803/0419.04.86Franconville
Z 8805/0613.06.87Groslay
Z 8807/0826.09.87Sannois
Z 8809/1018.09.88Ermont-Eaubonne2 blasons différents
Z 8811/1222.10.88Gennevilliers
Z 8813/145.11.88Le Plessis-Bouchard
Z 20513/1426.11.88Villiers-le-Bel
Z 20531/3218.11.89Beauchamp
Z 20863/643.06.98Épinay-sur-Orge
Z 20871/722.11.97Savigny-sur-Orge
Z 22599/60016.10.99Villemomble
MS 61 RATP
M 15045/4621.10.89Paris-Reuilly 12
MI 79 RATP
Z 8291/9215.05.93Bourg-la-Reine
MI 84 RATP
Z 8341/4216.11.97Gif-sur-Yvette
Z 8413/149.05.90Poissy
Z 8441/423.01.89Interlaken
Z 8459/603.10.99Sucy-en-Brie
La Z 6475/76 et son
blason.L’engin
Paris-Saint-Lazare
(19janvier 2005).
«Groslay» et la
Z 8847 à Brétigny
(3juillet 2001).
Savigny-sur-Orge
a parrainé
le 2novembre 1997.
Arborant le blason
de Villemomble,
(octobre1999).
Le blason de Poissy, arboré
Photos M.Carémantrant
NOVEMBRE 2006
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
95
De décembre2002, pour la version 1,
à février2003,
pour l’ultime version 2, les Z 6100, considérées comme les
premières automotrices inox de banlieue sous 25kV, ont
gare du Nord vers Persan-Beaumont
Valmondois. Ainsi, dans la première sous-série (Z 6101 à
Z 6120), la Z 6102 en livrée d’origine et les Z 6110, 6116
et 6119 (basées à Paris-La Chapelle) ont effectué leurs
premiers tours de roues à 120km/h en compagnie de la
Z 6139 de la deuxième sous-série (Z 6121 à 6149) et des
Z 6153, 6180 de la troisième sous-série (Z 6150 à Z 6185).
Pour vos compositions, vous aurez la possibilité d’atteler
En février2003,
Bruno Astorg a sorti un pack spéciale-
ment dédié aux Z 6300 (Z 6301 à Z 6335) assurant le ser-
de Paris-Saint-Lazare vers Mantes-la-Jolie. Il comprend les
Z 6301, 6307, 6314, 6318 et 6333, dotées de caisses
courtes et constituées chacune d’un ensemble indéfor-
mable et réversible de trois véhicules. Ces rames, pouvant
former des trains de quatre éléments (12 caisses), se lan-
Le 15février 2004,
en livrée bleu marine, du Transilien, basée aux Ardoines, est
à l’honneur. Il s’agit là d’un reskin réalisé par Marc Brise
à partir du modèle de la rame 205 A. Comme le font remar-
quer ses auteurs, la reproduction de cette rame est symbo-
lique: on a pu, en effet, admirer la Z 20988 sur les Champs-
Élysées lors de l’exposition Le Train capitale, en 2003.
Au mois d’octobre2004,
l’objet de plusieurs packs.Dans l’un d’eux, vous retrouverez
les Z 5303, 5309 et 5313 de Montrouge, et les Z 5302, 5304
rouges), aptes à 130km/h et composées de quatre caisses.
sont aussi disponibles. Pour vos tournées, vous
utiliserez ainsi les Z 5399, 5400, 5403, 5408, 5417 et 5418
dont «AMIE», «BALI», «CARO», par exemple.
Ces rames,
formidable ambiance sonore, élaborée par «Belphégor».
banlieue de Paris-Saint-Lazare électrifié en 750 V par troi-
sième rail. Elles furent utilisées, par la suite, sur la ligne de
Versailles-Rive-Droite. Cette réalisation était indispensable
panoplie du matériel Île-de-France. La Z 6462, de Paris-
Saint-Lazare, représente, avec brio, cette série. Ses auteurs,
à féliciter, ont intégré l’ouverture et la fermeture des
portes en appuyant sur la touche «P». Une initiative à
Notons qu’une version en livrée inox et bleu, avant réno-
circulant en réversi-
bilité avec les BB 17000, les réalisations sont multiples.
Citons celles de Christian Pellé, qui vous les propose dans
diverses livrées, mais également celle, plus récente, de
Dominique Tarel, avec ou sans animation des portes!

De g. à d.:
«rassemblement»
à Musée-d’Orsay
Z 5300 et de la
Z 20978/88 en livrée
Transilien;
voisinent avec la
Z5685 à Invalides.
En bas:
gros plan sur
l’élément automo-
teur électrique