2,00 

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Description

Belgique
La vapeur a son festival
Logement
Comment faire
le bon choix

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
PROJECTEUR
D
ans la compétition à la-
quelle se livrent les trois
principaux groupes français de
transport public, Keolis garde
sa place de leader sur le mar-
ché domestique face à Trans-
dev et RATP Dev. Mais il n’est
pas exclu que les forces en pré-
sence évoluent dans les pro-
chaines années, puisque la fi-
liale de la SNCF, qui a
aujourd’hui main mise sur tous
les grands réseaux à l’exception
de Marseille et Nice, toutes
deux en régie, va voir
quelques-uns de ses fleurons
remis sur le marché
(voir l’arti-
cle p. 4-5)
À l’affût des tendances dans les
nouvelles mobilités, Keolis dé-
veloppe une politique de par-
tenariats. Le groupe vient de si-
gner un partenariat avec
LeCab, leader du VTC,
via
« prise de participation significa-
tive»
qui pourrait
«accélérer
son développement hors de l’Île-
de-France, en s’appuyant sur
l’implantation nationale de Keo-
lis»
. Et un autre avec Navya, le
fabricant lyonnais de navettes
électriques autonomes. C’est
surtout à l’international que
Keolis se développe, ce qui
donne souvent lieu à des luttes
fratricides entre Français. Et
laisse parfois de profondes
traces, comme le contrat des
trains de banlieue à Boston
dans le Massachusetts. Gagné
de haute lutte contre Transdev,
il a fait perdre l’année dernière
29,6millions de dollars à Keo-
lis. Si ce n’était ce point noir,
tout irait pour le mieux, affirme
Keolis.
« Nos résultats sont en
très forte croissance, tirée par l’in-
ternational, avec un chiffre d’af-
faires en hausse de 12,2 %, mais
de 30 % à l’international, ce qui
en fait une année record»
, in-
dique Jean-Pierre Farandou,
son président.
Keolis affiche 33millions d’eu-
ros de résultat net, contre
25millions d’euros en 2014,
qui était sa première vraie an-
née de croissance rentable.
Dans un secteur réputé à fai-
bles marges,
« à près de 6 %, no-
tre profitabilité, qui est en hausse
de 6,6 % malgré Boston, est
bonne»
, souligne Jean-Pierre
Farandou. Le chiffre d’affaires
2015, en hausse de 12,2%, at-
teint 5milliards d’euros. Il est
cette année présenté selon les
normes comptables en vigueur,
c’est-à-dire sans les entreprises
dans lesquelles les participa-
tions sont minoritaires, soit les
franchises du Royaume-Uni
avec First et Go Ahead.
« Avec
l’ancienne méthode, nous serions
à 6,425milliards d’euros de CA»
spécifie Michel Lamboley, di-
recteur exécutif Corporate. Du
fait de ce jeu d’écritures, la part
réalisée à l’international, ne re-
présente plus que 44 % de l’ac-
tivité, alors qu’elle atteignait
50 % l’an passé. Rappelons que
Résultats 2015.
Croissance pour
le trio national du transport public
© SNCF Médiathèque – BERTRAND JACQUOT
© RATP JF Mauboussin
Jean-Pierre Farandou.
Jean-Marc Janaillac.
Élisabeth Borne.
© Ratp Jean Mauboussin
«Nos résultats sont en très forte
croissance, tirée par l’international»
Jean-Pierre Farandou, Keolis
douzaine d’années, seul en lice
pour cette DSP. Transdev n’a pas
essayé du tout et RATP Dev, qui
a semblé intéressé au début, n’a
pas donné suite. Mais la procé-
dure est loin d’être achevée et
la nouvelle présidente du Sy-
tral, Annie Guillemot, n’exclut
pas de la déclarer infructueuse.
Les nouveaux appels d’offres
présentent aussi de nouvelles
caractéristiques liées aux chan-
gements législatifs: d’une part,
on voit apparaître de nouveaux
territoires, d’autre part de nou-
veaux services de transports,
par exemple des services de
transports interurbains, sont
parfois intégrés dans les cahiers
des charges. Une des consé-
quences de la loi Notre, no-
tamment, c’est le transfert aux
régions de la gestion des lignes
interurbaines régulières et sco-
laires à partir de 2017.
Si l’on pense avant tout aux
deux groupes qui s’affrontent
depuis des années sur le mar-
ché français, le groupe RATP est
en embuscade. RATP Dev a
commencé en 1995 l’exploita-
tion du réseau de Valenciennes,
a gagné Laon. Où ira-t-il cette
année?
« Si nous pouvons déve-
lopper notre savoir-faire pour la
satisfaction des clients tout en fai-
sant du développement rentable,
tous les réseaux sont potentielle-
ment des cibles »
, développe
François-Xavier Perin, président
du directoire de RATP Dev. Sans
toutefois vouloir dévoiler s’il
sera ou non candidat à Lille ou
à Caen…
La présidente du groupe en-
fonce le clou:
« Nous n’avons
pas besoin d’aller chercher coûte
que coûte des références, parce
que nous les avons, nous pouvons
nous concentrer sur la croissance
rentable»
. L’air de rien, un pe-
tit tacle pour la concurrence…
M.-H. P. et C. N.
La Vie du Rail
– 8 avril 2016

la maison mère, la SNCF, a fixé
des objectifs ambitieux à sa fi-
liale, qui en 2013 annonçait
« viser un chiffre d’affaires de
7milliards d’euros hors acquisi-
tions en 2017»
. Ce qui sera pro-
bablement atteint en conti-
nuant de tenir compte des
activités internationales en
joint-venture.
Côté Transdev, c’est le début
d’une nouvelle phase: pour la
première fois depuis plusieurs
années, la filiale de Veolia et de
la Caisse des dépôts et consi-
gnations a réussi à stabiliser son
activité en 2015, avec un chif-
fre d’affaires de 6,6milliards
d’euros. L’activité a été impac-
tée par des contrats perdus, no-
tamment Boston et Valen-
ciennes, un contrat qui devait
débuter en janvier2015 et au-
quel l’opérateur a préféré re-
noncer en raison des relations
difficiles avec l’autorité organi-
satrice. Mais le CA reste supé-
rieur à celui de Keolis. Le ré-
sultat opérationnel courant s’est
amélioré de 15% à 19millions
d’euros, et l’entreprise affiche
un résultat net part du groupe
plus que triplé à 82millions
d’euros.
« Nous avons dépassé
les objectifs de redressement que
nous nous étions fixés en 2013 »
indique Jean-Marc Janaillac, le
PDG de Transdev. Ne reste plus
qu’une dernière cession à réali-
ser en Israël, précise Transdev
qui
« est désormais centré dans
19 pays »
. L’endettement finan-
cier net a été abaissé de
132millions d’euros pour pas-
ser à 741millions d’euros, ce
qui
« permet de retrouver des
marges de manœuvre pour nour-
rir nos ambitions »
, ajoute Jean-
Marc Janaillac.
Reste aussi à restructurer le ca-
pital: la Caisse des dépôts et
consignations et Veolia sont en-
trés en discussion pour per-
mettre la sortie de Veolia. Trans-
dev cherchera ensuite des
actionnaires minoritaires pour
accompagner son développe-
ment sur le long terme.
La santé financière retrouvée,
Transdev veut désormais re-
partir à l’offensive commerciale.
En France et à l’étranger où ses
futurs actionnaires devront lui
donner les moyens de s’im-
planter. Second axe de déve-
loppement, l’innovation et les
nouvelles mobilités. Au métier
historique d’opérateur de trans-
port va donc venir s’ajouter ce-
lui d’intégrateur de services de
mobilité. Pour 2020, l’objectif
est d’atteindre 8,5milliards de
chiffre d’affaires.
Développement en France et à
l’international, ce sont aussi les
axes de développement de
RATP Dev. La filiale de la RATP,
qui intervient comme le bras
armé du groupe en province et
à l’étranger, se pose comme un
challenger à la taille bien plus
modeste qui ne demande qu’à
croître. Avec un CA de
1,14milliard d’euros, c’est déjà
20 % des 5,55milliards réalisés
par le groupe en 2015. Des ré-
sultats en ligne avec les objectifs
pour 2020: 7milliards d’acti-
vité dont 2milliards pour
RATP Dev, soit une contribu-
tion à hauteur de 30 %.
« Des
résultats qui confortent notre am-
bition d’être un des leaders mon-
diaux de la mobilité durable et de
la ville intelligente,
a d’emblée
assuré sa présidente Élisabeth
Borne en présentant les
comptes 2015 à la presse le
25mars.
Et qui soulignent aussi à
la fois l’équilibre et la dynamique
du groupe.»
Pour Élisabeth
Borne,
« les fondamentaux
de RATP Dev sont très bons: le
chiffre d’affaires augmente et la
rentabilité croît également»
. La
clé de tout, c’est la rentabilité.
Si bien que jusqu’à présent,
les marges étant faibles en
France, c’est davantage à l’in-
ternational (70 % du CA de
RATP Dev) que les marchés ont
été conquis. Avec une dernière
ligne droite avant l’attribution
officielle des 3000 bus urbains
et interurbains de la région Tos-
cane.
En 2015, portée par la contri-
bution de ses filiales, l’activité
du groupe RATP croît de
5,7 %. Les investissements, à
hauteur de 1,83milliard d’eu-
ros
« présentent un niveau re-
cord »
et la dynamique va se
poursuivre puisque
« 8,5mil-
liards sont prévus au nouveau
contrat de performance avec le
Stif 2016-2020, dont 4,2milliards
sur fonds propres »
, a mis en
exergue la présidente. Son ré-
sultat net de 302millions d’eu-
ros en 2015 hors éléments
conjoncturels (mais 437mil-
lions d’euros en les incluant)
est en effet totalement dédié à
ses investissements de moder-
nisation et de renouvellement
de ses installations. Un résultat
stable par rapport à 2014, mal-
gré une faible inflation, donc
une faible hausse de la rému-
nération du Stif, ainsi qu’une
faible progression du trafic
voyageurs (+0,9%). Reste que
des éléments conjoncturels tels
que des ventes immobilières
(52millions d’euros), ou en-
core une révision à la baisse de
ses provisions notamment pour
anticiper les départs à la retraite
(70 %) lui ont permis de déga-
ger ce résultat net. Tenant
compte de ces derniers ainsi
que du nouveau contrat avec
le Stif, la présidente estime que
ce résultat se situera aux alen-
tours de 200millions d’euros
en 2016.
Enfin, l’Epic affiche une maî-
trise de son endettement, resté
stable depuis 4 ans. Toutefois,
pas de désendettement en vue
puisqu’à 5,18milliards en
2015, la dette progresse de
0,1 %. Pour tenir ses objectifs,
le groupe devra réussir à se dés-
endetter à hauteur de 4,7mil-
liards, dans les cinq ans.
Le groupe bénéficie aujourd’hui
d’une position confortable, l’es-
sentiel de l’activité de la mai-
son RATP étant en monopole.
Reste qu’il a des ambitions
fortes, poussé par la perspec-
tive de mise en concurrence
progressive de ses activités sur
son pré carré, notamment avec
les prochains tramways T9 et
T10. Sans oublier la bataille
pour l’exploitation du métro du
Grand Paris, où l’on s’attend à
retrouver nos trois fleurons na-
tionaux, pourquoi pas challen-
gés, cette fois, par des groupes
étrangers?
M.-H. P. et C. N.
« Nous avons dépassé les objectifs
de redressement que nous nous étions
fixés en 2013 »
Jean-Marc Janaillac, Transdev
«Les fondamentaux de RATP Dev sont
très bons: le chiffre d’affaires augmente
et la rentabilité croît également»
Élisabeth Borne, RATP Dev
S
ur les 170km du réseau de
S-tog (RER) de Copenhague,
la signalisation actuelle est en
cours de remplacement par un
contrôle des trains de type
CBTC Trainguard MT de Sie-
mens. Outre un gain de fiabi-
lité (la signalisation actuelle,
installée entre l’ouverture du
réseau en 1934 et les années
1960, est sujette à des dys-
fonctionnements), le CBTC
augmentera la capacité du ré-
seau par l’automatisation de la
marche des trains (ici avec
conducteur) et la diminution
des intervalles (de 120 à 90 se-
condes). Le 29février, l’équi-
pement d’un premier tronçon
(Hillerød- Jægersborg, 25km)
a été mis en service par Bane-
danmark, le gestionnaire da-
nois des infrastructures ferro-
viaires. Situé au bout de la
branche « nord » du réseau,
ce tronçon fréquenté par
quelque 70000 voyageurs
quotidiens (sur les 350000 du
S-tog) a été choisi pour une
phase d’essais de cinq se-
maines en raison des règles
d’exploitation simplifiées qui
y sont en vigueur. L’équipe-
ment du reste du réseau, qui
doit être réalisé d’ici 2018, sera
plus complexe. En particulier
sur le tronc commun dans le
centre de la capitale danoise,
où l’on devrait passer à 40
trains par heure et par sens,
contre 30 actuellement. À
cette fin, Siemens fournit, en
plus du CBTC, les enclenche-
ments (Trackguard Sicas
ECC), la commande centrali-
sée (Controlguide OCS) et les
équipements à bord des 135
rames S-tog, construites par
Alstom/LHB et Siemens entre
1996 et 2005.
P. L.
C
e sera seul qu’Arriva conti-
nuera d’assurer la desserte de
l’Overground londonien pen-
dant sept ans et demi à partir
du 13novembre, avec deux an-
nées supplémentaires en op-
tion. Candidate pour la pro-
chaine période contractuelle
sous l’appellation Arriva Rail
London Limited, la filiale de la
DB exploitait déjà le nouveau
réseau orbital depuis son lan-
cement en 2007, mais jusque-là
en joint-venture avec MTR Cor-
poration, à parts égales. De son
côté, l’entreprise de Hong-Kong
faisait également partie des can-
didats short-listés pour l’Over-
ground par Transport for Lon-
don (TfL), de même que Lo-
KeGo Limited (joint venture
51-49 entre Keolis et Go-
Ahead) et Metroline Rail Limi-
ted, de Singapour.
Dans le cadre du contrat, évalué
à 1,5milliard de livres (1,9mil-
liard d’euros), Arriva devra as-
surer avec 1300 salariés une
qualité de service d’un niveau
«ambitieux»
dans ses gares et
ses trains, tout en gérant l’arri-
vée en 2018 de nouvelles rames
automotrices Bombardier sur la
ligne Gospel Oak – Barking, en
cours d’électrification, ainsi que
sur le réseau de banlieue de la

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
ACTUALITÉS
Danemark.
Premiers essais du CBTC Siemens
sur le RER de Copenhague
D’ici 2018, le réseau de S-tog de Copenhague sera entièrement équipé.
© Patrick LAVAL/PHOTORAIL
Indonésie.
Le pays a signé
pour la grande
vitesse ferroviaire
« à la chinoise »
Le 16mars, après un mois
et demi de divergences au sein
du gouvernement indonésien, ce
dernier a finalement signé avec le
consortium sino-indonésien KCIC
pressenti depuis le 21janvier,
un contrat de 50 ans pour
la construction, l’exploitation et la
maintenance de la ligne nouvelle
entre Djakarta et Bandoeng. Soit
un tracé de 142km sur l’ouest de
l’île de Java, chiffré à 5milliards
d’euros, financé aux trois quarts
par la Banque de développement
chinoise et à réaliser par KCIC,
consortium contrôlé à 40% par
China Railway International Co
Ltd. Les partenaires locaux sont
l’entreprise de BTP Wijaya Karya,
le constructeur et exploitant
de routes à péages Jasa Marga et
les Chemins de fer PT Kereta Api
Indonesia. Selon le calendrier
contractuel, les travaux devraient
être terminés avant le 31mai
2019, date du démarrage de
la concession. Dimensionnée pour
250km/h, la nouvelle ligne devrait
être parcourue en 40 à 60 minutes
selon le nombre d’arrêts
intermédiaires, contre trois heures
pour les trains classiques.
Cette ligne est destinée à être
la première d’un réseau à grande
vitesse de 750km à travers quatre
provinces de Java, avec Surabaya
comme point le plus à l’est.
P. L.
Grande-Bretagne.
Arriva garde l’Overground, sans MTR
gare de Liverpool Street, in-
corporé à l’Overground depuis
l’an dernier. À l’annonce qu’Ar-
riva était le soumissionnaire re-
tenu, MTR a fait part de sa
«déception»
, considérant que
son offre était
«forte et compé-
titive»
, mais félicite quand
même son ancien partenaire.
Et MTR ne chômera pas dans
les prochains temps, avec le
démarrage pour TfL de la nou-
velle ligne de «RER» Cross-
rail, récemment rebaptisée Eli-
zabeth Line.
P. L.
C
arole Delga, présidente de la
région Languedoc-Roussillon –
Midi-Pyrénées a présenté ven-
dredi 25mars, à Baillargues,
près de Montpellier (Hérault),
les États généraux du rail et de
l’intermodalité qui doivent per-
mettre de définir les priorités
régionales pour les 15 à 20 ans
à venir.
«La région Languedoc-
Roussillon – Midi-Pyrénées, auto-
rité organisatrice des transports
régionaux et responsable de l’amé-
nagement du territoire, souhaite
que les habitants de son territoire
puissent s’exprimer sur les enjeux
multiples de la mobilité et leurs
attentes dans le cadre des nom-
breux projets à poursuivre ou à
construire comme par exemple le
développement des TER, l’arrivée
de la grande vitesse, le maillage
des différents réseaux de transport
et devenir des trains d’équilibre du
territoire»,
a souligné Carole
Delga avant de poursuivre:
«En organisant les États géné-
raux du rail et de l’intermodalité,
la région a pour objectif de créer
un temps d’écoute des usagers ac-
tuels et des citoyens non-usagers,
accessible à tous, en tout point du
territoire et autour des chantiers
prioritaires en matière de rail et
d’intermodalité. Il s’agira d’une
large concertation territoriale et
d’une grande participation ci-
toyenne, inscrite dans la proxi-
mité, afin que chacun puisse s’em-
parer de ce sujet».
La concertation sera lancée dès
le mois d’avril pour qu’ensem-
ble, usagers quotidiens, occa-
sionnels ou non-usagers, sala-
riés, cheminots, responsables
d’entreprise, élus, financeurs,
lycéens, étudiants, expriment
leurs attentes sur les orienta-
tions d’un grand schéma régio-
nal garantissant l’attractivité et
l’équilibre du territoire Langue-
doc-Roussillon – Midi-Pyrénées.
Seront au cœur de ces États gé-
néraux les problématiques de
transport de voyageurs, ainsi
que des marchandises avec no-
tamment l’ambition de déve-
lopper les trains du quotidien;
des tarifications adaptées à
tous; la complémentarité avec
les lignes d’autocars et modes
doux; l’intermodalité; le deve-
nir des trains d’équilibre du ter-
ritoire de jour et de nuit; l’ave-
nir des lignes à grande vitesse;
l’identification des enjeux du
fret ferroviaire; le renouvelle-
ment des lignes classiques; la
qualité des gares, des services
offerts et de l’information aux
voyageurs; le transfert des ser-
vices d’autocars départemen-
taux dans le cadre de la loi No-
tre vers une meilleure
harmonisation et une amélio-
ration des services réguliers et
scolaires. 36 réunions publiques
seront organisées dans chaque
préfecture et sous-préfecture de
la grande région. Elles se tien-
dront principalement dans les
lycées, les CFA ainsi que sur les
sites des hôtels de région à Tou-
louse et Montpellier. Ces 80
jours de concertation débute-
ront le jeudi 21avril à Capde-
nac-Gare en Aveyron et pren-
dront fin le jeudi 7juillet à
Narbonne. Simultanément, une
grande enquête publique sera
lancée auprès de la population.
La concertation sera suivie d’un
temps d’analyse de juillet à sep-
tembre à partir des enquêtes
publiques des comptes-rendus
des réunions et des conclusions
du Comité économique et en-
vironnemental régional (Ceser).
Une restitution finale sera réali-
sée à partir de septembre2016.
Robert FAGES
La Vie du Rail
– 8 avril 2016

Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées.
La région lance
les États généraux du rail
Les chiffres clés du ferroviaire en
Languedoc-Roussillon- Midi-Pyrénées
20 lignes TER
60 lignes d’autocars
56000 voyageurs quotidiens sur 543 trains quotidiens
3500km de voies ferrées
Budget annuel transports de la région: plus de 400millions
d’euros
Carole Delga
Robert FAGES
© Patrick LAVAL/PHOTORAIL
Arriva exploitait déjà
le réseau orbital depuis
son lancement en 2007.

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
DOSSIER
L
a réorganisation des trans-
ports en région est en
marche. Le gouvernement de-
vait lancer avant la fin mars un
appel à manifestations d’inté-
rêt pour les trains de nuit, à
l’exception de deux lignes (Pa-
ris- Briançon et Paris- Ro-
dez/Latour-de-Carol). Les opé-
rateurs ferroviaires qui le
souhaitent devraient avoir
jusqu’à la fin mai pour faire
connaître leur candidature à la
reprise de ces liaisons réputées
difficiles à exploiter et surtout
déficitaires.
S’agissant des Intercités de jour,
le gouvernement vient de pré-
senter sa feuille de route pour
ces trains que l’on nomme aussi
TET (trains d’équilibre du ter-
ritoire). Cette feuille de route
ouvre la voie à une redéfinition
des liaisons desservies par les
TET, appelés pour certains à
être transformés en TER, pas-
sant de ce fait sous la respon-
sabilité des régions. Certaines
liaisons risquent aussi de dis-
paraître. D’autres encore pas-
seront peut-être à la route.
Le préfet François Philizot est
en train d’achever son tour de
France des régions. À chacune,
il explique ligne par ligne, des-
serte après desserte, quel sort
souhaite lui réserver l’État. Sans
trop de surprises puisque le
gouvernement s’inspire large-
ment du rapport écrit par le
député socialiste Philippe Du-
ron qui avait été auparavant
chargé de défricher le terrain.
Pour résumer, le gouverne-
ment ne souhaite conserver
sous le statut de TET que qua-
tre lignes «structurantes»:
Paris – Limoges – Toulouse, Pa-
ris – Clermont, la Transversale
Sud Bordeaux – Toulouse –
Marseille et Paris – Caen –
Cherbourg. Pour les autres, il
souhaite passer la main aux ré-
gions. Mais en région, on ne
l’entend pas forcément de cette
oreille. Et, pour une région
Normandie prête à prendre la
main sur l’ensemble de ses
transports, combien d’autres
sont sur la même longueur
d’ondes? Le tour de France
effectué par notre magazine
(à l’exception de Provence-
Alpes-Côte d’Azur qui n’a pas
Les régions sont confrontées à de sérieux changements. Alors qu’elles doivent s’emparer de nouvelles
compétences en devenant les chefs de file de la mobilité, elles doivent à la fois réfléchir à l’évolution
du réseau Intercités et surveiller la concurrence des cars Macron sur leurs liaisons ferroviaires.
Un bouleversement majeur dans un contexte budgétaire serré.
TER, Intercités, cars.
Les régions face à l’État
Le gouvernement
souhaite transformer
certaines liaisons TET
en TER. Mais com-
bien de régions vont
accepter de prendre
la main?
répondu aux questions de no-
tre correspondant local) mon-
tre que la plupart des régions
demandent –a minima– des
précisions à l’État: dans
quelles conditions le passage
de relais peut-il se faire? Sur-
tout, quel serait le montant du
transfert financier et comment
prendre en compte le coût de
fonctionnement de ces lignes
qui sont quasiment toutes dé-
ficitaires? Une question d’au-
tant plus délicate en période
où les finances publiques font
la grimace. Dans ces condi-
tions, quelle est la marge de
manœuvre des régions? Vont-
elles demain se révolter contre
ce qu’elle pourrait considérer
comme un diktat de l’État?
Certaines régions pourraient
être tentées par la concurrence
et pourraient chercher à l’ex-
périmenter sur certaines lignes
sans attendre 2026, date limite
actuellement évoquée par
l’Union européenne.
Un autre phénomène pourrait
considérablement bouleverser
la donne: l’arrivée des cars Ma-
cron. En quelques mois, 700
liaisons environ ont été créées
et 770000 voyageurs trans-
portés si l’on en croit un pre-
mier bilan présenté par l’Auto-
rité de régulation des activités
ferroviaires et routières (Arafer).
Avec des prix d’appel à 1euro,
les Français découvrent une
nouvelle façon de voyager.
Certes plus longue et moins
confortable. Mais avec des ar-
guments financiers défiant
toute concurrence. En Alle-
magne, la libéralisation du
transport longue distance par
autocar, lancée il y a quelques
années, a fait souffrir la Deut-
sche Bahn. En France, l’en-
quête réalisée par l’Arafer et une
autre menée par France Straté-
gie montrent que les autocars
pourraient surtout concurren-
cer les TET et les TGV. Mais
selon Anne Epaulard, qui a
planché pour France Stratégie,
le train ne vise pas la même
catégorie de clientèle.
«Si on
regarde le prix et le temps de tra-
jet, on voit que la principale
concurrence se joue entre covoi-
turage et le car: avec le covoitu-
rage, le prix est inférieur de
quelques centimes et le temps de
trajet plus court. Le train va plus
vite et est plus cher»
. Les auto-
caristes se placent sur tous les
créneaux, y compris celui de la
courte distance, pour lequel ils
multiplient les déclarations de
création de lignes de moins de
100km. Ce qui conduit fré-
quemment les élus régionaux
à déposer des recours contre
les lignes de cars qui concur-
rencent leurs services TER. Ce
à quoi on ne s’attendait pas for-
cément, reconnaît l’Arafer.
Pour permettre aux autorités
publiques de prendre des dé-
cisions en toute connaissance
de cause, le gendarme du rail
et des routes veut publier des
bilans trimestriels sur l’état du
marché. Il les enrichira dès le
mois de juin prochain avec une
collecte de données ferroviaires.
Une façon, espère-t-il, d’avoir
toutes les cartes en main pour
mesurer la concurrence entre
les modes.
Marie-HélènePOINGT
La Vie du Rail
– 8 avril 2016


L
a Normandie s’est dite prête
mi-février à prendre la gou-
vernance des lignes Paris-
Rouen- LeHavre et Paris-
Caen- Cherbourg. Ce qui im-
plique qu’elle prendrait aussi
en charge le déficit de ces
deux lignes, évalué par la
SNCF, selon Jean-Baptiste
Gastinne, à 12millions d’eu-
ros annuels, dont sept mil-
lions pour Paris- Rouen-
LeHavre.
«Mais en échange, nous vou-
lons que l’État finance le renou-
vellement du matériel roulant
car son état est le principal res-
ponsable de la dégradation
poussée du service ferroviaire»
ajoute le vice-président chargé
des Transports à la région.
L’investissement réclamé à
l’État est désormais évalué
dans une fourchette allant de
700 à 800millions d’euros,
alors qu’il était initialement
estimé à quelque 650mil-
lions. Pour l’élu, il est essen-
tiel que le matériel roulant
soit uniforme pour permettre
d’améliorer la qualité de ser-
vice et de gagner en produc-
tivité.
«Les discussions avec l’État se
passent dans un bon état d’es-
prit,
estime Jean-Baptiste Gas-
tinne.
Elles portent à la fois sur
le matériel roulant (Lequel?
Combien de rames? Quelle ca-
pacité, quel confort?) et sur la
question du transfert de compé-
tence.»
Selon lui,
«prendre la main sur
les Intercités ne veut pas dire les
transformer en TER. Car au-
jourd’hui, les recettes du TER fi-
nancent seulement 30% des dé-
penses. Avec les Intercités, nous
voulons aboutir à l’équilibre»
En formulant cette proposi-
tion, la région s’est donné
jusqu’à la fin mars-début avril
pour aboutir à un accord avec
l’État. Selon elle, en prenant
la main sur l’ensemble de ses
transports à l’exclusion des
transports urbains comme le
prévoit la loi, elle pourra de-
venir
«une autorité organisa-
trice plus efficace»
ayant les
moyens de réorganiser en pro-
fondeur ses transports. Et, ré-
sume Jean-Baptiste Gastinne,
«avec notre futur schéma régio-
nal de l’intermodalité, nous
pourrons jouer sur la complé-
mentarité entre les modes»
M.-H.P
La Normandie veut prendre la main
Quel serait le montant du transfert
financier et comment prendre
en compte le coût de fonctionnement?

La Vie du Rail
-8 avril 2016
A
u moins cinq lignes de
jour et deux de nuit sont sur
le billot, et Patrick Mignola,
vice-président Transports de
la région Auvergne – Rhône-
Alpes (Aura), est catégo-
rique:
«La région ne se subs-
tituera pas à l’État sans
compensation financière, on
paie déjà les TER
[plus de
800millions d’euros dans le
CPER pour les infrastructures
et la convention SNCF,
NDLR
au tarif fort, pas les
TET.»
C’est ce qu’il a dit en
substance le 15mars au pré-
fet Philizot, qu’il devrait re-
voir en avril.
Parmi les lignes à maintenir
en priorité selon l’élu figure
Montluçon- Paris direct dont
la suppression
«nécessitant
un changement à Vierzon n’est
pas acceptable»
. En outre,
avec un taux de couverture
des charges de 60%, la ligne
ne lui paraît pas si mauvaise
que ça mais il n’est pas ques-
tion pour la région de rajou-
ter une douzaine de millions
d’euros.
De même, l’élu n’imagine pas
un seul instant la suppres-
sion du Lyon- Bordeaux
via
Clermont-Ferrand.
«C’est un
non-sujet, l’autorité de l’État
doit imposer une liaison quoti-
dienne entre deux des plus
grandes villes de France.»
revanche, le train Clermont-
Nîmes (Cévenol) pourrait
faire l’objet d’une convention
interrégionale avec Midi-
Pyrénées-Languedoc-
Roussillon: Aura
«est prête
à payer (5millions d’euros en-
viron?) en complément d’une
participation financière de
l’État»
Seul point positif, la ligne
Clermont-Ferrand- Paris est
renforcée (plus de fréquences
et nouveau matériel) mais,
selon Patrick Mignola,
«cette
avancée satisfaisante ne doit
pas servir à compenser les
points négatifs»
. Dont la sup-
pression des trains de nuit
Paris- Savoie qui souffrent
d’une
«mauvaise commercia-
lisation»
. L’élu évoque des
«produits touristiques “week-
end 2 jours” à bâtir sur Me-
gève, Méribel, le Mont-Blanc,
comme l’a fait Venise»
, et
«un
déficit de 30% seulement»
Même si la vérité des prix
«difficile à connaître avec la
SNCF»
complique leur
tâche, les élus rhônalpins
comptent jouer la carte des
solutions alternatives (Thello,
Transdev…) dans le cadre de
l’appel à manifestation d’in-
térêt.
Claude FERRERO
DOSSIER
La Vie du Rail:
Paris- Troyes passe
pour un exemple emblématique des
trains d’équilibre du territoire qui as-
surent avant tout une fonction de TER.
Où en sont les négociations avec
l’État?
Philippe Richert:
Les négociations ont
repris avec François Philizot dans le cadre
de la nouvelle carte des régions. Les
choses ne sont pas encore totalement
scellées. Il est trop tôt pour parler d’un
désengagement de l’État ou envisager
une reprise de la ligne par la région as-
sortie d’une compensation financière. Il
nous manque des éléments financiers et
des chiffres sur la fréquentation. Le préfet
Philizot attend de la part de la SNCF des
éléments complémentaires d’information.
C’est en cours.
LVDR:
Vous militez pour la montée en
puissance de cette ligne, qui passerait
par une électrification. En a-t-on les moyens?
P. R.:
L’électrification n’est pas dissociée des négociations sur la fu-
ture desserte. Dans le budget de la région Alsace – Champagne-
Ardenne – Lorraine, les crédits sur le pro-
jet d’électrification s’établissent à 85mil-
lions d’euros. Une autre partie est dans le
contrat de plan en Île-de-France, mais il
manque 30millions d’euros dans la pre-
mière phase, qui mobiliserait 160millions
d’euros au total. Cet été, le cadre de la
clause de revoyure de son contrat de plan,
l’Île-de-France pourrait ajouter les crédits
nécessaires.
LVDR:
Tous ces aménagements sont à
l’étude depuis trois décennies. Le ca-
lendrier est-il favorable pour un tel scé-
nario?
P. R.:
Au niveau des travaux, il faut prévoir
un ensemble cohérent en commençant
aux confins de l’Île-de-France, en conti-
nuant du côté de Troyes et sur un certain
nombre d’ouvrages d’art. La deuxième
tranche viendrait ensuite, pour 160mil-
lions d’euros supplémentaires. Je souhaite
que cette électrification se fasse. C’est un projet d’urgence car nous
devons montrer aux citoyens que nous tenons nos engagements.
Propos recueillis par Olivier MIRGUET
© Stadler / Région Alsace
En Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine,
«il nous manque
des éléments financiers et de fréquentation»
Philippe Richert, président (LR) de la région et président de l’Association des régions de France
Auvergne – Rhône-Alpes ne veut pas payer
pour les Intercités
D
eux lignes Intercités sont
menacées dans la région Nord-
Pas-de-Calais – Picardie, qui
souhaiterait se rebaptiser
«Hauts-de-France». Le rap-
port Duron avait pointé le
manque de rentabilité des
lignes Paris- Amiens- Bou-
logne-sur-Mer et Paris- Saint-
Quentin- Maubeuge- Cam-
brai.
«Ce sont des trains d’équi-
libre du territoire, ils n’ont
pas vocation à rapporter de
l’argent»
, rétorque Gérald
Darmanin, vice-président Les
Républicains de la région, en
charge des Transports.
Pour autant, l’élu avance qu’il
est impossible pour la collec-
tivité territoriale de supporter
intégralement les coûts de ces
lignes.
«Il est hors de question
de prendre en charge ces trains
Intercités si le matériel roulant,
très vieillissant, n’est pas
changé»
, déclare Gérald Dar-
manin. Autre condition récla-
mée par l’élu: une compensa-
tion financière pour supporter
les coûts d’exploitation. Selon
les calculs de l’État, les coûts
de fonctionnement des deux
lignes Intercités de la grande
région reviendraient à 40mil-
lions d’euros par an.
«S’il y a
une compensation suffisante, la
région est partante,
avance Gé-
rald Darmanin.
Vu l’enjeu pour
les villes moyennes comme Cam-
brai ou Douai, la région est prête
à prendre en charge ces lignes,
mais vu la baisse des dotations
de l’État, on ne peut pas tout ac-
cepter.»
Durant sa campagne,
le candidat Les Républicain
Xavier Bertrand avait promis
aux usagers des TER et Inter-
cités le Triple A:
«assis, à
l’heure et avertis»
en cas de pé-
pin. Voilà un argument électo-
ral qui pourrait s’avérer diffi-
cile à tenir. La négociation
risque d’être longue.
Théo BAUDEMONT
Nord-Pas-de-Calais – Picardie pose ses conditions
Le gouvernement a décidé de lancer des appels d’offres pour trois
des quatre lignes structurantes TET, et a indiqué pour la quatrième
une autre possibilité, celle du recours au contrat-cadre passé avec
Bombardier pour des trains à deux niveaux. Selon des premières es-
timations, c’est environ une soixantaine de trains qui pourraient
être commandés pour les trois lignes structurantes. Or, se demande
un proche des industriels, quel constructeur va répondre à un ap-
pel d’offres pour la conception de seulement 60 nouveaux trains?
Pas Alstom ou Bombardier, dont les modèles de production sup-
posent des séries assez grandes.
D’autres constructeurs, comme CAF, estiment que l’on peut pro-
duire différemment. Et Stadler s’impose dans des pays voisins avec
des commandes quasiment sur mesure. Mais la SNCF, souvent ac-
cusée de «surspécifier», risque par ses exigences de rendre très
coûteux des trains qui ne devraient pas l’être. Et qui devront l’être
de moins en moins.
Car on estime que le coût du kilomètre-voyageurs en train (TGV,
TET, TER) est en moyenne le double de celui des services routiers
(cars Macron ou BlaBlaCar). Estimation «à la louche», mais qui
sonne comme une injonction. Car, que la concurrence nouvelle des
services routiers soit massive ou pas (ce que l’avenir dira), elle va
déstabiliser l’économie des TET qui n’en a nullement besoin.
C’est vrai, certains coûts imposés au ferroviaire l’entravent, alors
que les cars y échappent; on pense à tous les efforts pour l’ac-
cessibilité. Mais ils n’expliquent pas tout.
Aussi, comme on le dit à Fer de France, l’association regroupant
tous les acteurs du ferroviaire, l’alternative est simple: soit le sys-
tème ferroviaire est en mesure de produire des kilomètres-voya-
geurs deux fois moins cher, soit les Intercités meurent.
Cette alternative invite à la frugalité, au «just enough» dans la
conception ou l’adaptation des trains. Mais aussi dans leur exploi-
tation.
Les trains grandes lignes n’y sont pas vraiment prêts. Ils y sont
d’autant moins bien préparés qu’en bloquant l’ouverture des ser-
vices ferroviaires comme les TER ou les TET à la concurrence, le
gouvernement s’est privé de la fameuse concurrence aiguillon. Une
concurrence censée permettre à l’opérateur historique de se com-
parer et de progresser.
Certes, on n’offusque pas la SNCF ou le corps cheminot. Mais, ce
faisant, prépare-t-on vraiment leur avenir?
F. D.
Le train va devoir diviser ses coûts de moitié
Deux lignes Intercités de la région sont menacées dont Paris – Amiens – Boulogne (photo: un Corail Intercités
en gare d’Abbeville).
Paul MANCINI / PHOTORAIL

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
DOSSIER
«N
otre région est une des plus
éloignées de la capitale, de nom-
breuses préfectures étant à plus
de 5heures»
, souligne Jean-Luc
Gibelin. Selon le vice-président
chargé des Transports de la ré-
gion Midi-Pyrénées – Langue-
doc-Roussillon, cette situation
n’est pas compatible avec une
réduction de la desserte en
TET.
«Nous ne sommes pas
dans une phase où nous aurions
des doublons ou des situations
qui justifieraient des remises
en cause. Au contraire»
ajoute-t-il.
Carole Delga a de son côté
rappelé mi-mars la nécessité
absolue de conserver une des-
serte par trains de nuit vers la
Bigorre et le Roussillon, alors
que le rapport Duron propose
de ne retenir que les circula-
tions Paris- Rodez- Latour-
de-Carol, réduisant de plus de
60% l’offre Intercités de nuit
avec Paris. Sa contre-proposi-
tion est de mutualiser les
moyens engagés pour les
branches Latour-de-Carol,
Cerbère, Hendaye et Rodez en
ne faisant circuler qu’un seul
aller-retour nocturne sur le
tronc commun Paris- Tou-
louse, ce qui contribuerait à
réduire le déficit de 40% avec
une offre quasi identique et un
remplissage amélioré. Elle de-
mande un délai à la mise en
œuvre des réductions de des-
sertes au 1
juillet afin de me-
ner des réflexions et études
approfondies.
C.S.-S.
Midi-Pyrénées – Languedoc-Roussillon dit déjà non
aux restrictions des dessertes
Le train Clermont-Ferrand – Nîmes (Cévenol) pourrait faire l’objet d’une convention interrégionale entre Auvergne – Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées –
Languedoc-Roussillon.
© Lunon
«N
ous n’en sommes qu’au stade
des discussions avec le préfet
François Philizot. Et donc pas au
stade de prendre des décisions»
déclare Alain Hunault, le pré-
sident de la commission Trans-
ports en Pays de la Loire, en
rappelant que la région est des-
servie par trois lignes Interci-
tés: Nantes – Lyon, Nantes-
Bordeaux, Caen- LeMans-
Tours. Toutes trois cumulent
plusieurs millions d’euros de
déficit, ajoute-t-il.
Selon Alain Hunault, il pour-
rait être envisageable pour la
région de reprendre la ligne
Caen- LeMans- Tours qui
pourrait devenir une ligne TER.
À condition bien sûr, d’une
part de trouver un accord fi-
nancier avec l’État, d’autre part
de nouer un partenariat avec
les autres régions concernées.
En revanche, il estime peu pro-
bable que la région accepte de
reprendre dans son giron les
deux autres TET.
M.-H.P.
La prudence est de mise en Pays de la Loire
La Vie du Rail
– 8 avril 2016


La Vie du Rail
– 8 avril 2016
DOSSIER
Le «oui mais» de la Bourgogne – Franche-Comté
L
a position de principe de la
Bourgogne – Franche-Comté
est simple, selon Michel
Neugnot, son vice-président
chargé des Transports:
«Nous
ne nous interdisons rien. À partir
du moment où il y a complémen-
tarité entre réseau TER et Inter-
cités, la question de l’harmonisa-
tion des réseaux mérite d’être
posée. En revanche, sur les
longues distances, comme c’est le
cas entre Paris et Clermont-Fer-
rand, il appartient à l’État de
maintenir les lignes, c’est son
rôle.»
Selon Michel Neugnot, qui est
aussi le président de la com-
mission Transports de l’Asso-
ciation des régions de France
(ARF), lorsque François Phili-
zot aura complètement achevé
son tour de France des régions
et aura remis son rapport au
gouvernement, l’État et la
SNCF pourront avancer des
propositions plus précises sur
l’avenir du réseau.
«Il sera alors
possible de parler des conditions
du transfert, poursuit Michel
Neugnot. Il n’est évidemment pas
question que l’État n’organise pas
de transfert financier aux ré-
gions.»
Ces moyens financiers
devront porter tant sur le ma-
tériel que sur le fonctionne-
ment, précise encore l’élu qui
conclut:
«Pour la SNCF, ce ne
doit pas être un solde de tout
compte.»
M.-H.P.
La région ne s’interdit rien à condition qu’il y ait une complémentarité entre TER et Intercités.
© Christophe RECOURA
La Vie du Rail
– 8 avril 2016

«I
l est important que chacun
connaisse l’état du marché
et que les responsables politiques
puissent disposer d’éléments d’in-
formation fiables pour ensuite
pouvoir prendre les bonnes déci-
sions»
, a expliqué Pierre Cardo,
le président de l’Autorité de
régulation des activités ferro-
viaires et routières (Arafer), qui
présentait le 21mars le premier
bilan de la libéralisation du
transport longue distance par
autocar permise par la loi Ma-
cron.
Ce bilan, établi par l’Observa-
toire des transports et de la mo-
bilité sur les six premiers mois
de la libéralisation, montre que,
à la fin décembre, 148 lignes
d’autocar étaient proposées et
136 villes desservies, de toutes
tailles.
«Le maillage s’est rapi-
dement constitué»
, commente
Nicolas Quinones-Gil, respon-
sable de l’observatoire, même
si, reconnaît-il,
«Paris et Lyon
sont les deux villes où les voya-
geurs se voient proposer le plus de
destinations possibles»
. En effet,
même si le réseau s’étend sur
76000 kilomètres, la demande
reste concentrée sur quelques
liaisons, notamment celles bap-
tisées Top 10 par l’observatoire
et qui concentrent 51% du
nombre total de passagers
transportés, la plupart au dé-
part ou à l’arrivée de Paris
(voir
la carte page suivante)
Les six opérateurs qui se sont
pour le moment positionnés
sur le marché (Ouibus, Isilines,
Autocars Macron: une demande (forte)
concentrée sur quelques lignes
L’observatoire mis en place par l’Arafer dresse un premier bilan de la libéralisation du transport
longue distance par autocar. L’offre, qui s’étend sur tout le territoire, s’est mise en place très
rapidement mais la demande reste concentrée sur quelques liaisons.
* CA calculé pour les O/D France (retraitements Arafer pour les opérateurs ayant donné le total CA O/D France
+International)
Recette moyenne* par passager aux 100km
selon la longueur totale de la ligne
Répartition du nombre de liaisons
trimestre 2015
La Vie du Rail
– 8 avril 2016

compte tenu de la faible fréquence et du faible nombre d’au-
tocars, il y avait peu de substituabilité entre cars et TER. Les au-
tocaristes s’adressent plutôt à des voyageurs occasionnels et
pas à des «pendulaires» qui partent travailler le matin et ren-
trent chez eux le soir.
LVDR:
Et, selon vous, comment se positionne le car par
rapport au covoiturage?
A.Y.-B.:
C’est encore trop tôt pour le savoir. Nous connaissons
la recette moyenne par voyageur pour 100km parcourus en car
grâce aux données fournies par les opérateurs du marché qui
se sont montrés très coopératifs. À partir de leurs chiffres d’af-
faires et du nombre de voyageurs transportés, la recette s’établit
à 3,20euros par voyageur pour 100km. Sachant que les voya-
geurs effectuent en car en moyenne une distance de 376km, la
recette moyenne par billet s’élève à 12euros. Sur les sites de co-
voiturage, on voit que la recette conseillée est de 6,50euros
par 100km. C’est un plafond. Ceux qui le souhaitent peuvent
demander moins.
LVDR:
Comprenez-vous le mécontentement de nombreux
élus régionaux qui se plaignent de voir le service public
qu’ils subventionnent, les TER, concurrencés par les cars
Macron?
A.Y.-B.:
L’objectif de nos décisions n’est pas de faire perdre de
l’argent public. Les régions ont la possibilité de nous demander
de regarder l’impact de l’arrivée d’un car non seulement sur
une ligne TER mais aussi sur l’ensemble du contrat des TER.
Nous évaluons l’impact sur les recettes et sur la contribution fi-
nancière versée par l’autorité organisatrice. À la demande du lé-
gislateur, nous adoptons une approche de défense du service
public: nous prenons les hypothèses les plus conservatrices
du point de vue régional. En ayant cette approche maxima-
liste c’est-à-dire en considérant que tous les voyageurs du car
viennent du TER et que tous auraient payé le prix maximal
du billet, nous avons calculé que l’impact du car pour cer-
taines lignes équivaut à 1 voire 2% du montant des contri-
butions publiques versées pour soutenir le service. Nous consi-
dérons qu’il n’y a pas là une atteinte substantielle à l’économie
d’une ligne TER.
LVDR:
Quels constats dressez-vous sur les gares routières
en France?
A.Y.-B.:
Nous devrons publier un registre sur les gares rou-
tières, qui nous intéressent fortement. Ce document permettra
de répertorier les différents services proposés et de vérifier que
leurs accès ne sont pas discriminatoires.
Nous allons mener une consultation à ce sujet. Pour l’heure,
nous ne disposons pas d’informations précises sur la perception
et la qualité des services offerts.
Ce que nous savons, c’est qu’il y a 186 points d’arrêts en France
et 136 villes desservies. Donc les opérateurs s’arrêtent en dif-
férents points dans les villes. Sur ces 186 points, on recense
59gares routières. Les cars s’arrêtent donc majoritairement ail-
leurs, sur la voirie, dans des parkings…
LVDR:
Constatez-vous des similitudes avec le développe-
ment du transport par autocar en Allemagne où la libéra-
lisation a été lancée il y a quelques années?
A.Y.-B.:
Nous n’avons pas effectué de benchmark précis mais
il semble que nous connaissons une même tendance de déve-
loppement fort de l’offre et de la demande. En Allemagne, le ré-
seau ferroviaire est beaucoup plus maillé et moins centralisé. On
pourrait donc s’attendre à un développement encore plus élevé
en France.
On peut considérer que six opérateurs en France, c’est à la fois
peu et beaucoup. À côté de Starshipper (un réseau d’opéra-
teurs locaux), ils sont tous rattachés à de grands groupes, Isi-
lines et Eurolines à Transdev; Ouibus à la SNCF; Megabus à
Stagecoach, le plus gros opérateur de transport multimodal en
Grande-Bretagne; et Flixbus, un opérateur allemand connu,
mais dont le cœur de métier n’est pas de transporter mais
d’agréger une offre et de la commercialiser. On peut ainsi consi-
dérer que le marché est déjà concentré.
Propos recueillis par
Marie-Hélène POINGT
148 lignes, 689 liaisons
76000km de réseau
136 villes desservies
9,3millions de chiffre d’affaires
770400 passagers
3,20euros la recette moyenne par passager pour 100km
32% de taux d’occupation en moyenne
970 emplois créés sur un total de 1660 personnes employées
dans la filière, dont plus de 80% de chauffeurs
Les chiffres clés
Depuis août2015, plus de 770000 passagers
ont déjà été transportés.
© Scania
PRATIQUE

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
«O
n n’est jamais prêt à de-
venir vieux et on n’y
croit jamais individuellement»
constate le PrFrançoise Forette,
gériatre, ex-chef du service gé-
riatrie de l’hôpital Broca à Paris,
auteur de
La Révolution de la lon-
gévité
(Éd. Grasset). Seulement
voilà… En France, le nombre
de personnes âgées de plus de
80 ans devrait quasiment tripler
d’ici à 2060, passant ainsi de
millions
de
personnes à ce jour à plus de
8millions. Le phénomène est
lié non seulement au vieillisse-
ment de la génération des baby-
boomers, mais également à l’al-
longement constant de
l’espérance de vie dans notre
pays: trois mois supplémen-
taires chaque année. Or, nous
ne sommes pas tous égaux de-
vant le grand âge. On estime en
effet qu’aujourd’hui, un Fran-
çais sur cinq de plus de 85 ans
est en situation de dépendance.
Il faut alors choisir entre deux
options principales: le maintien
à domicile ou l’hébergement
dans des structures adaptées.
Toutes les enquêtes d’opinion
convergent sur ce point: face à
la perte d’autonomie, les Fran-
çais souhaitent finir leurs jours
chez eux plutôt que d’aller dans
un Ehpad (maison de retraite
médicalisée).
Plusieurs options pour
faire la transition
Encore faut-il que le logement
soit adapté (ou adaptable), que
des structures d’accompagne-
ment (ex.: O2, Bien à la mai-
son, UNA, Âge d’Or Services,
Azaé…) et de soins médicaux
existent à proximité et que les
ressources financières des aidés
et des aidants, augmentées des
éventuelles aides publiques, le
permettent, comme le souligne
la récente enquête du magazine
Que Choisir
(avril2016).
«De
plus, les aidants – enfants, conjoint,
proches parents… – doivent être
disponibles, car leur
quotidien va durablement être
bouleversé et devenir rapidement
épuisant. Le recours à des services
Logement.
Comment faire
le bon choix
Alors qu’en 1950, un homme partant à la retraite à 65 ans pouvait espérer vivre une douzaine
d’années, aujourd’hui, l’espérance de vie à 60 ans est supérieure à vingt ans pour les hommes
et à vingt-cinq ans pour les femmes. Ce constat démographique pose la question complexe
de l’intégration de ces nouvelles catégories de population. Comment bien vieillir? Où bien vieillir?
Dans quel cadre et dans quelles conditions? Au domicile ou dans une structure spécialisée? La clé
pour faire le bon choix: anticiper afin d’éviter les prises de décision dans l’urgence.
© Fotolia
d’aide à domicile (auxiliaires de
vie, aide ménagère…) est indis-
pensable, autant donc l’envisager
très rapidement.»
Le maître
mot? An-ti-ci-per!
«Le recru-
tement de ce personnel peut se faire
en direct ou par le biais de struc-
tures spécialisées (associations ou
entreprises commerciales) qui pré-
sentent l’avantage de prendre en
charge les démarches administra-
tives et d’assurer la continuité du
service tout au long de l’année. Les
contreparties: la rotation inces-
sante du personnel
et une qualité de service parfois
décevante dans un secteur en diffi-
culté.»
Lorsque la personne ne peut
être maintenue à son domicile,
l’Ehpad n’est pas la seule solu-
tion d’hébergement. Les rési-
dences-autonomie (ex-foyers lo-
gement), résidences services
seniors, maisons d’accueil ru-
rales pour personnes âgées
(Marpa), petites unités de vie,
béguinages… ces structures al-
ternatives sont actuellement en
plein développement. Le prin-
cipe? Retrouver un «chez-soi»
tout en ayant accès à des ser-
vices collectifs à la carte (restau-
ration, blanchisserie, animation,
garde 24 h/24…). Ces rési-
dences sont situées en centre-
ville, à l’exception des Marpa.
Les résidences seniors (Les Se-
nioriales, Villages d’Or, etc.) re-
présentent la version haut de
gamme de ces établissements
(lire
LVDR
n°3541)
. Mais la plu-
part ne sont pas médicalisés et
s’adressent à des personnes en
mesure de mener une vie nor-
male. Il ne faut donc pas atten-
dre l’apparition de symptômes
graves pour envisager d’y avoir
recours. Le résident peut toute-
fois faire appel à des services ex-
térieurs (infirmiers, auxiliaires
de vie…). Le tarif de l’héberge-
ment varie en fonction de la na-
ture du gestionnaire: organisme
municipal, associatif ou mutua-
liste ou encore société privée. La
location d’un studio coûte en
moyenne de 500
à 900
. S’y
ajoute le coût des services sous-
crits, variable là encore du sim-
ple au double selon la nature du
gestionnaire.
Pouvoir continuer
de vivre chez soi
La grande majorité des retraités
(84% selon un sondage Odoxa
réalisé en décembre 2014) dé-
plorent que pouvoirs publics et
professionnels de l’immobilier
ne prennent pas suffisamment
en compte le vieillissement de
la population lorsqu’ils construi-
sent des logements. Aux inté-
ressés donc de trouver par leurs
propres moyens la solution pour
adapter leur
Home, Sweet home
L’Action sociale SNCF, certaines
Les Ehpad du Refuge des cheminots
Dans ses six Ehpad, l’association Le Refuge des cheminots s’at-
tache à proposer une qualité de soins et de services à des tarifs
compétitifs. Les tarifs sont inférieurs de 20 à 25
au secteur lucratif.
Cet excellent rapport qualité/prix a d’ailleurs été salué à plusieurs re-
prises dans le classement national de France Info des maisons de
retraite médicalisées. La demande est telle que les six établisse-
ments ont un taux d’occupation de 98% : Mouans-Sartoux, Ram-
bouillet, Salies-de-Béarn, Saint-Nazaire, Bagnoles-de-l’Orne, Ivry-
sur-Seine
(lire
LVDR
n°3546)
A. J.-L
Rens.:
Le Refuge des cheminots, siège national, 64, boulevard
de Reuilly, 75012 Paris. 0142089951
E-mail:
siege@refugecheminots.asso.fr
Site Internet:
www.refugecheminots.asso.fr


La Vie du Rail
– 8 avril 2016
mutuelles et l’Agence nationale
de l’habitat (0 820 15 15 15,
www.anah.fr) peuvent accorder
des aides financières pour ces
aménagements. Dans l’idéal, les
retraités estiment qu’ils devraient
commencer à se préoccuper de
cette question dès l’âge de 68
ans (56 ans pour les non-retrai-
tés), mais dans les faits, rares
sont ceux à avoir sauté le pas. À
peine un retraité sur quatre a
réalisé des travaux dans son ha-
bitation dans cette optique, soit
une faible proportion. Et pour-
tant, ils sont plus de 67% à
«vouloir rester jusqu’au bout dans
leur lieu de résidence»
. Car ce
qu’ils redoutent avant tout, c’est
de finir leurs jours dans une
maison de retraite (à peine 1%
envisage cette éventualité).
Quant à l’option de vivre avec
leurs enfants,
«un modèle
d’avant-guerre, dépassé»
, elle ne
les séduit guère plus: 1% seu-
lement y pense…
L’exemple
du Danemark
Et si on s’inspirait de l’expé-
rience du Danemark, qui met
en œuvre une politique avant-
gardiste en faveur du troisième
âge? Les 271 municipalités du
royaume ont leur «conseil de
seniors», depuis la loi du
janvier 1998 rendant leur
création obligatoire. Uniques au
monde, composés de sept
membres (apolitiques) âgés de
plus de 60 ans, ces conseils
consultatifs détiennent un droit
de regard sur toutes les décisions
concernant les retraités. Dans le
pays, tous les efforts convergent
vers un seul objectif: rendre les
retraités le plus autonomes pos-
sible afin de retarder au maxi-
mum l’entrée dans les maisons
de retraite, qui sont toutes fi-
nancées avec l’argent public et
dont la gestion est jugée trop
onéreuse.
«C’est évident: la
prise en charge de retraités en
bonne santé est relativement éco-
nomique»
, fait-on observer à la
mairie de Copenhague. Dans
cette perspective, une politique
sportive spécifiquement réser-
vée aux seniors a vu le jour:
cours d’aérobic gratuits adap-
tés, petites randonnées pédes-
tres pour les maintenir en ac-
tivité. Des
«ateliers de
réminiscence»
, lors desquels les
participants sont invités à ra-
conter leurs souvenirs d’en-
fance, ont également été créés.
Les retraités les plus
heureux du monde
Ces activités de stimulation
physique et intellectuelle ser-
vent l’amélioration de l’état de
santé général. La municipalité
de Copenhague multiplie aussi
la création de petites unités de
rééducation réservées aux pen-
sionnés, l’objectif étant de faire
en sorte qu’une simple fracture
du poignet ou un accident do-
mestique bénin ne débouche
pas, faute de soins adaptés, sur
une fragilisation généralisée. En
l’espace de 10 ans, le nombre
de résidents en maison de re-
traite a été divisé par deux! Au-
jourd’hui, un retraité danois sur
cinq bénéficie chez lui, sous une
forme ou sous une autre, d’une
aide personnalisée gratuite. De
leur côté, les maisons de retraite
ont innové. Partout, elles ont
été réaménagées et pris l’aspect
chaleureux de demeures pri-
vées: murs repeints avec des
couleurs vives, infirmières sans
blouses blanches, pensionnaires
encouragés à participer aux
tâches domestiques. Selon les
récents sondages, les retraités
danois se considèrent comme
les plus heureux de la pla-
nète…
Anne JEANTET-LECLERC
PRATIQUE
Les années défilent et puis,
un beau jour, il «faut prendre»
sa retraite. Or, si elle suscite
rêves et désirs (de voyages,
de bénévolat, de loisirs…),
cette obligation de changement
de vie peut aussi entraîner
des angoisses face à cette liberté
nouvelle: perte de pouvoir d’achat,
peur de perdre son réseau
relationnel, inutilité sociale, peur
d’un déclin physique ou mental…
«Il faut y réfléchir, s’y projeter,
s’y préparer bien à l’avance,
car c’est en anticipant que l’on restera maître de ses choix
et que l’on pourra éventuellement suivre des formations pour
vivre cette deuxième vie»,
souligne Aliette Armel, spécialiste
des activités de coaching et de transmission. Dans un style clair
et dédramatisant, l’auteur livre des conseils ponctués
de questionnaires pour faire un bilan personnel et aider à prendre
les bonnes décisions d’orientation (ce que je peux transmettre, ce
que j’ai peur de perdre, ce vers quoi je veux aller, les moyens dont
je dispose…), des témoignages utiles et des exemples concrets,
des conseils pratiques (ex.: les exercices du TM8 pour maintenir
sa tonicité musculaire en 8 minutes, pas plus!).
A. J.-L.
Bientôt la retraite!
Par Aliette Armel. Éd. Albin Michel.
13,90
(en librairie)
Autrefois, les grands-pères
restaient en retrait. À l’inverse,
les grands-pères d’aujourd’hui
(6,2millions en France en 2010)
ont souvent envie de profiter
pleinement de leur nouveau rôle,
qui survient en moyenne
à 56 ans en France. Comment
s’inclure dans la vie des jeunes
parents sans les envahir?
Comment s’occuper de ses petits-
enfants et les divertir? Quels sont
les faux pas à éviter? Par quel
diminutif doivent-ils nous appeler,
Papy, Dadou, Papou? Grand-père de six petits-enfants,
le journaliste Yves Durand détaille en une quarantaine de scènes,
complétées par un abécédaire (de A comme Aîné à Z comme Zut),
ses conseils et les avis de spécialistes (psychologue, médecin
nutritionniste, psychiatre, vétérinaire, sociologue) pour bien vivre
ce statut tout neuf et assurer comme un chef dans ce nouveau rôle.
A. J.-L.
Grand-père débutant
. Par Yves Durand. First Éditions, 9,95
Réussir sa deuxième vie
Un guide pour les
grands-pères d’aujourd’hui
Retrouvez les 80 chaînes
de votre programme télé
Culture
Rail

La Vie du Rail –
8 avril 2016
gine – un embarcadère – a été inaugurée
en 1837»
, explique Nadège.
«Mais le succès
fut tel qu’il fallut bientôt construire davantage
de voies et de tunnels, et une gare plus grande,
capable d’absorber le trafic. La gare telle que
vous la voyez maintenant a atteint sa superfi-
cie actuelle en 1889 pour l’Exposition univer-
selle. Il fallait un bel écrin pour accueillir di-
gnement les visiteurs venant de l’étranger.»
Faisant cercle autour de la conférencière,
les participants écoutent attentivement, tout
en observant la façade sobre, de style clas-
sique, les pilastres et les chapiteaux corin-
thiens.
«Je suis parisienne, mais je n’étais ja-
mais venue à Saint-Lazare»
, confie Élisabeth
qui est ravie d’apprendre
«tant de choses
sur ce lieu. Cette gare est vraiment belle, la
rénovation est très réussie!»
Geneviève, elle,
s’est inscrite à cette journée parce qu’elle
«aime l’ambiance des gares, regarder les gens,
la vie qui s’y passe…»
La vie qui s’y déroule,
«c’est justement ce qu’a voulu capter le peintre
Claude Monet après avoir obtenu du chef de
gare l’autorisation d’installer son chevalet sur
les voies. Il en naîtra sept tableaux célèbres»
commente la conférencière, après avoir en-
traîné le groupe à l’intérieur du bâtiment,
dans la salle des pas perdus baignée de lu-
mière zénithale grâce à la monumentale
verrière. Invité à lever la tête, le groupe dé-
TF1
12.00
Les 12 coups de midi
12.45
Météo
12.50
Du côté de
chez vous
13.00
Le journal
13.30
Grands Reportages
14.45
Reportages découverte
16.00
Vétérinaires, leur vie en direct
17.15
Sept à huit life
18.15
Sept à huit
19.50
A chacun sa
ville
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.45
Météo
20.55Man of steel
de Zack Snyder. Avec : Henry Cavill,
Diane Lane. Un petit garçon découvre qu’il possède des
pouvoirs surnaturels et qu’il n’est pas né sur la Terre. Plus tard,
il s’engage dans un périple afin de comprendre d’où il vient et
pourquoi il a été envoyé sur notre planète.
23.35Esprits criminels
Avec : Joe Mantegna, Matthew
Gubler. L’équipe se rend dans l’Indiana afin d’aider les autorités
à arrêter un incendiaire qui sème la terreur.
2 épisodes
Télé-dimanche
10 avril
France 2
13.00
Journal de 13 h
13.20
13h15, le dimanche
14.05
Météo
14.15
Vivement dimanche
17.05
Rugby : Racing 92 /
RC Toulon
19.05
Stade 2
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.55Neuilly sa mère !
de Gabriel Laferrière. Avec : Samy
Seghir, Rachida Brakni. Sami, 14 ans, était bien tranquille dans
sa cité de Chalon-sur-Saône, quand on le confie à sa tante
Djamila, avocate mariée à Stanislas de Chazelle…
22.25Faites entrer l’accusé
Le samedi 9 janvier 2010, les
secours suisses reçoivent l’appel d’un homme paniqué : la
femme de son père est morte, chez elle, au Moulin de Vaux-sur-
Morge, à une vingtaine de kilomètres de Lausanne.
France 3
12.00
Le 12/13
12.10
Le 12/13 Dimanche
12.55
Sport
Dimanche
17.15
Personne n’y avait pensé !
17.55
Le Grand
Slam
19.00
Le 19/20
19.55
Météo
20.00
Champions de
France
20.05
Tout le sport
20.20
Météo régionale
20.25
Zorro
20.55Les enquêtes de Morse
Ingrid Hjort, une jeune fille
au pair de vingt deux ans a disparu. Elle rentrait de ses cours
du soir pour s’occuper des jeunes enfants du professeur Hector
Lorenz. Que s’est-il passé ? D’après le professeur d’espagnol
Mark Bryden, la veille au soir, la victime serait allée boire un
verre avec sa classe et serait revenue à l’institut récupérer son
portefeuille qu’elle pensait avoir oublié…
22.25Les enquêtes de Morse
Avec : Shaun Evans, Roger
Allam.
Canal +
12.15
Rencontres de cinéma (C)
12.40
Météo (C)
12.45
Le JT
12.55
Le supplément (C)
14.30
La semaine des Guignols (C)
15.10
L’effet Papillon
15.45
Spécial investigation
16.40
Making
of section zéro
16.55
Sniper 5 : l’héritage
18.35
Intérieur sport
19.10
Canal football club (1
re
partie) (C)
19.40
Canal football
club (2
partie) (C)
20.55
Football : Avant-match (C)
21.00Football : Ligue 1
CANAL+ offre les 38 journées du
championnat de Ligue 1 en direct, soit deux grands matchs en
direct et en exclusivité tous les week-ends et un troisième
match en direct à l’occasion de treize week-ends événementiels.
23.15L’équipe du dimanche
présenté par Karim Bennani.
Les plus grands moments de sport du week-end, magnifiés par
les équipes de CANAL+.
France 5
12.35
Médias, le mag
13.40
Dangers dans le ciel
14.45
Bigfoot,
en quête de preuves
15.40
La Toscane, la bella Italia
16.35
Obésité, la médecine dans la balance
17.35
Manger plus pour se
nourrir moins
18.35
C politique
20.00
In vivo, l’intégrale
20.40Les moules, reines des coquillages
Huit français
sur dix déclarent en manger au moins une fois par an… avec
des frites !
21.30Le Canal du Midi
de Morad Ait-Habbouche.
12.30
Sport 6
12.40
Météo
12.45
Le 12.45
13.10
Recherche
appartement ou maison
14.40
Maison à vendre
16.35
minutes : le doc
17.20
66 minutes
18.40
66 minutes : grand for-
mat
19.40
Météo
19.45
Le 19.45
20.05
Sport 6
20.10
20.55Enquête exclusive
présenté par Bernard De la
Villardière.
23.05Enquête exclusive
présenté par Bernard De la
Villardière.

Anne JEANTET-LECLERC

Télévision

Patrimoine

Théâtre

Internet

Musique

La Vie du Rail –
8 avril 2016

sur laviedurail.com/tv
Télé-lundi
11 avril
TF1
12.00
Les 12 coups de midi
12.50
Petits plats en équilibre
13.00
Le journal
13.35
Petits plats en équilibre
13.40
belle histoire
13.45
Météo
13.55
Les feux de l’amour
15.15
Une vie pour une vie
17.00
4 mariages pour 1 lune de miel
18.00
Bienvenue chez nous
19.00
Money Drop
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.35
20.40
Météo
20.45
C’est
Canteloup
20.55Clem
Avec : Victoria Abril, Lucie Lucas. Caro et Xavier
s’apprêtent à se marier mais c’était sans compter sur le retour
en France de Nathalie, la maman de Dimitri et Anouchka. Pour
Caro, cette femme de dix ans de moins qu’elle, est clairement
une rivale et il n’est pas question qu’elle s’approche de Xavier.
22.50New York unité spéciale
Avec : Mariska Hargitay,
Tamara Tunie.
4 épisodes
France 2
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.50
Météo
14.00
Toute une histoire
15.05
L’histoire continue
15.40
Comment
ça va bien !
16.20
Comment ça va bien !
17.15
Dans la peau
d’un chef
18.05
Joker
18.45
N’oubliez pas les paroles
19.20
N’oubliez pas les paroles
19.50
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.55Rizzoli & Isles : autopsie d’un meurtre
lieutenant Rizzoli et sa protégée Tasha se remettent de leurs bles-
sures à l’hôpital. Pendant ce temps, Maura et Frankie Jr enquê-
tent sur le meurtre ou suicide d’une femme. Fran Clarke est morte
empoisonnée à la ciguë quatre ans et demi plus tôt.
2 épisodes
22.15Rizzoli & Isles : autopsie d’un meurtre
Avec :
Angie Harmon, Sasha Alexander.
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
14.00
Un cas pour
deux
15.05
Un cas pour deux
16.05
Un livre un jour
16.15
Des chiffres et des lettres
16.55
Harry
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
19.55
Météo
20.00
Tout le sport
20.20
Météo
20.25
Plus belle la vie
20.55Le jour le plus long
de Gerd Oswald, Bernhard
Wicki, Andrew Marton, Ken Annakin, Darryl F Zanuck. Avec :
John Wayne, Eddie Albert. Les préparatifs du débarquement en
Normandie, dont la date est fixée au 6 juin 1944. Si les
Allemands ne croient guère à une attaque alliée, la Résistance
se prépare déjà. Enfin, les premiers parachutistes se posent et
les barges débarquent les soldats sur les plages normandes…
23.50Grand Soir 3
présenté par Patricia Loison.
Canal +
12.15
Parks and recreation
12.45
La nouvelle édition (C)
14.05
Connasse, princesse des coeurs
15.25
Rencontres de
cinéma (C)
15.50
Hacker
17.55
Le zapping
18.05
Parks and
recreation
18.25
L’album de la semaine (C)
18.45
Le JT du
Grand journal (C)
19.10
Le grand journal (C)
20.10
Le petit
Journal (C)
20.50
Les Guignols
20.55Section zéro
de Olivier Marchal. Avec : Ola Rapace,
Pascal Greggory. Lors de son enterrement, tous les proches de
Sirius sont réunis autour du cercueil. Alors que ses amis se
dispersent, Nadia Rosen, balisticienne au 3e District, aborde
Élie Klein. Elle lui dit avoir des informations importantes à lui
communiquer concernant la mort du commandant Becker.
22.35Spécial investigation
présenté par Stéphane Haumant.
France 5
14.35
Allô docteurs
15.05
Dans la peau d’un vétérinaire
15.35
Un nouveau monde sauvage
16.35
Peuples nomades
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.20
Entrée libre
20.45Jeanne Poisson, marquise de Pompadour
Jeanne
a été chassée de Versailles. Sur l’insistance de Louis, elle rentre au
palais, non plus comme maîtresse du roi mais comme son « alliée ».
22.25C dans l’air
présenté par Yves Calvi.
13.45
Un soupçon de magie, 3 épisodes
17.25
Les rois du
shopping
18.40
Chasseurs d’appart’
19.40
Météo
19.45
20.10
Scènes de ménages
20.55Top chef
présenté par Stéphane Rotenberg. C’est la 12
semaine du concours pour les 3 candidats encore en lice, mais
seuls deux d’entre eux vont se qualifier pour le face à face final.
23.00Top chef, les secrets des grands chefs
présenté
par Stéphane Rotenberg.
La Marne et la Meuse, deux allégories
parmi celles qui ornent les façades
de la gare de l’Est.
Les horloges (ci-contre) sont
du plus pur style Art déco.
L’immense rosace (ci-dessous) a bénécié
d’une rénovation totale il y a quelques années.
Photos Anne JEANTET-LECLERC
pidement conquérir les joueurs invétérés,
les plus jeunes comme les plus aguerris.
Cerise sur le wagon, son petit format en
fait le compagnon idéal des voyages… sur-
tout ferroviaires!
Samuel DELZIANI
Game of Trains.
Auteurs: Alexey Konnov,
Alexey Paltsev et Anatoliy Shklyarov.
Illustrations Reinis Petersons. 2-4 joueurs,
à partir de 8 ans. Durée : 20 minutes.
Édité par Brain Games.
Renseignements:
www.atalia-jeux.com
La Vie du Rail –
8 avril 2016

sur laviedurail.com/tv

Télévision

Cinéma

Théâtre

Radio

Ludisme

Musique

Télé-vendredi
15 avril
TF1
12.00
Les 12 coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
journal
13.35
Petits plats en équilibre
13.40
Météo
13.45
Trafic info
13.55
Les feux de l’amour
15.15
Un homme trop
parfait
17.00
4 mariages pour 1 lune de miel
18.00
Bienvenue
chez nous
19.00
Money Drop
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.55Koh-Lanta
Désormais réunifiés, les aventuriers doi-
vent vivre ensemble et la cohabitation est électrique ! Les ex-
rouges essaient par tous les moyens de tirer leur épingle du jeu.
De quoi déstabiliser l’apparent équilibre des ex-jaunes… Entre
rapprochements opportuns, chance et désespoir, les naufragés
ne sont pas au bout de leurs peines, ni de leurs surprises !
22.55Vendredi, tout est permis avec Arthur
présenté
par Arthur.
France 2
13.00
Journal de 13 h
13.50
Météo, point route
14.00
Toute
une histoire
15.05
L’histoire continue
15.40
Comment ça va
bien !
16.20
Comment ça va bien !
17.10
Dans la peau d’un
chef
18.05
Joker
18.40
N’oubliez pas les paroles
19.15
N’oubliez pas les paroles
19.45
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.55Caïn
Avec : Julie Delarme, Bruno Debrandt. Le cadavre
d’une jeune étudiante, qui se livrait à la prostitution, est repê-
ché. Caïn décide non seulement de découvrir le coupable mais
aussi de démanteler tout le réseau.
3 épisodes
23.40Ce soir (ou jamais !)
présenté par Frédéric Taddeï.
Le rendez-vous incontournable où la culture décrypte l’actualité.
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
14.00
Un cas pour
deux
15.05
Un cas pour deux
16.05
Un livre un jour
16.15
Des chiffres et des lettres
16.55
Harry
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le
sport
20.20
Météo régionale
20.25
Plus belle la vie
20.55La vie secrète des chansons
commenté par André
Manoukian. Pour ce nouveau numéro nous allons nous attarder
sur
La bande originale de la vie
. La vie de la naissance à la mort,
la vie avec ses amours et ses deuils, la vie avec ses victoires…
23.35Françoise Hardy, tant de belles choses
France 3
propose de redécouvrir, en version longue, un portrait de
Françoise Hardy, qui en quarante ans de chansons, n’a jamais
quitté le premier rang des icônes de la chanson.
Canal +
12.05
La semaine de Stéphane Guillon
12.15
Parks and
recreation
12.45
La nouvelle édition (C)
14.05
Enfant 44
16.20
Surprises
16.25
Jarhead 2 : field of fire
18.05
Parks
and recreation
18.25
L’album de la semaine (C)
18.45
Le JT
du Grand journal (C)
19.10
Le grand journal (C)
20.05
Météo
20.10
Le petit Journal (C)
20.50
Les Guignols
21.00Shaun le mouton, le film
de Mark Burton, Richard
Starzak. Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son
troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom. La
vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant,
Shaun se dit que sa vie n’est que contraintes.
22.20San Andreas
de Brad Peyton. Avec : Dwayne
Johnson, Alexandra Daddario.
France 5
14.35
Allô docteurs
15.10
Dans la peau d’un vétérinaire
15.35
Planète insolite
16.35
Laponie norvégienne, la magie
du chant
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous la suite
20.20
Entrée libre
20.45La maison France 5
de Stéphane Thebaut. « La
maison France 5 » est à Saint-Paul de Vence, dans l’arrière pays
cannois.
22.40C dans l’air
présenté par Caroline Roux.
12.05
Modern family
12.40
Météo
12.45
Le 12.45
13.10
Scènes de ménages
13.40
Météo
13.45
Romance à l’hôtel
15.45
Un soupçon de magie
16.30
Un soupçon de magie
17.25
Les rois du shopping
18.40
Chasseurs d’appart’
19.40
Météo
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.45
Météo
20.55Bones
Avec : Emily Deschanel, David Boreanaz.
22.40Bones
Un corps est retrouvé dans une fosse septique.
4 épisodes
Convergence
nationale rail
Fin avril doivent se dérouler Les
Assises nationales pour la défense
du service public ferroviaire de
Convergence nationale rail (CNR).
Les débats feront suite
aux assises organisées dans
les régions en février et en mars.
Face à l’évolution du secteur
ferroviaire, CNR, dont le président
et le vice-président sont
respectivement Pierre Ménard
et Didier Le Reste, milite pour
«un système ferroviaire
au service de tous les citoyens
de France, selon les principes
d’égalité d’accès à ce service»

Rens.:
0614715793. E-mail:
convergence.rail@hotmail.fr
Blog: www.convergence-
nationale-rail.fr
FGRCF Saint-Étienne.
Des sorties au musée
La section de Saint-Étienne de la
Fédération générale des retraités
des chemins de fer propose
plusieurs sorties à ses adhérents.
Le 25mai, visite du musée de la
Société des transports urbains de
Saint-Étienne Métropole (STAS),
qui retrace plus de 120 ans
de savoir-faire en matière de
transports collectifs. Rendez-vous
à 14h à l’arrêt L’Escale, ligne T2.
S’inscrire avant le 15mai.
Tarif: 4
/personne.
Le 23juin, visite du musée
des Poids et Mesures. Rendez-
vous à 13h30, gare routière
Châteaucreux, ligne 14.
S’inscrire avant le 13juin.
Tarif: 3
/personne environ.

Inscriptions:
Mme Sauzet,
0477326042.
FGRCF. Réunion
à Laroche-Migennes
L’assemblée générale de la
section de Laroche-Migennes
(Yonne), présidée par Philippe
Boursin, se tiendra le 26avril à
9h30, salle de L’Armançon, 25, rue
Gabriel-Cordier à Migennes.
Si vous êtes retraités (ou le serez
bientôt), si vous êtes veuve
ou veuf de retraité(e), la section
vous invite à la rejoindre.
Un représentant de l’Action sociale
SNCF fera une intervention
au cours de la réunion.
Les participants qui le souhaitent
déjeuneront ensuite au restaurant
L’Érable à Monéteau (25
Inscription et règlement avant
le 15avril:
FGRCF, 48, rue Pasteur,
89400 Laroche-Saint-Cydroine.

Rens.:
0685406005
Randonnées en Europe
L’association touristique des
cheminots Routes du monde-ATC
propose plusieurs séjours
randonnées en Europe:
en Italie, les Cinque Terre du
27avril au 3mai avec le CCE SNCF
(à partir de 645
dans les îles Éoliennes du 9
au 17mai (à partir de 1330
en Irlande (Cork et Kerry)
du 27mai au 3juin (à partir
de 970
en Suisse (lac des Quatre-
Cantons) du 25août au
septembre (à partir de 940

Rens.:
0155269370.
E-mail: atc-siege@atc-
routesdumonde.com
Site Web: www.atc-
routesdumonde.com
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS

La Vie du Rail –
8 avril 2016
A
u sommaire du nouveau numéro du
Dévorant
, la revue éditée par le
Cercle littéraire des écrivains cheminots
(Clec): des conseils sur le nou-
veau contrat d’édition destinés aux auteurs en quête d’un éditeur, l’actualité
du Clec, le portrait de Louis-René des Forêts, ami de Raymond Queneau, et
du cheminot Pierre Piney, ancien administrateur du Clec, des nouvelles et
des courts récits, de la poésie (Henri Queffélec, Raymond Besson) et la tra-
ditionnelle rubrique Livres.
Rens.:
Cercle littéraire des écrivains cheminots, www.clec-asso.fr
Clec.
Le Dévorant
est paru
� La Bibliothèque des cœurs cabossés
Par Katarina Bivald (Denoël)
. ROMAN. Sara, 28 ans,
libraire suédoise au chômage, part dans l’Iowa et va
enfin rencontrer son amie sexagénaire Amy qu’elle ne
connaît que par l’échange de lettres. Sauf qu’Amy était
en fin de vie et ne le lui avait pas dit. Sara arrive le jour
de l’enterrement de la vieille dame…
ET AUSSI…
L’E
XERCICEDELAMÉDECINE
ROMAN. De la Russie tsariste du début du XX
à nos jours, le médecin et écrivain Laurent Seksik se base
sur des faits historiques pour raconter l’histoire d’une famille
et aussi l’art de guérir.
Laurent Seksik (Flammarion)
ENSEUR
ROMAN HISTORIQUE. Paris, à l’époque de la Restauration.
Fin courtisan, Charles Brifaut devient le censeur des théâtres,
biffant ou refusant les manuscrits des prétendants au
répertoire du Théâtre-Français, dont ceux de Victor Hugo.
Clélia Anfray (Gallimard)
ERCAIL
ROMAN HISTORIQUE. Issue d’une famille ayant un lourd
passif de collaboration, Odette retrouve son village natal
qu’elle avait quitté avec joie en 1944. Elle va être amenée à
répondre aux questions d’Esther, une étudiante descendant
de résistants.
Marie Causse (Gallimard)
RANÇAISQUIRÉVOLUTIONNENTLAMÉDECINE
DOCUMENT. Willy Rozenbaum, René Frydman, Stéphane
Palfi ou encore Alain Cribier. Ce livre présente seize médecins
français qui, chacun dans leur domaine, ont su innover,
inventer, trouver, permettant de grandes avancées médicales.
Laurence Bourgine (La Martinière)
ELA
OCONDEAUXTESTS
ADN,
JUSQU
OÙIRALACHIMIE
ESSAI. La chimie analytique permet de tout mesurer, notre
état de santé comme celui de l’environnement. Couplée aux
technologies émergentes, elle va bientôt mettre en jeu des
nano-échantillons. N’allons-nous pas perdre le sens de la
mesure?
James Lequeux, Thérèse Encrenaz (Le pommier)
Tout au long de l’année, la BCPC reste à votre écoute pour vous
conseiller pour vos lectures. Tél.: 0143455419
E-mail: bcpc@ccecheminots.com
Site Internet: www.bcpc-ccecheminots.com
Pour emprunter ces livres: BCPC, 140, rue de Bercy,
75012 Paris. Tél.: 01 43 45 54 19.
La sélection de la Bibliothèque centrale
de prêt par correspondance du CCE
La Vie du Rail –
8 avril 2016

ans la région de Toulouse
Midi-Pyrénées,
Routes du
monde-ATC
est redynamisée
par une nouvelle équipe de
bénévoles actifs et retraités,
présidée depuis peu par Fran-
cis Crassat. Les projets de sor-
ties pour 2016 sont particu-
lièrement séduisants, autant
par leur contenu attractif que
par leurs tarifs imbattables.
Les adhérents peuvent choi-
sir de faire des sorties d’une
journée (Aéroscopia, visite de
Toulouse avec repas, Sète et
l’ostréiculture), de deux jours
(la Bigorre et le Béarn, la
Flamme de l’Armagnac) ou
d’une semaine (Rosas en Es-
pagne, balnéothérapie en An-
dorre), ainsi que de grands
voyages (l’Inde, une croisière
ferroviaire autour de la Médi-
terranée, le bal de la Saint-Syl-
vestre à Vienne en Autriche)
et des séjours dans les rési-
dences de vacances de l’asso-
ciation. L’équipe va travailler
à diversifier encore davantage
les offres, sans exclure le low
cost.
Gérard HAHUSSEAU
Contact:
0615828033 ou
0623572255
E-mail:
toulouseatc@gmail.com
Tourisme.
Une nouvelle équipe en Midi-Pyrénées
ette année, c’est l’
Associa-
tion artistique des cheminots
d’Angers
(Maine-et-Loire) qui
a été chargée d’organiser le 14
Salon régional des arts gra-
phiques et plastiques de
Union artistique et intellec-
tuelle des cheminots français
(UAICF).
Préparée en partenariat avec
le comité UAICF Ouest et le
CER SNCF Mobilités de
Nantes, la manifestation pren-
dra place dans la chapelle
Saint-Lazare, l’un des beaux
écrins que recèle dans la cité
du «bon roi René». L’exposi-
tion permettra aux artistes
amateurs de Paris, Nantes, An-
gers, Rennes, Mézidon-Canon
et LeHavre de présenter leurs
créations et de faire partager
leur goût des disciplines artis-
tiques telles que la peinture,
la sculpture, le modelage, la
gravure, le collage et autres
techniques.
Le salon est également l’occa-
sion de sélectionner des
œuvres qui pourront concourir
au prochain salon national de
l’UAICF, programmé du 5 au
8mai en Alsace à Entzheim,
puis éventuellement de parti-
ciper au concours internatio-
nal de la Fédération interna-
tionale des sociétés artistiques
et intellectuelles de cheminots
(Fisaic). Ce concours réunit 26
pays différents.
Les 9 et 10avril (vernissage
le 8avril à partir de 18h).
Chapelle Saint-Lazare,
64-66, rue Saint-Lazare,
49000 Angers.
Entrée libre de 10h à 19h.
Rens.:
comité UAICF Ouest,
0148746697
Francis Crassat, président de la section, entouré de Mireille Dubosc, trésorière (à g.) et de Marie-Paule Bergez, secrétaire (à dr.).
UAICF.
Angers accueille le Salon des arts graphiques et plastiques
Gérard HAHUSSEAU
LILLE
Didier Delamaide
Didier Delamaide a reçu
tous ses anciens amis et
collègues le 25février.
Il est entré à la SNCF en
1981, notamment en
gare de Lille-Flandre, en
tant qu’élève bureau.
Le 1
juillet de la même
année, son désir de rou-
ler le conduit au Service
des trains de Lille TER
et il arrive avec le grade
d’agent de train voya-
geurs stagiaire.
Nommé agent de train
voyageurs en 1983,
agent de train principal
en 1987, chef de bord
en 1993, chef de bord
principal en 2000, chef
de bord moniteur en
2004, il fait valoir ses
droits à la retraite avec
le grade de chef de bord
moniteur principal, ob-
tenu en 2012.
Jean-Georges
LETURGIE

La Vie du Rail
– 8 avril 2016
Carnet,
départs en retraite, médailles, citations
Didier Delamaide.
Distinctions
Nathalie Falkowski
agent au département
de la signalisation fer-
roviaire de la direction
Ingénierie et Projet à
La Plaine-Saint-Denis,
a été décorée de la mé-
daille de la Défense na-
tionale, échelon bronze,
agrafe gendarmerie dé-
partementale.
Pour faire paraître un départ à la retraite, une remise de médailles ou une distinction:
jose.delattre@laviedurail.com
�Les cheminots à l’honneur
BRIVE
(EIC Limousin, EIV QC, ESV, EMT Limousin et Infrapole Indre Limousin)
Le 26janvier, Laurent Beaucaire, directeur régional Mobilités Limousin, a procédé à la remise de médailles d’honneur des chemins de fer.
Ont reçu la médaille d’argent:
Christophe Allegre, Stéphane Beltran, Patrick Bessonie, David Bourdet, Thierry Breuil, Virginie Castagnol, Fran-
cis Champeau, Xavier Charlot, Christophe Continsous, Jocelyne Coste, Frédéric Cueille, Christophe Desvaux, Didier Elophe, Frédéric Fau-
cher, Jean-Marie Gasnier, Frédérique Gentet, Éric Girodole, Jean-Luc Gouygoux, David Jeudy, Pascal Jouffreau, Philippe Lacoste, Stéphane
Lacroux, Hervé Lascoste, Michel Lauby, Frédéric Leclere, Pascale Levet, Jean-Gabriel Marcillaud, Jean-Marc Mathieu, Serge Piollet, Nathalie
Planet, Pierre Rochette, Sébastien Rue, Pierre Soulier.
Ont reçu la médaille de vermeil:
Patrick Bordes, José Louis Borraz, Yorick Bouillaguet, Guy Chazal, Daniel Christophe, Pascal Delahaye, Alain
Farge, Jean-Luc Feix, Alain Foucher, Anne-Marie Geangoult, Évelyne Gonde, Pierre Hitier, Dominique Laporte, Stéphane Magne, Philippe
Valet.
Ont reçu la médaille d’or:
Alain Balous, Rémy Baudot, Yves Dufaure, Patrick Labrunie, Eddie Lamare, Patrick Laval, Jean-Marc Madesclaire,
Régis Martineau, Yves Maury, Régis Mazière, Didier Motheau, Michel Nauche, Hervé Reynier, Thierry Rodrigo, Michèle Tiberghien, Joël Tour-
ret, Jean-Marc Vergne, Régis Vernière, Jean-Luc Vert.