Description
3478
�
30 juillet 2014
�
HEBDOMADAIRE
�
FRANCE 2,50
�
Accident ferroviaire
Rattrapage mystérieux
à Denguin
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
À la une…
En couverture
Vue de la voiture-salon de l’Orient Express
de demain.
� Projecteur
Accident ferroviaire. Rattrapage mystérieux
à Denguin
� Actualités
Autoroute ferroviaire atlantique.
La SNCF priée de revoir sa copie
LGV Lyon – Turin. Les opposants au projet
gagnent une manche en justice
Croisière sur rails. L’Orient Express
se conjugue au futur
Pierre Cardo, président de l’Autorité de régulation
des activités ferroviaires. «Un régulateur fort est
le seul moyen de mettre tout le monde d’accord
sur la réforme ferroviaire»
p. 10
Belgique. Eurostar relooke
son espace affaires à Bruxelles-Midi
p. 13
Russie. Le tramway du futur
selon Uraltransmash
p. 13
Qatar. Le métro de Doha invité à l’Élysée
p. 14
� Histoire
Ascq, nuit du 1
au 2avril 1944.
«Oradour ferroviaire»
� Les programmes télé,
� La vie des associations
Jardinot. Béziers s’agrandit et Longueau
est récompensé
� Vos droits
� Jeux, Agenda
� sommaire
À SUIVRE
Travaux. Rails et aiguillages
neufs à Saint-Lazare.
Cet été,
c’est à la lumière du jour que
se déroulent les travaux de
renouvellement sur les voies de
Paris-Saint-Lazare. Après trois
semaines consacrées aux rails
sur huit voies à quai, ce sera au
tour de trois aiguillages en sortie
de la gare, du 4 au 8 août.
Australie. Keolis démarre
l’exploitation de la nouvelle
ligne de tram à Gold Coast.
nouvelle ligne de tramway,
appelée G:link, a été inaugurée
le 20juillet à Gold Coast,
dans l’État du Queensland
en Australie, après 3 ans
de travaux. Cette ligne, qui
s’étend sur 13 kilomètres,
comprend 16 stations et relie
les principaux centres
touristiques, économiques
et éducatifs de la ville.
Luxembourg. Le projet de
tramway de la capitale est voté.
La ville de Luxembourg va se
doter d’une ligne de tramway
pour un montant de
549millions d’euros. Le projet
qui vient d’être voté par les
députés luxembourgeois sera
financé pour les deux tiers par
l’État et un tiers par la ville.
Il prévoit la construction d’une
ligne de 16km, 24 stations,
9 pôles d’échanges,
et un centre de remisage et
de maintenance au Kirchberg.
PLACE AUX ÉTOILES
La fin des trains
fantômes à la gare
Saint-Lazare
Les travaux estivaux en cours
sur les voies de Paris-Saint-
Lazare comprennent le
doublement des joints isolants
entre circuits de voie, afin
d’en ralentir l’usure. De plus,
une peinture anti-adhérente est
appliquée autour de ces joints
pour y empêcher d’éventuels
dépôts d’un mélange de
poussière d’acier et de crasse
qui les court-circuitent. Petites
mesures, mais grands effets.
Ainsi devraient être supprimés à
la source les faux signalements
de présence sur des sections
de voie libres… Disparaîtront
alors les trains fantômes
qui perturbent l’exploitation
de la gare.
C’est le nombre de gares d’Île-de-France
où Transilien propose au détenteur de Pass
Navigo, pour 20euros par an, un abri col-
lectif sécurisé pour son vélo.
Pour joindre La Vie du Rail
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13, rue d’Amsterdam – Gare Saint-Lazare – Paris VIII
Photo de couverture: © Saguez and Partners
L’ANECDOTE
La SNCF ose le ton
Plutôt hot: sur 28 max.com, un site événementiel « interdit » aux moins de 28
ans, pour faire la promo de tarifs jeunes, voyages-sncf.com n’hésite pas à utili-
ser « pour de rire » le ton et des slogans dans le style… des sites pornos.
Japon.
JR-East invente la croisière
de luxe du futur
(p.30 à33)
Événement.
Les «food trucks» à la
rencontre des voyageurs
(p.34 à36)
Culture rail
�
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
E
ncore un sujet de discorde
entre la SNCF et l’Autorité
de régulation des activités fer-
roviaires. Le 17juillet, le gen-
darme du rail a annoncé qu’il
donnait un avis défavorable au
projet d’accord-cadre passé en-
tre Réseau ferré de France et
VIIA Atlantique, filiale à 100%
de la SNCF, pour l’exploitation
de l’autoroute ferroviaire atlan-
tique.
Cette autoroute, troisième du
genre en France, est prévue au
printemps 2016. Elle permettra
de relier en 1050 kilomètres le
terminal de Tarnos dans les
Landes, à celui de Dourges
dans le Pas-de-Calais, et de re-
porter une partie du trafic des
camions sur le rail (plus de
85000 poids lourds annuels à
en croire le ministère des Trans-
ports).
Un contrat de concession en-
tre l’État et VIIA Atlantique a
été signé le 20mars2014. Il est
prévu que VIIA Atlantique
construise deux terminaux,
achète le matériel roulant (278
wagons à Lohr pour plus d’une
centaine de millions d’euros,
un bon ballon d’oxygène pour
le constructeur) et exploite la
liaison pendant 15 ans. Il est
aussi prévu que RFF consacre
208 millions d’euros aux amé-
nagements de l’infrastructure.
« Si, sur le plan intellectuel, le
principe de l’autoroute ferroviaire
est intéressant, le dossier tel qu’il a
été monté est peu acceptable »
affirme Pierre Cardo, le prési-
dent de l’Araf. Il estime que
« l’introduction d’un service sub-
ventionné par le biais d’une
concession de service public, fait
peser un risque de concurrence
inéquitable pour les opérateurs
ferroviaires exploitant d’autres
dessertes, notamment de trans-
port combiné »
. Plus précisé-
ment,
« il risque de rendre difficile
l’accès au réseau des autres opé-
rateurs, au niveau de la qualité
et de la quantité des sillons, du
Du Pas-de-Calais aux Landes, une autoroute ferroviaire doit être mise en service au printemps
2016. Selon le contrat de concession signé avec l’État, VIIA Atlantique, filiale de la SNCF à 100%,
exploitera la liaison 15 ans. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf), qui critique
les termes du contrat, a rendu un avis défavorable.
Autoroute ferroviaire atlantique.
La SNCF priée de revoir sa copie
ACTUALITÉS
©Laurent Mignaux/METL-MEDDE
L’autoroute ferroviaire Perpignan – Luxembourg
(1050km) est la première autoroute ferroviaire
de plaine à longue distance en Europe. Elle permet
le transport des semi-remorques standard sur
le réseau ferré existant, sans avoir à transporter
les chauffeurs et les tracteurs. La technologie utilisée
est celle de la société Modalohr. Un train complet
est composé de 20 wagons dont chacun peut trans-
porter deux semi-remorques.
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
�
fait du niveau de saturation sur
certains points de l’axe atlan-
tique »
. D’où des risques de
conflits de circulation.
Un responsable d’un opérateur
combiné que nous avons in-
terrogé explique de son côté
qu’
« alors que nous demandons
des sillons de qualité, RFF nous
refuse depuis plusieurs années de
tels accords-cadres sur cet axe »
L’Araf a donc décidé de saisir
l’Autorité de la concurrence sur
cette question.
Par ailleurs, Pierre Cardo pointe
le risque financier du projet
« peu compatible avec le fait que
RFF doit réduire sa dette »
. De
plus, le président de l’Araf af-
firme avoir constaté des ano-
malies dans les chiffres présen-
tés.
« Ils sont erronés, en dessous
de la réalité en ce qui concerne les
investissements.»
Enfin,
« le contrat est systémati-
quement en défaveur de RFF »
souligne Pierre Cardo. Et de ci-
ter, entre autres, les fortes pé-
nalités imposées à RFF en cas
de non-délivrance des sillons
demandés.
Pour le président de l’Autorité
indépendante, qui estime que
le dossier est totalement à re-
voir, la balle est désormais
dans le camp de la SNCF, de
RFF et du secrétaire d’État aux
Transports.
«Nous allons faire une analyse
fine pour intégrer les remarques
de l’Araf»
, indique Thierry Le
Guilloux, président de VIIA.
«Mais nous avions déjà regardé
avec RFF les risques en termes
de concurrence. Nous ne nous
adressons pas au même mar-
ché: nous visons les semi-re-
morques qui ne peuvent utiliser
les services de transport com-
biné traditionnels. De plus, nous
utiliserons un itinéraire en
grande partie non utilisé par les
autres opérateurs de fret»
En revanche, VIIA Atlantique
réfute l’idée d’une subvention
d’exploitation qui lui serait ver-
sée par l’État comme semble
l’affirmer l’Araf.
«Les 82mil-
lions d’euros qui nous seront ver-
sés en une seule fois doivent ser-
vir à construire les terminaux»
rappelle Thierry Le Guilloux.
«De plus, nous ne serons pas éli-
gibles à la subvention “coup de
pince”.
Enfin, le responsable
des autoroutes ferroviaires à
SNCF Geodis estime que les
investissements qui seront réa-
lisés sur les infrastructures pro-
fiteront au final à tout le
monde.
Reste à attendre les proposi-
tions de la SNCF, de RFF et de
l’État. Mais aussi la position de
l’Autorité de la concurrence. Il
ressort tout de même que, alors
qu’elles sont généralement pré-
sentées comme un des nou-
veaux outils de relance du fret
ferroviaire, les autoroutes fer-
roviaires, si belles sur le papier,
peinent à convaincre. Il y a
deux ans, elles s’étaient déjà at-
tirées de sévères critiques de la
part de la Cour des comptes.
Marie-Hélène POINGT
L
es opposants à la ligne à
grande vitesse (LGV) Lyon –
Turin ont remporté une
manche en justice le 11juillet
avec le rejet par le tribunal de
Chambéry d’une plainte de la
société Lyon Turin Ferroviaire
(LTF) qui poursuivait un mi-
litant pour injure publique.
LTF poursuivait Daniel Iba-
nez, l’un des plus fervents op-
posants au projet, pour injure
publique en lui reprochant
des propos tenus lors d’une
réunion publique le 21fé-
vrier2014 à Modane (Sa-
voie), rapportés par
Le Dau-
phiné Libéré
«Les derniers à
dire qu’ils travaillaient pour des
siècles, c’est quand même le
Reich»
, aurait alors déclaré
le militant, ce qu’il conteste
aujourd’hui. M.Ibanez af-
firme avoir déclaré que
«le
fait de se prévaloir de travailler
pour les siècles futurs interdit le
débat démocratique sur l’utilité
publique»
Chez LTF, on estime qu’il
«était nécessaire de réagir
parce que la société et son pré-
sident Hubert du Mesnil étaient
mis en cause de manière inac-
ceptable»
, a indiqué un porte-
parole à l’AFP. Le tribunal n’a
pas eu à aborder le fond du
dossier. La citation à compa-
raître de LTF a en effet été ju-
gée irrecevable, les avocats de
la société ayant omis de join-
dre le bilan et le compte de
résultat, ce qui est obligatoire
dans ce type de procédure.
La construction de la LGV
Lyon – Turin passe par la
construction du tunnel trans-
alpin de 57km pour 8,5mil-
liards d’euros, financé à 40%
par l’Union européenne, soit
3,4milliards, l’Italie prenant
en charge 2,9milliards et la
France 2,2.
LGV Lyon – Turin.
Les opposants au projet gagnent
une manche en justice
La nouvelle autoroute ferroviaire permettra de relier en
1050 kilomètres le terminal de Tarnos dans les Landes,
à celui de Dourges dans le Pas-de-Calais (photo), et de reporter
une partie du trafic des camions sur le rail (plus de 85000 poids
lourds annuels à en croire le ministère des Transports).
© Jeremy Jannick
C
e train-là sera-t-il une sorte
d’Ovni ferroviaire? Une
rame ultra-design toute de
verre et d’acier par exemple,
ou de bois et de matériaux du-
rables et bourrée d’innovations
high-tech? Peut-être, mais ver-
sion slow. Et qui embarquera
de nouveau vers l’Orient, dans
sa lente traversée des paysages,
des voyageurs privilégiés. S’of-
frant le confort suprême d’une
véritable croisière sur rails.
Quand on évoque l’Orient Ex-
press, les images de luxe af-
fluent. SNCF l’a bien compris.
Et aussi que le luxe au-
jourd’hui se porte et se trans-
porte bien. Si elle a renouvelé
pour les 75 prochaines années
la licence permettant à Bel-
mond d’exploiter à son profit à
travers l’Europe le Venise Sim-
plon avec sa collection de voi-
tures d’époque restaurées, elle
a repris en février dernier celle
qui consentait au groupe amé-
ricain l’utilisation de la marque
Orient Express pour ses hô-
tels. Et elle a créé une filiale
qui porte son nom. Que pré-
side Patrick Ropert, le direc-
teur de la Communication
SNCF. Et que dirige Frank Ber-
nard, chargé de la valoriser à
travers licences et produits dé-
rivés. Avec un objectif central
pour cette filiale pas comme
les autres: réinventer ce train
unique au monde lancé en
1883 pour relier l’Orient à
l’Occident.
Il est trop tôt pour dire à quoi
pourrait ressembler le futur
Orient Express. Mais on peut
déjà rêver. Pour Frank Ber-
nard, il s’agira véritablement
«de repenser la notion même de
train de luxe. Ni Corail de très
grande classe, ni super TGV lent
et très haut de gamme.»
Ce doit
être un train du XXI
siècle
«en rupture avec tout ce qu’on
connaît. Comme le fut l’appari-
tion de l’Orient Express»
, as-
sure-t-il. Car – on l’a oublié
tant la nostalgie a patiné sa lé-
gende dorée – l’Orient Express
réunissait en son temps, à
bord de ses voitures, côté es-
thétique, des créations de maî-
tres contemporains comme le
décorateur René Prou ou le
cristallier Lalique et, côté tech-
nique, le must des équipe-
ments modernes de confort
du matériel roulant.
«Mais ce
doit être à la fois un train
�
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
Après avoir repris la marque Orient Express, la SNCF a créé une filiale portant le nom du train
mythique. Symbole d’exotisme, mais aussi symbole de luxe, ce train pourrait ressusciter sous une
nouvelle forme d’ici cinq ans.
Croisière sur rails.
L’Orient Express
se conjugue au futur
ACTUALITÉS
À l’appellation Orient Express, on associe aujourd’hui le niveau élevé
de service et la décoration Art déco du milieu des années 20.
Reste à transposer tout cela aux années 2020.
©Saguez and Partners
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
�
clair, l’Araf pouvait s’exprimer,
mais après on en tenait
compte. Ou pas.
L’Araf dispose depuis sa créa-
tion d’un avis conforme sur
l’accès au réseau. Or, dans le
projet de loi, l’Araf ne détenait
plus qu’un avis motivé. Ce
point a fait l’objet de nom-
breuses discussions avec les
parlementaires mais aussi avec
le ministère. Auparavant, nous
avions donné notre point de
vue sur la question. Nous
avons été auditionnés par les
commissions de l’Assemblée
nationale et du Sénat, mais
nous n’avons jamais été
consultés en tant que tels sur
le projet de loi par le minis-
tère, même si nous avons pu
donner notre avis au cours
d’entretiens. Or, un régulateur
fort est nécessaire du fait de
l’architecture du projet de ré-
forme ferroviaire. Tout le
monde d’ailleurs le réclame,
le ministre, la SNCF, l’Europe.
Mais l’écriture du premier
texte était totalement en
contradiction avec cet impé-
ratif. La Commission euro-
péenne a lâché du lest sur l’ar-
chitecture verticalement
intégrée adoptée par la
France. Elle exige en contre-
partie un régulateur fort. Et
elle a mis en place une bombe
à retardement avec la clause
de réciprocité. Si un pays
constate que ses opérateurs ne
peuvent pas concurrencer un
opérateur historique d’un voi-
sin, il est susceptible d’inter-
dire la venue des filiales ou de
l’opérateur historique du pays
voisin.
Garantir un régulateur fort est
le seul moyen de mettre tout
le monde d’accord sur la ré-
forme ferroviaire. Mais il était
difficile d’expliquer qu’on
renforçait le régulateur en lui
enlevant son pouvoir. Toute
notre argumentation a porté
sur cela, nous avons fait en
sorte que le législateur le
comprenne. Et à la fin du dé-
bat, le régulateur se retrouve
avec un pouvoir dans le do-
maine de la tarification nette-
ment renforcé. Nous avons
aussi reçu le soutien d’acteurs
qui n’étaient pas prévus au
départ et qui sont les régions.
Elles voient le prix qu’elles
payent pour le transport et
elles ont bien compris que le
seul qui pouvait dire si c’est
justifié ou pas, c’est le régu-
lateur.
Le régulateur, ce n’est pas lui
qui ouvre à la concurrence, il
est là pour servir de garde-fou
lorsque viendra la concur-
rence, pour qu’elle se passe
dans des conditions nor-
males: il ne faut pas que le
monopole historique crée des
discriminations par le biais de
sa position dominante sur le
secteur, ni qu’il soit désavan-
tagé.
Tout l’enjeu, c’est de juguler,
contrôler les monopoles, c’est-
à-dire principalement RFF
–demain SNCF Réseau –et,
de par les infrastructures de
service dont elle dispose, de
contrôler aussi SNCF en tant
que gestionnaire d’infrastruc-
tures. Notre rôle est d’éviter
que les monopoles abusent
de leur position dominante.
LVDR :
Pourquoi à votre
avis, le texte initial pré-
voyait-il de vous retirer l’avis
conforme?
P. C. :
Dans la législation eu-
ropéenne, il est précisé que
c’est le gestionnaire d’infra-
structure qui fixe la tarifica-
tion. On nous a expliqué, au
ministère, que nous ne pou-
vions disposer de l’avis
conforme car si nous nous op-
posons à la tarification propo-
sée par RFF, ce qui fut le cas
l’an dernier, c’est nous qui au-
rions alors fixé la tarification,
ce qui relève de RFF. C’est
faux! Ce que nous demande
l’Europe, c’est de vérifier que la
tarification construite par RFF
est conforme aux principes
édictés par les directives euro-
péennes, c’est-à-dire notam-
ment fondée sur la transpa-
rence, la non-discrimination…
Finalement, nos arguments
ont été entendus et nos pou-
voirs en matière de tarification
sont nettement renforcés.
Nous avons obtenu l’extension
de l’avis conforme sur les in-
frastructures de services, sur
Gares & Connexions. Ils ont
été étendus aussi à la Surveil-
lance générale, ce que nous
n’avions pas spécialement de-
mandé, mais qui relève d’une
certaine logique, puisqu’elle va
être intégrée à l’Epic de tête et
mise à disposition des opéra-
teurs.
LVDR :
Quels sont les autres
amendements qui vont dans
le sens que vous souhaitiez?
P. C. :
Autre sujet sur lequel
nous avons dû batailler: le
nombre de permanents. Une
disposition du projet de loi
prévoyait que, de sept mem-
bres du collège, nous passions
à cinq. Nous sommes finale-
ment revenus au chiffre sept. Il
y aura trois permanents, le
président et deux vice-prési-
dents, ainsi que quatre vaca-
taires. Cette formule permet
de renouveler le collège et de
ne pas «casser» la carrière de
ses membres. C’est une vic-
toire. Quant aux deux vice-
présidents, ils peuvent être
spécialisés sur des questions
particulières.
En ce qui concerne la com-
mission des sanctions, le texte
initial prévoyait un permanent
qui soit rapporteur. Or, en
quatre ans, nous n’avons ja-
mais pris aucune sanction.
Avec ce projet, nous aurions
dû payer, cher, quelqu’un à ne
rien faire. Nous avons donc
proposé une commission des
sanctions qui ne coûte rien de
plus que les vacations dont on
a besoin. Il y aura un magis-
trat nommé par le Conseil
d’État, un par la Cour des
comptes et un par la Cour de
cassation. Ils seront donc in-
dépendants de nous. C’est un
système logique, confortable,
peu onéreux, et qui pourrait
s’appliquer à toutes les auto-
rités de régulation. Finale-
ment, le gouvernement a fait
passer un amendement qui a
réglé cette question.
Tout cela est positif. Le Parle-
ment nous a entendus. Le mi-
nistre des Transports a eu suf-
fisamment d’ouverture d’esprit
et le travail de Gilles Savary de
ce point de vue a été remar-
«
Le texte initial ne renforçait pas
les compétences de l’Araf. Il prévoyait
une extension de ses interventions
mais seulement pour avis. En clair, l’Araf
pouvait s’exprimer, mais après on en tenait
compte. Ou pas.
»
Pierre Cardo
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
�
E
urostar continue son pro-
gramme de rénovation et de
transformation de ses espaces
dans les gares. Après des tra-
vaux dans le Terminal de Lon-
dres St Pancras International
et celui de Lille, Eurostar va
entreprendre la rénovation du
salon business de Bruxelles-
Midi pendant l’été. À partir
d’octobre, le nouvel espace af-
faires sera ouvert pour ac-
cueillir les voyageurs dans un
terminal plus grand avec des
espaces mieux agencés pour
travailler et se détendre, et of-
frira une connexion wifi opti-
misée.
À
l’occasion du salon Inno-
prom qui s’est tenu à Ekate-
rinbourg du 9 au 12juillet, la
société russe Uraltransmash a
dévoilé le Russia One (R1), un
tramway prototype au design
ultramoderne. Baptisé
«iPhone
sur rails»,
le tramway bidirec-
tionnel peut accueillir de 190 à
270 passagers selon la confi-
guration.
Il est l’œuvre d’Alexey Malov,
le designer du bureau d’études
Atom, qui lui a donné les
courbes scintillantes du cristal
– couleur noire et vitres tein-
tées – afin qu’il
«reflète la ville
dans laquelle il se déplace».
Dès les tests effectués, le tram-
way développé par la société
Uraltransmash, une filiale
d’Uralvagonzavod, pourrait en-
trer en service dès 2015 sur les
réseaux de Moscou, Saint-Pé-
tersbourg, Nizhny Novgorod,
Ekaterinbourg et Volgograd.
Russie.
Le tramway du futur selon Uraltransmash
Belgique.
Eurostar relooke son espace affaires à Bruxelles-Midi
La compagnie ferroviaire transmanche Eurostar a enregistré au
premier semestre 2014 un chiffre d’affaires quasi stable à
456millions de livres sterling (+0,5%), et a transporté 5millions
de voyageurs, soit une hausse de 2%.
La compagnie précise dans un communiqué avoir pâti des effets
de change. Malgré une hausse générale des ventes sur la
période, les résultats d’activité ont
«été impactés au second
trimestre par divers facteurs»,
indique-t-elle également.
Parmi ceux-ci, le marché loisirs a subi un
«effet Coupe du
Monde»,
avec annulation ou report des voyages après la finale.
Eurostar a transporté sur le premier semestre 5millions de
voyageurs, soit 2% de plus qu’au premier semestre 2013, une
croissance tirée notamment par les voyages d’affaires (+6%) et
le trafic international (+7%).
Eurostar. Un chiffre d’affaires quasi stable au premier semestre
Futur espace affaires Eurostar
dans la gare de Bruxelles-Midi.
©) Bisqit
©) Uralvagonzavod
Le tram Russia One présenté au salon Innoprom.
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
�
organisatrice avait retenu
Egis, en joint-venture avec
Louis Berger, pour une
mission de PMC, concernant
l’un des lots de génie civil
(la Gold line ainsi que deux
gares, dont la gare centrale
de Musheireb). C’est, pour
Egis, selon Jean-François
Cazes (directeur général
adjoint international et
industrie),
«un des plus
gros contrats du groupe, avec
le Grand Paris, le métro
de Riyad
[remporté en
partenariat avec Systra,
NDLR]
ou les expressways du
Qatar.»
Un projet, difficile,
gigantesque,
«managé selon
les standards internationaux»
insiste Jean-François Cazes.
Le contrat de Doha constitue
aussi pour Systra l’un des
plus importants de l’histoire
du groupe. Le Moyen-Orient
est décidément une zone fort
active.
Des appels d’offres sont en
cours pour des métros à
Djedda, Daman, LaMecque,
en Arabie saoudite, ainsi que
pour Dubaï, qui va prolon-
ger le sien, le premier
construit dans la région,
pour l’Exposition universelle
de 2020. Ensemble de futurs
contrats dont les ingénieries
françaises attendent beau-
coup.
F. D.
Les antécédents
À 8 kilomètres de Lille, sur la
route nationale qui rejoint
cette ville à Tournai, Ascq est
un gros bourg où la guerre sé-
vit comme ailleurs. Sa gare se
situe sur un axe stratégique, la
ligne reliant Lille à Bruxelles
via
Tournai, à proximité de la
gare frontière française de Bai-
sieux. Un aiguillage com-
mande les voies d’Orchies et
de Tourcoing.
Nombreux sont les cheminots
résidant à Ascq, employés de
la gare mais aussi travaillant
dans les ateliers voisins d’Hel-
lemmes ou à Lille. Comme
l’expliquera le tribunal alle-
mand fort bien informé qui
condamnera les saboteurs,
cette région abrite divers mou-
vements de résistance, portés à
l’action.
« Depuis 1941, se sont formés
en France plusieurs mouve-
ments de résistance qui, en
substance, se sont constitués
selon les anciens partis poli-
tiques, et qui procédèrent à la
constitution de cette organisa-
tion dans les deux départe-
�
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
HISTOIRE
Il y a 70 ans, un groupe de résistants d’Ascq, dont cinq cheminots, effectue un sabotage visant un train
de marchandises mais c’est un train de Waffen-SS qui en subit les conséquences. Malgré l’absence
de blessés et des dégâts matériels peu importants, les représailles, instantanées, seront terribles,
86 villageois exécutés. Peu après, quatre des cinq cheminots saboteurs sont arrêtés puis fusillés.
L’ampleur de l’émotion immédiate contraste avec ce qui apparaît avec du recul comme une sorte
de double peine appliquée aux cheminots responsables: après leur exécution, leur oubli corporatif.
Ascq, nuit du 1
er
au 2avril 1944…
« Oradour ferroviaire »
Extrait du
Martyre d’Ascq/R. Buffet/Dessin de Cartault
Illustration
extraite du
«Martyre
d’Ascq.
Village de
France»,
brochure à
destination
de la jeunesse
(décembre
1947) de la
Collection
Patrie éditée
par Rouff.
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
�
flanqués sur la locomotive de-
puis le départ de deux soldats
en armes, doit conduire le
convoi jusqu’à Haubourdin,
au sud-ouest de Lille, où des
cheminots français prendront
le relais jusqu’à Laigle.
Les cheminots
en service,
premières cibles
Les saboteurs, après avoir
placé leurs explosifs, ont dé-
guerpi, s’attendant à bloquer
pour la troisième fois un train
allemand de marchandises.
Les deux explosions provo-
quent donc l’arrêt immédiat
du train, à 120m de la gare
où vont se rendre les premiers
soldats armés, y trouvant
l’agent de service Elie Derache
et, descendu de son apparte-
ment de fonction, le chef de
gare Victor Carré. Suivons le
récit à chaud des deux resca-
pés retranscrit par le journa-
liste Édouard Catel de la
Croix
du Nord
« Le chef de gare Carré fut le
premier à être attaqué. L’offi-
cier qui donna le branle-bas
de combat se jeta sur lui
comme une brute et lui admi-
nistra une volée de coups de
poings et de pieds. À défaut
de matraque, une chaise en
remplit l’office. Assommé,
M.Carré s’écroula. La fureur
nazie se tourna immédiate-
ment vers M. Derache. À son
tour, il fut projeté par terre.
Pantelants, ils gisaient tous
deux au pied de leur table de
travail, mais l’agression n’était
pas achevée: elle allait pren-
dre un caractère plus tragique.
D’une voix gutturale, l’officier
intima l’ordre à l’un de ses sol-
dats de tirer une rafale de sa
mitraillette sur MM. Carré et
Derache. Le SS pressa sur la
Nom, prénom
grade
service
âge
lieu d’emploi
Averlon Claude
facteur aux écritures à l’essai
Lille
Averlon Henri
employé principal au bureau du 2
arrdt EX
Lille
Carpentier Maurice
commis de 2
classe
Ascq
Couque Clovis
aide-ouvrier
Hellemmes
Debachy Henri
ouvrier
Ascq
Declerk Julien
sous-brigadier de manœuvres
Fives
Descatoires Marcel
ouvrier
Hellemmes
Desmettre Gaston
chef d’équipe
Hellemmes
Duretz Roger
ouvrier ou aide-ouvrier
Lille
Dutilloy Charles
brigadier reconnaisseur à Lille
Lille
Francke Jules
ouvrier
Hellemmes
Grimopont André
aide-ouvrier
Hellemmes
Hennebique Jules
employé principal
Hellemmes
Horbez Jules
brigadier de manœuvres
Lille
Marga Georges
sémaphoriste
Ascq
Noblecourt François
surveillant principal du service électrique
Ascq
Ollivier André
facteur mixte intérimaire
Ascq
Otlet Paul
ouvrier
Hellemmes
Poulain Raphaël
chef de district de 2
classe
Ascq
Thieffry Michel
ouvrier
Hellemmes
Vandenbussche Mauricemonteur électricien
Hellemmes
Vanpeene Albert
manœuvre auxiliaire à Hellemmes
Hellemmes
Les 22 cheminots actifs massacrés dans la nuit du 1
au 2avril
Source: liste établie par le collectif d’historiens en charge du Mémorial des cheminots victimes de la répression.
Ces 22 victimes constituent un bon échantillon de la population cheminote d’Ascq, touchée dans tous ses divers
milieux (11 ouvriers du Matériel, trois agents de la Voie et huit « exploitants » et dans les rangs de l’exécution
et de la maîtrise).
Plan de la gare d’Ascq et de ses environs.
Extrait de L. Jacob,
Crimes hitlériens
�
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
gâchette… M. Derache fut
épargné miraculeusement. Par
contre, M. Carré fut atteint.
Une balle pénétra dans la
cuisse gauche… Les autres
balles ricochèrent et se perdi-
rent dans le bureau. Pendant
plus d’une heure, le chef de la
gare d’Ascq allait devoir atten-
dre les soins d’un docteur. »
Les SS ayant regagné les rues,
«M.Derache, qui s’en tirait
avec des plaies et bosses, son-
gea aussitôt à secourir son
chef. La balle avait provoqué
une abondante hémorragie
qu’il importait avant tout d’ar-
rêter. » C’est avec un fil télé-
phonique qu’un garrot de for-
tune arrête l’hémorragie. Vers
1h du matin, le docteur Del-
zenne pouvait enfin prodiguer
des soins au chef de gare et as-
surer son transport à l’hôpital.
Pendant ce temps, Derache
contactait par téléphone ses
supérieurs, informant à leur
tour les autorités françaises et
allemandes.
L’aiguilleur Ollivier fut aussi
l’un des premiers à tomber
sous les balles allemandes:
« Après avoir assuré la protec-
tion du convoi par la mise en
place des signaux, Ollivier re-
gagne son poste dans la cabine
d’aiguillage. C’est là que les SS
viennent se saisir de lui pour
le traîner jusqu’au lieu de son
exécution. Il semble même
que leur fureur se déchaîna
avec une particulière violence
sur lui. Non seulement il fut
fusillé, mais les constatations
faites sur son corps ne laissè-
rent aucun doute sur la féro-
cité avec laquelle il avait été
traité. » Le massacre va durer
environ une heure et demie.
Parmi les 86 victimes, on
comptera 22 cheminots actifs
massacrés
(voir tableau page
précédente)
, ainsi qu’un re-
traité, Apollinaire Hennin, âgé
de 70 ans.
Le point de vue
allemand
Dans la perspective de pro-
chains déplacements massifs
de convois traversant des
zones où la résistance était re-
connue particulièrement ac-
tive, le General-Feldmarchal
Sperrle, commandant en chef
des Forces de l’Ouest, consi-
dérant que « ç’en est fini des
simples rapports », qu’il faut
agir contre les « terroristes »,
dans une ordonnance secrète
du 3février 1944, avait dicté
les consignes à tenir en cas
d’attaque:
1.
Il faut riposter de suite
avec les armes à feu; s’il arrive
que soient frappés des inno-
cents, le fait est regrettable
mais il n’est imputable qu’aux
terroristes.
2.
Cerner immédiatement le
lieu de l’attentat et contrôler
tous les civils se trouvant dans
les parages sans distinction de
la personne et du rang.
3.
Incendier immédiatement
les maisons d’où sont partis les
coups de feu. Seulement après
l’exécution de ces mesures ou
de mesures semblables immé-
diates, un rapport sera trans-
mis au commandant militaire
et aux services de sécurité qui
doivent continuer l‘affaire avec
la même sévérité.
4.
La décision et la rapidité
avec laquelle agira le chef de
troupe sont de toute première
importance. S’il agit avec mol-
lesse, cette décision sera pu-
nie très sévèrement parce qu’il
met en danger la sécurité des
troupes placées sous ses ordres
ainsi que le respect dû à l’ar-
mée du Reich.
5.
En raison de la situation
actuelle, des mesures trop ri-
goureuses ne peuvent être
soumises à sanction.»
Alors que le chef de convoi
Hauck plaidera plus tard pour
sa clémence relative – « J’ai
décidé de ne pas incendier le
village car, à mon avis, les ré-
sultats obtenus par les com-
mandos de nettoyage étaient
suffisants» –, le lendemain du
massacre, le général Bertram,
commandant l’Oberfelkom-
mandantur de Lille, publiait
un communiqué dans la
presse locale: « La population
doit savoir qu’il sera répondu à
tout attentat contre les unités
de l’armée allemande ou de
militaires isolés par tous les
moyens que les circonstances
exigent. Que l’exemple de la
commune d’Ascq serve de le-
çon. Il est, par la nature même
des choses, inévitable que lors
d’événements semblables, des
personnes innocentes aient à
souffrir. La responsabilité en
incombe aux criminels qui
sont les auteurs de ces atten-
tats. »
Des coupables
promptement
retrouvés, jugés
et exécutés
Alors que l’un des responsa-
bles du groupe avait pris la
fuite, que l’aiguilleur complice
Ollivier avait été exécuté, bien
HISTOIRE
Une stèle dans les ateliers d’Hellemmes rend hommage
aux 12 massacrés et quatre fusillés d’Ascq.
Coll. Cercle généalogique des Cheminots
HISTOIRE
signalé les faits à la préfecture
du Nord, laquelle à son tour
fait intervenir l’Oberfeldkom-
mandantur. » «Voilà, ou à
peu près, dans leur brutale
brièveté, les termes du pre-
mier rapport qui, au lende-
main de cette affreuse tuerie,
devait parvenir aux services
intéressés de la SNCF et du
secrétariat d’État aux Com-
munications. Ce que ne disait
forcément pas ce rapport, c’est
qu’il s’agissait là non pas des
tristes exploits de quelques
soudards avinés et livrés à
eux-mêmes, mais bien de re-
présailles concertées et com-
mandées. De même qu’il ne
faisait pas état de certains dé-
tails horribles, bien caracté-
ristiques de la cruauté et du
sadisme allemands, témoin
l’attitude de ce feldgrau qui,
dans une maison où il venait
d’assassiner plusieurs per-
sonnes, se rasa longuement et
tranquillement, le torse nu,
pour ainsi dire dans le sang,
au milieu des cadavres de ces
malheureuses victimes.
«Comme on le pense, ces faits
soulevèrent tout de suite une
émotion considérable. La cor-
poration cheminote tout en-
tière en éprouva notamment
une forte et légitime indigna-
tion. Et, en plusieurs endroits,
pour bien marquer sa colère
et sa réprobation à l’égard
d’aussi barbares procédés de
répression que rien, on l’a vu,
ne justifiait en la circonstance,
le personnel organisa de vastes
manifestations, allant jusqu’à
la cessation momentanée du
travail. Mais l’occupant était
encore maître chez nous. Au-
Ci-dessus : une seule fois, un an après, le journal corporatif des cheminots
rappellera cet «Oradour ferroviaire».
À droite : mercredi 5 avril, le cardinal Liénart bénit les cercueils sur la place
de l’Église.
Coll. LVDR
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
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La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
HISTOIRE
tant qu’il le pouvait, il s’em-
ploya à étouffer l’affaire, et les
cheminots durent, en silence,
pleurer leurs nouveaux morts,
la rage au cœur.
«Un an s’est aujourd’hui
écoulé depuis cette sanglante
affaire qui, pour longtemps,
fait d’Ascq un Oradour ferro-
viaire. C’est pourquoi Notre
Métier a tenu à évoquer le
souvenir de ces 22 martyrs in-
nocents vers lesquels, entre
bien d’autres, va, toujours
aussi grave et douloureuse, la
pensée de tous les cheminots.
Au Livre d’or des agents du
rail, l’odieux holocauste d’Ascq
met, en effet, une large tache
de sang.
«Que ce sang souille à jamais
les mains des lâches bourreaux
qui se répandirent et qu’en ces
jours de châtiment bien mé-
rité où se précise leur défaite, il
retombe sur eux!»
D’Ascq à Oradour,
d’interminables
batailles judiciaires…
Le Tribunal militaire interna-
tional de Nuremberg rend son
jugement le 1
octobre 1946.
En France, en vue du juge-
ment des auteurs des massa-
cres d’Ascq et d’Oradour
(10juin 1944), une loi est vo-
tée à l’unanimité le 15sep-
tembre 1948, qui fourbit de
solides armes à la future ac-
cusation… Aussitôt jugée
monstrueuse aux yeux des pé-
nalistes, en contrevenant à des
principes essentiels autant du
droit français que ceux appli-
qués à Nuremberg. Ainsi,
comme l’explique l’un de ses
détracteurs, l’avocat Me de la
Pradelle, « Vichy avait eu ses
lois scélérates parmi lesquelles
la persécution des juifs, l’in-
terdiction de certaines activités
aux naturalisés français. La Li-
bération eut les siennes. La
perle fut cette loi du 15sep-
tembre 1948 qui renversait la
charge de la preuve et obli-
geait l’accusé à apporter la
preuve de son innocence.
Dans l’esprit de ses initiateurs,
elle avait essentiellement pour
objet la poursuite et le châti-
ment des auteurs des deux
crimes majeurs dont l’armée
allemande s’était rendue cou-
pable: Ascq et Oradour.
Lorsqu’un crime était impu-
table à une formation, tous les
hommes appartenant à cette
unité étaient présumés cou-
pables du crime reproché, à
moins qu’ils n’apportent la
double preuve de leur incor-
poration forcée et de leur non-
participation au crime. Com-
ment apporter la preuve
négative de la non-participa-
tion? Et si un homme ap-
porte la preuve qu’il est en
permission ou à l’hôpital au
moment du crime, il pouvait
encore être considéré comme
coauteur s’il ne pouvait ap-
porter la preuve qu’il avait été
incorporé de force dans cette
formation ». Henri Donne-
dieu de Vabres, professeur à
la faculté de droit de Paris, ira
même à conférer à cette loi la
portée d’un « génocide légal ».
Cette loi ne sera appliquée en
fait qu’une seule fois lorsque,
du 2 au 6août 1949 à Lille,
le tribunal militaire de Metz
juge les neuf Allemands re-
trouvés présents à Ascq, dont
Hauck, défendus par trois
avocats du barreau de Metz et
Me de la Pradelle, du barreau
de Paris. Le principe de la
responsabilité collective de
toute organisation criminelle,
exonérant l’accusation de la
charge de la preuve de la
culpabilité personnelle des ac-
cusés et de leur adhésion vo-
lontaire, est contesté en invo-
quant l’autorité du chef du
parquet américain au tribunal
de Nuremberg: « L’apparte-
nance à une organisation cri-
minelle suppose l’adhésion
spontanée et volontaire de
l’individu. Le fait d’avoir été
affilié à une organisation doit
avoir été volontaire et inten-
tionnel. On n’a jamais pensé
incriminer la victime d’une
obligation légale ou d’une
contrainte illégale. »
En première instance, le
6août, huit condamnations à
mort sont prononcées à la ma-
jorité de cinq voix, deux offi-
ciers refusant de condamner
sans preuve. Aussitôt un
pourvoi est formé contre ce
jugement.
Conseiller à la cour de cassa-
tion, consulté, le juriste An-
dré Pepy rend son rapport le
Marguerite-Marie Coget,
fille d’Henri Gallois, témoigne…
Jacqueline Duhem a pu recueillir le témoignage de la fille du résistant engagé dans
le mouvement La Voix du Nord, et auteur avec le « groupe d’Ascq » du sabotage.
Elle avait à peine un an et demi lorsque son père a été fusillé au fort de Seclin
le 7juin 1944. En octobre1950, âgée de sept ans, elle a participé avec sa mère
à une cérémonie devant le monument aux morts de Lille, durant laquelle
on lui a remis la légion d’honneur qui revenait, à titre posthume, à son père. Celui-ci
travaillait aux Ateliers d’Hellemmes de la SNCF, comme trois autres de ses camarades
du « groupe d’Ascq »: Paul Delécluse, Daniel Depriester et Raymond Monnet.
Parmi les 86 massacrés, dix d’entre eux travaillaient également dans ces ateliers.
La SNCF, après guerre, a publié une petite brochure intitulée
« PAX. À la mémoire
des agents des Ateliers d’Hellemmes, victimes de la guerre 1939-1945 »
, dans laquelle
se trouvent les photos des 14 agents sous la même rubrique: « fusillés ».
Cependant madame Coget précise que la SNCF n’a jamais organisé
de commémorations en leur honneur. Elle se souvient seulement qu’elle était invitée,
chaque année, au Noël des enfants du personnel des Ateliers d’Hellemmes.
Son premier séjour, avec sa mère, au centre de vacances SNCF- Maison du Souvenir
à Saint-Raphaël-Valescure, fondée par l’association Résistance-Fer
, date de 1959.
Elles y sont retournées ensuite plusieurs fois.
Par sa mère, elle sait qu’elles ont touché aussi un peu d’argent de Résistance-Fer
et que cette association lui a permis de faire des voyages en France et, à 18 ans en 1961,
de participer à un voyage qui l’a conduite en Yougoslavie et à Venise.
* Sur ces œuvres sociales de Résistance-Fer en faveur des veuves et enfants des cheminots résistants,
cf. G. Ribeill,
«Résistance-Fer: construction et perpétuation d’une mémoire corporative unitaire»
, Cahiers
du Centre d’études et d’histoire de la défense, n°28, 2006, pp. 47-60.
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Rail
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La Vie du Rail –
30 juillet 2014
L
uxe, calme et voie ferrée! Le Japon
compte déjà quelques trains de luxe, qui
accueillent des voyageurs privilégiés pour
des voyages hors normes. Comme le Se-
ven Stars qui circule depuis peu sur le ré-
seau de l’île de Kyushu et qui propose à
ses fortunés clients des suites à
11000dollars la nuit ou encore le Cas-
siopeia qui relie Tokyo à Sapporo sur l’île
septentrionale d’Hokkaido. Mais une nou-
velle étape dans le luxe va bientôt être
franchie par JR-East, l’exploitant du ré-
seau du Nord-Est de l’île d’Honshu, soit
Tokyo et sa banlieue, ainsi que la région
de Tohoku, une région riche, pourtant dé-
laissée par la plupart des touristes qui vi-
sitent l’archipel. JR-East a dévoilé en juin
son projet de tout nouveau train de luxe.
Japon
JR-East invente la croisière de luxe
du futur
Photos JR East
Télé-samedi
2 août
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
13.20
Reportages
15.15
Ghost whisperer
16.05
Ghost whisperer
16.55
Ghost whisperer
17.55
50 mn inside
20.00
Le journal
20.40
Nos chers voisins
20.55The winner is
présenté par Benjamin Castaldi « The
winner is.. » est la première émission de divertissement qui
permet à des chanteurs amateurs de réaliser un rêve qui leur est
cher, en gagnant immédiatement une importante somme
d’argent grâce à leur voix.
23.00Les experts
Avec : William Petersen, Marg
Helgenberger A l’occasion d’un bizutage à l’université de Las
Vegas, les étudiants découvrent une fosse remplie de larves de
mouches.
4 épisodes
France 2
12.40
Point route, météo
13.00
Journal de 13 h
13.20
Météo
13.25
Secrets d’histoire
15.25
Un jour, un destin
17.00
Fort
Boyard
18.55
Mot de passe
19.25
Mot de passe
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.40
Parents mode d’emploi, météo
20.45Fort Boyard
présenté par Olivier Minne
L’équipe est
composée de :
Baptiste Giabiconi, chanteur / top model,
Françoise Laborde, journaliste et membre du CSA, Fauve Hautot,
danseuse, Adil Rami, footballeur, Benoit Chaigneau, chroniqueur
TV, Jarry, humoriste. Ils joueront pour l’association
Le Refuge
qui lutte contre l’homophobie et la transphobie.
22.45L’Eté indien
présenté par Michel Drucker, Julie Snyder.
France 3
12.00
Le 12/13
12.50
30 millions d’amis
13.45
Les Grands du
rire
15.00
En course sur France 3
15.30
Signé Mireille Dumas
17.35
Slam
18.15
Questions pour un champion
19.00
19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Zorro
20.45Blanche Maupas
Avec : Romane Bohringer, Thierry
Frémont Été 1914. Théophile Maupas, instituteur à la campagne,
est mobilisé. Des tranchées, il écrit de longues lettres à sa femme
Blanche, institutrice elle aussi. Début mars 1915. Blanche, après
plusieurs jours sans nouvelles, apprend que Théo a été fusillé
pour l’exemple avec trois autres de ses camarades pour avoir
refusé de se battre. Elle ne peut croire cette version officielle.
22.45Les piliers de la terre
Avec : Matthew Macfadyen,
Rufus Sewell.
2 épisodes
Canal +
12.05
L’album de la semaine (C)
12.40
La météo (C)
12.45
Infos midi (C)
12.55
Zapping (C)
13.10
Le tube (C)
13.50
L’été papillon (C)
14.25
Denis
15.45
La caméra planquée de
François Damiens
16.00
Doc sport
16.50
Super rugby
18.55
Le JT de Canal+ (C)
19.05
Salut les Terriens ! (C)
20.20
Jamel comedy club (C)
20.55American nightmare
de James DeMonaco Avec :
Ethan Hawke, Lena Headey Le gouvernement a donné son
accord pour qu’une fois par an toutes activités criminelles
soient légalisées. Au cours d’une nuit hantée par la violence et
le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou vic-
time ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.
22.20Gangster squad
Avec : Ryan Gosling, Josh Brolin.
12.45
Le 12.45
13.05
13h Grand format
14.00
Les docs du
samedi
16.00
Nouveau look pour une nouvelle vie
17.15
Nouveau look pour une nouvelle vie
18.40
Un trésor dans
votre maison
19.45
Le 19.45
20.10
Scènes de ménages
20.50XIII
Avec : Stuart Townsend, Virginie Ledoyen
2 épisodes
22.40XIII
Avec : Stuart Townsend, Virginie Ledoyen.
3 épisodes
France 5
12.55
Superstructures
13.40
Tout ce qu’il faut savoir sur…
14.30
Chasseurs de légendes
15.25
Vivre loin du monde
16.15
Vu sur terre
17.10
Homme vs singe
18.05
Des trains
pas comme les autres
19.00
La tentation du schiste
20.00
Une
maison un artiste
20.25
Planète découverte
20.40Échappées belles
Sacha débute son périple à Amiens,
par une découverte de la cathédrale et du quartier de Saint-Leu.
22.10Nus & culottés
La Vie du Rail –
30 juillet 2014
�
Télévision
�
Cinéma
�
Théâtre
�
Radio
�
Design
�
Musique
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L’entreprise a choisi Ken Okuyama pour
le concevoir. Ce designer est célèbre pour
avoir travaillé avec Pininfarina pour les
projets Ferrari Enzo et Ferrari P4/5 ou
pour des constructeurs automobiles
comme Honda, Mitsubishi ou encore Ma-
serati. Il a également mis son talent au ser-
vice des montres Tag Heuer. Cette colla-
boration avec JR-East n’est pas une
première. Okuyama a déjà travaillé avec
la compagnie japonaise sur des projets
comme les Shinkansen E6 et E7 et sur-
tout E3-700. Dans ce train, le E3-700 To-
reiyun, JR-East a décidé de prendre soin
de sa clientèle en installant des grands bas-
sins de 2,4m de long, placés le long des
fenêtres pour que les voyageurs puissent
se détendre grâce à des bains de pied tout
en profitant du paysage qui défile à grande
vitesse. Le train, inauguré en juillet2014
circule sur 150km entre Fukushima et
Shinjô.
Pour ce nouveau projet de train de luxe, le
designer n’a reculé devant aucun super-
latif. Afin
«d’apprécier l’écoulement du
temps et de l’espace, tout en appréciant les
paysages et la culture du Japon à travers le
voyage»,
selon la formule employée par
sur laviedurail.com/tv
Le train de luxe de la compagnie
JR-Easti sera mis en service en 2017.
Design imaginé par Ken Okuyama.
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.55
Du côté de chez vous
13.00
Le journal
13.30
Reportages
14.45
Les experts :
Manhattan
15.30
Les experts : Manhattan
16.20
Les experts :
Manhattan
17.10
Les experts : Manhattan
18.05
Sept à huit
19.50
Petits plats en équilibre été
19.55
Météo
20.00
journal
20.30
Du côté de chez vous
20.45
Météo
20.55Le fils à Jo
de Philippe Guillard Avec : Gérard Lanvin,
Olivier Marchal Jo Canavaro, véritable légende du rugby, élève
seul son fils Tom dans un petit village du Tarn. Au désespoir de
son père, Tom n’est pas taillé comme un pilier et préfère l’étude
à la mêlée. Jo va tout faire pour tenter de le convertir au terrain
et perpétuer la légende familiale…
22.50L’arme fatale 4
Avec : Jet Li, Mel Gibson.
12.35
Sport 6
12.40
Météo
12.45
Le 12.45
13.05
Recherche
appartement ou maison
14.30
Maison à vendre
16.10
D&CO
17.15
66 minutes
18.40
66 minutes : grand format
19.45
19.45
20.10
Scènes de ménages
20.40
Sport 6
20.50Capital
présenté par François-Xavier Ménage.
23.00Enquête exclusive
présenté par Bernard De la
Villardière. Des eaux cristallines, des plages désertes, du soleil
toute l’année…
Télé-dimanche
3 août
France 2
13.00
Journal de 13 h
13.20
13h15, le dimanche
14.10
Qui
sera le prochain grand pâtissier ?
16.45
J’ai marché sur la
Terre…
17.45
Stade 2
18.45
Pyramide
19.20
Pyramide
20.00
Journal de 20 h
20.40
Parents mode d’emploi, Météo
20.45Le cinquième élément
de Luc Besson Avec : Milla
Jovovich, Bruce Willis Au XXIII
siècle, dans un univers étrange
et coloré, où tout espoir de survie est impossible sans la
découverte du Cinquième Élément, un héros peu ordinaire
affronte le mal pour sauver l’humanité…
22.55Non élucidé
présenté par Arnaud Poivre d’Arvor,
Jean-Marc Bloch.
France 3
12.50
30 millions d’amis
13.20
Les plus beaux airs celtes
14.25
Nolwenn Leroy en concert à Saint-Brieuc
15.00
course sur France 3
15.20
Festival interceltique de Lorient
17.15
Slam
17.55
Questions pour un super champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Zorro
20.45Miss Fisher enquête !
Avec : Essie Davis, Nathan
Page Lors d’un pique-nique sur l’une des berges du fleuve,
Dotty et le sergent Hugh Collins repêchent le cadavre d’une
jeune orpheline, résidente au couvent du » Saint Miracle « . La
victime avait été placée à l’isolement dans un cachot dit de
« pénitence » d’où elle s’était enfuie.
22.30Miss Fisher enquête !
de Tony Tilse Avec : Essie
Davis, Nathan Page.
2 épisodes
Canal +
12.10
L’œil de links (C)
12.35
Casting(s) (C)
12.45
Le JT (C)
13.00
Spécial investigation
14.40
La semaine du zapping (C)
15.00
Bellicher : une vie volée
15.45
Bellicher : une vie volée
16.35
Pawn
18.00
Mohamed Dubois
19.35
Looking for
Athènes (C)
20.35
La semaine du zapping (C)
20.55Bellicher : une vie volée
de Peter De Baan Avec :
Daan Shuurmans, Tim Murck Richard et Guusje van Donnee,
l’avocate de Bellicher, pistent Onur. Ils le découvrent dans sa
laverie automatique, les poignets entaillés. Ils filent alors chez
Bellicher, mais son domicile est cerné par des agents des ser-
vices secrets.
2 épisodes
22.35Banshee
de David Schickler, Jonathan Tropper.
Avec : Antony Starr, Ivana Milicevic.
2 épisodes
France 5
13.35
Superstructures évolution
14.40
Sale temps pour la
planète
15.40
Cuisine sauvage
16.35
La 2ème guerre mon-
diale en couleur
17.35
Au plaisir des saveurs de France
19.00
On n’est pas que des cobayes !
20.00
Un jour au zoo
20.35Une vie de manchot
de John Downer Ce documen-
taire nous fait découvrir la vie de trois familles de manchots, à
travers un dispositif exceptionnel de caméras…
22.25Steve Jobs / Bill Gates
de Nicolas Glimois.
« E
n 2010, la Coupe du monde
de football en Afrique du Sud
nous avait fait beaucoup de mal
en termes de perte de licences et
de bénévoles. Heureusement, cette
année, par son comportement et
ses résultats au Brésil, l’équipe de
France vient de nous faire oublier
ce mauvais souvenir. Tous les es-
poirs sont permis pour la suite,
d’autant plus que, à notre niveau,
nous travaillons en Dordogne sur
le développement du futsal l’hiver
et du beach soccer l’été. »
Éric La-
cour sait de quoi il parle. Che-
minot du Technicentre Cha-
rente-Périgord depuis 1977,
technicien de maintenance spé-
cialisé dans la réparation des
portes et fenêtres des voitures
voyageurs, il s’est investi toute
sa vie dans le football.
Stoppeur de renom du Club
athlétique brantômais, redouté
par tous les attaquants du dé-
partement, Éric Lacour a
connu, des cadets aux vété-
rans, tous les secteurs du foot-
ball sur et en dehors du ter-
rain. Jeune footballeur, il a joué
à tous les postes,
« y compris
gardien pour rendre service »
À 32 ans, une blessure le
contraint à délaisser la compé-
tition. Désormais, il s’occupera
sans compter, de 1994 à 2001,
du devenir d’une véritable
école de football, source d’une
bonne relève. En 1999, il crée
une équipe féminine.
« Une
époque formidable »
, dit-il.
« Tout le monde était là: parents,
partenaires… De cette symbiose
est né un tournoi national pour
les graines de champion. Sur la
plaine de jeu de Brantôme, on ré-
unissait jusqu’à 95 équipes. »
Élu président du CA Bran-
tôme, de 2000 à 2006, il s’at-
tache à moderniser son club.
En 2003, il intègre la commis-
sion des jeunes du district de
la Dordogne dont il devient un
élu du comité directeur l’an-
née suivante. Éric Lacour est
maintenant secrétaire général
adjoint du district (13000 li-
cenciés, dont 250 joueuses),
secrétaire à la commission
d’appel (juridiction du foot-
ball) et président de la com-
mission des coupes départe-
mentales. Sa lucidité et son
réalisme sont appréciés dans
le milieu sportif, mais pas seu-
lement.
« De 1980 à 1995, il y
avait une charge de travail consé-
quente et constante »
, explique
le cheminot.
« Tout cela a
changé dans le fond et la forme.
Les charges de travail affichées à
la baisse ont perdu de leur régu-
larité. Nous ne sommes sûrs de
rien, il nous faut faire des écono-
mies sur tout. Cette situation pa-
raît inéluctable. Les cheminots
ont du mal à la vivre, d’autant
plus que la transmission du sa-
voir-faire est mal anticipée. »
Bernard CHUBILLEAU
La Vie du Rail –
30 juillet 2014
�
Profil.
Éric Lacour fait tourner le ballon rond
Éric Lacour, cheminot au Technicentre
Charente-Périgord depuis 1977, s’est
investi toute sa vie dans le football.
Bernard CHUBILLEAU
ON SE DONNE DES NOUVELLES
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LA VIE DES ASSOCIATIONS
�
La Vie du Rail –
30 juillet 2014
À voir.
Du tango à
Marseille-Saint-Charles
C
omme chaque année à l’approche de l’été, la «rue du
tango» a pris ses quartiers dans la ville de Marseille. C’est
ainsi que le 27juin à 20h, Gares & Connexions (SNCF)
a ouvert le bal sur le parvis de la gare de Marseille-Saint-
Charles. Curieux et amateurs ont pu assister aux dé-
monstrations des danseurs de la Rue du Tango sur des
rythmes argentins de l’orchestre Juan Carlos Caceres,
animé par Gotan Swing. Quelques voyageurs en attente de leur correspondance n’ont pas hésité à
leur emboîter le pas sur cette piste de danse improvisée.
AlexisGAETTI
Les randonnées
de l’ATC
Pendant tout l’été, les sections
parisiennes de l’Association
touristique des cheminots
continuent de vous donner rendez-
vous en gare pour partir en balade
dans les environs de Paris
et au-delà.
• dans les Yvelines:
des Essarts-
le-Roi à Rambouillet, la rivière
du Roi-Soleil, le 27août (18km).
Départ de Paris-Montparnasse:
8h54. Rens.: 0603831978.
• en Seine-et-Marne:
autour
de Savigny-le-Temple, le 30août
(21km). Départ de Paris-Lyon:
8h20 (gare banlieue RER D,
dir. Melun). L’accompagnatrice
rejoindra le groupe à Villeneuve-
Saint-Georges.
Rens.: 0145991560.
• dans l’Oise:
de Compiègne à
Crépy-en-Valois, le 2septembre
(24km). Départ de Paris-Nord:
8h07 (Grandes Lignes, dir. Saint-
Quentin). Rens.: 0698645939.
• dans les Yvelines:
autour
de Versailles-Chantiers, par le
plateau de Satory et les étangs de
la Minière, le 6septembre (20km).
Départ de Paris-Montparnasse:
8h20 (dir. Rambouillet).
Rens.: 0147255025.
Salon de modélisme
à Montlandon
Amateurs de modélisme
ferroviaire, ne manquez pas ce
grand rendez-vous de la rentrée…
Les 21 et 22septembre, l’A2M,
les Amis du modélisme
de Montlandon (A2M) organisent
le 2
Salon du modélisme dans
la salle des fêtes de Montlandon
(Eure-et-Loir). Cette année,
leur club est rejoint par celui
de Chartres-Mainvilliers,
qui a préparé un réseau inédit
spécialement pour
la manifestation. Des réseaux
construits à différentes échelles
– 0, H0, N, H0e, G – seront
représentés.
Salle des fêtes, 28240 Montlandon
(RD 923). Le 21septembre, de 14h
à 19h et le 22septembre, de 10h à
18h non-stop.
Pour emprunter ces livres: BCPC, 140, rue de Bercy,
75012 Paris. Tél.: 01 43 45 54 19.
LE COUP DE CŒUR
Les somnambules
De Christopher Clark (Flammarion).
DOCUMENT.
L’historien australien replace les Balkans au cœur de la
crise qui provoquera la Première Guerre mondiale, en
remontant à 1903, lorsque le couple royal serbe est
assassiné par un groupe de nationalistes. Il se penche
sur les faits autant que sur les acteurs, parmi lesquels
les ambassadeurs dont le rôle fut primordial dans le
déclenchement du conflit.
ET AUSSI…
ERDUN
FÉVRIER
DOCUMENT. L’analyse de la grande offensive sur Verdun
lancée par l’armée allemande, provoquant la plus longue
et la plus meurtrière de toutes les batailles de la guerre
de 14-18.
Paul Jankowski (Gallimard)
RANÇAISESENGUERRE
: 1914-1918
DOCUMENT. Ce magnifique ouvrage multiplie les approches
pour montrer comment la guerre fera évoluer la condition
féminine
via
le rôle des femmes à l’arrière, leur participation
à l’effort de guerre, l’engagement syndical…
Évelyne Morin-Rotureau (Autrement)
ORTDULIEUTENANT
ÉGUY
SEPTEMBRE
TÉMOIGNAGE. Les dernières semaines du poète mobilisé
Charles Péguy, qui sera abattu d’une balle en plein front
quelques jours seulement après le début du conflit.
J
ean-Pierre Rioux (Éd. Tallandier)
ERMISSIONNAIRESPENDANTLA
RANDE
UERRE
DOCUMENT. À partir de juillet 1915, les allers et retours
entre le front et l’arrière avaient une grande importance pour
l’endurance des soldats et leurs familles. Une passionnante
étude de ce temps à part.
Emmanuelle Cronier (Belin)
OUISEDE
ETTIGNIES
ESPIONNEETHÉROÏNEDELA
RANDE
UERRE
1880-1918
TÉMOIGNAGE. L’histoire de cette figure importante mais
largement méconnue de la Première Guerre mondiale.
D’abord infirmière, cette femme fut recrutée comme
espionne par les Anglais et organisa le réseau Ramble, fort
de 80 agents.
Chantal Antier (Tallandier)
Parking gratuit.
Rens.: www.tm4v.fr
E-mail d’Alain Thénard, président
de l’A2M:
at.president@wanadoo.fr
L’histoire du chemin
de fer d’Anzin
Avis aux amateurs d’histoire
ferroviaire. Gabriel Grépier,
auteur de l’ouvrage
Histoire
du chemin de fer d’Anzin
, fera
une conférence sur le sujet
le 6septembre à 14h, à la
médiathèque de Denain (Nord),
suivie d’une séance de dédicaces.
Rens.: 0677281980.
FGRCF. Rendez-vous
à Tarascon
le 13 septembre
La section de Tarascon de la
Fédération générale des retraités
des chemins de fer participera
à la Fête des associations
le 13 septembre à partir de 14h30,
au Cosec de la ville.
C’est l’occasion de reprendre
contact après la trêve estivale et
de signaler sa présence aux amis,
collègues non encore adhérents.
Les cheminots sont invités à venir
nombreux, afin d’échanger entre
autres sur les évolutions du cadre
de leur régime de retraite. Comme
le souligne le président
de la section, Robert Franceschi,
qui tiendra le stand,
«il est risqué
de rester isolé en ces temps
de réformes.»
Contact: Robert Franceschi,
0619781682. Section FGRCF: 34,
rue Gabriel-Péri, 13140 Miramas.
Alors que la commémoration du début de la guerre de 14-18
a commencé, une sélection spéciale consacrée au conflit mondial.
Alexis Gaetti
C
heminots actifs, retraités,
membres de l’Amicale des
agents de conduite du dépôt
d’Amiens-Longueau, respon-
sables régionaux et locaux de la
SNCF se sont réunis le 16juin
pour une émouvante cérémo-
nie en souvenir de Jacques Bou-
cher, ce conducteur décédé lors
de l’accident ferroviaire de
Vierzy (Aisne), survenu le
16juin 1972, et lors duquel
deux autorails se sont écrasés
contre plusieurs tonnes d’ébou-
lis consécutifs à la rupture de la
voûte du tunnel. Dans cet acci-
dent, cent huit personnes furent
tuées et cent onze blessées.
«C’est l’une des plus grandes ca-
tastrophes de l’histoire de la
SNCF»
, commente Joël Fran-
çois, conducteur depuis 1990,
président de l’amicale.
«Nous
l’avons retranscrite par écrit dans
un mémoire et décidé de person-
naliser la salle du dépôt, lieu
de vie des cheminots, au nom de
Jacques Boucher, en présence
de ses enfants et de personnalités
de la SNCF.»
Pour Jesus San-
chez, directeur de la région
SNCF d’Amiens,
«cette catas-
trophe de Vierzy rappelle à tous
que la sécurité doit être notre prio-
rité et notre première valeur».
Toujours en présence de la fa-
mille de Jacques Boucher, la cé-
rémonie s’est poursuivie par
une autre inauguration symbo-
lique sur les lieux de l’accident.
Le mémoire a été placé dans la
cavité du tunnel, ainsi qu’une
plaque commémorative portant
ces mots de l’écrivain Romain
Rolland:
«La fatalité, c’est l’ex-
cuse des âmes sans volonté»
. Des
anecdotes ont été racontées par
ceux qui ont connu Jacques
Boucher, avant que tous se ren-
dent au cimetière de Cagny, là
où repose leur collègue, pour y
déposer une gerbe.
Contact:
Joël François,
0629544643.
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
�
La Vie du Rail –
30 juillet 2014
Hommage à Jacques Boucher au tunnel de Vierzy
CARNET
ILS NOUS ONT QUITTÉS
La Vie du Rail adresse ses sincères condoléances aux familles et aux amis des agents disparus.
Raymond Bouillez
est décédé le 4juin à l’âge de 90ans. Pendant
la Seconde Guerre mondiale, il était
secrétaire à l’hôpital de Béthune et faisait
parti des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
En 1943, il entre à la SNCF comme ajusteur
au dépôt de Béthune pour devenir chauffeur
de route. Il intègre ensuite la visite en gare, et prend
sa retraite en 1978. Il a repris la vie active en gérant, jusqu’à
l’âge de 60 ans, le parc HLM du Nord. Il s’est également
investi dans la vie syndicale, a été conseiller municipal,
a participé à la vie de la Cité des cheminots de Béthune.
Jacques Mellick, le ministre et maire de l’époque, le qualifiait
de «maire de la Cité des cheminots». Ses cendres reposent
au cimetière du Perroy à Béthune.
J.-G. L.
Michel Lefebvre
est décédé le 1
juin à l’âge de 72 ans.
Entré à la SNCF en 1959 en qualité d’élève
Exploitation à Lillers dite «la gare
des débutants». Un an plus tard il est muté
à Calonne-Ricouart et y est nommé facteur
enregistrant de 2
classe en 1961. La même
année, il rejoint Berguette-Isbergues, y reste trois ans et
demi, pour retrouver Lillers ensuite. Il est parti à la retraite
en 1997. Durant sa carrière, il aura connu la vapeur,
l’électrification et la modernisation de la SNCF.
Homme très actif, il organisait des voyages dans l’hexagone,
était adjoint au maire de Lillers, vice-président de la Société
de pêche «les poissons rouges», vice-président de l’école de
pêche, section concours. La célébration religieuse a eu lieu
en la collégiale Saint-Omer de Lillers
Jean-Georges Léturgie
Émile Hebrard
est décédé le 21avril
dans sa 82
année.
Après une période
de service militaire
en Afrique du Nord,
il débute sa carrière
à la SNCF en 1960, à Pau. Après avoir
connu Oloron-Sainte-Marie ensuite,
il est muté à Lunel puis à Sorgues,
se rapprochant ainsi de ses attaches.
Il fait valoir ses droits à la retraite
en 1988 comme technicien au service
électrique. Il était titulaire
de la médaille d’ancien combattant.
Ses obsèques religieuses ont eu lieu
le 24avril et il repose au cimetière
d’Entraigues-sur-la-Sorgue.
À gauche: la plaque commémorative.
Ci-dessus: Yvelise, Odile et Patrice, les enfants de Jacques Boucher,
en compagnie de Jesus Sanchez.
La Vie du Rail –
30 juillet 2014
�
FGRCF.De châteaux en moulins
C’est par la visite du château
fort de Sarzay (XIV
s.)
qu’a débuté la sortie
de la section de Châteauroux
de la Fédération générale
des retraités des chemins
de fer le 12juin. Le groupe
a ensuite visité le moulin
d’Angibault (XVIII
s.)
puis la Maison des traditions paysannes de Chassignoles, située dans
une ancienne ferme du Berry et qui présente l’histoire de la paysannerie
et des campagnes en vallée Noire de 1850 à 1950. Une journée bien
remplie et très ensoleillée.
Maurice RIGOLLET
Féerie nocturne à Is-sur-Tille
La grande féerie nocturne d’été du train touristique des Lavières
(Bourgogne) aura lieu le 30août à Is-sur-Tille. Dès 18h, le réseau
s’animera, le train éclairera la forêt, il circulera sur des rails lumineux
et franchira deux tunnels. Un véritable
«embrasement du site»
se produira lors de chaque passage du train. De plus, des animations
de toutes sortes, un buffet et une buvette seront à la disposition
des visiteurs.
Entrée gratuite. Voyage en train: 1,50euro (enfant), 2euros (adulte).
Le 21septembre de 14 à 19h, à l’occasion des Journées européennes
du patrimoine, les exploitants du réseau présenteront sur le site
des Lavières leur locomotive Pétolat, classée monument historique,
fabriquée à Dijon en 1931 et restaurée à l’identique par les bénévoles
de l’association. Tous les renseignements techniques sur cette loco
seront donnés sur place.
Train touristique des Lavières, rue des Pins, 21120 Is-sur-Tille.
Tél.: 0380953636.
Les anciens apprentis de Béziers se retrouvent
La promotion 1954-1957 des apprentis du dépôt de Béziers s’est réunie
pour la 16
fois le 6juin, à Frontignan-Plage. Cette journée, placée sous
le signe de 60 années de carrières professionnelles diverses, a permis
d’évoquer quelques temps forts: l’entrée à la SNCF en 1954; la pose
d’une plaque souvenir en 2002 en hommage à Jean-Claude Simon,
tombé en Algérie en 1960 à 21 ans; la cérémonie du 50
anniversaire
de la promotion en 2009. Prochain rendez-vous: le 60
anniversaire
de la promotion, toutes carrières professionnelles confondues,
le 25septembre de cette année. Jacques Sanz et Claude Jurey,
organisateurs de cette rencontre, ont invité leurs collègues
à se retrouver afin d’évoquer ces moments forts que la vie leur a forgés.
André CLAVEL
Joseph Zinsius
est décédé le 26mai
à l’âge de 69 ans.
Il a débuté sa carrière
comme apprenti aux
ateliers de Bischheim
en 1959. En 1962,
il rejoint le dépôt de Strasbourg-
Hausbergen pour y exercer le métier
de conducteur puis de chef de traction.
Muté à la direction régionale de
Strasbourg en 1993, il y termine sa
carrière en 2000 avec le grade de cadre
traction. Durant de nombreuses années
il a été président de la section locale
de l’Orphelinat des chemins de fer.
Ses obsèques ont eu lieu en l’église
Saint-Nicolas de Haguenau.
Jean Champougny
est décédé le 2juin
à l’âge de87 ans.
Embauché en 1945
comme aiguilleur
en gare de Toul, hormis
un bref séjour à
Champigneulles, il y effectue toute
sa carrière. Il a fait valoir ses droits
à la retraite en 1982, au grade de chef
aiguilleur au poste 1 de Toul.
Ses obsèques ont été célébrées en
l’église de Pagney-Derrière-Barine.
Yvette Trébuchet
Jean Jacquier
est décédé le 26juin
à l’aube de sa 89
année.
Embauché à la SNCF
en 1945 à Ruppes,
il effectue son service
militaire et revient à
la vie active en gare de Champigneulles
comme homme d’équipe. En 1951,
il rejoint la gare Saint-Georges à Nancy
pour être affecté ensuite à la commande
du personnel en gare de Nancy en 1972.
Il a quitté cette résidence pour partir
à la retraite en 1981.
Il a été conseiller municipal de son
village pendant deux mandats.
Ses obsèques religieuses ont été
célébrées en l’église de Réméréville.
Y. T.
Roger Crépet
âgé de 55 ans est
décédé le 1
juillet.
Embauché à la SNCF
en 1977 au triage de
Blainville, il sera affecté
ensuite à Lunéville,
Varangéville pour revenir à Blainville
comme chef de manœuvres. Malade
depuis novembre2013, il a quitté
cet établissement le 1
avril pour faire
valoir ses droits à la retraite. Ses
obsèques ont été célébrées en l’église
Sainte-Jeanne-d’Arc de Lunéville.
Y. T.
CARNET
ILS NOUS ONT QUITTÉS
La Vie du Rail adresse ses sincères condoléances aux familles et aux amis des agents disparus.
Les anciens apprentis à Marseillan-Plage.
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La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
Les mots fléchés de Michel Baudoin
JEUX
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ARGENT
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ROPE
À L’
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LAMES
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A
SOUS LES
TALONS
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CHENT
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LE COR-
NIAUD
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MÈTRE
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RIVIÈRE
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METTR
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NOTE
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SOLI-
DIFIÉ
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MÉPRIS
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263
74
5
726
89537
214795386
786321495
539846271
865413927
127589634
943672158
371968542
492157863
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Solutions du numéro
précédent
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M
P
S
ABATARDI
BETISIER
RUPEVIA
ERNIES
URINERA
VELEAME
EREVIET
RATIONNE
HORIZONTALEMENT
Sorcellerie.
Tapas sur le système.
Gras.
Pomme. Demeuré mais pas fou.
Balances dou-
cement. Champion.
Et approuvé ? Berge. Vieux
Lie.
Femmes avec des balais.
Mot d’in-
différence. Il fait glisser.
VERTICALEMENT
1.
Qui ne sont pas conservés.
2.
Ancien mari. Pas
beaucoup. Fleuve russe.
3.
Mettre à sec. Perroquet.
4.
Est. du sud. Sport de combat.
5.
Celui de Dukas
est sorcier.
6.
Boîtes de chaînes. Ex-fédération.
7.
Vieux bisons. Teinta.
8.
Relier.
9.
Outils creusant le
bois. Région.
Les mots croisés
de Michel Baudouin
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La Vie du Rail
– 30 juillet 2014
AGENDA
ANNIVERSAIRE
Bicentenaire du mémoire
de Moisson-Desroches
Pierre Michel Moisson-Desroches (1785-
1865), polytechnicien, ingénieur des mines,
est l’auteur d’un mémoire
Sur la possibilité
d’abréger les distances en sillonnant l’empire de
sept grandes voies ferrées,
adressé à Napo-
léon I
en 1814, et est cité comme un pré-
curseur des chemins de fer en France.
Les Amis du rail du Forez (ARF) et la Ville
de Montbrison-Moingt, avec le soutien du
conseil général de la Loire, organise un train
spécial pour le bicentenaire de cet écrit, le
samedi 20 septembre, « Sur les traces de
la 1
ligne d’Europe Continentale » entre
Saint-Étienne et Montbrison (la 1
ligne de
France).
Départ Saint-Étienne-Châteaucreux vers
10h00, arrivée Montbrison vers 11h00. Re-
tour vers 17h15 avec arrivée à Saint-
Étienne vers 18h00. Arrêts photos sur les
principaux sites et présence d’un historien
à bord de la rame. Transfert en autocar de
la gare au cimetière de Montbrison (inau-
guration de la rénovation de la tombe de
Moisson-Desroches, puis transfert jusqu’au
centre de Montbrison.
À 14h30, au cinéma Rex de Montbrison,
vidéo-conférence (gratuite) sur Pierre Mi-
chel Moisson-Desroches, par Gérard Va-
chez, responsable Histoire et Patrimoine
des Amis du Rail du Forez.
Réservation obligatoire pour le train.
Dédicace possible de la biographie de Mois-
son-Desroches dans le train ou lors de la
conférence.
Le
dimanche 21 septembre
, de 9 à 18h, ex-
position en gare de Bellevue de modélisme,
histoire, matériel, éditions.
Rens. : http://arforez.free.fr,
arforez@cegetel.net
Amis du Rail du Forez, Gare SNCF Bellevue,
42100 Saint-Étienne.
RENDEZ-VOUS
Bourse d’échanges de jouets
anciens à La Baule (Loire-
Atlantique)
Dans le cadre de la semaine de l’élégance
automobile, le Comité des fêtes de La Baule
organise sa 6
bourse d’échanges de jouets
anciens, trains jouets, miniatures automo-
biles de collection et automobilia. Le
jeudi
(de 9 à 18h30) et
vendredi 15 août
(de
9 à 17h), au Stade hippique François-An-
dré. Entrée gratuite.
Rens. : 02 99 90 78 68, 06 89 94 42 70.
herblot-alain@wanadoo.fr
Pour figurer dans
l’agenda de
La Vie du Rail
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Timbres et matériel ferroviaire à
Château-du-Loir (Sarthe)
L’association Animation ferroviaire en
vallée du Loir organise au Musée ferro-
viaire (place de la gare) une exposition
philatélique ainsi que des évolutions
ferroviaires.
Jusqu’au samedi 16août
les lundis, mercredis et samedis de 14 à
Rens.: 0243440000.
Le musée du Rail de Dinan
(Côtes-d’Armor)
Le musée du Rail est ouvert tous les
jours, de 14 à 18h, jusqu’au dimanche
14septembre. Tarifs: 4,50
et 3,50
Rens.: 0296398133 ou 0296395348.
museedurail-dinan.com
Pierre Michel Moisson-Desroches.
