2,00 

UGS : 3446_LVDR Catégories : ,

Description

3446
18 décembre 2013
HEBDOMADAIRE
FRANCE 2,50
BELGIQUE 2,85
SUISSE 4,80 FS
Histoire
Vin et chemin de fer (2)
Île-de-France
Pass Navigo
à tarif unique,
retour à la réalité
Toulouse-Tarbes
Rail cassé
accident évité
www.laviedurail.com
N’oubliez pas
l’ouverture exceptionnelle
de la Boutique de La Vie du Rail
le dimanche
22décembre
de 10h00 à 20h00
Gare Saint-Lazare, niveau quais,
13, rue d’Amsterdam – 75008 Paris
Ouverture du lundi au vendredi de 7h30 à 20h00
le samedi de 9h00 à 20h00
Disponible, gentil, rigoureux
et patient
C’est avec une infinie tristesse
que nous venons d’apprendre
le décès de Pascal Grassart des
suites d’une longue et pénible
maladie.
Nous avions pu apprécier au
fil des années et de nos nom-
breux échanges toutes les qua-
lités humaines et profession-
nelles qui étaient les siennes.
La constance de sa disponibi-
lité, sa gentillesse, sa patience,
sa rigueur au travail sont au-
tant de souvenirs qu’il laisse
aux personnes qui l’ont croisé.
Nous souhaitions au travers
de ces quelques lignes lui ren-
dre hommage et assurer sa
famille, ses proches, ses col-
lègues et amis de notre sou-
tien dans cette douloureuse
épreuve et de nos plus sincères
condoléances.
Gilbert GARREL
Secrétaire général
de la CGT Cheminots
Grégory ROUX
Secrétaire général adjoint
Journaliste de métier,
cheminot de cœur
C’est avec grande tristesse que
j’ai appris, ce matin, le décès
de Pascal Grassart. Avec la dis-
parition de Pascal, le rail a
perdu sa plus fidèle plume.
Pascal était non seulement un
grand professionnel, doté d’un
esprit d’analyse et de synthèse
hors du commun, mais il se
distinguait avant tout par son
oreille attentive à tout et à tous,
sans exclusion.
Son sens du contact, sa bon-
homie, sa sympathie naturelle
manqueront beaucoup à la
grande famille du rail. Pascal
était un passionné du ferro-
viaire et l’est resté jusqu’au
bout. Un homme discret et ef-
ficace, journaliste ferroviaire de
métier et cheminot de cœur.
J’adresse à sa famille et à ses
collègues mes sincères condo-
léances, à titre personnel
comme au titre du syndicat
FiRST.
BernardAUBIN
Secrétaire général FiRST
Il était un des piliers de l’équipe de
La Vie du Rail
, un de ses rédacteurs en chef, et tenait avec rigueur
et talent la chronique des rapports sociaux dans l’univers du transport. Sa disparition à 56ans
laisse sa famille, ses amis et ses collègues dans un profond désarroi.
C
e sont d’abord ses journa-
listes qui font qu’un
journal est indépendant et
respecté. Pascal Grassart, ré-
dacteur en chef de
La Vie du
Rail,
mort à 56 ans d’un can-
cer, faisait partie de ces jour-
nalistes qui construisent, jour
après jour, la réputation d’un
journal.
Il était à la charnière de tous
les conflits, à l’écoute des uns
et des autres, arbitrant sans
trancher, écoutant sans juger,
respectable et respecté par
tous durant ces 22 années
passées sur le front d’une des
entreprises où se construit,
jour après jour, le rapport de
forces entre les partenaires so-
ciaux.
Il était entré dans l’hebdoma-
daire des cheminots le 1
avril
1991 et avait commencé par
y diriger le service des cor-
respondants, tâche ingrate s’il
en fut, où son expérience de
la presse régionale (de
Manche Libre
Ouest France
l’avait aidé à évoluer comme
un poisson dans l’eau.
C’est cette facilité, cette ai-
sance relationnelle qui ont
permis à Pascal Grassart de
devenir très rapidement un
interlocuteur incontournable
à la fois de la direction de la
SNCF et des syndicats. Une
oreille attentive et fidèle qui
respectait ses sources et en-
core plus ses lecteurs.
« Je souhaite,
me disait-il dans
sa lettre de motivation,
élar-
gir mes horizons et faire profi-
ter, si possible,
La Vie du Rail
de mes expériences précédentes.
[…] Dans cette presse spéciali-
sée où les contacts, le côté hu-
main, la volonté de rencontre et
de découverte, en même temps
que la rigueur due aux interlo-
cuteurs réguliers, correspondent
à mes attentes de journaliste. »
Et il appliqua ce programme à
la lettre, puisant dans l’expé-
rience acquise dans la chro-
nique agricole au mensuel
Jeunes Agriculteurs
et à
Ouest
France
, l’inspiration d’une car-
rière commencée à la radio au
sortir de l’École supérieure de
journalisme de Lille (l’une des
meilleures de France.)
La Vie du Rail
, Pascal devint
chef un peu malgré lui. (Il ar-
rive toujours un moment où
l’expérience et les compétences
poussent ce genre d’homme en
première ligne.)
Mais son emploi préféré était le
terrain, les contacts, les repor-
tages qui sont la matière pre-
mière du journalisme, le lieu de
l’écoute et de la curiosité.
Il avait ce talent rare qui est
de toujours s’identifier à l’au-
tre pour en mieux compren-
dre les ressorts. Cette formi-
dable empathie lui valait la
confiance de ceux qui l’infor-
maient. Ainsi possédait-il
deux qualités qui ont parfois
du mal à cohabiter dans notre
métier. Il était un excellent
journaliste en même temps
qu’un être d’une gentillesse
extrême. Deux raisons sup-
plémentaires pour avoir du
mal à se faire à l’idée de son
absence.
Vincent LALU
Directeur de
La Vie du Rail
Un homme de terrain, de conviction et d’amitié
La mort de Pascal Grassart

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
HOMMAGE
U
ne promesse politique non
tenue, ça ne serait pas nou-
veau. Ainsi, sachant que le
prochain scrutin régional est
en 2015 et que le vice-prési-
dent chargé des Transports en
Île-de-France, Pierre Serne
(EELV) venait d’affirmer que
le pass Navigo au tarif unique
de 65euros, ça ne sera finale-
ment (toujours) pas pour
2014, notre confrère du
Monde
, Olivier Razemon, an-
nonçait sur son blog, le 28no-
vembre, que la région renon-
çait au dézonage total. Mais
comme il n’est pas question de
perdre la face sur un sujet
aussi porteur de symbole, l’élu
corrigeait le tir dès le lende-
main, transformant l’abandon
en énième report.
Bref, malgré les 400millions
d’euros nécessaires au finan-
cement annuel de la mesure,
introuvables, malgré la hausse
de 3 points de la TVA, qui
plombera de 100millions
d’euros le budget du Stif, et
qui sert opportunément de
goutte d’eau dans cette affaire,
Pierre Serne veut garder son
optimisme.
«On ne peut pas se
le permettre dans la situation ac-
tuelle»
, a-t-il d’abord déclaré.
De toute façon, l’AO franci-
lienne est coincée puisque
l’harmonisation des taux de
VT franciliens, mesure suppo-
sée financer le dézonage, doit
passer par le Parlement.
Et comme on pouvait le crain-
dre, elle ne sera pas votée au
PLF 2014. Devant le buzz créé
par cette annonce, Pierre Serne
tente d’éteindre le feu
via
Twit-
ter le 30novembre:
«@De-
nis_Baupin
@S2RVNL
@franckraleur je confirme: n’ai
jamais parlé d’abandon mais de
difficulté financière récurrente à
faire. On lâche rien!»
Il rap-
pelle tout de même que le dé-
zonage se fait
«par morceau»
puisqu’il reste valable le week-
end et sera réitéré durant cinq
semaines d’été, comme cette
année. Son coût étant plus rai-
sonnable – quelques dizaines
de millions d’euros – il devrait
pouvoir être absorbé par le
budget.
Le projet de tarif unique pour l’Île-de-France a de grandes chances
de tomber dans les oubliettes. Il coûtait trop cher.
400millions par an –introuvables– étaient nécessaires pour financer la mesure.
Infra. RFF doit
justifier le projet
Massy- Valenton
L’Autorité environnementale
a émis le 27novembre son avis
sur le projet d’aménagement
de la ligne Massy – Valenton
présenté par RFF. Il s’agit
de réaménager des voies sur
la moitié ouest de la ligne, afin
«supprimer les “conflits
de circulations” entre
différents trafics (TGV, RERC,
fret) empruntant la même
ligne, et ainsi augmenter la
capacité de la ligne et réduire
les retards.»
L’Autorité
recommande au maître
d’ouvrage de mieux justifier
le projet au regard
des contraintes de capacité
des lignes actuelles, variables
selon les heures de la journée
et la nature des trafics.
L’articulation du projet avec
l’interconnexion sud des LGV,
destinée à absorber en
particulier le trafic des TGV
circulant sur la ligne actuelle,
devra être présentée
dans l’hypothèse d’un report
de cette interconnexion
à l’horizon 2030.
Tramway. Le T7
d’utilité publique
jusqu’à Juvisy
Le T7 entre Villejuif et
Athis-Mons vient à peine d’être
inauguré que son prolongement
jusqu’à Juvisy-sur-Orge a été
déclaré d’utilité publique. La
DUP délivrée par la préfecture
de l’Essonne fait suite
à l’enquête publique qui s’est
déroulée du 21mai au 22juin
2013.
«À l’horizon 2018,
dit le Stif,
le T7 Villejuif – Athis-
Mons sera prolongé de 3,7km
au sud. Il reliera Juvisy-sur-
Orge à Athis-Mons
en dix minutes. Il desservira
notamment le secteur
d’emplois d’Orly-Rungis,
deuxième pôle d’activité d’Île-
de-France. Plus globalement,
il offrira de nombreuses
correspondances,
dont plusieurs à la gare
de Juvisy, avec les lignes C
et D du RER.»
Son coût étant plus raisonnable, le dézonage
partiel reste valable le week-end
et sera réitéré durant cinq semaines l’été
Tarification.
Pass Navigo à tarif unique,
retour à la réalité

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
ACTUALITÉS
Sept ans après la mise en service de sa première ligne de tram-
way, l’agglomération valenciennoise devait inaugurer le 13décem-
bre sa ligne 2. Quinze kilomètres entre Valenciennes et Vieux-Condé
(21 stations) relient désormais sept communes. Particularité de la
ligne, qui a coûté 124,5millions d’euros: l’exploitation en voie
unique bidirectionnelle, une première en France sur une telle dis-
tance grâce à des zones d’évitement réparties en stations et sur
le parcours. Les fréquences prévues sont de 10 minutes. On y
attend 16000 voyageurs par jour. Plus de 60000 habitants de
l’agglomération seront connectés au tramway une fois la mise en
service commercial effective,
a priori
fin février 2014.
Valenciennes inaugure
sa deuxième ligne de tramway
© ALSTOM Transport / TOMA – C.SASSO
Le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais souhaite construire une
nouvelle liaison de TER rapide en 21 minutes contre 30 minutes
aujourd’hui au mieux, entre Lille et Hénin-Beaumont à l’horizon
2025. Les élus ont décidé de présenter cette liaison devant la Com-
mission du débat public, permettant, si elle accepte de s’en saisir,
d’obtenir l’aide financière de l’État. Le Grand Lille, c’est son nom, se
composerait d’un tronçon central à construire, entre Lille-Flandres,
où serait creusée une gare souterraine, et la friche de Saint-Henriette
à Hénin-Beaumont. Il desservirait Lesquin et quatre gares à créer:
Stade-Pierre-Mauroy, Seclin, Carvin et Sainte-Henriette. Dans un
second temps, cette portion pourrait être prolongée après Lille-
Flandres vers Armentières d’un côté et Roubaix-Tourcoing-
Courtrai de l’autre. Et après Hénin-Beaumont vers Lens et vers
Douai et Arras.
Ce projet est estimé au total à 1,25milliard d’euros (960millions
pour Lille – Hénin-Beaumont seulement), infrastructure et matériel
compris.
Nord-Pas-de-Calais.
La région veut une liaison rapide
Lille – Hénin-Beaumont pour 2025
OFFRES D’EMPLOI
Trois réunions sur douze doivent se tenir dans le territoire de Plaine
Commune, dans le cadre de la concertation renforcée en cours, qui a
commencé le 18novembre et s’achève le 18décembre. Organisée par la
SGP, elle a pour garant Henri Watissée. Plaine Commune est largement
concernée par cette concertation, qui porte à la fois sur le tronçon Mairie-
de-Saint-Ouen – Pleyel de la ligne 14 et sur le tronçon commun aux lignes
16 et 17, de Pleyel au Bourget.
La ligne 14 doit aller
«en 2017 à Mairie de Saint-Ouen, puis en 2023 à
Pleyel. Les lignes 16/17 arriveront elles aussi en 2023 à Pleyel et la
ligne 15 rejoindra en 2025 ce pôle majeur»,
rappelle Plaine Commune
dans un communiqué. De plus,
«grâce à l’engagement des élus de
Plaine Commune, l’État et la région ont décidé de placer le prolonge-
ment du tramway T8 vers le sud jusqu’à la station Rosa-Parks, à Pa-
ris, dans le Nouveau Grand Paris, garantissant ainsi son financement.
La mise en service du T8 prolongé est annoncée pour 2022.»
Plaine Commune souhaite que la ligne 14 desserve Pleyel dès 2023, sans
interruption du chantier. En effet, l’État et la région évoquent
«la possi-
bilité que le tunnelier creuse pour ouvrir les stations Clichy-Saint-
Ouen et Mairie-de-Saint-Ouen, puis s’arrête à quelques centaines de
mètres de la future station Pleyel.»
La communauté d’agglomération
souhaite que ce tunnel soit réalisé
«en une seule fois jusqu’à la grande
gare de Pleyel»
. Enfin,
«Plaine Commune sera attentive à ce que
les délais annoncés pour le prolongement de la ligne 14 ne soient pas
allongés à mesure que les décisions de prolonger la ligne au sud
seraient prises.»
Le prolongement de la ligne 14 au nord a pour enjeu
premier la désaturation de la ligne 13 qui
«aujourd’hui offre de mau-
vaises conditions de transports aux habitants de notre territoire».
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
Île-de-France. Plaine Commune attend
la ligne 14 de pied ferme
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013

DIALOGUE
B
ien lu l’article indulgent de
La Vie du Rail
sur la restauration
ferroviaire, il donnerait envie.
Mais si Madame Dalibard, la
directrice de SNCF Voyages,
communique sur les prix d’ap-
pel à bord des TGV, il y a des
réalités qui donnent moins
envie.
Un récent lundi sur le TGV 8383
Paris – La Rochelle, je vais
prendre une bière à la voiture-
bar. Surprise: 3,90euros.
Quinze jours plus tôt, dans le
même train au même endroit, la
même bière: 3,10euros.
Je demande au serveur la rai-
son d’une telle augmentation
(25,8% quand même).
«Chan-
gement d’entreprise de
restauration»
, me répond-il. Je
fais remarquer que je ne trouve
pas que ce soit une raison.
S’ensuivent des remarques
moitié condescendantes, moitié
dédaigneuses. D’où il ressort en
substance si je ne suis pas
content ce n’est pas son pro-
blème et que si je n’ai pas les
moyens je n’ai qu’à me passer
de venir au bar.
Je crois qu’à l’avenir je vais sui-
vre son conseil et j’embarquerai
avec une bière (toujours la
même) achetée
(en pack, ndlr)
au supermarché du coin
0,79euro.
Pierre Mauduit
Par e-mail
Nouvelle restauration TGV. La bien chère
gorgée de bière
D
e retour d’un voyage d’agré-
ment avec mon épouse, je vou-
drais faire part de quelques
constatations désagréables.
Nous avons pris le train Intercités
(n°1418 IC) le 30novembre
dernier, en 1
classe, de Marti-
gny à Genève (arrivée à
10h57). Un train d’une propreté
«suisse». Au cours du trajet,
nous avons eu droit à deux
contrôles des billets.
À Genève, nous avons pris le
TER Rhône-Alpes n°96562 en
classe pour Lyon (départ
11h29). Un TER sale à l’extérieur
mais aussi à l’intérieur avec des
têtières que nous avons dû
relever avec répugnance avant
de nous installer. Une 1
classe
bondée avec des voyageurs qui
n’avaient rien à faire en première.
Et bien entendu, il n’y a eu au-
cun contrôle des billets durant
le trajet jusqu’à Lyon.
Arrivés à Lyon, nous avons pris
le TGV (n° 9833 à 14h02) pour
Perpignan. Toujours en 1
classe.
Et, là encore, nous n’avons vu
aucun contrôleur durant le trajet
jusqu’à destination. Nous avons
remarqué qu’après l’arrêt de
Montpellier, des voyageurs
de seconde classe s’étaient
installés en première.
Je me demande où sont passés
les contrôleurs de la SNCF et,
comment on peut présenter des
trains dans un tel état en gare
de Genève.
Jacques FORT
(par E-mail)
À nous de vous faire préférer
la première classe
Pour
la rubrique
courrier
des lecteurs
adressez vos
courriers à:
Chantal Blandin,
La Vie du Rail –
11, rue de Milan
75009 Paris ou
envoyez un E-mail à:
chantal.blandin@
laviedurail.com
© SNCF/François OBJOIS
Les prix d’appel de la nouvelle offre sont assortis d’augmentations
sur d’autres produits.
ans un article paru le
20novembre dernier (n°3442)
consacré, page17, au renouvel-
lement en cours de la voie ferrée
entre Nantes et Angers, notre
rédacteur écrit:
«Au cours des
sept mois de chantier, 400 per-
sonnes vont être mobilisées… et
190km de rails neufs, 180000
tonnes de ballast, 147000 tra-
verses de béton mis en place au
rythme d’un kilomètre par jour
par l’une des “suites rapides” de
Colas-Rail, le sous-traitant de
RFF»
. Par erreur, TSO est passé
à la trappe et on peut compren-
dre que Colas-Rail dispose de
plusieurs suites. Or ce groupe-
ment n’en a qu’une. Précisons
donc que la suite n°1 est attri-
buée au groupement Colas-
Rail/TSO.
RVB Nantes –
Angers.
TSO est
passé
à la trappe

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
L
a révolte des vignerons du
Midi languedocien en
1907 est restée fameuse en
raison de la mutinerie d’un
demi-millier de soldats du 17
bataillon d’infanterie, rejoi-
gnant le 20juin, par une
marche de nuit, à Béziers, des
vignerons rassemblés à une
grande manifestation dont ils
étaient chargés plutôt d’assu-
rer le maintien de l’ordre, en
cas de débordements. Cette
fameuse mutinerie, durable-
ment glorifiée par les anti-mi-
litaristes et mise aussitôt en
musique par le chansonnier
Montéhus (
Gloire au 17
donnera lieu à de nombreux
ouvrages, reportages à chaud
ou études historiques (voir bi-
bliographie). Avec Béziers,
Narbonne, sous-préfecture de
l’Aude, a constitué l’un des
points les plus chauds de ce
mouvement original des vi-
gnerons excédés par la crise
viticole, synonyme de cours
du vin effondrés et de misère
sociale, affrontant de manière
résolue Clémenceau, prési-
dent duConseil et ministre
de l’Intérieur à poigne!
Les Archives départemen-
tales de l’Aude y ont consa-
cré l’été 2007 une exposi-
tion, que précédait en juin
un colloque à la perspective
plus large,
L’Aude et la vigne:
cent ans de passion,
le tout
1907 : le rail au service
des grandes manifestations
des vignerons du Midi
Dans ce deuxième volet de notre série sur l’histoire du vin et du chemin de fer nous abordons
la place du rail dans les manifestations des vignerons du Midi en 1907.
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013

aboutissant à deux ouvrages
les plus à jour. C’est ce qui
nous a décidé à explorer les
événements de 1907 sous
l’angle ferroviaire, avec le
parti pris de rappeler com-
ment le rail, et particulière-
ment incarné en la Compa-
gnie du Midi, fut un
acteur-clef des événements,
de manière ambivalente :
obstacle, frein ou soutien…
D’un côté, du 24 mars au
9juin, la montée en puis-
sance du mouvement, le prin-
cipe d’une manifestation tour-
nante chaque dimanche dans
un lieu où étaient conviés à
pied, en charrette ou en train
des manifestants de villages
de plus en plus éloignés, a im-
pliqué la mise à disposition de
trains spéciaux à la limite des
possibilités du parc de la com-
pagnie comme de la capacité
de la ligne de Carcassonne à
Montpellier. La progression
des effectifs à transporter à
Narbonne le 5 mai révélait
son incapacité d’assurer de la
petite gare toute proche de
Marcorignan, l’embarquement
des manifestants des com-
munes environnantes, ne
voyant passer que des trains
archibondés. L’occupation de
la voie ferrée durant six
heures, qui préoccupera les
sommets de l’État, est un évé-
nement social inédit dans
l’histoire des chemins de fer
français, et c’est à ce titre qu’il
a paru intéressant d’en rap-
peler les tenants et aboutis-
sants.
Une fois résolu le problème,
c’est la question du tarif réduit
auquel pourront prétendre les
manifestants qui se posera,
pour des parcours plus loin-
tains et plus onéreux donc.
Demi-tarif ou réduction de
75% accordée habituellement
aux pèlerins, voire gratuité ?
Rappelons brièvement le
contexte politique. L’initiative
du mouvement revient à un
petit comité fondé à Argeliers,
qu’anime Marcellin Albert, na-
tif de ce petit village viticole
du Biterrois où il possède
5hectares de vignes. Le
25janvier 1907, une com-
mission d’enquête parlemen-
taire sur la crise viticole est dé-
cidée, qui se rend dans le
Midi: lors de leur arrivée le
11 mars au matin en gare de
Narbonne, 87 délégués d’Ar-
geliers les attendent; bien re-
çue, la commission leur pro-
mettra même de faire
« tout
son possible pour mettre fin aux
souffrances de notre malheureux
pays ».
Le succès de cette sin-
gulière initiative, la publicité
qui lui est faite vont ainsi atti-
rer l’attention sur le comité
d’Argeliers, prenant l’initiative
de 12 manifestations domini-
cales à venir, du 24 mars au
9juin, trois mois durant.
© Archives de l’Aude / DR.
À chaque wagon sont affectés
les manifestants de chaque village,
dont les pancartes soulignent
leur solidarité géographique.
D’une manifestation
à l’autre, un élan
irrésistible
Les premiers rassemblements
(24 mars à Sallèles-d’Aude;
31mars à Bize-Minervois;
7avril à Ouveillan) agrègent
des manifestants venus pro-
gressivement de toutes ces pe-
tites localités. Mais la multi-
plication des comités de village
explique la montée en puis-
sance des manifestations: le
14 avril, à Coursan, 5500 ma-
nifestants font le tour de la
ville; puis le 21 avril, à Ca-
pestang, le rituel de ces jour-
nées est désormais bien éta-
bli: arrivée de colonnes de
chariots, charrettes, voitures
déversant les manifestants, ac-
cueil par le maire de la com-
mune, création d’un comité de
défense viticole de la localité,
allocution finale invitant à
l’union. 19 comités de défense
se constituent en une fédéra-
tion, propre à mieux organi-
ser encore les manifestations à
venir.
Ainsi, le 28 avril, à Lézignan,
20000 personnes se rassem-
blent: si certaines ont accom-
pli une marche à pied de
25km et d’autres ont em-
prunté des milliers de véhi-
cules, selon le rapport du
commissaire spécial, la gare
apparaît comme le lieu im-
portant de rassemblement de
tous:
« la concentration s’est
opérée dans la cour de la gare où
les délégations composées de pro-
priétaires, d’ouvriers agricoles et
de femmes en assez grand nom-
bre se sont formées en un cortège
imposant »
avant de défiler
dans les principales artères de
la ville, chaque délégation
brandissant en tête un drapeau
tricolore, des pancartes avec
inscriptions (
Le midi veut vi-
vre! À bas les fraudeurs! Pas
d’impôts! Lou dernié croustet
inscrit sur un immense pain),
escortée de bruyants tambours
et clairons. Une manifestation
jugée par le commissaire spé-
cial
« digne »
et
« bon enfant »
comme l’ont été les précé-
dentes, mais qui l’incite à au-
gurer des
« proportions colos-
sales »
du meeting suivant,
dont
« l’importance capitale »
justifiera
« d’en noter tous les in-
cidents avec attention».
Par un effet évident de
« boule
de neige »,
début mai, le mou-
vement prend une nouvelle
dimension. Le 5mai, à Nar-
bonne, ce sont maintenant
80000 manifestants venus de
98communes que Marcellin
Albert présente fièrement au
maire de Narbonne, le socia-
liste Ernest Ferroul. Dès
7heures du matin, un grand
nombre est arrivé par le train;
après la dislocation, les mani-
festants reprennent leur che-
min vers les villages ou vers la
gare où des trains spéciaux as-
surent le rapatriement de
10000 d’entre eux.
Béziers, 12 mai: les
premiers problèmes
d’acheminement
Le 12 mai, au meeting de Bé-
ziers, ce sont plus d’un millier
de charrettes qui ont pris place
au Champ-de-Mars, où le
meeting rassemble près de
150000 personnes, où Fer-
roul fait applaudir par la foule
le principe d’un ultimatum
lancé au gouvernement:
à la date du 10 juin, le gouver-
nement, tout en prenant les dis-
positions les plus radicales pour
provoquer le relèvement du cours
des vins, n’a pas mis le Parle-
ment en demeure de lui fournir
d’urgence les armes dont il croira
avoir besoin pour faire cesser
cette effroyable crise, la grève des
contribuables sera proclamée et
des mesures plus énergiques se-
ront immédiatement envisagées
et appliquées successivement
jusqu’à ce que complète et entière
satisfaction soit accordée par les
pouvoirs publics. »
L’Express du Midi
du 13 mai a
bien rendu compte des pro-
blèmes ferroviaires ainsi appa-
rus pour la première fois,
comme l’a pointé son envoyé
spécial en gare de Narbonne:
«Le mouvement de lutte viticole
dépasse tout ce que l’on pourrait
imaginer. Ce matin, à partir de
7heures, la gare de Narbonne
était envahie par une foule qui
devenait à chaque instant plus
compacte. C’étaient les popula-
tions des environs et celles des
Corbières portées par les Tram-
ways départementaux, qui arri-
vaient pour prendre les trains
vers Béziers.
Malgré les dispositions prises par
le distingué chef de gare de Nar-
bonne, M.Courrent, on arrivait

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
Cette carte du réseau
des Chemins de fer économiques
(SE) illustre bien la densité
de l’irrigation ferroviaire
du Languedoc viticole.
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013

fort difficilement à évacuer cette
foule. Les trains réguliers, venant
de Toulouse et de Perpignan,
étaient archibondés. Il y avait des
voyageurs dans les guérites des
serre-freins. Quant aux trains
qui se formaient à Narbonne,
toutes les dix minutes, ils étaient
aussitôt envahis, et le départ
continuel des 1200 manifestants
que prenait chaque train, ne di-
minuait pas sensiblement la foule
qui attendait.
Quant à songer à monter dans
un des trains réguliers venant
de la ligne de Toulouse, il n’y
fallait pas songer. C’est ainsi que
j’ai vu passer sous mon nez mes
confrères de
L’Express
envoyés à
mon aide, sans pouvoir prendre
place dans leur wagon, où se
trouvaient entassés 14, 16 voya-
geurs, on ne sait pas au juste!
Et dans tous les wagons c’était
pareil.
Si j’ai pu arriver à Béziers, vers
10heures, c’est grâce à un ai-
mable inspecteur [de la Cie du
Midi], qui m’a fait prendre place
dans le wagon des bagages d’un
train express qui passait fort
heureusement.Tous ces détails
ne pourront certainement pas
donner à nos lecteurs une idée
exacte du mouvement colossal
auquel nous assistons.
Beaucoup d’entre eux ont cer-
tainement vu la mobilisation du
corps d’armée en 1887
. Eh
bien! C’était entre Narbonne et
Béziers, pendant toute la mati-
née de dimanche, le même rou-
lement continu de trains se croi-
sant, les uns bondés de
voyageurs, les autres vides pour
aller en prendre d’autres. Et l’il-
lusion était complète lorsqu’on
voyait des trains complets, com-
posés de wagons à bestiaux, où
l’on avait mis les bancs qui ser-
vent à la mobilisation. Avec
cette différence qu’au lieu de 32,
comme il est inscrit sur chaque
wagon
, il y en avait une cen-
taine. Je vous dis, c’est incroya-
ble! »
En gare de
Marcorignan, le
blocage durable
des voies
Les incidents survenus dans
l’ultime gare précédant à
l’ouest celle de Narbonne ont
pris vite un tour inédit: l’en-
trave durable à toute circula-
tion des trains, dans chacun
des deux sens, délit consti-
tuant l’un des articles de la fa-
meuse loi de police des che-
mins de fer du 15 juillet
. Durant 6heures, de
11 h à 17 heures, la circula-
tion des trains sur la ligne de
Bordeaux à Sète sera inter-
rompue par l’occupation des
voies par des groupes de ma-
nifestants résolus et divers
obstacles matériels déposés.
Pour la première fois, à no-
tre connaissance, de nom-
breuses personnes se sont
couchées sur les rails pour
bloquer le passage des
trains! Les télégrammes ex-
pédiés toute la journée illus-
trent la gravité des incidents,
perçue par les autorités.
11 h, gare de Narbonne, com-
missaire de surveillance à pré-
fet:
« À 11h matin mille mani-
festants ont envahi la gare de
Marcorignan et placé obstacles
sur voies principales; ils empê-
chent circulation trains. »
En soirée, le préfet adresse par
télégramme à Clémenceau le
récit de la journée:
« Dès 7 h du matin, 3000 per-
sonnes avaient envahi la gare de
nombre de manifestants
date
département
réseauestimation
écart
estimation
basse
haute
11 marsNarbonne
Aude
Midi
24 marsSallèles-d’AudeAude
31 marsBize-Minervois
Aude
7 avril
Ouveillan
Aude
14 avril
Coursan
Aude
21 avril
Capestang
Hérault
28 avril
Lézignan
Aude
5 mai
Narbonne
Aude
12 mai
Béziers
Hérault
1019 mai
Perpignan
Pyrénées-Orientales///
1126 mai
Carcassonne
Aude
122 juin
Nîmes
Gard
139 juin
Montpellier
Hérault
Manifestations
Source: Vignerons en révolte, op cit., p. 83.
© Coll. Particulière
Vouée à une certaine célébrité,
la gare de Marcorignan, côté quais.
La halle aux marchandises a disparu.

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
Marcorignan pour se rendre à
Béziers: plusieurs trains étant
passés bondés devant, l’impossi-
bilité où elles se sont vu de partir
les a mises dans état de violente
exaspération et à 11 h, ils ont
pris la résolution d’arrêter tous
trains nouveaux dans les deux
sens en obstruant les voies de
wagons-foudres, de traverses en
bois et de fûts de vin. Nom-
breuses personnes se sont cou-
chées sur les rails pour empêcher
trains de repartir.
Ce n’est qu’à deux heures après-
midi que sous-préfet de Nar-
bonne et moi avons été avisés de
ces incidents. Nous nous sommes
immédiatement rendus, sur lo-
comotives, à Marcorignan.
Sous-préfet qui m’y a précédé a
été reçu par foule furieuse qui n’a
pas voulu entendre ses explica-
tions. Il a dû sortir précipitam-
ment de la gare pour éviter les
violences des manifestants et est
rentré à Narbonne sur automo-
bile de rencontre. Lorsqu’à mon
tour suis arrivé accompagné de
mon chef de cabinet, une per-
sonne de ma connaissance m’a
prévenu du danger que je cour-
rais si je me faisais connaître de
la foule.
Après m’être rendu compte de
l’état de fureur inouïe de ces ma-
nifestants et de la parfaite inuti-
lité de mon intervention isolée,
ai continué route en automobile
sur Narbonne pour prendre
toutes dispositions utiles. Au mo-
ment où je partais, foule avisée
de ma présence s’est portée, trop
tard pour m’atteindre, dans ma
direction et a proféré injures et
huées.
Dès arrivée Narbonne ai repris
envoi de toutes forces locales d’in-
fanterie disponibles pour rétablir
circulation sur voie ferrée: mais
avant leur départ, manifestants
vers 5 h 30 avaient cessé obs-
tructions et laissé repartir les
trains.
Incident est dû à insuffisance de
matériel de la Cie du Midi qui
n’a pu envoyer de Narbonne à
Marcorignan un train vide
qu’après 11 h du matin, alors
que manifestants avaient déjà
bloqué les voies.»
Daté du lundi 13 mai, trans-
mis au préfet de l’Aude, le rap-
port du capitaine Delrieu,
commandant de gendarmerie
de l’arrondissement de Nar-
bonne, tente d’expliquer les
motifs qui ont poussé les
3000 manifestants à bloquer
toute circulation ferroviaire:
« Par suite d’insuffisance de ma-
tériel, de mesures mal prises, de
prévisions maladroites, la Cie du
Midi se trouva débordée et hors
d’état d’effectuer le transport des
voyageurs présents à Marcori-
gnan. De calme au début, l’atti-
tude de la foule passa brusque-
ment à la violence. Très
surexcités, les manifestants ne
voulurent admettre aucune ex-
plication des agents de la Cie.
Dans leur exaspération, ils s’en
tenaient à cette idée fixe: que les
pouvoirs publics avaient voulu
les empêcher d’assister à la ma-
nifestation de Béziers. Vers 6h
du matin, un wagon-réservoir et
de nombreux fûts furent dispo-
sés en barricade en travers de la
voie et la foule se massa derrière
l’obstacle. De telle sorte que pen-
dant six heures, tous les trains
furent arrêtés en amont et en
aval de la gare de Marcorignan
et toute circulation interrompue
sur cette partie de la ligne. La
manifestation prit fin à 5 h du
soir et la circulation fut rétablie à
ce moment. Les esprits sont très
surexcités dans la région. La si-
tuation très tendue peut devenir
grave. »
Des journalistes
bloqués relatent
les faits
En complément de ces rap-
ports officiels, il est précieux
de pouvoir disposer de témoi-
© Archives de l’Aude/DR
Arrivée des manifestants
à Carcassonne
par les Tramways
de l’Aude.
gnages de journalistes bloqués
à Marcorignan. Tel Antoine
Bérail, correspondant de
L’Ex-
press du Midi
à Carcassonne,
qui le 23, relate ainsi de pre-
mière main les faits:
Narbonne, 6 h 50 du soir.
Un voyage accidenté
«Parti de Carcassonne ce matin
par le train de 9 h 20 pour join-
dre vers midi, à Béziers, les en-
voyés spéciaux de
L’Express,
graves incidents qui auront un
retentissement énorme en raison
de leur caractère révolutionnaire
et de leurs conséquences, m’ont
empêché d’arriver à destination.
Je n’ai pas été fâché, du reste, de
ce contretemps, car il m’a per-
mis d’assister à une manifesta-
tion qui, s’ajoutant à celle de Bé-
ziers, montrera au
gouvernement ce qu’un pays ré-
duit à la misère est capable de
faire pour se faire entendre et
écouter.
Je me hâte de vous télégraphier,
car je crois que si mes collègues
vous ont envoyé un compte
rendu par la voie postale, il ne
vous parviendra pas en temps
opportun.
Le train avait quitté Carcas-
sonne, remorqué par deux loco-
motives et composé d’une foule
interminable de wagons.
À partir de Trèbes, il est monté
tant de monde à toutes les sta-
tions, qu’à Villedaigne tous les
compartiments étaient archibon-
dés.
Quand nous arrivons à Marco-
rignan, à 10h30, nous trouvons
plus de 1000 voyageurs atten-
dant depuis 7 h du matin,
n’ayant pu trouver place dans les
premiers trains de la journée.
Tout ce monde envahit les wa-
gons; dans mon compartiment
nous sommes 23, mais il reste
encore plus de 500 personnes à
caser; des protestations s’élèvent
de tous les côtés; ceux qui ont pu
monter dans un wagon ne veu-
lent pas que le train parte sans
les autres.
En un clin d’œil, les demi-muids
qui garnissent le quai de la gare
sont roulés au-devant des loco-
motives, un wagon de foudres-
réservoirs est placé en travers de
la voie Cette-Bordeaux; on voit
des hommes armés de pics prêts
à arracher les rails.
La surexcitation est à son com-
ble; on crie contre la tête de la
Compagnie, et surtout contre le
gouvernement qu’on accuse
d’avoir voulu empêcher les ma-
nifestants d’arriver à Béziers.
Bientôt tous les voyageurs quit-
tent leurs wagons et descendent
sur la voie; il y a là quatre ou
cinq mille personnes.
Un train omnibus venant du côté
de Narbonne doit s’arrêter de-
vant les obstacles dressés devant
la machine: l’express venant du
côté de Carcassonne a été arrêté
à Villedaigne, et les voyageurs de
ces deux trains viennent grossir
la foule qui stationne aux abords
de la gare de Marcorignan.
Le chef de station télégraphie de
tous les côtés: le personnel reste
impuissant devant ces milliers
d’hommes qui parlent de renver-
ser tous les wagons
« Nous sommes ici,
disent-ils,
depuis 6heures du matin,
nous avons payé notre par-
cours de Marcorignan à Bé-
ziers.
La Compagnie était pré-
venue; on se moque de nous,
on n’a pas voulu que nous ar-
rivions à Béziers. Eh bien, au-
cun train ne passera jusqu’à
minuit. »
Un train supplémentaire com-
prenant 28 wagons arrive vers
1heure seulement; bien que
nous ne soyons qu’à 7 kilomè-
tres de Narbonne, les délégations
refusent d’y monter; on arrive-
rait trop tard à Béziers.
Une conduite de Grenoble
À deux heures, le sous-préfet de
Narbonne, M.Icard, arrive sur
une locomotive; il est accueilli
par des sifflets et des cris divers;
M.Icard se perche sur la marche
d’un wagon et essaie d’expliquer
que la compagnie du Midi a été
débordée et qu’il a fait de son côté
tout ce qu’il a pu.
« Ce n’est pas vrai,
lui crie-t-
on de tous les côtés,
on l’a fait
exprès. »
Voyant qu’il lui est impossible de
parler, le malheureux sous-préfet
se retire dans la gare, où la foule
le suit en le conspuant toujours;
comme il veut repartir sur la lo-
comotive qui l’a apporté, les ma-
nifestants lui barrent le passage;
les poings se tendent vers lui, me-
naçants.
Sur la route de Narbonne, des
gendarmes arrivent à ce mo-
ment, accompagnant une autre
automobile qui vient au secours
du sous-préfet. Les manifestants
lui donnent l’ordre de les faire
éloigner. Le sous-préfet s’exécute;
les gendarmes s’en vont.
Le sous-préfet monte alors sur
son auto et il file vers Narbonne
à toute vitesse; il était temps:
quelques minutes plus tard,
M.Icard n’était pas certain de
rentrer à Narbonne pour dîner.
Une réunion en plein air
Après cette conduite de Greno-
ble faite au représentant du gou-
vernement, les délégations des
communes présentes, Paraza,
Saint-Nazaire, Saint-Marcel,
Névian, Canet, Villedaigne, Mar-
corignan, Puichéric, Barbaira,
Montredon, etc., se réunissent et,
après de violents discours, votent
l’ordre du jour suivant: «6000
manifestants bloqués dans la
gare de Marcorignan…» Cette
motion
est accueillie par d’en-
thousiastes applaudissements.
Voulant que mes lecteurs soient
renseignés le plus tôt possible sur
ces graves événements, je quitte
Marcorignan à 3heures pour me
rendre à pied à Narbonne, d’où
je vous télégraphie dès mon ar-
rivée.
Aura-t-on raison de l’obstination
résolue des manifestants et la cir-
culation sera-t-elle rétablie avant
minuit sur la ligne de Bordeaux à
Cette? Je ne sais, étant donné la
grande exaspération des délégués
bloqués à Marcorignan.
Le mouvement fait boule de
neige; bientôt il aura gagné le
Midi tout entier, et si l’on sait
comment il commence, qui peut
dire comment il finira? »
Ainsi
s’exprimait hier l’envoyé spé-
cial du
Matin.
Après les événements de la jour-
née, le gouvernement peut être
fixé sur l’issue du moment viti-
cole, s’il ne se décide pas à faire
quelque chose pour nos popula-
tions à bout de patience.
PS. J’apprends que le préfet de
l’Aude, accompagné de son se-
crétaire général, s’est transporté
à son tour à Marcorignan en au-
tomobile; il a reçu le même ac-
cueil que son subordonné de Nar-
bonne. Conspué de belle
manière, il a été obligé de se re-
tirer devant l’attitude intransi-
geante de la foule qui l’a averti
qu’elle se retirerait quand cela lui
plairait. Les manifestants ont
consenti à laisser circuler les
trains vers 5heures et demie seu-
lement; à partir de ce moment,
des trains bondés venant de Bé-
ziers se sont succédé sans inter-
ruption.»
Dans
Le Télégramme
du 14
mai, le journaliste publie le té-
moignage de F.Galibert, com-
missionnaire viticulteur à
Montredon, qui va enfoncer le
clou contre la Compagnie:
«On est unanime à rejeter la
responsabilité de l’arrêt des trains
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013


La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
possible de se caser. À 10heures,
voyant arriver d’autres trains,
nous allons consulter le chef de
gare qui nous promit qu’un train
allait arriver pour prendre les
manifestants.
« C’était une ruse, qui n’avait
d’autre but que de permettre à
l’express de passer sans encom-
bre, car nous lui avions promis
d’empêcher la circulation des
trains si on nous laissait plus
longtemps en panne. Grâce à
cette fumisterie, l’express circule
librement. Voyant que le train
promis n’arrivait pas, les mani-
festants décident d’obstruer la
voie.
Immédiatement, wagons-foudres,
futailles vides et drapeaux en
tête, s’avancent devant la loco-
motive des trains qui entrent en
gare et les empêchent d’avancer.
« Dans peu de temps, la voie est
encombrée, la circulation devient
impossible, toutes les lignes se
trouvant occupées par des
convois qui vont en sens inverse.
Bientôt, ils forment une suite qui
va de la rampe de Montredon à
mi-chemin de la gare de Ville-
daigne.
« 1 h et demie, le sous-préfet pré-
venu, arrive monté sur une lo-
comotive. Il essaie d’haranguer
la foule, mais cette dernière le
conspue, siffle et l’empêche de
parler, mais il n’est point vrai,
comme le disaient certains jour-
naux, qu’on lui ait lancé des
pierres.
Bien au contraire, nous l’avons
protégé jusqu’à l’intérieur de la
gare et sans aucun encombre.
« Mais à ce moment, la gendar-
merie arrive, ce que voyant, la
foule surexcitée abandonne la
voie non sans avoir laissé de
nombreux factionnaires, et se
porte au-devant des nouveaux
arrivés.
« Les pauvres agents chevau-
chent, caracolent, essayent de
faire une trouée, impossible.
« Je conseille au sous-préfet de
faire retirer la gendarmerie; ce
dernier s’exécute de bonne
grâce, mais pendant ce temps,
les manifestants, énervés, cas-
sent quelques vitres et auraient
fait peut-être le sac de la gare,
si les gendarmes ne s’étaient pas
éclipsés.
«Le préfet, également prévenu,
s’amène par machine spéciale,
mais s’abrite prudemment à 4
ou 500 mètres de la gare et n’in-
tervient pas.
«À 4heures, me parvient une
dépêche de Marcellin Albert,
conseillant aux manifestants de
rester calmes et de se retirer.
«Devant les ordres de leur chef,
ces derniers se retirent et
quelques-uns même restent pour
aider les employés de la Compa-
gnie à remettre la voie en état.
«Il n’a pas été commis de dégâts
sérieux, voilà toute la vérité.
«Et maintenant nous allons de-
mander à la Compagnie non pas
de nous rembourser l’argent
versé; mais en compensation des
préjudices qu’elle nous a causés,
de nous transporter, dimanche
prochain, à Perpignan, sans au-
tre forme de procès.
«Vous connaissez, Monsieur,
puisque vous êtes mêlé au mou-
vement, l’état d’esprit de nos po-
pulations, une fois encore avouez
qu’elles n’ont pas tort et qu’il faut
s’estimer heureux qu’en sachant
leurs frères en train de manifes-
ter à Béziers, tandis qu’ils assié-
geaient la voie, ils n’aient pas
© Archives de l’Aude/DR
Des manifestants réunis
sous la marquise de la
gare de Carcassonne.
commis de sévices plus graves. »
«Je lui réponds: “Heureusement
que le général (Albert) a parlé.”
Sur ce, je serre la main à mon
interlocuteur en le priant d’as-
surer ses vaillants manifestants
de toutes mes sympathies.
Les leçons
entendues appellent
de nouvelles
précautions
Comment éviter le renouvel-
lement de l’incident de Mar-
corignan? Le 15 mai, le préfet
de l’Aude appelle l’attention
du ministère de l’Intérieur
« sur l’intérêt qu’il y a à ce que le
ministre des Travaux publics, s’il
ne l’a déjà fait, accorde immé-
diatement à la Compagnie du
Midi l’autorisation de délivrer
des billets collectifs à demi-tarif
pour le meeting de Perpignan
alors même que la demande ne
lui serait pas encore parve-
nue »…
Le commissaire central de
Narbonne informe son sous-
préfet de rumeurs inquié-
tantes:
« Les événements qui se
sont produits à Béziers ont
amené une légère effervescence
dans la population de Narbonne,
en vue du meeting de Perpignan.
On se prépare, on veut s’y ren-
dre en masse, on escompte
d’avance la distribution gratuite
de billets comme pour Béziers et
dans le cas où cette distribution
ne satisferait pas toutes les de-
mandes, on rappelle l’explosion
de Marcorignan. On serait dé-
cidé soit à prendre les trains d’as-
saut, soit les empêcher de circu-
ler, non seulement à Narbonne
mais sur n’importe quelle gare
du parcours. Ceci ressort des
conversations entendues dans la
matinée, non seulement dans la
rue entre les gens du peuple,
mais aussi dans les cafés et bu-
vettes entre 11heures et 2heures
de l’après-midi. Je ne veux pas
dire qu’on mettra nécessairement
toutes ces menaces à exécution,
mais la façon dont on en parle
indique un état d’esprit inquié-
tant dont il faudrait tenir
compte. »
Ainsi alerté, si le 17 mai, le
préfet peut assurer à Paris que
les trains seront en nombre
suffisant, par contre, il entend
faire appel à l’armée, à une
simple
« mise des troupes en état
de première urgence » :
réquisi-
tion auprès du général com-
mandant le corps d’armée des
forces d’infanterie des garni-
sons de Castelnaudary et de
Carcassonne
« pour assurer le
maintien de l’ordre public dans
les gares de Narbonne et de Car-
cassonne »
, à l’occasion de la
prochaine manifestation.
Le dimanche 19 mai, 170000
manifestants vont donc se ras-
sembler à Perpignan, mais s’ils
sont bien plus nombreux qu’à
Béziers, il n’y aura pas d’inci-
dents d’origine ferroviaire. À
9h du matin, par dépêche té-
légraphique, le préfet de
l’Aude transmet à Paris des
propos rassurants:
« Service
des trains sur direction de Per-
pignan qui a commencé dès 4 h
du matin s’est effectué jusqu’à
cette heure sans incidents. À 8 h
du matin, 20 trains supplémen-
taires étaient déjà partis gare
Narbonne emportant 20000
manifestants environ. »
Le télé-
gramme qu’adresse à 11h10
le commissaire spécial de Nar-
bonne au préfet et à la Direc-
tion de Sûreté générale à Pa-
ris permet de comprendre
l’efficacité des mesures adop-
tées par le transporteur ferro-
viaire:
« Cie Midi avait pris ses
mesures pour expédier 40 trains
de 1000 voyageurs avec 55 lo-
comotives pour manifestation
Perpignan. Pour éviter tout
conflits les gares avaient reçu or-
dre de ne pas réclamer les bil-
lets; il est passé à Narbonne 25
trains emportant tous voyageurs
sur la ligne, soit 25000 mani-
festants. Tout jusqu’ici s’est bien
passé avec un calme absolu; au-
cun incident à signaler; je reste
en permanence à la gare atten-
dant que le retour soit effectué. »
Journée conclue ainsi à
10h25 du soir:
« Retour des
trains de manifestants s’est ef-
fectué dans le plus grand calme.
Service d’ordre n’a pas eu à in-
tervenir. Aucun inci
dent. »
Dans l’attente
de la manifestation
du 26 mai,
à Carcassonne
Le mardi 21 mai, Rieu, maire
de Moussan, communique au
préfet une délibération offi-
cieuse de la veille : son conseil
réclamant une réduction de
75%, se basant
« sur le fait que
la Compagnie du Midi a accordé
cette réduction aux habitants de
Béziers qui se sont rendus à Per-
pignan (…). La population de
Moussan, aussi malheureuse que
celle des Biterrois, mérite le
même traitement de faveur. »
Sans tarder, le 23, le préfet dé-
ment ce fait:
« D’après les ren-
seignements qui m’ont été fournis
par le représentant de la Cie du
Midi, il est inexact. »
La réduc-
tion a été seulement de 50% ;
et de rappeler à l’occasion que
« la délivrance de ces billets col-
lectifs à tarif réduit ne dépend
pas d’ailleurs de la bonne volonté
seule de la Cie: il est nécessaire
qu’elle en obtienne l’autorisation
du ministre des Travaux pu-
blics. »
Le 23, le commissaire spécial
de Carcassonne informe le
préfet des préparatifs. D’un
côté, en l’absence du maire-
député Sauzède, le maire-ad-
joint Faucilhon a pris d’heu-
reuses dispositions: la mairie
sera pavoisée; un arc de
triomphe a été élevé à l’entrée
de la ville, en face de la gare et
portera cette inscription:
À nos
frères de misère.
De l’autre,
Compagnie du Midi qui, instruite
par l’expérience, avait organisé
les transports dans d’excellentes
conditions dimanche dernier, étu-
die le graphique des trains spé-
ciaux à mettre en marche et se
préoccupe de réunir le matériel
nécessaire. Si aucun incident ne
se produit dans les gares et sur
la ligne, il est probable que la
journée se passera dans le plus
grand calme. »
Le 24 mai, le même commis-
saire fait part de ses inquié-
tudes:
« La Cie du Midi recon-
naît qu’elle est débordée par la
manifestation de Carcassonne et
ne pourra transporter tous les
voyageurs; la direction de Bé-
ziers [siège du 3
arrondissement
de l’Exploitation], pour augmen-
ter le nombre des trains, a décidé
ce soir que les premiers trains,
au lieu de partir à 4 h, commen-
ceront à dégager Narbonne dès
2heures du matin, ce qui est trop
tôt; d’autre part, sur la proposi-
tion de Mr Ferroul, maire de
Narbonne, le Comité d’Argeliers
a été invité à retarder jusqu’à 2h
après-midi le défilé annoncé pour
midi; si cette disposition n’est pas
adoptée, on sera obligé de lais-
ser sur la route plusieurs milliers
de manifestants; la gare de Per-
pignan déclare que pour elle
seule, elle a besoin de 25 trains.
Il est à craindre qu’on ne puisse
arriver à transporter tout le
monde, même en emportant les
voyageurs dans les wagons à bes-
tiaux. »
Un peu plus tard, le même
jour, la tension est bien mon-
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013


La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
rectement et non sans quelque
culot, le chef de gare de sa
ville:
Mr le chef de gare, à Carcas-
sonne
J’ai l’honneur de vous prier de
vouloir bien me faire connaître
s’il ne vous serait pas possible de
former un train avec wagons or-
dinaires pour y transporter les
manifestants de Carcassonne à
Nîmes, dimanche prochain, dans
les conditions des trains de pèle-
rinage qui bénéficient d’une ré-
duction dépassant 50%. Dans le
cas où cette combinaison pour-
rait aboutir, je vous serais très
reconnaissant de m’indiquer le
nombre de voyageurs que pour-
rait transporter ce train.
Le comité devant se réunir à la
Mairie, aujourd’hui jeudi 30 mai
courant, à 8heures du soir, j’au-
rai l’honneur d’envoyer prendre
votre réponse ce soir. Quant à
l’heure de départ, vous voudrez
bien nous en informer samedi
matin au plus tard, afin de per-
mettre d’avertir les intéressés en
temps utile.
Veuillez agréer, Mr le Chef de
Gare, l’assurance de ma consi-
dération la plus distinguée.
Le maire de Limoux, en vue
du déplacement à Montpel-
lier, envoie un courrier simi-
laire au ministre des Travaux
publics Barthou et le 6 juin,
sous couvert du ministre,
c’est le directeur des Chemins
de fer qui transmet au préfet
de l’Aude la réponse atten-
due: lors des précédentes
manifestations,
« mon admi-
nistration a tenté une demande
dans ce sens auprès de la Com-
pagnie du Midi; mais celle-ci
s’est refusée à accorder un
abaissement supérieur à celui
de 50%. (…) Il vous appartient
de faire comprendre aux muni-
cipalités et aux organisateurs
de la manifestation que la ré-
duction de 50% constitue déjà
une concession exceptionnelle,
étant donné l’objet des réunions
et mon Administration ne peut
insister pour obtenir davan-
tage…»
En vue du meeting de Mont-
pellier, le comité de Limoux,
auteur déjà d’Instructions
pour se rendre à Carcassonne
(cf. page19), diffuse une nou-
velle affiche: il dispose, grâce
à une subvention de la ville,
de 170 places gratuites, alors
que le billet AR coûte 9,10 fr.
De ces diverses subventions
municipales aux manifestants,
l’Intérieur qui en a eu connais-
sance, s’est ému, interpellant
le 15 juin le préfet de l’Aude :
a-t-il bien approuvé l’une de
ces subventions d’un montant
de 5000fr. ? Non, dément-il,
mais il peut préciser que si des
communes de son départe-
ment ont voté pour cet objet
des subventions globales s’éle-
vant à 34423fr., il n’a
« ap-
prouvé leurs délibérations que
jusqu’à concurrence de
22272fr. ».
Une autre facilité sera offerte
aux manifestants audois de se
rendre à bon compte à Mont-
pellier, la prise en charge des
frais par certains industriels et
commerçants concernés par la
crise. Ainsi
Le Petit Méridional
du 4juin détaille les premiers
souscripteurs : outre 5000fr.
votés par la Ville de Carcas-
sonne, la Société Méridionale
des Wagons-Foudres (500 fr.),
ses dirigeants (450 fr.) et son
personnel (50 fr.) ; les Docks
de Carcassonne (500 fr.), le
Sortant de la gare de Narbonne
(visible au fond), les manifestants
défilent sous un arc de triomphe
avant leur entrée en ville…
© Archives de l’Aude/DR
Comptoir Industriel et Com-
mercial du Midi (250 fr.), l’en-
trepreneur de transports et
groupages Vassal, les Wagons-
Foudres et Groupages Mitja-
ville, jusqu’au Syndicat pro-
fessionnel agricole de l’Aude
(50fr.) et au Syndicat des Pa-
trons coiffeurs carcassonnais
(40 fr.) !
Nîmes, Montpellier :
un service d’ordre
militaire de plus en
plus consistant
Le 2 juin, à Nîmes, nombreux
sont parmi les 250000 mani-
festants ceux nouveaux venus
de l’Ardèche, des Bouches-du-
Rhône, du Var et du Vaucluse.
Des bataillons d’infanterie
avaient été réquisitionnés pour
assurer le maintien de l’ordre
dès le samedi après-midi aux
abords des grandes gares.
Dans la cour de la gare de Per-
pignan, en soirée, une bagarre
oppose 1500 manifestants à
60 gendarmes et 300 colo-
niaux voulant les empêcher de
partir sans billets, l’échauffou-
rée dégénérant en violences :
vitres de la gare lapidées, 6co-
loniaux blessés, menaces de
représailles à la baïonnette…
Une fois la manifestation pas-
sée, le préfet de l’Aude se féli-
cite du concours des gen-
darmes étrangers au
département,
« préférant leur
intervention à celle des troupes
d’infanterie et de cavalerie en
très grande partie composées
d’éléments appartenant à la ré-
gion »,
jugeant nécessaire de
réquisitionner toutefois un ba-
taillon.
Le dimanche 9 juin, 300 trains
étant mobilisés, Montpellier va
donc accueillir 600 000 ma-
nifestants ! La machine ferro-
viaire est bien huilée, comme
l’indiquent les télégrammes
expédiés en haut lieu par le
sous-préfet ou le commissaire
spécial de Narbonne :
« Depuis
4 h du matin, trains spéciaux se
succèdent de quart d’heure en
quart d’heure dans la direction
de Montpellier ; la circulation
s’effectue normalement en sui-
vant les horaires déterminés ; au-
cun accident sur la ligne ; dans
la traversée gare Narbonne, ma-
nifestants conservent calme ; me-
sures d’ordre ont été prises ainsi
que dans certaines gares de l’ar-
rondissement. »
C’est à partir de la soirée, à
Narbonne, que de graves in-
cidents, d’ordre strictement
militaire, se déroulent pendant
trois jours dans la caserne abri-
tant le 100
Régiment d’infan-
terie de ligne. Consignés dans
leurs casernements, comme
tous les dimanches depuis le
début des meetings, quelques
soldats juchés sur un mur
d’enceinte longeant la voie fer-
rée, applaudissent les nom-
breux trains revenant de
Montpellier. Ils sont sommés
en vain par des sous-officiers
de quitter leur observatoire, et
une vive bagarre s’ensuit, l’ar-
rivée tardive d’un colonel as-
surant le retour de l’ordre.
Ces tensions présentes aussi
dans les casernes à Montpel-
lier et à Perpignan, où les
hommes de troupe conscrits
manifestent leur sympathie
avec la société vigneronne lo-
cale dont ils sont largement is-
sus, motivent leur transfert,
pour les éloigner de ces mani-
festations.
Le recours ultime
à l’intervention
judiciaire et
militaire
Montpellier constituait la der-
nière manifestation avant le
passage à l’action, suivant l’ex-
piration de l’ultimatum lancé
aux pouvoirs publics, fixée au
lundi : démission de toutes les
municipalités, motivée par
l’inertie et la mauvaise volonté
des pouvoirs publics à l’égard
de la viticulture, incapables
d’enrayer les fraudes et indif-
férents à l’égard de la misère
des vignerons Midi.
Le mouvement des vignerons
connaît alors un tournant dé-
cisif. Les annonces de ces dé-
missions se succèdent, suivant
un cérémonial symbolique :
écharpes brûlées, portes des
mairies murées, renvoi des clés
à la préfecture… Le 14 juin,
on compte 442 municipalités
démissionnaires : 185 sur 340
dans l’Hérault (54 %), 160 sur
439 dans l’Aude (36 %), 88
sur 232 dans les Pyrénées-
Orientales (38 %) et 9 sur 331
dans le Gard (3%)… Ce jour-
là, Clémenceau tente par let-
tre circulaire de faire revenir
les maires sur leur décision, en
vain. D’où le recours obligé
prochain aux forces de police
pour procéder à l’arrestation
des meneurs viticoles, doublée
de l’envoi d’importantes forces
armées afin d’assurer le main-
tien de l’ordre durant ces ar-
restations…
Le 18 juin, en soirée, des
trains militaires débarquent
des troupes à Narbonne, can-
tonnées sur les voies de dé-
bord. Aux premières heures de
la matinée du 19, le maire Fer-
roul est arrêté dans sa maison,
et bien d’autres ; en repré-
sailles, en soirée, la sous-pré-
fecture est attaquée, défendue
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
Cet arc de triomphe avait été
soigneusement pavoisé et
décoré sous l’emblème
de la Justice.
© Archives de l’Aude/DR

La Vie du Rail
– 18 décembre 2013
DOSSIER. VIN ET CHEMIN DE FER (2)
par 80 gendarmes ; les cuiras-
siers chargent sur le boulevard
Gambetta et le cours de la Ré-
publique où des barricades
ont été élevées et plus de 300
coups de feu tirés… En soi-
rée, les affrontements dégénè-
rent, et l’on décompte un mort
et une quinzaine de blessés,
souvent atteints par balles. Le
lendemain, à l’issue d’une
nouvelle journée de tensions,
des militaires encerclés autour
de l’hôtel de ville déclenchent
une fusillade : 4 morts et une
dizaine de blessés. L’annonce
de ces fusillades entraîne aus-
sitôt des échauffourées à
Montpellier, Toulouse, Nîmes.
Dans la nuit du 18 au 19 juin,
le 17
Régiment d’infanterie de
ligne stationné à Béziers reçoit
l’ordre de se rendre à Agde,
où, rendu le 19, dans la soi-
rée, la rumeur lui arrive : le 81
aurait tiré sur la foule à Bé-
ziers… Emportant armes et
munitions, plus de 500
hommes y retournent de nuit
à pied, voulant défendre leurs
frères et parents. Les mutins
camperont crosses en l’air sur
les allées Paul-Riquet, frater-
nisant avec la foule qui leur of-
fre de la nourriture et du vin.
Clémenceau ayant choisi la
voie de l’indulgence vis-à-vis
de la mutinerie, c’est le 22juin
au matin qu’ils regagneront
Agde par train, sans aucun in-
cident.
Par ricochet, les événements
de Béziers provoqueront en
gare de Paulhan un nouvel in-
cident ferroviaire le 21 juin :
vers 1 heure du matin, le co-
lonel commandant le 142
ba-
taillon d’infanterie basé à Lo-
dève reçoit l’ordre de diriger
d’urgence deux bataillons sur
Béziers pour le cas où il fau-
drait intervenir le lendemain
contre les mutins. Un train
spécial est formé, qui ne peut
transporter que 6 des 8 com-
pagnies demandées ; mais
parti à 6 h 15, le convoi doit
s’arrêter à 1500 m de la gare
de Paulhan où les rails ont été
arrachés. Le train est renvoyé à
Lodève pour aller chercher les
deux compagnies qui n’ont pu
embarquer, tandis que les sol-
dats gagnent la gare de Paul-
han où ils sont entourés par
une foule importante de ma-
nifestants qui cherchent à les
désarmer et veulent surtout les
empêcher de gagner Béziers.
Le sous-préfet de Lodève,
venu à Paulhan accompagné
du procureur de la Répu-
blique, prêche le calme, pris
en otage lui-même. Et à l’issue
de ce bras de fer, les autorités
devront rebrousser chemin, et
le 142
régiment regagner en
soirée Lodève, sans avoir pu
rejoindre Béziers !
Vers l’apaisement
Le 29 juin, sous cette pression
ininterrompue, est promul-
guée une loi tendant à préve-
nir le mouillage et la chapta-
lisation des vins ; jugée
insuffisante, elle sera complé-
tée le 15 juillet par une autre
loi renforçant le contrôle par
la régie des marchands de vins
en gros de Paris. Alors que les
maires retirent leurs démis-
sions, le 31août, les contri-
buables des trois départements
de l’Aude, de l’Hérault et des
Pyrénées-Orientales bénéfi-
cient de remises sur leurs ar-
riérés d’impôts…
Point essentiel, une Confédé-
ration Générale des Vignerons
est constituée le 22 septembre
à Narbonne dont l’objet est la
défense des intérêts des vigne-
rons du Midi, qu’ils soient pro-
priétaires récoltants, fermiers
ou métayers, ouvriers viticoles,
négociants ou commerçants,
patrons ou ouvriers…
Ainsi se conclut par la voie lé-
gislative et l’organisation syn-
dicale régionale un puissant
mouvement social auquel le
chemin de fer aura apporté,
nolens volens,
son singulier
concours !
Georges RIBEILL
1. Chaque année, l’Armée
procédait à de grandes
manœuvres, testant l’aptitude
des chemins de fer à assurer la
mobilisation.
2. Outre l’indication du recours
de la Cie du Midi aux wagons de
marchandises pour éponger les
flots de manifestants, cette
précision rappelle l’effectif
variable admis dans les divers
wagons mobilisables par l’armée.
3. Article 16: « Quiconque aura
volontairement (…) placé sur la
voie un objet faisant obstacle à la
circulation, ou employé un
moyen quelconque pour entraver
la marche des convois, sera puni
de réclusion.»
4. Demi-muids: appellation
courante des fûts de l’Hérault, de
550 litres environ.
Mais cette mesure est imprécise.
5. Ainsi reproduite dans le
rapport du préfet du lendemain,
« 6000 manifestants » étant
transformé en « les
manifestants »…
6. Sur le montant des réductions
consenties aux trains de pèlerins
par la Cie du Midi, J.-P. Vergez-
Larrouy évoque des «tarifs
spéciaux», réductions
supérieures à 50% consenties
hors saison estivale, qu’au
printemps 1907 les manifestants
vignerons pouvaient donc
revendiquer (
Les Chemins de fer
du Midi,
1995, p.217).
La gare de Carcassonne, côté cour
et voies de débord, bien encombrées
de futailles et wagons-foudres.
© Photorail – SNCF
La Vie du Rail
– 18 décembre 2013

SANTÉ

Quel est le mécanisme des apnées
du sommeil?
Les apnées du sommeil sont des arrêts répétés de la respiration
pendant le sommeil en raison d’une obstruction du pharynx,
une zone de la gorge. Pendant le sommeil, les muscles des parois
du pharynx se relâchent et obstruent le passage de l’air. Si cette
obstruction est partielle, l’air circule difficilement et provoque une
vibration, c’est le ronflement! Si l’obstruction est totale, elle em-
pêche la respiration et provoque une apnée du sommeil. Cette
gêne peut durer 10secondes ou plus, et entraîne un réveil qui re-
contracte les muscles de la gorge et permet à nouveau le passage
de l’air.
Le syndrome d’apnées du sommeil provoque des dizaines, voire
des centaines d’apnées par nuit et autant de microréveils em-
pêchant ainsi un sommeil réparateur de bonne qualité! Habi-
tuellement, les réveils sont très brefs et le dormeur les oublie au
«vrai réveil»; il ne soupçonne donc pas son trouble du sommeil
– mais plusieurs symptômes peuvent mettre la puce à l’oreille!

Quels sont les risques pour la santé?
Progressivement, les apnées et les réveils répétés provoquent
une hypertension artérielle et à long terme impactent le système
cardio-vasculaire. Ainsi, le syndrome d’apnées du sommeil aug-
mente le risque d’infarctus et d’attaque cérébrale et diminue l’es-
pérance de vie.

Quels sont les symptômes?
Si vous présentez plusieurs des symptômes cités ci-dessous,
n’hésitez pas à consulter votre médecin. Un traitement adapté
vous permettra de retrouver un sommeil réparateur et une meil-
leure qualité de vie!

Si votre ronflement est particulièrement bruyant et dure toute
la nuit ou presque,

Si vous avez la sensation de ne pas être reposé au réveil,

Si vous vous assoupissez dès que votre activité n’est plus sti-
mulante: regarder la télévision, lire un livre…,

Si vous êtes en surpoids,

Si vous êtes sujet à l’hypertension artérielle,

Si vous avez des troubles de la mémoire ou de l’attention,

Si vous avez des sautes d’humeur ou êtes particulièrement ir-
ritable,

Si vous ressentez une baisse du désir sexuel,

Si vous ressentez le besoin d’aller uriner plusieurs fois par
nuit.

Comment réagir face à l’apnée
du sommeil?
Il est important de suivre un traitement dès que le syndrome
est diagnostiqué. Il existe plusieurs approches:

Supprimez les facteurs aggravants d’apnées du sommeil: la
consommation d’alcool le soir, certains médicaments (tranquil-
lisants, somnifères…) et le surpoids.

Le traitement par pression positive continue est destiné aux ap-
nées sévères. Il s’agit de porter, pendant le sommeil, un masque
nasal diffusant un souffle d’air en continu qui permet de main-
tenir les voies aériennes ouvertes et ainsi de laisser l’air circuler
normalement. Ce traitement est contraignant mais très efficace,
sans risque et sans chirurgie!

La chirurgie ou le port d’un appareil dentaire pendant le som-
meil permettent de supprimer le ronflement et sont efficaces si
les apnées sont peu nombreuses.

Si les apnées apparaissent lorsque vous dormez sur le dos, il
existe des traitements pour éviter de dormir sur le dos.
Plus d’infos santé sur www.mgc-prevention.fr
Sources: INSV
Trouble.
Vos questions sur…
le syndrome d’apnées du sommeil
Le syndrome d’apnées du sommeil est un trouble qui touche près de 8% de la
population, le plus souvent les hommes de plus de 40 ans. Quel est le mécanisme de
ce trouble du sommeil? Quels sont les risques pour la santé? Quels en sont les
symptômes et les traitements? Suivez nos conseils pour dormir à nouveau sur vos
deux oreilles!
4L Renault Fourgonnette (Norev)
En métal injecté. Le volant actionne les roues, les
portières avant, le capot et la porte arrière sont
ouvrants. Échelle : 1/18.
Réf.: 230 217
2 CV Citroën Fourgonnette POMPIERS
(Norev)
En métal injecté. Le volant actionne les roues. Les
portières avant et le capot avant sont ouvrants, de
même que les portes arrière. Échelle : 1/18.
Réf.: 230 216
Coffret élégance Renault 4 – 1954 (Norev)
En métal. Le volant actionne les roues, le capot avant
et le coffre sont ouvrants. Présentée dans une boîte en
fer. Échelle : 1/18.
Réf.: 230 214
Ami 6 Berline bleue 1963
( Norev )
En métal injecté, le volant actionne les roues,
les portières avant et le capot avant sont ouvrants.
Échelle: 1/18.
Réf.: 230 322
Citroën DS Police 1963 (Solido)
En métal injecté, le volant actionne les roues,
les portières avant et le capot avant sont ouvrants.
Échelle: 1/18.
Réf.: 230328
10.
Montre
Ne cherchez plus ! Votre montre-bracelet en pvc,
avec design ferroviaire : originale, sport, tendance.
Un cadran blanc avec un motif discret. Le bracelet noir
et son filigrane feront de cette montre votre alliée au
quotidien. Fonctionne avec pile fournie. Garantie un an.
Retrouvez tous nos produits
à La Boutique
de
La Vie du Rail
Gare Saint-Lazare, niveau quais,
13, rue d’Amsterdam – 75008 Paris
Ouverture du lundi au vendredi de 7h30 à 20h00
le samedi de 9h00 à 20h00
Ouverture exceptionnelle de 10h00 à 20h00
le dimanche 22décembre
Au lieu de 40
Au lieu de 50
Au lieu de 40
Au lieu de 40
Au lieu de 30
Au lieu de 20
Réf.: 228897
Motif panneau
arrêt
Réf.: 228898
Motif tour Eiffel
Réf.: 228896
Motif
tchou tchou
Réf.: 228895
Motif train moderne
Idées cadeaux à prix doux :
– 50 %
sur le modélisme
Retrouvez les 80 chaînes
de votre programme télé
Culture
Rail

La Vie du Rail –
18 décembre 2013
DVD
Corps à corps
ferroviaire
T
émoin d’un meurtre commis par Rou-
baud, chef de gare, Jacques Lantier, méca-
nicien de locomotive, devient l’amant de
Séverine, la femme de l’assassin. Ce secret
les rapproche et Séverine incite Lantier à
tuer Roubaud qu’elle déteste. Mais Lantier
souffre d’un terrible mal qui l’empêche de
vivre ses passions amoureuses…
Dans
La Bête humaine
, adaptée du roman
d’Émile Zola, Jean Renoir revisite le chef-
d’œuvre litétraire et offre au cinéma français
l’un de ses plus grands classiques. La vé-
néneuse Séverine (Simone Simon) séduit
Lantier (Jean Gabin) qui se dit pourtant
«déjà marié à la Lison »,
sa locomotive. Film
noir à la française, cette adaptation magis-
trale nous montre que
La Bête humaine,
n’est pas seulement la Lison, qui bruisse,
hurle, gémit comme une créature humaine,
c’est aussi Lantier qui se sent
« comme un
Sélection spécial
Noël
Télé-samedi
21 décembre
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’affiche du jour
13.00
Le journal
13.20
Reportages
15.15
Le bonheur au pied du
sapin
17.00
Le pacte de Nöel
18.50
50 mn inside
19.50
où je t’emmènerai
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.30
côté de chez vous
20.35
Météo
20.40
Nos chers voisins
20.50Qui veut gagner des millions ?
Jean-Pierre
Foucault propose une soirée exceptionnelle du célèbre jeu et
invite de prestigieuses personnalités venues jouer en duo au
profit d’associations d’aide à l’enfance…
23.25Grey’s anatomy
Avec : Ellen Pompeo, Patrick
Dempsey Owen organise un examen de traumatologie pour les
résidents. April se révèle pleine de cran et de ressources.
4 épisodes
France 2
13.00
Journal de 13 h
13.30
Secrets d’histoire
15.10
Fais
pas ci, fais pas ça
16.00
Fais pas ci, fais pas ça
17.05
Fais
pas ci, fais pas ça
17.55
Fais pas ci, fais pas ça
18.55
Mot de
passe
20.00
Journal de 20 h
20.35
Tirage du Loto
20.45Johnny Hallyday, le grand show
présenté par
Michel Drucker Après le succès des trois premiers Grands
shows consacrés à Céline Dion, Laurent Gerra et Patrick Bruel,
France 2 propose un quatrième numéro de cette nouvelle émis-
sion évènementielle, avec Johnny Hallyday le samedi
21décembre 2013 à 20 h 45, présenté par Michel Drucker.
23.00On n’est pas couché
présenté par Laurent Ruquier.
France 3
12.00
Le 12/13
12.50
30 millions d’amis
13.25
Les Grands
du rire
15.00
En course sur France 3
15.20
Keno
15.30
Jean-Jacques Goldman
17.20
Les carnets de Julie
18.15
Questions pour un champion
18.50
Météo des neiges
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Zorro
20.45Une femme dans la révolution
Avec : Gaelle Bona,
Cyril Descours. En 1789, alors que s’ébauchent les prémices
des Droits de l’Homme et du Citoyen, une femme fait entendre
pour la première la voix des citoyennes. Quand elle se réfugie
à Paris, en avril 1789, Manon, jeune paysanne vendéenne, est
convaincue que la société ne changera jamais.
23.05Les pieds dans le plat
Avec : Marie-Julie Baup,
Jonathan Cohen.
Canal +
12.00
Casting(s) (C)
12.05
La météo (C)
12.10
Clique (C)
12.45
Le tube (C)
13.40
L’été Papillon (C)
14.20
Samedi
sport (C)
14.25
Intérieur sport
14.45
Samedi sport
14.50
Rugby : Toulon / Montpellier
16.50
Samedi sport
17.00
Fooball : Saint-Etienne / Nantes
19.00
Le JT de Canal+ (C)
19.10
Salut les Terriens ! (C)
20.25
Made in Groland (C)
20.55Jack Reacher
de Christopher McQuarrie. Avec : Tom
Cruise, Rosamund Pike. Jack Reacher est un brillant enquêteur
qui a servi dans la police militaire. Il a disparu il y a deux ans
mais vient de réapparaître suite à la mort de cinq personnes. Il
est bien décidé à tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité.
23.35Jour de foot
Cette année, Jour de foot est présenté par
Karim Bennani.
12.45
Le 12.45
13.00
Il faut croire au père Noël
14.45
Noël à New York
16.30
Mon père Noël bien-aimé
18.15
Must
célébrités
19.45
Le 19.45
20.05
Scènes de ménages
20.50Bones
Avec : John Francis Daley, Tamara Taylor À la
veille des fêtes de fin d’année, Booth et Brennan planchent sur
le cas d’un homme qui a tenté de dévaliser une banque déguisé
en père Noël.
2 épisodes
22.40Bones
Avec : Eric Millegan.
3 épisodes
France 5
12.30
Le tigre de la dernière chance
14.10
Le Taj Mahal
15.20
Le tour du Cervin
16.20
Décollage pour l’Espagne
17.10
Les grandes migrations
18.00
Géants de l’âge de glace
19.00
C à vous le meilleur
20.00
Entrée libre
20.35Échappées belles
Présenté par Jérôme Pitorin.
Vacances de Noël oblige, le magazine s’offre un répit de deux
semaines mais pas tout à fait….
22.10Islande
de Laurent Frapat.
Le réveillon de Noël arrive maintenant à grands pas… Vous
n’avez plus que quelques jours pour acheter les derniers ca-
deaux, mais vous êtes en panne d’idées ?
La Vie du Rail
vient
à votre secours avec cette sélection.
© Sam LEVIN
Retrouvez les 80 chaînes
de votre programme télé
Livres
Voyages au bout
du monde
N
ée à la fin du XIX
siècle, développée au
cours des années 1920 et 1930, condam-
née après la Seconde Guerre mondiale mais
sauvée dans les années 1970, la croisière n’a
jamais cessé de s’adapter. À la grande époque
des croisières, les trains acheminaient les
passagers jusqu’aux quais maritimes où leur
paquebot les attendait (Cherbourg, Le Havre,
Dieppe, Newhaven, Southampton, Ham-
bourg, New York…). Les
happy few
des dif-
férentes époques avaient la chance de vivre
une expérience hors du commun. Des pre-
miers frêles steamers d’agrément aux actuels
grands navires de croisière, véritables villes
flottantes, ce livre aux photos grand format
nous permet de faire un beau voyage visuel
pour vivre et revivre à bord, dé-
couvrir de nombreuses escales
mythiques des Caraïbes à la
Méditerranée, de l’Extrême-
Orient à la Scandinavie, de
l’Amérique latine à l’Espagne…
Embarquement immédiat !
A. J.-L.
Croisières, désirs d’ailleurs.
Boris Dänzer-Kantof. Éditions de
La Martinière. 45 euros (en li-
brairie).
Culture
Rail

La Vie du Rail –
18 décembre 2013
Télé-mercredi
25 décembre
TF1
12.00
Les douze coups de midi
12.50
L’Affiche du Jour
13.00
Le journal
13.50
Météo
13.55
La légende de Zorro
16.25
Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl
19.05
Le juste prix
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.40
Nos chers voisins
20.45
PEP’S
20.50Mentalist
Avec : Simon Baker, Robin Tunney Un
prince de la haute couture, Wyck Thiessens, est assassiné dans
son atelier la veille d’un défilé qui devait le remettre sur le
devant de la scène. Les jeunes étudiants stylistes qui tra-
vaillaient avec lui sont très vite soupçonnés.
2 épisodes
22.35Mentalist
Avec : Simon Baker, Robin Tunney Twenty
Palms, Californie. Une femme d’une trentaine d’année est
retrouvée morte par étouffement.
2 épisodes
France 2
12.55
Météo
13.00
Journal de 13 h
13.40
Vestiaires
13.45
Météo, consomag
13.50
Le grand show – Laurent Gerra
16.00
Côté match
16.05
17 ans encore
17.50
Shrek
19.15
N’oubliez pas les paroles
19.45
Parents mode d’emploi
19.55
Météo
20.00
Journal de 20 h
20.35
Tirage du loto
20.40
Météo
20.45A la maison pour noël
Avec : Virginie Efira, Adel
Bencherif. Sarah Moreau est une brillante avocate qui contrôle
tout dans sa vie. Son emploi du temps de femme d’affaires ne
lui permet pas de laisser quoique ce soit au hasard, surtout les
jours de fête.
22.15Un jour / un destin
présenté par Laurent Delahousse.
France 3
12.00
Le 12/13
12.55
Météo à la carte
13.55
Les dix com-
mandements
17.30
Slam
18.10
Questions pour un champion
19.00
Le 19/20
20.00
Tout le sport
20.15
Plus belle la vie
20.45Des racines & des ailes
La France offre à voir une
multitude de paysages et de territoires aussi divers que variés.
La magnificence des Alpes, la splendeur des Pyrénées, la dou-
ceur des monts d’Auvergne, l’architecture des villages perchés
du Sud ou encore l’immensité de la forêt tropicale de Guyane.
Pour comprendre et mieux apprécier cette diversité, il faut
prendre de la hauteur…
23.15Serge Lama au Grand Rex
Serge Lama fête depuis
février 2013 les 50 ans d’une carrière inégalée avec les plus
grandes chansons qui ont fait tout son succès.
Canal +
12.20
The big bang theory (C)
12.45
La nouvelle édition, 2
partie (C)
14.00
Les nouveaux explorateurs
15.00
La semaine
de Gaspard Proust (C)
15.05
Le hobbit : un voyage inattendu
17.50
The big bang theory (C)
18.10
Le before du grand jour-
nal
18.45
Le JT de Canal+ (C)
19.10
Le grand journal (C)
20.05
Le grand journal, la suite (C)
20.25
Le petit journal (C)
20.55L’année des Guignols
L’ANNÉE DES GUIGNOLS
propose une séance de rattrapage de tous les événements qui
ont marqué la planète Guignols au cours des douze derniers
mois… De ce tour d’horizon des faits d’actualité revisités et
servis à la sauce latex, l’humour sort évidemment toujours
gagnant.
23.00Kamel à Tokyo
Bienvenue dans les coulisses du
monde mystérieux de la magie…
13.05
Scènes de ménages
13.45
Tempête de boulettes géantes
15.30
Un mariage pour Noël
17.00
En famille
17.50
Un dîner
presque parfait
19.45
Le 19.45
20.05
Scènes de ménages
20.50Le grand bêtisier de Noël
Alex Goude, aux com-
mandes
du Grand bêtisier de Noël
, vous gâte pour les fêtes et
vous offre le meilleur comme le pire de la télévision en 2013
mais pas seulement !
22.55Gad Elmaleh : papa est en haut
France 5
12.00
La quotidienne
13.00
L’île de la dernière chance
13.55
L’air du temps
15.00
Tunisie
15.55
Fais-moi une place
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air
19.00
C à vous
20.00
C à vous
20.10
Histoire classée
20.40La légende de Tsewa et les princes des cimes
22.35C dans l’air
présenté par Yves Calvi Dans ce maga-
zine, Yves Calvi décrypte, en compagnie d’experts, l’actualité
sociale, politique et économique.
Un patrimoine 3 étoiles
Ce guide Michelin met en avant plus de 200 sites industriels français,
présentés par régions et classés en trois catégories (sites en activité,
sites reconvertis, musées). Parmi eux, la sous-station électrique Bastille
du métro parisien, qui se distingue par son ampleur et son style archi-
tectural marqué. Construite par Paul Friesé en 1911, elle est composée
d’une ossature métallique de style « médiévo-islamique », de deux tou-
relles et d’immenses verrières. À Pau, c’est l’ancienne station électrique
des tramways, dotée d’une immense cheminée en briques et implantée
en bordure de la rivière, qui attire l’attention. Restauré et agrandi, l’ancien
site industriel abrite les archives municipales depuis 2008. Également présent dans le guide, le
centre historique minier de Lewarde, qui se trouve être le plus grand musée français de la mine
et où le petit train minier circule toujours le temps d’une visite guidée.
A. J.-L.
Guide Michelin.
Les plus beaux lieux du patrimoine industriel.
17 euros (en librairie)
© SNCF/Photorail
L
ors d’un accident dont
vous-même ou un de vos
ayants droit êtes victime, la
CPRPSNCF prend immédiate-
ment en charge l’ensemble des
dépenses de santé afférentes et
autres prestations (allocation
décès, par exemple).
De son côté, votre employeur,
la SNCF, maintient notamment
les salaires en cas d’arrêt mala-
die et assure le paiement des
charges patronales correspon-
dantes.
Il peut s’agir d’un accident de
travail ou hors service. Vous
devez le déclarer à la CPR dans
un délai de 15 jours et penser à
le déclarer également à votre
mutuelle.
Qu’est-ce que le recours
contre tiers?
Un accident peut avoir pour
origine une autre personne, par
exemple, une personne phy-
sique (un conducteur automo-
bile, le propriétaire d’un ani-
mal) ou une personne morale
(un hôpital, une collectivité).
La responsabilité de cette per-
sonne peut être alors engagée
et les tiers payeurs (organisme
de Sécurité sociale, mutuelle,
employeur) peuvent mener
une action auprès du tiers res-
ponsable et/ou de son assureur

La Vie du Rail –
18 décembre 2013
Accident.
Le recours contre tiers
En cas d’accident dont vous-même ou un ayant droit êtes victime,
la CPR prend en charge, sans délai, l’ensemble des dépenses de santé
afférentes. Voici la marche à suivre.
LVDR
VOTRE RETRAITE
Le recours contre tiers concerne les accidents de travail et ceux survenus hors service.
© CandyBox Images/Fotolia
La Vie du Rail –
18 décembre 2013

À
Dijon, du 15 au 24 no-
vembre, le Cellier de Clairvaux
a accueilli l’exposition des ar-
tistes de la section de Dijon de
Union artistique et intellec-
tuelle des cheminots français
Ce 51
salon a réuni une tren-
taine d’artistes, montrant que
les arts graphiques et plastiques
ont bien leur place aujourd’hui,
dans les activités culturelles et
de loisirs des cheminots. L’ate-
lier dijonnais d’arts plastiques
de l’UAICF accueille les artistes
amateurs deux après-midi par
semaine.
Lors du vernissage, Daniel
Demolombe, président de
l’UAICF locale, aux côtés de
Nathalie Koenders, adjointe au
maire, déléguée au Commerce
et à l’Artisanat, a souligné au
public présent, très nombreux,
que cette manifestation
«faisait
partie intégrante des rendez-vous
de l’art sur la ville». «Plus de la
moitié des artistes fréquentant
notre atelier d’arts plastiques de
l’UAICF sont présents»
, a pour
sa part souligné Daniel Demo-
lombe, qui exposait lui-même
plusieurs tableaux.
Différents invités ont dévoilé
leurs prestations et leurs talents
afin de rehausser le niveau de
qualité de l’exposition.
Parmi eux, Gilles Evrard qui
proposait une belle série de
pastels, Nadine Escure, auteur
d’un travail original de broderie
sur toile, Valérie Eyglier qui ex-
posait ses (superbes) photo-
graphies «Toiles de maître»,
et Boris Beluche dont les des-
sins et aquarelles témoignent
de son imagination, sa pa-
tience, sa précision. Ses œuvres
fourmillent d’une multitude de
personnages humoristique, de
saynètes amusantes et de nom-
breux détails que le visiteur est
invité à observer attentivement
sans se lasser.
Cerise sur le gâteau: tout au
long de ce 51
Salon, qui a at-
tiré beaucoup de monde, un
petit jeu permettait de gagner
plusieurs œuvres à emporter
chez soi!
Bernard CERCLEY
Contact:
UAICF, 12, rue
de l’Arquebuse, 21000 Dijon.
Tél.: 03 80 42 11 72.
E-mail: uaicfdijon@laposte.net
Site Web: www.uaicf-dijon.com
L’événement de la semaine
UAICF.
Aquarelles et toiles au cellier de Clairvaux
De nombreux artistes à l’affiche
Les exposants à ce 51
salon de l’UAICF: Boris Be-
luche, Gilles Evrard, Françoise Schaub, Roland Jaillet,
André Petitimbert, Valérie Eyglier, Jacques Soltis,
Andrée Tranchant, Joëlle Fontalirant, Jacky Terme-
let, Claudine Chambard, Jacques Marguin, André
Tournier, Babette Rhodde, Jacques Violette, Éliane
Bernard, Monique Daguet, Jacques Berthot, Renée
Sage, Françoise Hyenne, Yvonne Félix, Jacqueline
Piotrowski, Dominique Laurence, Michel et Josette
Metz, Jean Marc et Chantal Paris, Danielle Jondeau,
Daniel Demolombe et Nadine Escure.
Daniel Demolombe et Nathalie
Koenders, adjointe au maire
de Dijon.
Le Cellier de Clairvaux, un cadre authentique pour ce 51
Salon.
Les œuvres de Boris Beluche, artiste invité,
ont été très admirées.
Photos Bernard CERCLEY
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS

La Vie du Rail –
18 décembre 2013
E
mbarquez pour des voyages
ferroviaires à l’ancienne grâce
à ces quatre épisodes de la série
documentaire proposée par
Arte, du 31 décembre au 3 jan-
vier. Pour commencer, cap sur
l’Égypte (31 décembre) pour
un voyage qui nous emmène
d’Alexandrie à Port-Saïd en
passant par Le Caire et Ismaïlia.
À moins que vous ne préfériez
Saint-Pétersbourg (1
janvier),
qui ne compte pas moins de
cinq gares centrales. Parmi
elles, la gare de Finlande par
laquelle Lénine arriva d’Alle-
magne dans un wagon qui
est toujours visible sur le quai
n°5.
Le voyage suivant (2 janvier)
nous entraîne au Pays de
Galles, qui s’enorgueillit d’avoir
dans le nord la plus forte den-
sité de lignes de chemins de fer
historiques en Europe. Depuis
plus d’un siècle, les touristes
peuvent découvrir les superbes
panoramas montagneux du
parc national Snowdon, où
évolue le Snowdon Mountain
Railway, un train à crémaillère
tiré par une locomotive à va-
peur.
Enfin, c’est à la découverte de
la Sardaigne que nous invite
l’épisode suivant (3janvier).
Face à l’archipel de la Madda-
lena, dans le nord de l’île, Palau
est de point de départ d’une
ligne de chemin de fer à voie
étroite, le
Trenino Verde
, le
«petit train vert». Il traverse
les maquis de la Barbagia et
grimpe à l’assaut de la mon-
tagne.
A. J.-L.
Arte. Un billet de train pour…
Du 31 décembre au 3 janvier,
à 20h05.
À voir sur Arte. Un billet de train pour…
C’est peut-être le chemin de fer le plus pittoresque du monde: le Trenino Verde, en Sardaigne, lors de son
voyage le long du Lago del Liscia par la Gallura.
La gare de Vitebsk, l’une des cinq gares de Saint-Pétersbourg : une décoration digne de l’époque des tsars.
© SWR/Albert SCHWEITZER
©SWR/Fa. AVANGA
Bon de commande à retourner à l’adresse suivante:
La Vie du Rail
– Service commandes – BP 30657 – 59061 ROUBAIX CEDEX 1
La Boutique
de La Vie du Rail
– Gare Saint-Lazare, 13 rue d’Amsterdam, 75008 Paris – Tél.: 0143 87 89 37
www.boutiquedelaviedurail.com
VOS COORDONNÉES
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Si vous souhaitez recevoir nos offres Internet, notez ici votre adresse E-mail:
Désignation de l’article Référence
QtéPrix unit. Prix total
Frais de port pour 1 article
Frais de port pour 2 ou 3 articles
10
Frais de port pour 4 articles ou plus
20
MODE DE RÈGLEMENT CHOISI
Par chèque bancaire ou postal joint à la commande à
l’ordre de: La Vie du Rail.
Par carte bancaire
(VISAou EUROCARD MASTERCARD)
Notez les 3 derniers chiffres du n°
au verso de votre carte bancaire
Date d’expiration:
Signature obligatoire
TOTAL DE MA COMMANDE
La boutique de
Commandez en ligne sur www.boutiquedelaviedurail.com
Dépêchez-vous !
Derniers exemplaires
disponibles !!
Calendrier 2014
Parcourant la France et ses paysages
ferroviaires, l’édition 2014 du calendrier de
La Vie du Rail
offre mois après mois à tous les
passionnés de trains les plus beaux instants
du ferroviaire captés au sommet de leur
intensité. Un calendrier d’une grande
richesse, à ne pas manquer.
Cette année vous trouverez aussi les dates
des vacances scolaires.
Réf. : 233011