2,00 

UGS : 3374_LVDR Catégories : ,

Description

Au pays
de la petite
vitesse
Les jeux
ferroviaires
de l’été
F
abriquée par Stadler, l’au-
tomotrice RABe 511.1 à
deux niveaux doit assurer, à
compter du prochain change-
ment de service, les relations
Regio Express (RE) sur Genève
– Lausanne – Romont et Ge-
nève – Lausanne – Vevey.
Commandée à 28 exemplaires
en juin 2010, ce nouveau ma-
tériel constitue une évolution
de la RABe 511 dont 50 rames
ont été achetées par les CFF
pour le RER de Zurich en juin
2008. Plus courte (quatre au
lieu de six caisses), plus légère
(211,9 t au lieu de 297 t) et
moins capacitaire (885 voya-
geurs au lieu de 1 694), la
RABe 511.1 affiche la même
puissance (4 MW en régime
continu, 6 MW en pointe) et
la même vitesse (160 km/h)
que la RABe 511. Ses caracté-
ristiques en matière d’effort de
traction (400 kN à 54km/h),
d’accélération (1,3 m/s2) ou
d’utilisation (UM) se rappro-
chent en revanche de celles de
la RABe 515 du BLS, elle aussi
à quatre caisses (capacité de
901 voyageurs et masse de

La Vie du Rail
août 2012
Matériel.
Les deux niveaux arrivent e
PROJECTEUR
216t), commandée en mars
2010 pour le RER de Berne à
raison de 28 unités. L’arrivée
progressive de treize RABe
511.1 en Romandie, d’ici le
mois de décembre prochain,
doit permettre aux CFF de
faire face à une augmentation
continue de la demande. De-
puis la mise en application de
l’horaire 2005, les déplace-
ments en trains dans la région
se sont en effet accrus de 40%
! L’horaire « Romandie 2013 »,
un nouveau concept qui per-
mettra d’accroître de 33 % l’of-
fre dès décembre 2012, et les
RABe 511.1, désignées « Re-
gio Duplex » par les CFF, don-
neront un nouvel élan aux dé-
placements domicile – travail
dans l’Arc lémanique.
Les nombreux pendulaires
transitant sur Genève – Lau-
sanne – Romont / Vevey de-
vraient tout particulièrement
apprécier l’accessibilité, le
confort et les systèmes d’infor-
mation des tout nouveaux
trains 2N «made in Switzer-
land »…
Sylvain MEILLASSON
La Vie du Rail
août 2012

n Suisse romande
Kiss : bons baisers d’Autriche,
d’Allemagne et du Luxembourg
Ce matériel deux niveaux, désigné chez Stadler par l’acronyme «
Kiss », a déjà été exporté en Autriche, en Allemagne et au Luxem-
bourg.
En Autriche, les sept automotrices Kiss de la Westbahn assurent de-
puis décembre dernier la relation Salzbourg – Vien ne et constituent
une sorte de déclinaison
« haut de gamme »
de la plateforme, avec
501 places de première classe et des voitures intermédiaires équipées
de kitchenettes. Aptes à 200km/h, ces rames de six caisses pèsent
296 t et ont pour performances un effort de traction de 320 kN, ainsi
qu’une accélération de 0,85m/s
En Allemagne, les 16 rames commandées conjointement par Be-
NEX / Arriva et destinées à assurer des relations S-Bahn autour de
Berlin / Brandebourg semblent compléter
« par le bas »
la famille.
Contrairement aux autres sous-séries de Kiss, qui comportent qua-
tre bogies moteurs (deux par voiture d’extrémité), ces rames qua-
dricaisses (428 places, 205,8 t) ne comptent en effet que deux bogies
motorisés (chaîne de traction asynchrone à IGBT issue de la gamme
Flirt). À l’exception de la vitesse maximale (160 km/h), leurs perfor-
mances (200 kN, 0,63 m/s
à 80 km/h, 2 MW en régime continu) sont
inférieures. Destinées aux relations entre le Luxembourg et l’Alle-
magne, mais non encore livrées, les huit Kiss CFL seront pour leur part
complètement originales : elles n’auront que trois caisses et seront bi-
fréquence.
© Sylvain MEILLASSON
Rame Westbahn en
gare de Salzbourg.
Rame RABe 511.1 en gare de
Romont lors de sa présentation
(26 avril 2012). La formation
des conducteurs CFF à ce type
d’engins est assurée par Login.
Philippe CLAUDE

La Vie du Rail
août 2012
SPÉCIAL ÉTÉ
rail est le siège d’une activité
bien maigre eu égard à la si-
tuation. La minimicheline
hors d’âge est en panne, son
moteur 4 cylindres que nous
désigne fièrement l’un des
mécaniciens – il se définit
comme réparateur et conduc-
teur – ne devrait pas trans-
porter avant un moment les
personnes qui attendent l’air
de rien de l’autre côté de la
route, sur les marches de ce
qui semble être un petit bâti-
ment voyageurs. Pour l’ins-
tant, nous explique-t-il, la
micheline va s’acheminer non
pas vers sa destination com-
merciale, mais vers l’atelier à
quelques dizaines de mètres
de l’autre côté. Il nous
conduit à pied vers le petit
faisceau attenant, manœuvre
l’aiguillage manuel pour la
démonstration, puis, dans la
totale indifférence du cheval
qui broute dans les parages,
nous présente les com-
mandes de son bébé: une lo-
comotive à vapeur améri-
caine qui fonctionne toujours
pour transporter des tou-
ristes. Iliana nous l’avait ra-
conté : ce doivent être les fa-
meux groupes de touristes al-
lemands pour lesquels il ne
se présente jamais aucun
guide volontaire à l’agence
Cubanacan, parfois jusqu’à la
veille du départ – où d’au-
cuns tombent même malades
ou doivent précipitamment
rejoindre leur famille souf-
frante…
« Ils sont fous, nous
avait-elle dit dans un rire, ils
sautent de train en train et re-
viennent couvert de poussière à
22h-23h à l’hôtel. Et ils adorent
ça ! Aucun guide ne veut les
prendre ! »
À la descente de la
locomotive noire, notre guide
spontané – bien volontaire,
lui – nous demandera tout de
même en retour un «pour-
boire » : un peu de bon
rhum cubain, avec sa
femme…
Santa Clara, la vapeur
et le «Che »
La vapeur ne se réduit pas aux
locomotives à touristes de Tri-
nidad : elle sert aussi en ser-
vice commercial sur certains
axes ! Nous n’en verrons pas
en fonctionnement, mais
Iliana, notre guide, nous révèle
que ces vieilles dames se don-
nent chaque année rendez-
vous à Santa Clara, au centre
du pays : les plus belles, les
mieux conservées, sont ré-
compensées. C’est à Santa
Clara que le commandant ar-
gentin Ernesto «Che» Gue-
vara, véritable idole du pays,
obtint une victoire décisive
contre l’armée du dictateur Ba-
tista. Une dictature pour une
autre, ainsi va l’histoire… L’is-
sue du combat fut intimement
Au �l des jours, se dévoile ce qui fut en
réalité l’un des réseaux ferroviaires les plus
denses au monde.
“Gare” de Trinidad. On ose à peine l’appeler Micheline! Mais comme
sur tout véhicule qui se respecte à Cuba, la peinture est vive et
soigneusement entretenue.

La Vie du Rail
août 2012
SPÉCIAL ÉTÉ
La Vie du Rail
août 2012

Rencontres du troisième type à La
Havane. En haut, un train de nuit de
provenance inconnue, en bas une
locomotive fret en manœuvre, et
devant l’un des moyens de
locomotions typiques de Cuba.

La Vie du Rail
août 2012
SPÉCIAL ÉTÉ
une cinquantaine de mètres et
le contraint à rebrousser che-
min. Nous avons du mal voir
ce qui s’est passé sur le pont
de notre position basse ; il
s’agit sans doute d’une ma-
nœuvre prévue…
Nous tentons de prendre un
peu de hauteur par rapport au
pont ferroviaire à double-voie
qui surplombe une autre voie
double. En réalité, seule l’une
des deux voies est utilisée,
dans les deux sens, à chaque
étage : en haut par les trains de
voyageurs, en bas par les trains
de marchandises – Maman est
en haut / Qui fait du gâteau /
Papa est en bas / Qui fait du
chocolat !
Nous admirons ce crépuscule
ferroviaire depuis notre obser-
vatoire – le toit d’un immeu-
ble animé mais franchement
décati, qui tranche avec la
vieille ville pourtant proche,
classée patrimoine mondial de
l’Unesco – un peu comme les
coulisses oubliées d’un Dis-
neyland habité.
En attendant d’acheter
nos billets
Nous nous levons comme tous
les jours à l’heure cubaine, qui
n’a rien à voir avec l’heure es-
pagnole, malgré un climat très
caliente ! Il est donc 6h30
lorsque nous mettons les voiles
pour la gare. Au guichet, il
n’est toujours pas possible
d’acheter des billets. Ah, Cuba
! Quelle nonchalance, quelle
langueur, quel art de vivre! Il
faut en fait attendre que le train
arrive pour ce faire. Pour être
sûr qu’il y ait bien un train ?
On verra bien ; le départ est
prévu à 8h30 et il n’y a pas de
raison que le train n’arrive pas.
N’est-ce pas?
Un petit tour à la sortie des
gares voyageurs et fret per-
met d’observer de nombreux
bus colorés, dont un bus vert
hollandais flanqué d’un
grand« Connexxion » jaune,
un bus « chameau » (à la par-
tie centrale surbaissée et tiré
par un tracteur de semi-re-
morque – un ensemble déton-
nant), ainsi qu’un fleuve de
vieilles voitures de toutes les
couleurs et – enfin – une acti-
vité ferroviaire presque débor-
dante, compte-tenu du fait que
le trafic se cantonne à deux
voies uniques. Un premier
train de voyageurs sort de la
gare sur le pont-rail, puis une
locomotive fret en manœuvre
passe sous un long train de
nuit bleu, qui se fend pour son
arrivée à La Havane d’une vé-
ritable marche de l’empereur.
Enfin, c’est au tour d’un mi-
nuscule automoteur blanc et
rouge d’arriver à la gare.
C’est lui que nous attendions
pour acheter nos billets. Une
file d’attente se forme tout à
coup face à l’unique guichet
ouvert, une véritable généra-
tion spontanée, mais elle se ré-
sorbe rapidement ; les voya-
geurs payent tous en espèces,
le système de cartes bancaires
ne fonctionne quasiment pas
à Cuba. Le prix est d’un peso
cubain, noté $ 1,00. Le peso
cubain (CUP) est la monnaie
des salaires d’État (entre 200
et 400 CUP en général), mais
elle n’offre que très peu de
pouvoir d’achat face au CUC,
le peso cubain convertible. Un
CUC représentant 25 CUP ou
0,8 euros (ajoutons que le dol-
lar fut un temps l’une des
deux, puis trois monnaies du
pays, avant d’être interdit par
les États-Unis). Le défi pour les
cubains est donc de se procu-
rer la monnaie convertible, qui
afflue principalement via les
touristes (ceux-ci n’ont pas le
droit d’utiliser le CUP, non
convertible). Cela ennuie un
peu la guichetière, qui peine à
trouver la monnaie sur notre
billet de 3 (!) pesos converti-
bles. En règle générale, on ne
paye que dans une seule mon-
naie : en pesos cubains dans
Les traverses en bois du pont métallique
produisent de temps à autre quelque
grincement vaguement inquiétant.
Une cabine d’autorail très classique, si ce n’est la noix de coco en
guise de porte-clés !
La Vie du Rail
août 2012

Et le train siffla trois… trente fois !
SPÉCIAL ÉTÉ
ruine qui produit encore et
toujours l’électricité thermique
de La Havane. Elle dégage un
je-ne-sais-quoi de poétique
sous la végétation qui la prend
d’assaut à sa base, telle un té-
moin vivant d’une grandeur
perdue.
Les voies ne sont pas si mau-
vaises, mais le matériel pré-
sente un fameux plat à la roue,
qui agrémente notre voyage
d’un « tac-tac-tac-tac-tac »
dont la cadence s’accélère et
ralentit au rythme du train, ac-
compagné d’un « tut-tuut-
tuuuut-tuuuuuuut-tût-tût »
non moins rythmé, le Klaxon
étant l’accessoire indispensa-
ble de la sécurité ferroviaire
aux passages à niveau, mais
aussi en pleine voie. L’am-
biance sonore est complétée
par les légères discussions en
plein courant d’air ensoleillé,
tandis que craquent quelques
immenses galettes de riz souf-
flé vendues par une nouvelle
passagère.
Quelques ateliers de mainte-
nance sont visibles sur la
gauche, avec leur pont rou-
lant, tandis qu’une petite en-
fant blonde aux ongles rouges
s’accoude à la fenêtre, cheveux
au vent. En fait de paysage,
hormis quelques longs pas-
sages de palmiers et cannes à
sucre, il n’y a pas grand-chose
d’autre à admirer que les mai-
sons un peu désuètes et les ta-
lus par endroits jonchés d’or-
dures. Sans doute une image
de Cuba plus proche de ce
que vivent ses habitants, com-
parée à ce que l’on nous a fait
voir lors du voyage touris-
tique. J’aime le train aussi
Cette locomotive exposée à La Havane
fonctionnait sur la ligne la plus étroite du
pays, dans les terres.
RER Cubain du matin.
pour cela : dans tous les pays
que j’ai visité grâce à lui, il ne
montre pas à proprement par-
ler une face « cachée » d’un
pays, mais dévoile plutôt sa fa-
cette intemporelle parmi celles
qui composent sa diversité et
sa richesse.
Au deuxième arrêt, il devient
clair que l’éternel processus de
désertification du train au fil
des haltes de plus en plus éloi-
gnées du centre-ville n’est pas
valable à La Havane. Bien au
contraire ! L’espace se remplit
au fur et à mesure que l’on
s’éloigne de la ca pitale, la
quinzaine de rangées de 5
sièges ne suffit plus, mais
heureusement, le gabarit est
très large et laisse la place à
un large couloir central. Au
plus fort du parcours, 150
voyageurs se partageront le
véhicule, sans pour autant se
coller les uns aux autres dans
une embrassade métrono-
mique géante. Iliana nous
avait prévenus : malgré leur
inefficacité, les trains demeu-
rent très utili sés. Les Cubains
semblent aimer le voyage et
la capacité disponible est tel-
lement limi tée que certains
n’hésitent pas à dormir en
gare pour obtenir le précieux
billet qui leur permettra de
traverser l’île dans un sens ou
dans l’autre.
Il faut dire que la plupart des
trains ne circulent qu’une fois
par jour, voire moins : celui
reliant La Havane à Rincón
est sans doute le plus fré-
quent du réseau, avec pas
moins de trois allers-retours
par jour, « cadencés » aux
4h30. Toutefois, la voiture
commence à se vider, car tout
le monde ne se rend pas au
terminus de Rincón, ville de
pèlerinage. À 9h45, il ne reste
plus qu’une petite moitié des
voyageurs lorsque nous nous
arrêtons, avec cinq minutes
d’avance, à 20 m de la station.
Un arrêt en fin de courbe,
juste avant l’aiguil lage : inu-
tile de se fatiguer à le ma-
nœuvrer! Le quai semble
d’ailleurs avoir été rallongé
pour permettre cette disposi-
tion, pour le moins éton-
nante.
À La Havane, le «train
français » !
Comme nous l’avions espéré
pour le cas – ô combien im-
probable – d’un retard à l’al-
ler, c’est le même train qui as-
surera le retour. Retour
programmé dix minutes
après l’arrivée : une marge un
peu faible au vu des condi-
tions… Mais puisque au-
jourd’hui, nous sommes plus
qu’à l’heure, il ne faut préju-
ger de rien ! Au moins, le
peu de matériel disponible
est-il correctement utilisé. Le
temps de remonter dans le
train, François, mon collègue
ferroviphile, remarque l’ar-
rangement: certains passa-
gers sont montés dans le
train dans la mauvaise direc-
tion, à l’aller, juste pour ne
pas être debout au retour sur
leur trajet. Comme dirait
Iliana, encore une « astuce »
de Cubain, ces Cubains qui
vivent beaucoup du marché
noir et de la débrouille.
10h tout pile, le départ est
donné. Décidément, ce ser-

La Vie du Rail
août 2012
Le quiz
À vous de jouer
Trois petits jeux chaque semaine,
cet été, pour vous remuer
les méninges au soleil.
Dans nos numéros des 1
, 8, 15,
22 et 29août.

D’abord, suivant à la trace
un facétieux voyageur qui jalonne
d’indices le récit de ses parcours
en train, à vous de reconstituer de
gare en gare, de ligne en ligne, les
itinéraires qui l’entraînent à travers
l’Europe.

Puis nous vous invitons à
retrouver la bonne légende d’une
photo. Trois possibilités vous sont
proposées, parmi lesquelles la
plus proche de la réalité n’est pas
forcément la moins fantaisiste.

Enfin, une série de questions
pour lesquelles vous devrez
cocher la bonne parmi
trois réponses possibles.
De quoi vérifier que vous
connaissez votre chemin de fer
sur le bout des doigts ou enrichir
vos connaissances. Vous séchez
complètement?
Vous avez des doutes?
RÉPONSES LA SEMAINE
PROCHAINE
Conception Patrick LAVAL
Très surveillé, l’accès à ce train a
été à l’origine d’un imbroglio, l’hi-
ver dernier, entre les trois pays
qu’il traverse. En tout cas, même
la voie où ce train stationne est fer-
mée par une barrière, qui ne s’ou-
vrira qu’au moment du départ…
La très longue rame (deux mo-
trices et 18 remorques) a donc dû
franchir cette barrière pour ga-
gner les nouvelles voies rapides
aménagées au sud de la gare, le
long de la ligne classique. Pas-
sage devant un centre de mainte-
nance pour trains à grande vi-
tesse. Accélération entre un mur
antibruit et une bifurcation où une
terrible collision a marqué les es-
prits il y a deux ans et demi déjà…
Puis une série de petits ouvrages
nous donne accès à la ligne à
grande vitesse proprement dite,
parfois parallèle à la ligne clas-
sique, voire raccordée à celle-ci:
un vestige du temps, il y a une
quinzaine d’années, où la ligne
nouvelle a été ouverte par sec-
tions successives. Tranchées,
viaduc rouge… Pour le passage de
la frontière, les meilleurs indica-
teurs sont les sonneries des mo-
biles dont les propriétaires ne
sont pas ressortissants du pays
où nous arrivons.
Nous empruntons deux des trois
bifurcations de ce grand triangle,
avant de gagner l’agglomération
plus au nord, ralentissant au pas-
sage d’un garage d’engins avant
de plonger dans un long souter-
rain. C’est au fond de ce dernier,
avec toutefois de la lumière du
jour donnée par de vastes baies
vitrées, que le premier arrêt est
marqué. Redémarrage et retour
à la lumière. Le paysage redevenu
rural au bout de quelques mi-
nutes est assez plat, mais de
belles hauteurs se profilent à l’ho-
rizon, à droite. Voies ferrées,
canaux et même un fleuve sont
franchis. Toutes les lignes élec-
triques semblent se donner
rendez-vous alors que nous dé-
célérons pour le deuxième arrêt.
Complexe ferroviaire plein de
boucles, trains de très grand ga-
barit… Nous allons maintenant
voyager en tunnel pour une petite
vingtaine de minutes. Règles de
sécurité obligent, des portes sup-
plémentaires se ferment entre les
voitures. À la sortie, d’autres voies
pleines de navettes et de locomo-
tives fret, avec des limitations de
vitesse en deux unités. Nous avons
encore changé de pays! Mais
sans se rendre compte que nous
sommes passés sous la mer…
Après avoir dépassé les trains de
la ligne classique en parallèle
(que d’étincelles sur le rail d’ali-
mentation!) nous snobons la gare
«internationale» reconstruite
pour les trains comme le nôtre et
partons pour un tracé proche de
celui d’une autoroute, que nous
suivrons à travers monts (en tun-
nels) ou au-dessus d’un vaste es-
tuaire (en viaduc). Pas d’arrêt non
plus à la gare «internationale»
suivante, avant un long tunnel
sous un estuaire plus connu que
le précédent. Au nord du fleuve,
vue sur le grand viaduc du péri-
phérique local, zones maréca-
geuses ou industrielles, une ligne
classique parallèle par endroits,
puis un long tunnel, entrecoupé
par encore une gare «internatio-
nale» où les trains comme le
nôtre ne daignent pas s’arrêter
(contrairement aux rames régio-
nales bleues que nous croisons),
et encore un long tunnel, que
nous quittons dans un pont en
forme de tube. À gauche, après la
dernière courbe, la magnifique
gare «gothique» qui fait office de
terminus nous attend.

Voyage entre les lignes
Si loin, si proche…
La Vie du Rail
août 2012

Rayez dans la grille les mots de
la liste ci-dessous pour décou-
vrir le MOT MYSTÈRE dont
voici la définition :
Elle accueille
olympiques 2012
»
Les mots peuvent être lus hori-
zontalement, verticalement ou
diagonalement, de droite à
gauche, de gauche à droite, de
haut en bas et de bas en haut.
Un conseil ! Rayez d’abord les
mots les plus longs.
Mot mystère
ARPENT
CAPTAGE
CHAMEAU
CHAPITEAU
CLASSIQUE
DOPANT
ÉQUIPE
ÉTOILE
ÉTROIT
LAMBDA
OISEAU
ONAGRE
ONOMATOPÉE
PALISSADE
PANTIN
PAPIER
PÉDALE
PRESQUE
PROCHE
RÉCOLTE
TOURNÉE
TRÉPAS
7 erreurs
Solutions
Vous devez découvrir un mot de
5 lettres à l’aide de tous les mots de
la grille. Le chiffre placé à côté de
ces mots indique le nombre de
lettres qui occupent la même place
dans le maître mot. Les lettres qui
composent ce mot sont toutes pré-
sentes dans la grille.
Maître mot
1. Réponse A :
Des colombes sont lâchées dans le ciel pour
rappeler à toutes les nations que les JO servent à promouvoir la paix
à travers le monde.
2. Réponse C :
Les JO durent un peu plus de
deux semaines.
3. Réponse A :
La devise latine des JO
Citius,
Altius, Fortius
signifie, en français, « plus vite, plus haut, plus fort ».
4. Réponse A :
C’est en 1900 aux JO de Paris que les femmes font
leur première apparition dans les épreuves de golf et de tennis.
Quiz
Mots croisés
HORIZONTALEMENT :
I.
LEISHMANIA.
II.
ENRAYÈRENT.
III.
PRENDRE. DT.
IV.
RÂ.
GRINCER.
V.
OCA. ÉTAI.
VI.
SIND. ÉCOTS.
VII.
ENDOSSÉ.
ET.
VIII.
RAIDE. SERA.
IX.
INNOVÉ. RAN.
X.
ÉTÉSIENS.
VERTICALEMENT :
A.
LÉPROSERIE.
ENRACINANT.
C.
IRE. ANDINE.
SANG. DODOS.
E.
HYDRE. SÉVI.
F.
MÉRITES. EE.
G.
ARÉ-
NACÉS.
H.
NE. CIO. ERS.
I.
INDE. TÉRA.
J.
ATTRISTANT.
SOLUTION
: CÉRÉMONIES
LONDRES
Mot mystère
7 erreurs
La trompette
La cravate
Le drapeau olympique
La main du coureur
Le piquet inaugural
Le public des tribunes
TARTE
BOSSE
PENTU
STE
DOSES
COSSU
TARI
Téléprogrammes 04 91 27 01 16
TARTE
BOSSE
PENTU
STE
DOSES
COSSU
TARIE
SSU
La Vie du Rail
août 2012
RENDEZ-VOUS
Festival de trains à vapeur
à Spontin (Belgique)
Dans le cadre du 20
anniversaire de la
ligne touristique de la vallée du Bocq,
l’association Patrimoine ferroviaire et tou-
risme (PFT) organise un grand spectacle
de trains à vapeur, les
samedi11
dimanche12
et
mercredi 15août
En
gare de Dorinne-Durnal, présentation de
cinq locomotives à vapeur (dont la loco-
motive allemande 65.018 de la Stoom
Stichting Nederland), circulations entre
Ciney et Purnode par Spontin, exposition
de locomotives à vapeur, grand réseau
de trains miniatures et, en gare de
Spontin, visite des cabines de conduite,
manœuvres, réseaux de trains miniatures
et de vapeur vive…
Renseignements: 00 324 77 98 91 23,
http://www.pfttsp.be/
http://www.cfbocq.be/
Bourse aux jouets anciens
et modélisme à Pénestin
(Morbihan)
Le
dimanche 12août
l’association
Station 43 organise sa 8
bourse aux
jouets anciens et modélisme dans la salle
polyvalente Petit-Breton. Entrée gratuite
de 9 à 17h.
Renseignements: 0148674202 ou
0612237723. ferrand thierry@orange.fr
Fête du train à Saint-Lieux-
lès-Lavaur (Haute-Garonne)
Le
mercredi 15août
train spécial,
maquettes, baptêmes de conduite…
Manifestation organisée par le Chemin de
fer touristique du Tarn.
Renseignements: http://www.cftt.org
Salon de la maquette à Saint-
Privat – Les Salces (Hérault)
Le
samedi 18
et
dimanche 19 août
salon de la maquette et bourse d’échanges
organisés par le Rassemblement du Model
club de la Crau dans la salle polyvalente de
10 à 18h. En intérieur exposition de modé-
lisme (trains, bateaux, voitures…) et en
extérieur circuit de trains vapeur et élec-
trique pouvant transporter des enfants.
Entrée à 2
, 1
pour les 10-16 ans.
Renseignements: 04 42 05 38 05,
06 18 66 12 56.
http://www.rmcc13.net
Journée de la vapeur
à Sainte-Foy-L’Argentière
(Rhône)
Le
dimanche 19août
le Minitrain des
monts du Lyonnais organise une exposi-
tion de découverte de la vapeur avec de
nombreux trains de toutes échelles dont
la locomotive 130 du CFTB en taille
réelle. Découvrez les trains de jardin dans
le parc d’animation ferroviaire avec
ses 700m de voies. La visite du site est
gratuite, les voyages sur les trains de jar-
din sont à 3
pour les adultes et 2,50
pour les enfants.
Renseignements: http://minitrain.ml.free.fr
Festival Vapeur à Oignies
(Pas-de-Calais
Le Centre de la Mine et du Chemin de Fer
organise les
samedi 25
et
dimanche 26
août
(de 10 à 18h) son Festival du che-
min de fer réel et du modèle réduit et à
cette occasion, la Confrérie des amateurs
de la vapeur tiendra son assemblée géné-
rale. Circulations de machines à vapeur et
électriques sur le circuit de 700 m, de
routières, locomobiles à vapeur, nom-
breux réseaux, accès à l’atelier de restaura-
tion de la 231 C 78 (ex Super-Pacific
3.1280), bourse d’échanges, visite des six
wagons de l’Association pour la Conser-
vation d’ambulants postaux, visite des
galeries animées d’une mine image (mine
école pour formation de galibots), exposi-
tion sur le thème de la marine nationale
dans une voiture postale. Entrée 6
enfant 5
, gratuit -8 ans accompagné.
Rens.: http://www.cmcf-oignies.com/agen-
da.htm
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