2,00 

UGS : 3275_LVDR Catégories : ,

Description

SUISSE 4,80 FS
LYON PART-DIEU – SATOLAS
La recette
Rhônexpress
RÉFORMES DES RETRAITES
Quel impact sur les cheminots ?
www.laviedurail.com
T
rès préoccupant. C’est ainsi que
la CGT Cheminots qualifie le
nombre d’incidents et d’accidents
engageant la sécurité sur le réseau
au cours de l’été. Dans un cour-
rier du 24août à Guillaume Pepy,
Hubert Dumesnil, président de
RFF, et Michel Aymeric, directeur
général de l’Établissement public
de sécurité ferroviaire, la fédéra-
tion tire
«le signal d’alarme sur les
conséquences catastrophiques que
pourrait avoir une telle dérive».
D’autant plus qu’une
«forte pro-
portion de faits relève directement de
la production ferroviaire.»
Dans sa
réponse au leader du syndicat, le
président de la SNCF conteste la
pertinence des chiffres évoqués:
ils
«ne sont pas documentés et nous
n’avons pas pu les confronter avec
les données régulièrement suivies et
communiquées par l’entreprise».
Guillaume Pepy estime les sept se-
maines pendant lesquelles la CGT
a recensé des incidents
«trop
courtes pour pouvoir être interpré-
tées et en tirer des conclusions».
Se-
lon lui, l’indicateur pertinent de-
vrait être le nombre d’incidents
potentiellement graves pour le tra-
fic.
«Et il a baissé ces dernières an-
nées […]. Même si tout incident est
toujours de trop, les données que
nous utilisons de façon continue de-
puis de nombreuses années n’indi-
quent pas une dégradation comme
celle dont vous faites état.»
Cette dégradation, la CGT l’a
constatée entre le 1
juillet et le
22août. Pendant cette période,
elle a
«eu connaissance»
de 387
«incidents ou faits en rapport avec la
sécurité et événements significatifs»
dont 218 relevant de causes im-
putables au système ferroviaire. Le
syndicat dénombre 42déraille-
ments, 10talonnages d’aiguilles,
14franchissements de signaux
d’arrêt, 12dérangements de pas-
sage à niveau, 30incidents caté-
naires, 44dérangements d’instal-
lations de sécurité et 66
«incidents
divers»,
avaries de matériel ou sur
la voie, non-respect des règles de
sécurité, restitutions tardives de
travaux…
Phénomène aggravant: ce nom-
bre important d’incidents inter-
vient alors que
«le nombre de kilo-
mètres/trains parcouru sur le réseau
est à son niveau le plus faible.»
D’où, souligne la CGT, une
«si-
tuation sérieuse»
«Le ratio des ac-
cidents et incidents par rapport au
nombre de kilomètres parcourus, qui
était stabilisé depuis 2003 légèrement
en dessous de 8 incidents pour
100000km, est passé à 8,73 en
2009 et à 10,51 au 1
trimestre
2010».
Moins de circulation, plus
d’incidents, cet état des lieux doit
entraîner des mesures urgentes
afin
«de prévenir un accident grave
dont les conséquences pourraient
malheureusement être dramatiques
pour la société».
Qui est responsa-
ble? Pour la CGT, qui réclame
«dans les meilleurs délais»
une réu-
nion afin de décider de mesures
correctives,
«il y a bien un lien de
causalité entre les politiques dogma-
tiques de libéralisation, les transfor-
mations et autres restructurations
lourdes menées à la hussarde, les
massives suppressions d’emplois et la
fragilisation du système ferroviaire
que nous dénonçons».
Sont ainsi
mis en cause la gestion de la sé-
curité segmentée entre le Gestion-
naire Infrastructures Délégué et les
différents services des entreprises
ferroviaires, l’évolution de la main-
tenance des matériels et de l’infra-
structure, l’évolution des moyens
humains et matériels… Guillaume
Pepy a précisé qu’une
«table ronde
production»
sera organisée en oc-
tobre. Et l’on y parlera,
«entre au-
tres»,
de sécurité. Côté EPSF, pas
de commentaire à l’heure où nous
bouclions cette édition. On y pré-
parait la réponse à Didier Le Reste,
qui n’aurait pas vocation à être
rendue publique.
Pascal GRASSART
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

Sécurité.
La CGT Cheminots préoccupée par les incidents de l’été
Spectaculaire déraillement, le 29juillet en gare de
Bully-les-Mines, près de Lens.
Seize des quarante-quatre wagons d’un train transportant du
charbon de Dunkerque jusqu’au Valenciennois ont déraillé et se
sont renversés sur les voies et le quai. Wagons en accordéon,
certains disloqués, enchevêtrement de ferraille, rails arrachés
sur près de 600m, poteaux caténaires fauchés: selon les
témoins, c’est presque un miracle qu’il n’y ait pas eu de blessés.
Le trafic, 41TER mais également les TGV Paris – Dunkerque, a
été fortement perturbé une bonne dizaine de jours. Une enquête,
qui pourrait durer plusieurs mois, est en cours pour déterminer
les causes de cet accident.

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
C
e n’est qu’un résultat semes-
triel, mais il va dans le bon sens:
sur les six premiers mois de l’an-
née, les comptes du groupe
SNCF reviendraient «dans le
vert». Un bénéfice net de
80millions d’euros est annoncé
contre une perte de 496millions
sur la même période de l’année
précédente. Tendance favorable
qu’il faut toutefois relativiser. À
titre d’exemple: c’est tout juste
équivalent à la perte de Sea
France pour le premier semes-
tre, 81millions. Et, comme le
souligne Guillaume Pepy,
«les
résultats restent encore très insuf-
fisants au regard des besoins en in-
vestissements».
Pour le président,
«le 1
semestre 2010 constitue un
rattrapage partiel de l’activité per-
due au 1
semestre 2009, en parti-
culier dans le domaine des mar-
chandises […] Après une année
2009 très difficile, les chiffres du
semestre traduisent un redres-
sement encore lent et fragile de nos
activités qui doit être poursuivi et
amplifié.»
Pour David Azema, directeur gé-
néral Stratégie et Finances, la
SNCF est
«au milieu du gué».
En témoigne un chiffre clé, ce-
lui de la marge opérationnelle.
En progression de 296millions
par rapport à la même période
de l’an passé, soit une hausse de
52,4% à 995millions, elle re-
présente 6,7% du chiffre d’af-
faires du groupe. Parmi les rai-
sons de cette amélioration
comptable: une meilleure maî-
trise des charges, en particulier
de personnel – moins 2% pour
l’Epic, la maison mère – avec da-
vantage de départs que ne le
prévoyait le budget.
«C’est
presque 300millions de mieux
mais il en manque 300 par rap-
port à nos besoins de développe-
ment»,
estime David Azema
pour qui cette marge demeure
«très insuffisante»,
le seuil des
10% apparaissant comme sou-
haitable pour couvrir ces be-
soins.
Inutile de se bercer d’illusions:
c’est une
«mauvaise confirmation,
pas une surprise»,
comme le dit
David Azema, la contribution du
TGV à l’amélioration de cette
marge opérationnelle est quasi-
ment nulle.
«Le modèle global éco-
nomique s’est profondément modi-
fié.»
Et ce sont les activités
conventionnées, comme SNCF
Proximités et Geodis qui
«tirent
la marge»
au premier semestre.
Quant au CA du groupe, s’il a pro-
gressé de 25,1% à 14,945mil-
liards, c’est avant tout grâce à l’in-
tégration de nouvelles sociétés,
dont l’opérateur de transports en
commun Keolis et le loueur de
wagons Ermewa. À périmètre et
taux de change constants, la
hausse serait limitée à 5,6%.
Pour la suite de l’année, la pru-
dence est de rigueur, dans une
conjoncture loin d’être stabili-
sée. Et l’on se garde bien, à la di-
rection, de parier sur une fin
d’année euphorique. Comme le
souligne Guillaume Pepy,
«des
incertitudes majeures nous condui-
sent à rester prudents sur une re-
prise dynamique des volumes au
second semestre».
Même si l’en-
treprise continue à s’attaquer à
«récifs».
Elle anticipe une
progression dans le règlement
des difficultés structurelles liées
au fret, a
«bon espoir»
pour les
trains désormais dits d’équilibre
du territoire. D’ici la fin de l’an-
née, un contrat de service pu-
blic devrait être signé avec l’État
pour les
«remettre d’aplomb».
puis, il y a la gestion et l’entre-
tien de l’infrastructure, les
péages, mettant en cause la re-
lation toujours particulière en-
tre RFF et SNCF.
«Nous tra-
vaillons dans la bonne direction et
l’on se comprend de mieux en
mieux»,
tient à souligner David
Azema. Sans se hasarder à pré-
voir un calendrier pour les né-
gociations à venir.
Pascal GRASSART
Entreprise.
La SNCF au milieu du gué
UNE SEMAINE DANS
LA VIE DU RAIL
D
e bons résultats, c’est ainsi que le président de la RATP qualifie
ceux du premier semestre. Après une fréquentation à la baisse de
0,8% sur la même période l’an passé, elle repart à la hausse de
2,4% avec 37millions de voyageurs de plus qu’au cours de la
même période l’année précédente, soit 1,583milliard. Le RER,
particulièrement touché par la crise, est en hausse de 1,1%, le
métro de 2,8%, bus et tram de 2,3%. Cette tendance positive est
portée par un rebond de la fréquentation touristique, une forte
croissance des forfaits sociaux, la reprise modérée de l’activité éco-
nomique. Le chiffre d’affaires, lui, est à la hausse de 4,2%, sur-
tout porté par la progression des filiales, +25,8%, alors que celui
de l’Epic est en hausse de 2,6%. Quant au bénéfice, il croit de
2,7% à 110millions d’euros. Dans ce contexte favorable, Pierre
Mongin a tenu à rappeler
«une nécessité prioritaire»,
les investis-
sements, alors que les débats publics vont s’ouvrir sur le Grand
Paris et Arc Express.
RATP.
La fréquentation repart
Un TGV en gare de Narbonne. L’activité TGV ne contribue pratiquement pas aux bons résultats de la SNCF.
RFF / GIRAUD Philippe
L
e groupe de vente de voyages
en ligne Karavel (Promovacances)
et son rival Lastminute réclame-
raient environ 74millions d’eu-
ros de dommages et intérêts à la
SNCF pour entraves à la concur-
rence, indique
Challenges
26août. Karavel a confirmé avoir
saisi le Tribunal de commerce de
Paris pour obtenir réparation. Le
portail, qui vend des séjours, bil-
lets d’avion, réservations d’hôtels
ou encore locations de voiture,
chiffre son préjudice à 46millions
d’euros. Lastminute évalue le sien
à 28millions, selon
Challenges
Interrogé par
La Vie du Rail,
Last-
minute refuse de confirmer ce
chiffre.
Le contentieux remonte à 2002.
Cette année-là, Karavel avait saisi
l’Autorité de la Concurrence pour
abus de position dominante de la
SNCF, via sa filiale Voyages-
sncf.com, qui propose les mêmes
prestations que lui. Lastminute
s’était joint à la procédure. Tous
deux reprochaient notamment à
la compagnie ferroviaire de s’être
servi de la notoriété de la marque
et de ses fichiers de clients pour
lancer voyages-sncf.com. Ils l’ac-
cusaient aussi de multiplier les
barrières pour les empêcher de
vendre des billets.
Après sept ans d’instruction, l’Au-
torité de la Concurrence a
condamné en février2009 la
SNCF à une amende de 5mil-
lions pour avoir favorisé sa filiale
(et à 500000euros son partenaire
Expedia). Karavel et Lastminute
peuvent s’appuyer sur cette déci-
sion pour faire valoir leurs droits
auprès du Tribunal de commerce
de Paris et réclamer des indem-
nités à l’opérateur historique. Mais
la procédure devrait prendre au
moins un an dans le meilleur des
cas, juge un proche du dossier.
La situation a toutefois évolué de-
puis la décision de l’Autorité de
la Concurrence, il y a un an et
demi. Celle-ci avait notamment
demandé à la SNCF de lever les
entraves à la vente en ligne des
billets de train. Aujourd’hui, Pro-
movacances peut vendre des bil-
lets sur son site. Mais le voyagiste
n’est pas totalement satisfait. Ou-
tre que ce service est très peu ré-
munérateur, les conditions d’ac-
cès aux réservations sont limitées:
Ravel, le module qu’il est obligé
d’utiliser pour accéder aux réser-
vations SNCF, ne lui donne pas
droit de vendre des iDTGV. Par
ailleurs, les conditions d’annula-
tion des réservations sont plus
compliquées que sur voyages-
sncf.com. Quelques améliorations
sont en vue. Prochainement, les
voyagistes ne seront plus obligés
de passer par Ravel, mais pour-
ront travailler avec Amadeus ou
Sabre. L’arrivée sur le marché fer-
roviaire de nouveaux opérateurs
concurrents de la SNCF soucieux
de multiplier leurs canaux de dis-
tribution pourrait aussi booster le
marché.
M.-H. P.
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

Vente en ligne.
Deux voyagistes attaquent la SNCF
Capitaine Train, nouveau concurrent de
voyages-sncf.com
Un autre site de vente de billets SNCF devrait ouvrir au public d’ici la fin
de l’année. Capitaine Train a été lancé en mai2009, peu de temps
après la décision de l’Autorité de la Concurrence de condamner la
SNCF pour pratiques anticoncurrentielles. «Cela nous a donné l’idée»,
précise Valentin Surrel, son directeur général. Il raconte que, durant
des mois, sa société n’arrivait pas à avoir accès au système informa-
tique de la SNCF. Après plusieurs articles dans la presse, la situation
s’est débloquée en juin. «La SNCF nous a assuré qu’elle n’avait jamais
voulu bloquer notre projet», indique-t-il. Désormais, le contrat est finalisé
et l’Autorité de la Concurrence tenue informée de l’avancée du projet.
Ces jours-ci, le site devrait être testé par un petit panel d’utilisateurs.
Bien que la commission sur la vente de billets soit faiblement rémuné-
ratrice, les fondateurs du site parient sur l’effet volume. «Le marché est
colossal. La vente de billets de train “secs” représente 2milliards d’eu-
ros annuels», explique Valentin Surrel. Selon lui, «voyages-sncf.com est
globalement mauvais. Sur Facebook ou Twitter, la majorité des gens se
plaignent de bugs, de lenteurs, de problèmes de paiement…». Les
promoteurs de Capitaine Train se définissent comme des techniciens
du Web, pas des voyagistes. «Nous ne vendrons pas des hôtels, des
séjours ou des locations de voitures. Juste des billets.» Ils vantent l’er-
gonomie de leur site, sa rapidité, sa simplicité. «Dès sa deuxième
commande, une personne mettra au maximum entre 30 et 40 se-
condes entre la recherche de son trajet et le paiement. Contre au mi-
nimum 3minutes sur le site SNCF.» La course de vitesse est lancée.
M.-H. P.
L
e tracé du tronçon de la ligne à grande vitesse Sud-Ouest-
Atlantique, reliant Limoges à Poitiers sur 115km, a été validé le
30août à Limoges par le Comité des financeurs de la ligne fer-
roviaire (Cofi). La ligne, qui doit desservir les deux capitales ré-
gionales à l’horizon 2017, traversera 32communes de la Haute-
Vienne et de la Vienne. Son tracé définitif devrait être validé par
le ministre des Transports à la fin de l’année.
Selon les études menées par Réseau ferré de France, maître d’œu-
vre du projet, la nouvelle voie aura des conséquences directes
sur une cinquantaine de bâtiments, dont une trentaine d’habita-
tions. La prochaine phase des études, à l’automne 2010, devrait
permettre de diminuer encore les impacts de la ligne, estime RFF.
Le tracé devrait être soumis à enquête publique au second se-
mestre 2011, pour début de travaux en 2013 et mise en service en
Le coût de cette LGV, qui doit mettre Limoges et Brive respective-
ment à deux et trois heures de Paris et offrir au Limousin l’accès au
réseau à grande vitesse, est estimé à 1,6milliard d’euros. À l’hori-
zon 2020, RFF évalue le trafic à 2,5millions de passagers par an.
La coordination d’associations anti-LGV des deux départements,
qui luttent depuis le début contre ce projet, devait se réunir à la
fin de la première semaine de septembre. Plusieurs manifesta-
tions, réunissant des centaines de personnes, ont déjà été orga-
nisées dans les localités traversées par la future ligne.
Limoges – Poitiers.
Un tracé
de 115km a été arrêté
Dominique Bussereau.
Bientôt la fin du CDD
Le secrétaire d’État aux
Transports a réaffirmé le
26août son choix de retrouver
les bancs de l’Assemblée au
prochain remaniement, prévu
en octobre. «C’est un choix que
j’avais manifesté au Président il
y a plus d’un an, qui était d’avoir
une durée raisonnable de
service ministériel et de
pouvoir reprendre une durée
raisonnable de service à
l’Assemblée», a-t-il déclaré en
marge de l’inauguration d’un
tronçon de l’A88, à Rônai
(Orne). «Ce n’est ni une
lassitude, je suis en pleine
forme, ni un non-partage des
choix du gouvernement». Il a
rappelé qu’il était ministre
depuis plus de huit ans. «Au
gouvernement, on est en CDD.
Il faut savoir à un certain
moment se régénérer, faire
autre chose, quitte un jour à
reprendre des
responsabilités.»
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

D
es militants qui campent toute
une nuit sur le chantier, des défi-
lés hebdomadaires toujours plus
fournis et l’un des architectes du
projet qui plaide pour l’arrêt des
travaux: les premiers coups de
pioches autour de la gare Stutt-
gart 21 n’ont pas fait taire les po-
lémiques. Bien au contraire: la
colère reste vive contre ce gigan-
tesque projet d’aménagement ur-
bain et ferroviaire, le plus grand
jamais entrepris outre-Rhin.
Chaque lundi, d’importants cor-
tèges rassemblent jusqu’à 50000
personnes bien décidées à stop-
per les bulldozers. Des rendez-
vous hautement symboliques: en
1989, «les manifestations du
lundi» en RDA avaient précipité
la chute du régime communiste.
«Ce projet est tellement idiot que
les protestataires viennent de tous
les horizons»
, s’amuse Ganglof
Stocker, l’une des figures de la ré-
volte.
Selon lui, Stuttgart 21 ne per-
mettra pas de doper le trafic fer-
roviaire et coûte trop cher: 4mil-
liards d’euros, et 3milliards
supplémentaires destinés à
construire une ligne à grande vi-
tesse entre Stuttgart et Ulm. Autre
grief: la destruction de l’ancien
bâtiment, un monument classé.
Pour ne rien arranger, la presse
multiplie les révélations embar-
rassantes. Un contrat douteux lie-
rait la DB au land de Bade-Wur-
temberg, dont Stuttgart est la
capitale. L’opérateur aurait ac-
cordé son soutien au projet en
échange d’une
«contrepartie»
200millions d’euros pour l’achat
de nouveaux trains et l’obtention
de plusieurs franchises régionales,
soit un volume de 1,45million
de trains-km sur dix ans. Les
deux parties ont à peine le temps
de démentir qu’une nouvelle in-
discrétion fait les gros titres: l’une
des sociétés de BTP engagée sur
le chantier emploierait 80% de
ses ouvriers «au noir».
Dernier déboire en date: les dé-
clarations de l’un des «pères»
de Stuttgart 21. L’architecte ve-
dette Frei Otto estime que les tra-
vaux
«courent à la catastrophe»
Selon lui, le sous-sol de la mé-
tropole souabe est instable et ne
pourrait supporter le poids de ce
chantier colossal.
«Il y a des
risques d’effondrement
, affirme-t-
Il est temps de tirer la sonnette
d’alarme, des vies humaines sont en
jeu.»
Malgré les protestations, la DB
tout comme les responsables po-
litiques locaux refusent de sus-
pendre le projet. La police a
même été dépêchée sur place
pour protéger le chantier et per-
mettre la poursuite des travaux.
Antoine HEULARD
Allemagne.
Stuttgart 21: la polémique
enfle autour du chantier
Démarrés en février2010, les travaux du projet
Stuttgart21 devraient durer jusqu’en 2020. Chif-
fré à 4,1milliards d’euros (pour la DB, la Répu-
blique Fédérale, y compris aides européennes,
le Land de Bade-Wurtemberg, la ville de Stutt-
gart, l’aéroport et la région), ce projet vise à rem-
placer l’actuelle gare en cul-de-sac par un nœud
ferroviaire souterrain avec gare de passage, tout
en connectant le centre de Stuttgart à l’aéro-
port et à la future ligne à grande vitesse vers
Ulm. Le tout s’inscrit sur l’axe européen de Pa-
ris à Bratislava et Budapest. Au terme de l’opé-
ration, la DB abandonnera 140km de voies en
surface, dont la capacité est insuffisante pour
près de 600trains par jour. Au total, 82hectares
aux limites du centre-ville seraient transformées
en logements, bureaux et espaces verts. Quant
à la gare, elle devrait garder son bâtiment prin-
cipal et sa tour emblématique. En revanche, en
dépit du classement de ce monument et de
l’opposition de grands noms de l’architecture, le
projet prévoit la démolition des ailes de cette
gare construite entre1914 et1928 dans un style
très moderne pour l’époque.
P. L.
Dix ans de travaux
D
epuis le 23août, une ligne de
tramway pénètre à nouveau au
cœur de Stockholm, pour la pre-
mière fois depuis 1967. Inaugurée
à temps pour les élections de sep-
tembre, cette ligne, qui prolonge le
tram touristique de l’île de Djur-
gården, devrait être la première
étape d’un futur réseau à travers le
centre-ville, appelé à remplacer les
lignes de bus les plus chargées.
Pour cette desserte (ligne7, nom
de projet Spårväg City), six tram-
ways Bombardier Flexity Classic
ont été temporairement loués (trois
à Francfort et trois à Norrköping)
en attente des six trams de ce type
commandés le 20août. L’exploitant
de cette nouvelle relation est une
émanation de l’association du tram-
way touristique de Djurgården, en
attendant les prolongements qui
devraient être réalisés dans le ca-
dre d’un PPP. Une autre ligne est
en construction dans la périphérie
de la capitale, en prolongement de
la ligne transversale (Tvärbanan)
ouverte entre2000 et2002.
P. L.
Photos Patrick LAVAL
La gare de Stuttgart, très typique des années vingt – trente.
Suède. Retour du tram dans le centre de Stockholm
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

gestion des terminaux. Pourquoi
avoir deux systèmes d’information
alors que les métiers de base sont
similaires? Les cibles clientèles et
marchés sont différentes mais pas
les process de production. Il faut
aller vers plus de standardisation
pour diminuer les coûts et dimi-
nuer la variabilité de la perfor-
mance qualité. L’industrie a hor-
reur de la variabilité et a besoin
d’une garantie quant au niveau et
à la régularité de la qualité du ser-
vice.
LVDR :
Comment renforcer les
activités internationales?
T.H.:
L’international est insuffi-
samment développé chez Navi-
land et Novatrans, bien que nous
soyons présents à Anvers, par
exemple, et sur l’Italie. C’est un de
nos axes stratégiques: Naviland
va se développer vers l’Europe du
Nord, vers l’Europe du Sud, no-
tamment l’Espagne, voire le Ma-
ghreb, et vers les pays de l’Est, en
collaboration avec Novatrans.
Nous avons des projets de nou-
velles liaisons. En octobre, nous
lancerons le «Roussillon Ex-
press», de Paris-Valenton à Per-
pignan, six jours par semaine in-
cluant le samedi. Ce train,
notamment destiné aux fruits et
légumes, peut facilement relier
Tanger et Barcelone avant de re-
joindre Perpignan, Paris, voire le
reste de l’Europe. Quand on cite
cet exemple, on voit bien se des-
siner une offre combinée com-
plète, s’appuyant sur Naviland et
Novatrans. Nous avons d’autres
projets dans les cartons, notam-
ment vers l’Allemagne. Notre ob-
jectif est de créer le troisième opé-
rateur européen du combiné et de
nouer des partenariats.
Aujourd’hui, Naviland et Nova-
trans n’ont pas la taille critique. Si
on additionne leurs chiffres d’af-
faires, la somme atteint 180mil-
lions d’euros. Ce n’est même pas la
moitié de celui de l’opérateur alle-
mand Kombiverkehr.
LVDR :
Comment améliorer
l’utilisation des terminaux?
T.H.:
RFF voudrait remettre en
cause le système historique de ges-
tion des terminaux. Nous atten-
dons de savoir ce qu’il veut faire
précisément. Pour nous, les ter-
minaux représentent un actif, un
élément important de notre fonds
de commerce. Nous sommes prêts
à ouvrir leur capital mais RFF
semble vouloir développer un
schéma différent qui pourrait
conduire à une spoliation de No-
vatrans et de Naviland.
Il n’est pas question qu’on se fasse
spolier nos actifs. RFF devra assu-
mer les conséquences financières
de ses décisions. Nous considé-
rons que les plateformes sont in-
dispensables à notre développe-
ment et nous sommes ravis
d’accueillir les opérateurs qui sou-
haitent participer, conformément
aux engagements pris auprès de
l’Autorité de la concurrence.
Propos recueillis par
Marie-Hélène POINGT
L
a SNCF s’attend en 2010 à une érosion encore plus forte que pré-
vue de son chiffre d’affaires sur le fret: celui-ci devrait être inférieur
de 16% à celui de 2009 et atteindre 1,2milliard d’euros. Sur le seul
premier trimestre, la perte nette de l’activité s’élève à plus de 17mil-
lions d’euros. C’est ce qui ressort du document examiné le 22juillet
dernier lors d’un comité d’établissement de Fret SNCF, que
La Vie
du Rail
s’est procuré.
«Ainsi, entre2008 et2010, le chiffre d’affaires de
Fret SNCF aura diminué de plus de 32%»,
est-il indiqué.
Ce rapport montre que le repli de l’activité «wagons isolés» se fait
beaucoup plus lentement que prévu. Mais l’ensemble des pôles d’ac-
tivités sont orientés à la baisse, notamment le cœur de la nouvelle of-
fre
«serait en net déclin en 2010»,
ce qui apparaît comme
«préoccupant».
Le document précise encore que
«les produits du trafic devraient en-
registrer une baisse de 17% contre 14% prévus au budget initial».
L’éro-
sion de l’activité est particulièrement importante pour les pôles chi-
mie (-23% en 2010) et autos et produits de grande consommation
(moins19%). Ce dernier pôle aura vu son activité divisée par près de
deux en deux ans, ce qui traduit l’impact des baisses d’activité avec
Danone et Nestlé notamment.
«Au-delà des effets de la crise, Fret SNCF continue de perdre des parts de
marché au premier trimestre 2010»,
précise le rapport qui évoque
«une dynamique commerciale encore en panne».
À l’avenir, Fret SNCF table sur une concentration de son portefeuille
clients: les 15premiers d’entre eux représentant 44% des produits
trafics (contre 39% en 2009), Nestlé et Total restant les deux prin-
cipaux clients.
M.-H. P.
Fret SNCF. L’érosion est plus forte que prévue
ns sont sur des marchés
partager.»
Un chantier Novatrans à Noisy-le-Sec : les conteneurs changent de mains.
Christophe RECOURA/
LVDR

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
L
es réactions ont été plutôt
positives après la publica-
tion, le 12juillet, de l’avant-pro-
jet du schéma national des in-
frastructures de transport (Snit).
Ce document qui définit la poli-
tique des transports pour les
vingt prochaines années prévoit
près de 170milliards d’euros
d’investissement. Avec un axe
fort: la priorité donnée aux
transports alternatifs à la route,
qui absorbent 90% de l’enve-
loppe. Le rail est privilégié avec
51,9% de l’effort, suivi des
transports collectifs urbains
(32,3% des investissements), du
fluvial (9,2%), de la route
(4,5%), des ports (1,6%) et de
l’aérien (0,5%).
«Sur le papier, les engagements pris
lors du Grenelle I semblent respec-
tés»,
affirment dans un commu-
niqué du 13juillet les secrétaires
nationaux socialistes Bernard
Soulage (transports), Razzy
Hammadi (services publics),
Laurence Rossignol (développe-
ment durable). Le parti socialiste
«ne peut que se satisfaire des
orientations générales du Snit: les
premiers, nous avions appelé à
mettre la France sur la voie du rail,
du fluvial et des transports collec-
tifs»
, soulignent-ils.
Même tonalité positive du côté
de l’association TDIE qui
cherche à promouvoir l’inter-
modalité des transports.
«C’est
la première fois qu’on dispose ainsi
SNIT.
Qui va financer les futurs
grands projets de transport?
L’avant-projet du schéma national des infrastructures de transport, inspiré du Grenelle 1, donne
la part belle aux modes alternatifs à la route. Reste à connaître la façon dont ils seront financés.
INFRASTRUCTURES
(c) RFF
Projets à envisager avant 2020
Projet proposé
Longueur en km
Coût en M
Projet proposé
Longueur en km
Coût en M
Total
Projets à lancer après 2020
Projet proposé
Longueur en km
Coût en M
de 10 000 à 12 000
de 3 500 à 4 800
de 1 000 à 1 400
de 5 000 à 10 000
Total
supérieur à 19 500
Les principaux projets de développement ferroviaires
Sur la LGV Est phase 2, le tronçon H, près de Saverne.
Suite page 18
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

SCHÉMA NATIONAL DES INFRASTRUCTURES
DE TRANSPORT
Principaux projets de développement
ferroviaire proposés à l’inscription

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
INFRASTRUCTURES
SCHÉMA NATIONAL DES INFRASTRUCTURES
DE TRANSPORT
Projets pour le développement du fret
ferroviaire proposés à l’inscription
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

Projets de développement portuaire
Projet proposéCoût en M
Total
Projets de développement fluvial
Projet proposéLongueur en kmCoût en M
de l’ordre de 4 200
entre 190 et 270
entre 9 700 et 13 100
Total
entre 14 090 et 17 570
SCHÉMA NATIONAL DES
INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
Principaux projets de développement
portuaire et fluvial

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
INFRASTRUCTURES
d’un document de planification tous
modes confondus. C’est une excel-
lente nouvelle. De plus, ce docu-
ment édicte un certain nombre de
principes vertueux à respecter
comme par exemple la mainte-
nance préventive pour les infra-
structures ferroviaires. Enfin, on a
en quelque sorte renversé la charge
de la preuve: on ne commence pas
par dire quelles infrastructures il
faut faire, mais on commence par
se poser la question de leur uti-
lité»
, souligne-t-on chez TDIE.
Reste une grande question po-
sée par tous: comment ces in-
frastructures seront-elles finan-
cées?
«À aucun moment n’est
précisée la manière dont l’État par-
ticipera au financement des projets
annoncés»
, relève le PS, qui
craint dans le contexte d’austé-
rité actuel que
«la participation
de l’État à ces projets d’équipement
soit mise à mal».
TDIE s’inquiète
aussi du risque
de revivre l’expé-
rience du Ciadt
(Comité intermi-
nistériel de
l’aménagement
et du développe-
ment du terri-
toire) de 2003.
«Quand on fait
le point sept ans après, on se rend
compte que pas grand-chose n’a été
réalisé, à part les projets routiers
mis en concession. Et ce qui a été
réalisé l’aurait de toute façon été,
même sans le Ciadt. C’est le cas
par exemple du TGV Est ou de la
première phase du TGV Rhin-
Rhône»
, estime TDIE qui
ajoute:
«Le Ciadt de 2003 n’a
pas servi à grand-
chose car il n’y
avait pas d’outils
de financement
en face.»
Et de poser d’au-
tres questions à
propos des pro-
jets ferroviaires:
«Comment les futures LGV pour-
ront-elles atteindre l’équilibre?»
Ou encore:
«De quelle grande vi-
tesse parle-t-on? Ne peut-on in-
venter un modèle complémentaire
entre TGV et trains classiques?»
Le débat est loin d’être tranché.
Les régions vont être consultées,
ce qui donnera sans doute lieu à
d’intenses discussions, d’autant
que les collectivités locales sont
de plus en plus appelées à mettre
la main à la poche. L’avant-projet
fera l’objet d’arbitrages ministé-
riels
«au plus tard fin septembre»
précise-t-on au ministère de
l’Écologie. Il devrait aussi être
soumis à la consultation du pu-
blic, en même temps qu’à celle
des élus locaux, en octobre-no-
vembre, avant d’être présenté
dans la foulée au Parlement pour
une adoption espérée avant la fin
de l’année.
Marie-Hélène POINGT
Michel BARBERON – Photorail – Ville & Transports

Le volet lignes à grande vitesse (LGV) du nouveau schéma na-
tional ne contient aucune nouveauté: tout était déjà inscrit dans
la loi Grenelle 1.

En ce qui concerne les lignes classiques, l’hypothèse d’une liai-
son Paris – Rouen – Calais et d’un contournement ferroviaire de
Bordeaux après 2020 est en revanche nouvelle.

Côté autoroutes, le projet d’A31bis (initialement appelée A32),
qui vise à doubler partiellement l’A31 (Toul – Nancy – Metz – Thion-
ville – Luxembourg), est préservé sur un tronçon d’environ 60km.

Même chose pour le contournement ouest de Lyon et celui de
Tours, au nom de la lutte contre la congestion du trafic.

Au nom de
«l’équité territoriale et du désenclavement»
, l’A51 Gre-
noble – Sisteron est abandonnée, sauf, et c’est une nouveauté, un
tronçon de 20km à l’est de Gap.

Ce schéma comporte au total
«moins d’une vingtaine de projets re-
latifs à la route, considérés comme indispensables pour améliorer la
sécurité, la desserte ou décongestionner les routes existantes»,
ex-
plique-t-on au secrétariat d’État aux Transports.

Les nouveautés
REBOND.
La FIF revient sur le ballast
J’ai lu avec un très grand intérêt l’article de PatrickLaval intitulé
«La
voie sur ballast a-t-elle atteint ses limites?»
, paru dans
Ville, Rail &
Transports
du 30 juin dernier. Je souhaitais par souci d’exactitude pré-
ciser ou corriger deux affirmations qui y figurent.

Concernant la LGV Paris – Lyon (p.52): contrairement à ce qui est
écrit, une partie de cette ligne a fait l’objet d’une régénération de bal-
last entre 1996 et 2001 sur 400kilomètres de voies, soit 53% du li-
néaire. Une deuxième tranche est programmée de 2009 à 2014 pour
environ 250kilomètres, soit 32%, après 30 ans de bons et loyaux ser-
vices. On peut logiquement penser que la totalité de la ligne aura été
traitée en quarante ans d’exploitation.

L’autre point concerne les problèmes de dégradation constatés sur
la LGV Est depuis un peu plus de deux ans, commentaire qui pour-
rait donner à penser que la voie ballastée n’est pas appropriée pour une
exploitation économique de ce sillon. Ce type de problème doit être
analysé non pas au regard de l’adéquation à une circulation grande vi-
tesse, mais plutôt à travers le mode de maintenance du ballast. Au
risque, sinon, de susciter une interprétation erronée.
Jean-Pierre Audoux,
délégué général de la Fédération des industries ferroviaires (FIF)
«On commence par
se poser la question
de l’utilité des
infrastructures, avant
de les imposer.»
Régénération de voie entre Mohon et Carignan, sur la ligne Mohon – Thionville.
Suite de la page 14
CER Bordeaux.
Bienvenue aux Enfants
de la lune
LVDR
LA VIE DES ASSOCIATIONS
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

Grâce à la mobilisation des jeunes d’Anglet et de Saintes qui fréquentent le centre
de vacances SNCF de Bielle, dans les Pyrénées, ce dernier a été adapté spécialement
pour accueillir cet été, en toute quiétude, un petit groupe d’adolescents vulnérables
aux rayons ultraviolets. Bilan : un séjour réussi pour tous.
C
et été, le centre de vacances
de Bielle, dans les Pyrénées,
qui appartient au
CER de Bor-
deaux,
a accueilli un groupe
d’ados. Comme d’habitude à pa-
reille époque de l’année. Moins ha-
bituelles, en revanche, ont été les
précautions prises pour accueillir
le petit groupe. Car, parmi eux, se
trouvaient cinq jeunes atteints de
Xeroderma Pigmentosum, une
maladie rare qui contraint ceux qui
en sont atteints à se protéger des
rayons ultraviolets. Faute de quoi
ils risquent des cancers de la peau
et des yeux dans des proportions
mille fois supérieures à la
moyenne. Au contraire, bien pro-
tégés, les patients peuvent mener
des activités normales.
D’où l’idée qui a germé un jour de
septembre 2009 chez les jeunes
du centre de loisirs de Saintes.
Comme lors de chaque rentrée, ils
recherchaient un thème sur lequel
se mobiliser pendant l’année. Lors
du tour de table, une jeune fille
évoque un reportage télévisé sur
le Xeroderma, émission qui l’a
beaucoup impressionnée. Son ré-
cit touche ses camarades.
« L’en-
semble du groupe s’est tout de suite
senti impliqué dans ce projet »,
explique Loïc Moreau, responsable
des activités proposées aux enfants
d’agent, au sein du comité d’en-
treprise régional à Saintes.
Dès lors, le projet XP – les initiales
de la maladie – est lancé. Les
jeunes des centres de loisirs de
Saintes mais aussi ceux du centre
d’Anglet, rattachés au CER de
Bordeaux, se mobilisent pour in-
viter pendant les vacances des
adolescents atteints de cette mala-
die. Ils consacreront tous leurs loi-
sirs à préparer ce séjour, soit une
ou deux réunions hebdomadaires
et, pour certains, leurs congés de
Toussaint, de Noël, d’hiver ou de
printemps.
« C’est un gros investissement, aussi
bien en temps que psychologique-
ment »,
remarque Loïc Moreau. En
effet, l’espérance de vie de ces
Soixante-six cas de personnes atteintes du Xero-
derma Pigmentosum sont recensés en France. La
fréquence d’apparition du XP varie toutefois selon
les pays. De 1 cas pour un million de naissances en
Europe et aux Etats-Unis, elle est de 1 cas pour
100 000 naissances dans les pays du Maghreb, au
Moyen-Orient ou au Japon, à cause de l’enso-
leillement mais aussi du plus grand nombre de
mariages consanguins. Il y aurait entre 3 000 et
4 000 malades dans le monde. Malheureusement,
dans ces pays, la maladie n’est pas diagnostiquée,
et la prévention insuffisante. Pour l’avenir, l’espoir
réside dans la thérapie génique, grâce à une mo-
dification du gène porteur de la maladie. Mais il
faudra encore des années avant que les patients
puissent bénéficier de cette avancée thérapeutique.
Une exposition au soleil fatale
Les Enfants de la lune ont pu s’initier à la spéléologie.

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
malades est estimée à une ving-
taine d’années environ. Un fait que
les adolescents des CER ne peu-
vent ignorer et qui peut les trou-
bler. D’où l’intérêt de transformer
l’apitoiement en action. Il y a fort à
faire pour rechercher les moyens
financiers d’accueillir ces nouveaux
amis.
« On a dressé la liste des or-
ganismes publics ou privés suscep-
tibles de financer le projet,
explique
Loïc Moreau :
le CER, qui a gra-
cieusement prêté le centre, la SNCF,
qui a offert les transferts, mais aussi
la Région ou l’Etat, à travers le mi-
nistère de la Jeunesse et les Défis
jeunes. La mutuelle Entrain s’est éga-
lement montrée solidaire. »
Cette recherche de partenaires, qui
prend du temps, peut aussi pa-
raître fastidieuse : il faut chaque
fois expliquer le projet, ses objec-
tifs, son intérêt, rédiger des lettres
de motivation, remplir des dos-
siers. C’est pourtant ce travail qui a
permis d’organiser les activités sur
place et alentour, de payer les dé-
placements du groupe et surtout
d’équiper le centre de vacances de
Bielle. Car ceux qui sont atteints
de Xeroderma doivent à tout prix
être protégés des rayons ultra-
violets, même à l’intérieur des mai-
sons. Il faut donc poser sur les fe-
nêtres des filtres très sophistiqués,
qui ont été mis au point par l’in-
dustrie spatiale, et sont utilisés de-
puis longtemps par les familles des
patients aux Etats-Unis, où la pré-
vention est plus ancienne. Pour
limiter les dépenses, seules les fe-
nêtres de cinq pièces du centre,
dont le réfectoire, ont été équipées
de ces filtres.
Mais les UV du soleil ne sont pas le
seul danger. Certains éclairages in-
térieurs en produisent. Pour le vé-
rifier, il faut utiliser un UV-mètre
qui signale la présence d’ultravio-
lets émanant d’une source de lu-
mière. Coût de l’appareil ? 760 eu-
ros. Et il faut en avoir un sur soi
en permanence pour contrôler
chaque lieu où se rendent les
malades. Ainsi, le 23 juillet, les UV-
mètres ont révélé que les néons du
local du Groupe spéléologique
oloronais, où les jeunes devaient
se rendre de nuit, à la Verna,
étaient nocifs. Du coup, lampe
frontale pour tout le monde !
A l’intérieur du gîte de Bielle,
« il a
fallu vérifier chaque néon,
explique
Loïc Moreau,
et en changer beau-
coup »
. Or, les tubes néon adaptés
coûtent sept fois plus cher que les
classiques. Mais, sans eux, les ma-
lades seraient contraints de vivre
toute la journée dans le noir.
La nuit reste pourtant le moment
d’activité privilégié. Même pour se
baigner ! C’est ce qu’a compris l’as-
sociation des Enfants de la lune,
qui rassemble les malades français.
Elle organise des baignades de
nuit, sur des plages éclairées,
comme à Vieux-Boucau, dans les
Landes. Au centre de Bielle, les
jeunes se sont donc adaptés à la
vie nocturne de leurs hôtes. Outre
une sortie spéléo, ils ont organisé,
après le coucher du soleil, une es-
capade au centre thermal des
Eaux-Chaudes. La directrice de
l’établissement leur avait excep-
tionnellement ouvert les lieux,
dans la nuit du 24 au 25 juillet,
afin qu’ils puissent en profiter. Et
gratuitement de surcroît.
Les sorties de jour sont impos-
sibles. A moins de se protéger à
l’aide d’une chasuble spéciale de
toile beige qui couvre entièrement
le haut du corps, des genoux à la
tête, elle-même recouverte d’une
sorte de cagoule. Pour les yeux,
une protection du type masque de
sports d’hiver est indispensable. La
chasuble protège mieux que les
crèmes, dont l’application doit être
renouvelée toutes les trois heures.
Mais son coût est très élevé. La
mutuelle Entrain en a financé trois
pour les jeunes malades invités à
Bielle.
Bilan de l’opération ? L’expérience
a été si riche que les jeunes du
CER ont décidé de la poursuivre
cette année. En quelques jours, ils
ont compris que, si la maladie
contraint ces jeunes du même âge
qu’eux à vivre autrement, ils ont
en commun de nombreuses pré-
occupations, leurs goûts vesti-
mentaires ou musicaux… Ils ont
aussi appris à relativiser leurs
propres soucis face aux difficultés
que rencontrent leurs nouveaux
camarades.
Comme prévu dans le projet XP,
ils ont d’ailleurs réalisé un film
(www.youtube.com/watch?
v=1LY11mtB4mo), spécialité du
CER de Saintes, et créé un site In-
ternet, domaine du CER d’Anglet,
pour apprendre à dépasser les
peurs que suscite la différence.
L’année prochaine, le projet prend
une autre dimension, internatio-
nale cette fois, en s’ouvrant aux
pays du Maghreb où la maladie est
plus répandue. Reste à le monter, à
le financer. Mais l’envie est là, plus
que jamais.
Yann GOUBIN
La prévention pour seule arme
Le Xeroderma Pigmentosum est une maladie rare qui ne connaît
aucun remède ni médicament. C’est pourquoi les parents d’enfants
malades, réunis au sein de l’association Les Enfants de la lune, s’at-
tachent à la prévention, leur seule arme. La seule solution pour re-
tarder l’apparition du cancer est de protéger les malades des rayons
du soleil. Cela au prix évidemment d’un certain enfermement avec
des conséquences psychologiques sur le comportement. Cette at-
titude préventive, les membres de l’association les Enfants de la
lune tentent d’y convertir les parents d’enfants du Maghreb, où la ma-
ladie est plus fréquente. L’association accueille chaque année – sur
ses fonds propres, qui sont limités – quelques familles de ces pays
pendant une semaine de vacances. C’est l’occasion pour elles de
partager leurs expériences en dehors d’un cadre médical strict, mais
avec l’intervention de médecins spécialistes venus mieux faire com-
prendre les risques et la nécessité de se protéger.
Association pour le Xeroderma Pigmentosum
108, rue de Laure, 40180 Tercis. Tél. : 05 58 57 67 67.
http://asso.orpha.net/AXP/index2.htm
enfants.de.la.lune@wanadoo.fr
A Bielle, le séjour a été enrichissant pour tous les adolescents.
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

ON SE DONNE DES NOUVELLES
VISDERECHERCHE
Pour l’aide alimentaire
Les Banques alimentaires
recherchent des bénévoles pour
la prochaine collecte nationale de
denrées qui aura lieu dans toute
la France, les 26 et 27 novembre,
dans plus de 8 000 grandes et
moyennes surfaces. Leur
mission consistera à collecter,
trier, transporter, compter ou
stocker les produits alimentaires
destinés à être distribués ensuite
aux personnes en situation de
précarité. En 2009, 6 200 tonnes
de denrées, soit l’équivalent de
12 millions de repas, avaient pu
être récoltées auprès des
magasins et des industriels de
l’agroalimentaire.
Contact : Siège national :
01 49 08 04 70. 15, rue du Val-de-
Marne, 94257 Gentilly Cedex.
www.banquealimentaire.org
5 %.
C’est la baisse des ventes
de glaces en France pendant
l’été 2010, due à une météo
capricieuse. A l’inverse, celles
des potages ont grimpé de 5 %.
(Source:
Les Échos
235 euros.
C’est le prix,
en hausse, de la tonne de blé
constaté fin août en France. Un
prix record dû aux exportations
massives vers le Moyen-Orient
et l’Afrique et par la faible
qualité de la production
allemande.
(Source:
Le Figaro
600 000.
C’est, en mètres
cubes, la quantité d’eaux usées
évacuées quotidiennement,
par temps sec, par les égouts
de Paris, un réseau long de
2 400 km.
(Source:
Les Échos
65.
C’est, en milliards d’euros,
les déficits des retraites à venir
pour la période 2011-2018,
en France.
(Source: ministère des Finances)
MOCF.
En Alsace, les marcheurs solidaires des enfants
n prend les parapluies ? »
demandait-on avant de fermer sa
voiture à clé. Le 6 juin, vu l’aspect
du ciel, c’était effectivement la
question du jour pour les
1 235 participants qui s’apprê-
taient à s’élancer sur le circuit de
la marche populaire organisée par
la section de Griesheim-sur-Souffel
de la
Mutuelle de l’orphelinat des
chemins de fer
afin de faire
connaître cette dernière et recueillir
des dons. Parmi eux, on recensait
157 marcheurs issus du CE SNCF
Strasbourg. Si la météo hésitante
a fait naître quelques inquiétudes,
elle n’a en rien altéré l’enthousiasme
des marcheurs.
« Nous marchons
tous les dimanches, mais ici c’est la
première fois. Nous avions lu dans les
Dernières Nouvelles d’Alsace
qu’il
y avait une marche ici »,
expliquent
Gabrielle et Jean-Michel, venus de
Haguenau.
« Nous n’avons pas de
parapluie, car il ne pleuvra pas ! »
Christine, Danielle, Roland et son
chien Prisca, eux, sont partis à
7h30 d’Eichhoffen, village distant
de 40 km :
« A Eichhoffen, nous ve-
nons d’organiser la première marche
populaire, alors nous sommes venus
pour voir comment cela se passe à
grande échelle, mais aussi pour
marcher, bien sûr ! »
La présence de
marcheurs canadiens en séjour en
Alsace, de touristes belges et
luxembourgeois ainsi qu’un gros
contingent venu d’Outre-Rhin a
contribué à donner un cachet
international à la manifestation.
Jean-Jacques Bohl, président, et la
nuée de 80 bénévoles bien
rodée par les sept éditions précé-
dentes avaient minutieusement
préparé la journée. Quant à la res-
tauration, elle était assurée par le
chef Claude Ohmann et son
équipe. Le siège de la MOCF avait
livré un stock de sets de table à
l’effigie de la mutuelle, qui furent
du plus bel effet sur les tables. L’an
prochain, la neuvième marche po-
pulaire aura lieu le dimanche
5 juin à Griesheim-sur-Souffel.
Pour rappel, la MOCF compte ac-
tuellement 15 000 adhérents, qui
versent une cotisation unique par
famille, donnant droit à la prise en
charge par la mutuelle des enfants
en cas de décès d’un des deux pa-
rents. Outre ces prestations, assu-
rées jusqu’à l’entrée dans la vie ac-
tive, la MOCF conseille et apporte
un soutien aux 300 pupilles aidées
actuellement.
Pascale GERMAIN
Pascale GERMAIN
Ça se passe en ce moment.
Routes
d’Arabie au Louvre
Il vous reste jusqu’à la fin
du mois pour vous rendre
au musée du Louvre, à Pa-
ris, afin de découvrir une
exposition exceptionnelle,
« Routes d’Arabie. Archéo-
logie et histoire du royaume
d’Arabie saoudite », qui dé-
voile le passé méconnu
d’un monde arabe préisla-
mique prospère et brillant.
L’événement est inédit, car
la plupart des œuvres pré-
sentées – trois cents, au to-
tal – n’étaient jamais sorties
de leur pays d’origine.
Parmi elles, des stèles funé-
raires néolithiques, de co-
lossales statues de rois, de
la vaisselle d’argent ou encore des bijoux précieux. Ces objets sont le
fruit d’échanges entre les différentes populations, des rives de l’océan
Indien jusqu’au monde méditerranéen. L’ensemble témoigne d’un
brassage des cultures, des idées nouvelles et des modes issues des
grands empires voisins de cette époque.
A. K.
Renseignements : 01 40 20 53 17, www.lelouvre.fr
Stèle anthropomorphe (Riyad).
mardi 14 septembre
9.35
The pacific, 3 épisodes, série
12.10
Les Guignols
de l’info, div.
12.20
L’édition spéciale première partie
12.40
L’édition spéciale, div.
14.00
Les insurgés, film
16.20
La vengeance du scorpion noir, téléfilm
18.15
Les Simpson, jeunesse (C)
18.40
Le JT (C)
19.05
grand journal, div. (C)
19.55
Les Guignols de l’info, div.
(C)
20.10
Le grand journal, la suite, divertissement (C)
Film américain de Nora Ephron, 2008, 119 mn.
Avec
Meryl Streep
Julia Child
•Amy Adams
Julie
Powell
•Stanley Tucci
Paul Child
Dans la France de l’immédiat après-guerre, où elle a suivi
son mari, Julia Child, américaine, cherche activement une
occupation. Elle se passionne alors pour la cuisine fran-
çaise et devient sa fervente représentante aux États-Unis…
CANAL +
12.00
13.35
Le magazine de la santé
14.30
Allô
docteurs
15.05
Mangoustes & Co, A table !
15.30
sur Terre
16.30
Grandes vacances chez les Ch’tis
17.25
C l’info
17.30
C à dire ?!, mag.
17.45
C dans l’air, mag.
Episodes 3 & 4
Série de Michael Hirst
Avec
Jonathan Rhys Meyers
Henri VIII
•Henry
Cavill
Charles Brandon
•Natalie Dormer
Anne Boleyn
Henri VIII est à bout de patience quand il apprend que
François I
n’a pas réussi à convaincre le pape d’annuler
son mariage avec Catherine d’Aragon.
22.28 Des clandestins vers l’Eldorado américain
22.30 Un si long voyage
doc.
/ 23.55 Arte Lounge
3.33 Le couperet
FRANCE 5 ARTE
7.20
Disney Kid club
8.05
M6 clips
8.40
M6 boutique
9.50
Sue Thomas: l’œil du F.B.I., 2 ép., série
11.40
Missing: disparus sans laisser de trace, série
12.45
Le 12
12.55
Missing: disparus sans laisser de trace, série
13.45
Parlez-moi de Sara, téléfilm
15.40
L’attraction du
danger, téléfilm
17.45
Un dîner presque parfait
18.45
100% mag
19.45
Le 19 45
20.05
Un gars, une fille, série
Les portes closes
Avec
Teri Hatcher
Susan Mayer Delfino
•Marcia
Cross
Bree Hodge Van De Kamp
•Felicity Huffman
Lynette Scavo
•Eva Longoria Parker
Gabrielle Solis
Lynette de nouveau enceinte de jumeaux, les Scavo réflé-
chissent à leur avenir.
Suivi de :
Le cri
et
Une tasse de café.
23.05 Swingtown
série
3 épisodes
3.05 M6 Music
mag.
M6
20.50
Julie & Julia
20.40
Les Tudors
20.40
Desperate
Housewives
19.00
Arte Journal
19.30
Sur les volcans du monde,
Erta Alé, le volcan mythique, doc.
19.55
Life, L’aventure
de la vie-7, documentaire
ARTE
CANAL+
Séries
20h30
-SERIE CLUB-
Les semaines de Lucide
/ 20h35
-NRJ12-
Sanctuary 2009
/ 20h40
-SERIE CLUB-
New York 911 .
/ 20h45
-CANAL DECALE-
The pacific
/ 21h20
-CANAL J-
Indie à tout prix .
/
21h35
-CANAL DECALE-
The pacific 49mn.
/ 22h30
-CANAL FAMILY-
Robin des Bois 42mn
-AB1-
Profiler 1996 52mn.
/ 22h55
-SERIE
CLUB-
Lost : les disparus
/ 23h00
-NRJ12-
Stargate Atlantis
/ 23h15
-CANAL FAMILY-
Robin des Bois
-AB1-
Profiler 1996
/ 00h00
-TMC-
New York police judiciare
/ 00h05
-AB1-
Premiers baisers 1991
Tourisme / évasion
08h20
-ODYSSEE-
Cuisines
des terroirs
/ 11h50
-ODYSSEE-
Tous à la brocante
/ 12h10
-USHUAIA TV-
Artisans du changement
/ 14h55
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature
/ 15h15
-ODYSSEE-
Coulisses d’un magazine
/ 17h10
-ODYSSEE-
Soldats du feu
/ 18h35
-USHUAIA TV-
Les guerres du climat
/ 20h40

ODYSSEE-
Féminité, santé, inégalité
/ 22h05
-USHUAIA TV-
La Terre et
l’Homme
/ 01h50
-USHUAIA TV-
Sur les routes d’Ushaïa
/ 02h35
-ODYS-
SEE-
Escapade gourmande
/ 04h20
-USHUAIA TV-
Boston-Sud, quartier vert
Film
Série
Série
22.50 La grande soirée
hampions
eague en direct
0.00 Le temps qu’il reste/ 1.45 Jamel Debbouze,
Sami Bouajila, Roschdy Zem, la rencontre
L’Amicale des contrôleurs de train de Périgueux
Amicale des contrôleurs de
trains de Périgueux
a réuni ses ad-
hérents le 26juin sur le site du
Club sportif cheminot, autour d’un
barbecue convivial.
L’entraide, l’amitié, la convivialité
sont les maîtres mots de cette as-
sociation de cheminots créée le
11novembre 1976.
«Présente dans
les bons et les mauvais moments tra-
versés par nos adhérents,
explique
Bernard Gentraux, président de-
puis 1998,
notre association orga-
nise les départs en retraite, une col-
lecte pour les décès et autres
événements d’importance, tout en tis-
sant des liens entre les jeunes em-
bauchés et les retraités.»
Les actifs
seulement, au nombre de 24 sur
les 26 contrôleurs de route du pôle
de Périgueux, s’acquittent chaque
année d’une cotisation de 16
Mais le groupe s’agrandit bien au-
delà, puisque les retraités ne
payent plus leur cotisation et par-
ticipent toujours à la vie de l’ami-
cale, rythmée par deux sorties an-
nuelles incontournables. Une jour-
née pique-nique, organisée au mois
de juin, est l’occasion pour les ad-
hérents et leurs familles de se re-
trouver dans un endroit champêtre
afin de parler ensemble tout sim-
plement et de jouer à des jeux de
détente en plein air, comme la pé-
tanque par exemple. L’hiver, une
journée axée sur la gastronomie, la
vie culturelle et artistique du dé-
partement permet à chacun de dé-
couvrir et d’apprécier la beauté et
les richesses de la Dordogne.
Bernard CHUBILLEAU
Recti�catif. La rentrée de la section vidéo
de Paris-Nord
La section vidéo du Ciné Photo Club de Paris-Nord reprendra ses activités le
30septembre, à partir de 14h30 (et pas le 30août comme indiqué dans
LVDR
n°3268). Accessibles à tous, amateurs et professionnels, les séances se
déroulent dans une ambiance chaleureuse, au 5
étage du 116, rue de
Maubeuge, Paris 10

Contact:
Gérard De Beukelaer, 0148611024.
gerard.debeukelaer@sfr.fr
La FGRCF d’Annemasse se réunit
La section FGRCF d’Annemasse Agglomération organise son assemblée
générale, le 19octobre de 14h30 à 16h30, à la maison des associations du
complexe Martin-Luther-King, rue du Docteur-Baud à Annemasse. Jean-
Jacques Poutaraud, président délégué Sud-Est, et Gilbert Blanc, président
délégué adjoint Sud-Est, interviendront au cours de cette assemblée qui
sera suivie d’un verre de l’amitié.
Rens.: www.fgrcf.org
mercredi 15 septembre
6.45
TFou, jeunesse
11.05
Secret story, télé-réalité
12.00
Les douze coups de midi, jeu
13.00
Le journal
13.55
Les Cordier juge et flic, Faux semblants, téléfilm
15.30
Femmes de loi, Crime passionnel, téléfilm
17.25
New York Police Judiciaire, Meurtres à Central
Park, série
18.20
Secret story, télé-réalité
19.10
Une
famille en or, jeu
20.00
Le Journal
20.45
Mentalist
Esprit, es-tu là ?
Avec
Simon Baker
Patrick Jane
•Robin Tunney
Teresa
Lisbon
•Tim Kang
Kimball Cho
•Owain Yeoman
Wayne Rigsby
•Amanda Righetti
Grace Van Pelt
Teresa et son équipe enquêtent sur la mort d’Allan Foster,
un architecte qui venait d’acquérir un vieux manoir…
Suivi de :
L’or noir
et
Petit cercle entre amis.
23.15 Fringe
série 2 épisodes
0.50 Compte à rebours/ 1.45 Secret story/
2.35 50 mn inside/ 3.35 Histoires naturelles
doc.
TF1
9.35
Amour, gloire et beauté
10.00
C’est au programme
10.55
Motus
11.30
Les Z’Amours
12.00
Tout le monde
veut prendre sa place, jeu
13.00
Journal
14.00
Toute
une histoire, mag.
15.10
Comment ça va bien !
16.15
Renard, série
17.20
Paris sportifs
17.30
En toutes lettres
18.10
On n’demande qu’à en rire
19.00
N’oubliez pas les
paroles, Jeu
19.50
C’est pas sorcier
20.00
Journal
Je ne suis pas coupable
Avec
Antoine Duléry
commissaire Larosière
•Marius
Colucci
inspecteur Emile Lampion
•Léna Bréban
Claire Laroche
•Yannick Choirat
Louis Servais
Des lettres anonymes avertissent le commissaire
Larosière du meurtre imminent d’une riche suffragette qui
utilise sa fortune pour faire avancer la cause des femmes.
FRANCE 2
6.00
Euronews
6.45
11.15
Plus belle la vie, série
11.45
Le 12/13, journal
13.00
Direct chez vous !, mag.
13.35
En course sur France 3
13.50
Inspecteur Derrick,
Si dieu était une femme, série
14.55
Inspecteur Barnaby,
Un village très côté, série
16.45
Slam, jeu
17.25
chiffres et des lettres
18.00
Questions pour un champion
18.40
Le 19/20, journal
20.10
Plus belle la vie, série
L’abbaye de Cluny
À la veille des Journées européennes du Patrimoine-et en
présence du ministre de la Culture et de la Communication
Frédéric Mitterrand -, le magazine fait sa rentrée en
installant son plateau en Bourgogne, à l’abbaye de Cluny,
la plus vaste église de toute la chrétienté durant des
siècles, qui célèbre cette année son 1 100e anniversaire.
FRANCE 3
Série
20.35
Les petits meurtres
d’Agatha Christie
Téléfilm
20.35
Des racines
et des ailes
FR2
FR3
Sport
16h00
-EUROSPORT-
Cyclisme : Vuelta (Tour d’Espagne)
/ 20h40
-CANAL SPORT-
Football : La grande soirée Champions
League
/ 20h30
-SPORT +-
Judo : Championnat du monde.
/ 20h55
-EUROSPORT-
Golf : USPGA Tour à Boston
/ 22h45
-SPORT + –
Tir à
l’arc : Coupe du monde de Shangai.
/ 23h15
-EUROSPORT-
Voile : à
Cartagène, Espagne.
Cinéma
20h40
CINE FAMIZ
Le tour du monde en 80 jours –
CINE
FRISSON
Soleil levant –
CINE EMOTION
Ce que je sais d’elle… d’un simple
regard –
TPS STAR
Les insoumis 2007 –
CINE STAR
Talons aiguilles –
CINE CLAS-
SIC
Scenes de chasse en baviere
– 20h45
CANAL FAMILY
Nos jours heureux
CANAL CINEMA
Tale of vampires
– 21h00
CINE POLAR
Le pacte du
silence
– 22h10
CINE PREMIER
La plage –
CINE CLASSIC
Les grandes
manoeuvres
– 22h15
TPS STAR
Millénium 2008
– 23h55
CANAL FAMILY
Sœur
sourire 2008
– 00h15
CANAL CINEMA
Jaffa
– 01h50
CINE PREMIER
Eldorado.
22.10 Le bureau des plaintes
divertissement
0.10 Journal de la nuit / 0.30 Des mots de minuit
mag.
/ 2.00 Toute une histoire
mag.
22.10 La minute épique, Soir 3
23.00 Ce soir (ou jamais !)/ 0.15 Nous nous
sommes tant aimés / 1.15 Espace francophone…
Sélection câble et satellite
Magazine
LVDR
+
LA VIE DES ASSOCIATIONS
Le rendez-vous des
arpètes d’Aurillac
Les anciens apprentis de l’ex-dépôt
SNCF d’Aurillac et leurs amis se
retrouveront le 26 septembre à
Polminiac (Cantal). Rendez-vous au
boulodrome de l’ancienne gare à
9h45, pour un concours de pétanque.
A midi, les participants déjeuneront
au « Bon Accueil », puis se
promèneront dans la ville. Le soir,
un dîner au restaurant clôturera
cette journée de retrouvailles.
Les proches des adhérents sont
conviés (confirmer présence avant
le 15 septembre).

Contact : 04 71 63 47 03.
André Charbonnel
Précision. Permanences
de la FGRCF Montpellier
A noter, la nouvelle adresse de la
section de Montpellier de la FGRCF
qui a emménagé dans de nouveaux
locaux à l’enseigne de la Socrif, près
de la gare Montpellier-Saint-Roch :
3, rue Pagezy. Les permanences
reprendront à partir du 12 octobre,
les 2
et 4
mardis du mois, de 14h
à 16h (sauf vacances scolaires).

Contact : Gilbert Geysse, président.
E-mail : gilbert.geysse@orange.fr
Partez en randonnée
avec l’ATC
Les sections parisiennes
de l’Association touristique des
cheminots vous donnent rendez-vous
en gare pour partir en balade dans
les environs de Paris et au-delà.
Dans le Val-d’Oise : autour
de Chars, dans le Vexin français, le
18 septembre (19 km). Départ de
Paris-Saint-Lazare : 7h57 (direction
Gisors). Rens. : 06 68 50 85 01.
Dans l’Oise : circuit des églises de
la vallée de l’Automne, autour de
Vaumoise, le 18 septembre (20 km).
Départ de Paris-Nord : 8h06
(direction Laon).
Rens. : 01 47 25 50 25.

Contacts : ATC Paris-Sud :
01 43 07 42 42.
ATC Paris-Nord : 01 55 31 10 27.
ATC Paris-Est-Ouest : 01 58 20 55 29,
NOUVEAU : L’AQUA OSTÉO
� Du nouveau en tha-
lasso avec l’Aqua Os-
téo, un soin qui per-
met d’éliminer les
douleurs du dos, des
articulations ou ab-
dominales.
« L’Aqua
Ostéo offre un grand
intérêt pour traiter les
troubles fonctionnels
musculo-squelet-
tiques ou viscéraux ou les troubles dûs à des stress importants et
répétés »
,
explique Damien, l’un des deux ostéopathes au Relais Tha-
lasso de l’île de Ré, qui propose ce soin depuis peu. La séance (30 min)
se déroule dans un grand bassin d’eau de mer chauffée à 33-34 °C. Le
curiste �otte sur le dos en étant tenu par la nuque et en se laissant gui-
der par le praticien. Celui-ci a accès à tous les plans du corps, sans
contrainte dans l’espace, contrairement à une séance classique sur la
table de kiné.
« L’effet d’apesanteur procuré par l’eau de mer chauffée
provoque une chute rapide du tonus neuromusculaire, ce qui permet
des gestes doux, ef�caces et indolores, sans agir en force. »
Tout se
fait en douceur pour obtenir le déblocage des articulations. De plus, on
peut faire ce soin à tout âge. Seules contre-indications : phobie de
l’eau, plaie en cours de cicatrisation.
Anne JEANTET-LECLERC
Rens. : Relais Thalasso île de Ré, 05 46 30 22 44.
� Chaque semaine, quelques conseils pour
vivre mieux et rester en forme.
SANTÉ
RELAIS THALASSO
jeudi 16 septembre
10.00
La différence, c’est que c’est pas pareil, film
11.25
Royal pains
12.05
Les Guignols de l’info, div.
12.20
L’édition spéciale première partie
12.40
L’édition
spécialediv. (C)
14.00
Julie & Julia, film
16.00
Un autre
midi
16.45
Jusqu’à toi, film
18.15
Les Simpson (C)
18.40
Le JT (C)
19.05
Le grand journal, (C)
19.55
Les
Guignols de l’info
20.10
Le grand journal, la suite (c)
16h00-17h00
Avec
Kiefer Sutherland
Jack Bauer
•Mary Lynn
Rajskub
Chloe OBrian
•Annie Wersching
Renee
Walker
•Anil Kapoor
Omar Hassan
Jack Bauer se rétablit paisiblement et goûte avec bonheur à
la vie de grand-père auprès de Teri. Il se prépare même
à regagner Los Angeles pour y passer le reste de sa vie.
21.30 24 heures chrono
série 17h00-18h00
22.15 Mad men
série
/ 23.00 The office
série
/ 0.05
Le journal du hard
mag.
/ 0.20 La grande épopée
CANAL +
12.00
13.35
Le Magazine de la santé, mag.
14.30
Allô docteurs
15.05
Mangouste & Co
15.35
Sale temps pour la planète !
16.35
Dangers dans le ciel
17.25
C l’info
17.30
C à dire ?!
17.45
C dans l’air, mag.
Film hongkongais de Andrew Lau et Alan Mak, 2003.
Avec
Tony Leung•Anthony Wong Chau-san
Sous la tutelle directe du chef de la police Wong, Yan a
réussi à s’infiltrer dans le milieu des triades de Hong Kong.
Ming, lui, est un gangster opérant dans la police, sous les
ordres de Sam, le parrain des parrains. L’un comme l’autre,
ils voudraient en finir avec ce terrifiant double jeu.
22.20 Jimi Hendrix
doc.
23.10 Tracks
mag.
/ 0.05 Tokyo Drifter
/ 1.25
Les ombres de Casablanca
doc.
/ 3.00 Les Tudors
FRANCE 5 ARTE
8.40
M6 boutique
9.50
Sue Thomas: l’œil du F.B.I.,
2 ép., série
11.40
Missing: disparus sans laisser de
trace, série
12.45
Le 12 45
12.55
Missing: disparus
sans laisser de trace, série
13.45
En toute impunité, télé-
film
15.50
Roman noir: le venin du désespoir, téléfilm
17.45
Un dîner presque parfait, div.
18.45
100% mag,
mag.
19.45
Le 19 45
20.05
Un gars, une fille, série
Première enquête.
Avec
Emily Deschanel
Temperance Brennan
•David
Boreanaz
Seely Booth
•T.J. Tyne
Dr Jack Hodgins
À la demande du docteur Sweets, Booth et Brennan relatent
leur rencontre. Ils évoquent également leur première enquête
et leurs relations avec l’équipe de l’Institut Jefferson.
Suivi de :
Le vérité n’a pas de prix
22.20 Bones
série 3 épisodes
0.45 Women’s murder club
série
/ 1.40 Turbo/
2.50 M6 Music
M6
20.50
24 heures chrono
20.40
Infernal affairs
20.40
Bones
19.00
Arte Journal
19.30
Sur les volcans du monde,
Nyiragongo, le volcan géant, doc.
19.55
Life, L’aventure
de la vie-9, doc.
ARTE
CANAL+
Séries
20h20
-CANAL DECALE-
Têtes à claques 4mn.
/ 20h30

SERIE CLUB-
Les semaines de Lucide .
/ 20h40
-SERIE CLUB-
Lost : Les dis-
parus
-CANAL FAMILY-
Une minute avant 2010
/ 22h10
-SERIE CLUB-
7 Jours pour agir .
/ 22h20
-TMC-
New York police judiciaire .
/ 22h30

CANAL DECALE-
24 heures chrono
/ 23h10
-CANAL DECALE-
24 heures chrono
42mn.
/ 00h00
-AB1-
Premiers baisers
/ 00h25
-AB1-
Premiers baisers
1991 26mn.
/ 00h55
-AB1-
Premiers baisers 1991 26mn.
/ 01h20
-AB1-
Le collège des cœurs brisés 1992
/ 04h15
-CANAL FAMILY-
Ma tribu
Tourisme / évasion
07h00
-ODYSSEE-
Escapade
gourmande
/ 08h20
-ODYSSEE-
Cuisines des terroirs
/ 08h40
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature
/ 10h20
-ODYSSEE-
La route des vins
/ 12h45

ODYSSEE-
Visites de jardin
/ 13h15
-USHUAIA TV-
Ushuaïa nature
/ 15h15

ODYSSEE-
Les hôtels particuliers, des lieux d’Histoire
/ 18h30
-USHUAIA TV-
Des noix et des hommes
/ 20h05
-ODYSSEE-
Tous à la brocante
/ 20h40
-USHUAIA TV-
Ushuaïa Nature
/ 23h30
-NATIONAL GEOGRAPHIC-
Tabous
/
00h20
-ODYSSEE-
Hôtels.
/ 03h45
-ODYSSEE-
Escapades gourmandes
Série
Film
Série
Cérémonie de l’Ancac le 10 août
place de l’Etoile, à Paris
L’Association nationale des cheminots anciens combattants
a participé à la commémoration du 10 août 1944, date
du début des combats pour la libération de Paris, en ravivant
la flamme sur le tombeau du Soldat inconnu. Philippe Laurin,
directeur des cadres SNCF, représentait Guillaume Pepy.
Michel-André BONO
Près de 2 000 voyageurs dans le « Train Thur
Doller Alsace »
L’animation « Western » du Train Thur Doller Alsace, qui s’est
déroulée les 31 juillet et 1
août, est l’une des plus importantes
de l’année pour ce train touristique : attaque du train par des Indiens,
danse et musique country. Elle demande six mois de préparation
mais représente 20 % des voyageurs transportés sur une saison.
Raymond WOOG
En Rhône-Alpes, visite du Parc des Oiseaux
C’est au Parc des Oiseaux, à Villars-les-Dombes, que
les retraités FGTE-CFDT de la région Rhône-Alpes
se sont retrouvés, le 26 mai, pour leur sortie annuelle
préparée par le groupe de l’Ain. Le site réunit des
oiseaux du monde entier dans des volières et des
enclos reproduisant des ambiances naturelles des cinq
continents. Après la visite commentée du parc, suivie d’un repas typique, le groupe a fait une visite libre du site, puis a
assisté au spectacle des oiseaux en vol, véritable ballet aérien présentant une vingtaine d’espèces. Malheureusement,
un orage fit écourter la représentation.
Jean-Marc PIERRE
Jean-Marc PIERRE
FGRCF.
Trente
sections réunies
à Dijon
a réunion annuelle des délégués
représentant les 30 sections de
Bourgogne Franche-Comté de la
Fédération générale des retraités
des chemins de fer
s’est tenue le
8 juin à Dijon. En présence de
Jean-Jacques Poutaraud, délégué
aux régions du Sud-Est, et de Gil-
bert Blanc, président-adjoint, Jean-
Pierre Bougaud, secrétaire régional,
a salué l’engagement des nouveaux
responsables qui assurent la pé-
rennité des sections sur le terrain. Il
a présenté le rapport moral du der-
nier exercice.
Puis le débat a porté sur la com-
munication
via
Internet, le rôle de
l’Action sociale SNCF, les facilités
de circulation et la problématique
des retraites. Les résultats de la
SNCF pour l’année 2009 ont été
évoqués et n’ont pas manqué d’in-
terpeller l’assemblée.
Bernard CERCLEY
vendredi 17 septembre
6.45
8.30
Téléshopping
9.20
Vie sauvage, série
10.15
Une famille en or
11.07
Secret story
12.00
Les
douze coups de midi, jeu
13.00
Le journal
13.55
Les feux
de l’amour, série
14.50
Le prix de la trahison, téléfilm
16.35
New York Police Judiciaire, 2 ép., série
18.20
Secret story
19.10
Une famille en or
19.55
Météo
20.00
Le journal
20.37
Courses et paris du jour
20.40
Trafic info
20.45
Koh-Lanta
L’aventure recommence ! Cette fois-ci, les participants
seront parachutés au cœur de l’Asie, sur les côtes du
Vietnam, un paradis sauvage qui promet de belles sur-
prises aux apprentis Robinsons. Lâchés en plein océan,
ces aventuriers vont devoir s’entraider pour survivre et
faire preuve d’initiative. Dès le départ, le physique va être
soumis à rude épreuve et certains ne s’en relèveront pas…
22.40 Secret story
télé-réalité
0.30 Euro Millions/ 0.40 L’amour est aveugle/
2.14 50 mn inside/ 3.15 Un sacré détective
série
TF1
9.10
Des jours et des vies
9.35
Amour, gloire et beauté
10.00
C’est au programme
10.55
Motus
11.30
Les
Z’Amours
12.00
Tout le monde veut prendre sa place, jeu
13.00
Journal
14.00
Toute une histoire, mag.
15.10
Comment ça va bien !
16.15
Le Renard, série
17.25
toutes lettres
18.05
On n’demande qu’à en rire
19.00
N’oubliez pas les paroles !
20.00
Journal
20.30
Météo
L’Affaire Isabelle Duhesmes
Téléfilm de Philippe Venault
Avec
Delphine Rich
Françoise Duhesme
•Julia
Molkhou
Isabelle Duhesme
•Julie de Bona
Elsa Leiris
Alain Calmels, patron d’un petit hôtel de la Porte de
Clignancourt, est assassiné. Rovère se rend compte que
Calmels était un maître chanteur de petite envergure.
FRANCE 2
8.35
C’est pas sorcier, 2 reportages
9.10
Des histoires
et des vies
10.05
Côté maison
10.40
Côté cuisine
11.15
Plus belle la vie
11.45
Le 12/13, journal
13.00
Direct chez vous !
13.45
Inspecteur Derrick
14.55
Inspecteur Barnaby, série
16.45
Slam, jeu
17.25
chiffres et des lettres
18.00
Questions pour un champion
18.40
Le 19/20, journal
20.10
Plus belle la vie, série
Documentaire présenté par
Georges Pernoud
Embarquez tous les week-ends pour un tour des océans
de la planète avec de l’émotion, de l’action, du rêve,
du suspense, de belles images, des histoires
inédites.
FRANCE 3
Télé-réalité
20.35
Boulevard du palais
Téléfilm
20.35
Thalassa
FR2
FR3
Sport
13h45
-EUROSPORT-
Moto : Grand Prix, Espagne 2010
/
15h00
-EUROSPORT-
Moto : Grand Prix, Espagne 2010
/ 16h15
-EURO-
SPORT-
Cyclisme : Vuelta (Tour d’Espagne) 2010
/ 16h25
-France 4-
Coupe Davis : Demi-Finale France – Argentine
/ 19h10
-EUROSPORT-
Haltérophilie : Championnat du Monde à Antalya, Turquie 2010
/ 20h35
-CANAL SPORT-
Rugby : Stade Toulousain / Bayonne.
Cinéma
20h45
CANAL FAMILY
Totally Spies ! le film 2009 –
CANAL
CINEMA
Tu n’aimeras point
– 21h00
CINE FRISSON
Spartan –
CINE PREMIER
L’empire des loups –
CINE EMOTION
A bord du Darjeeling Limited –
CINE STAR
Wall street –
CINE FAMIZ
L’amour à la dérive
– 22h25
CINE FAMIZ
Cougar club
– 22h30
CINE EMOTION
Pénélope
– 22h40
TPS STAR
Le braquage du siècle
– 22h45
CINE FRISSON
La haine
– 23h05
CINE PREMIER
Le Bossu

23h10
CANAL CINEMA
Tale of vampires
– 23h40
CINE POLAR
Noyade interdite
– 23h45
CANAL FAMILY
Le missionnaire
– 00h15
CINE EMOTION
La petite Lili.
22.10 Avocats et associés
série Cavale
23.05 Semaine critique
mag.
/ 0.25 Journal de la
nuit / 0.45 Envoyé spécial / 2.55 Programmes Urti
22.30 Soir 3
22.55 Vie privée vie publique, l’hebdo
mag.
/ 0.10
Tout le sport / 0.15 Toute la musique qu’ils aiment
Sélection câble et satellite
Doc.
CARNET
ILS NOUS ONT QUITTÉS
La Vie du Rail adresse ses sincères condoléances aux familles et aux amis des agents disparus.
Fernand Rouquier
est décédé le 24 mai à l’âge de
89 ans. Il effectue pratiquement
toute sa carrière en gare de
Sète où il termine sa carrière
comme cadre au bureau MTE en
1976. La disparition de cet
homme de cœur a
profondément affecté ses
anciens collègues de travail et
amis. Ses obsèques ont été
célébrées, le 26 mai, en l’église
Saint-Paul de Frontignan
(Hérault).
André Clavel
Jean Eumont
est décédé le 24 mai à l’âge
de 87 ans. Il entre à la SNCF, en
1942, comme auxiliaire à
Nancy-Saint-Georges. Lors de
l’occupation allemande, il est
détaché à la DRB en Allemagne
de 1943 à 1945. À son retour, il
rejoint Toul puis est affecté
au 3
arrrondissement VB
de Nancy. Sa carrière va alors
se dérouler dans les services
RGR et Voie entretien. Il a
terminé sa carrière en 1983
au grade d’inspecteur EVB. Ses
obsèques ont eu lieu à la
chapelle de la maison
de retraite du Bas-Château
à Essey-lès-Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
Jean Spaite
Roger Fabre
est décédé le
25 mai à l’âge de
90 ans. Il débute
sa carrière en
1942, à Ribaute,
comme homme d’équipe. Il
rejoint ensuite Agde pour être
nommé facteur. Il gravit tous
les grades de la filière
Exploitation et quitte Agde
en 1959 pour Port-Vendres,
Béziers et Narbonne. Il
retrouve ensuite Agde et vient
de temps à autre en renfort
au PC de Montpellier. Il est
parti à la retraite en 1975. Ses
obsèques ont eu lieu en la salle
des hommages du Pech-Bleu
à Béziers (Hérault).
A. C.
Paul Cantat
est décédé le 16 juin à l’âge de
83 ans. Après avoir travaillé
comme conducteur de tracteur
agricole, il entre à la SNCF en
1948 comme manœuvre auxiliaire
au dépôt de Blainville puis à celui
de Nancy. Affecté ensuite
comme cantonnier à Fontenoy-
sur-Moselle, puis à Frouard
et à Nancy 2, il occupe alors les
fonctions de conducteur de
draisine puis devient conducteur
automobile. Il est parti à la
retraite en 1982. Ses obsèques
ont été célébrées en l’église
Saint-Georges à Essey-lès-Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
J. S.
Amédée Calmette
est décédé le 19 juin à l’âge de
81 ans. Il a accompli
pratiquement toute sa carrière
au service commercial Trains
de Béziers, où il a terminé
sa carrière comme chef de bord
au contrôle de route en 1984.
Ses obsèques ont eu lieu
en l’église Saint-Joseph
de Béziers (Hérault)
suivies de l’inhumation au
Cimetière Neuf.
A. C.
vendredi 17 septembre
8.30
24 heures chrono, 2 ép. série
9.55
Les insurgés,
film
12.10
Les Guignols de l’info
12.20
L’édition spé-
ciale première partie, div. (C)
12.40
L’édition spéciale
14.00
Les intrus, film
15.25
The office, 3 ép., série
16.30
Le hérisson, film
18.15
Les Simpson (C)
18.40
Le JT (C)
19.05
Le grand journal, div. (C)
19.55
Les
Guignols de l’info (C)
20.10
Le grand journal, la suite
Film américain de Gavin Hood, 2008, 104 mn.
Avec
Hugh Jackman
Wolverine/Logan
•Liev
Schreiber
Dents-de-sabre/Victor Creed
•Danny
Huston
William Stryker
•Lynn Collins
Silver Fox
Deux frères, mutants et loups, nés à la fin du XIX
siècle,
se jurent une protection mutuelle ; mais la violence
intrinsèque à leur nature les pousse à combattre.
22.35 Le coach
0.05 Fighting
/ 1.50 Doghouse
/ 3.15 Clonk
/ 3.35 Roman Polanski: Wanted and desired
doc.
CANAL +
12.00
13.35
Le Magazine de la santé, mag.
14.35
Allô docteurs
15.05
Mangoustes & Co, doc.
15.35
Saint-
Barthélmy – La belle et l’avion
16.30
Superstructures XXL
17.25
C l’info
17.30
C à dire ?!, mag.
17.45
C dans l’air,
Téléfilm de Ramesh Pandit
Avec
Matthias Habich
Peter
•Ulrike C. Tscharre
Isabel
•Gila Von Weitershausen
katharina
Peter vit depuis longtemps en solitaire. Ses relations avec
son ex-femme et son fils manquent de chaleur. Mais Isa-
bel, une jeune serveuse de restaurant, va bouleverser son
quotidien. Leur rencontre est un vrai coup de foudre…
22.10 Les premiers astronautes
doc.
23.05 Le cœur de Bombay
doc.
0.25 Court-Circuit
FRANCE 5 ARTE
8.40
M6 boutique
9.50
Sue Thomas: l’œil du F.B.I.,
2 ép., série
11.40
Missing: disparus sans laisser de
trace, série
12.45
Le 12 45
12.55
Missing: disparus
sans laisser de trace, série
13.45
Jesse Stone: Meurtre
à paradise, téléfilm
15.40
Mafia love story, téléfilm
17.45
Un dîner presque parfait, div.
18.45
100% mag
19.45
Le 19 45
20.05
Un gars, une fille, série
La nuit de tous les dangers
Avec
Mark Harmon
Gibbs
•Michael Weatherly
Tony Dinozzo
•Pauley Perrette
Abby Sciuto
Un Marine est mort le soir d’Halloween, peu après son
retour d’Afghanistan. Le NCIS interroge la famille, le voisi-
nage et l’unité armée qui appréciaient peu son humour.
Suivi de :
Question d’instinct
et
22.20 Fight club.
23.05 Numb3rs
série
3 épisodes
1.40 M6 Music
M6
20.50
X-men origins :
Wolverine
20.40
Une dernière fois
20.40
N.C.I.S. : Enquêtes
spéciales
19.00
Arte journal
19.30
Sur les volcans du monde, Ol
Doinyo lengaï, le volcan sacré, doc.
19.55
Life,
L’aventure de la vie-10, doc.
ARTE
CANAL+
Séries
20h05
-AB1-
La vie de famille
/ 20h15
-CANAL FAMILY-
/ 20h30
-SERIE CLUB-
Les semaines de Lucide
/ 20h35
-TEVA-
gars, une fille
-NRJ12-
Les monos
/ 20h40
-SERIE CLUB-
7 jours pour agir
/ 20h45
-CANAL DECALE-
24 heures chrono
/ 20h55
-CANAL J-
Aux portes
du cauchemar
/ 21h25
-13e RUE-
New York district
/ 22h20
-AB1-
Les
maçons du cœur
-CANAL FAMILY-
Vampire Diaries
-NRJ12-
Le grand
patron
/ 22h55
-SERIE CLUB-
Mad men
/ 23h00
-TEVA-
Killer Instinct
/
23h15
-TMC-
New York police judiciaire
/ 00h45
-13e RUE-
The Shield.
Tourisme / évasion
09h00
-USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature
/ 10h05
-ODYSSEE-
La route des vins
/ 12h15
-ODYSSEE-
Repérages
/ 13h30
-USHUAIA TV-
Ushuaïa Nature
/ 15h10

USHUAIA TV-
Sentinelles de la nature
/ 18h05
-ODYSSEE-
Un objet, une
histoire
/ 20h40
-USHUAIA TV-
L’homme des origines
-ODYSSEE-
Demarchelier… intime
/ 22h30
-ODYSSEE-
Parents à l’essai.
/ 01h55

USHUAIA TV-
Sur les routes d’Ushuaïa .
/03h35
-USHUAIA TV-
Sentinelles
de la nature
/ 03h40
-ODYSSEE-
Escapade gourmande.
Film
Téléfilm
Série
CARNET
ILS NOUS ONT QUITTÉS
La Vie du Rail adresse ses sincères condoléances aux familles et aux amis des agents disparus.
Claude Martinez
est décédé le
25 juin à l’âge
de 63 ans. Il
débute en 1961,
comme apprenti
pour rejoindre les ateliers
d’Oullins en 1962. Nommé
ouvrier professionnel ajusteur
en 1966, il est muté au dépôt de
Lyon-Mouche en 1969 et y
devient élève conducteur en
1972, conducteur en 1975.
Il rejoint l’annexe traction de
Sibelin en 1977 et, en 1987, il
est promu conducteur de ligne
principal. Il est parti en retraite
en 1997. Ses obsèques se sont
déroulées au crématorium de
Lyon-Guillotières (Rhône).
Jean-Marc Mollier
Yvon Delmond
est décédé le 24 juin à l’âge de
82 ans. Il a effectué toute sa
carrière en gare de Brive
comme chef de service
mouvement principal et
responsable formation
professionnelle. Ses obsèques
ont été célébrées en l’église
Saint-Sernin à Brive (Corrèze).
Bruno Capbal
Gérard Peuch
est décédé le 4 juillet à l’âge de
48 ans. Entré à la SNCF en 1982 à
Châteauroux, il rejoint Brive en
1989 en tant qu’agent commercial
voyageurs. En 2002, il est nommé
technicien commercial voyageurs
à la DT TER de Limoges pour
revenir à Brive, en 2004 comme
dirigeant de proximité accueil.
Ses obsèques civiles ont eu lieu
au crématorium de la Vézère
à Allassac (Corrèze).
Br. C.
Daniel Samson
est décédé le
4 juillet à l’âge
de 63 ans.
Il débute sa
carrière à Paris,
en 1965, comme surveillant de
voitures et accompagnateur
couchettes vers l’Italie. En
1969, il opte pour le métier de
contrôleur et est muté à
l’établissement Trains de Dijon.
Après avoir servi sur les TER,
les grandes lignes et les TGV, il
rejoint le service accueil de
Dijon-Ville en 1991, et part à la
retraite en 2002. Ses obsèques
ont été célébrées en l’église de
Saint-Apollinaire (Côte-d’Or).
Bernard Cercley
André Persignat
est décédé le
7 juillet dans sa 85
année. Entré
comme apprenti Matériel et
Traction au dépôt d’Orléans en
1940, il opte ensuite pour la
conduite. Il effectue la majorité
de sa carrière à Vierzon et est
parti à la retraite en 1975,
au grade de conducteur
de ligne principal.
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

CONVENTION
ICF.
Construire des logements sociaux
là où l’on en manque
L
a filiale du groupe SNCF,
ICF, spécialisée dans l’im-
mobilier, s’engage un peu plus
dans le logement social. Elle a
en effet signé, le 27juillet, une
convention avec l’État pour la
construction ou la réhabilitation
de logements sociaux dans les
zones dites
«tendues»,
autre-
ment dit ces régions de France
où l’offre immobilière étant lar-
gement inférieure à la demande,
les prix de l’immobilier ne ces-
sent de s’envoler.
«Jusqu’à pré-
sent, on construisait beaucoup de
logements sociaux, mais pas où se
trouvait la demande»,
explique
Benoist Apparu, le secrétaire
d’État au logement.
«75% des
logements de ce type sont bâtis
dans des zones non tendues. Donc
beaucoup plus en Auvergne qu’en
Île-de-France. Il fallait inverser
cette tendance.»
Le ministre s’est donc attelé à si-
gner des conventions avec les
principaux bailleurs sociaux
français, et à les inciter, grâce à
des subventions, à bâtir plus là
où sont les besoins.
«Ces accords
au niveau national donnent une
orientation générale et permettent
le rééquilibrage territorial»,
as-
sure le ministre. C’est donc dans
ces zones tendues qu’ICF pla-
cera deux tiers des 27900loge-
ments (14700 neufs et 13200 à
rénover) qu’elle s’est engagée à
construire ou à réhabiliter d’ici
six ans. Pour ICF, cela représente
tout de même près du tiers de
son parc immobilier social qui
compte plus de 80000loge-
ments sociaux sur 100000 au
total.
Ainsi, ICF, quatrième bailleur so-
cial français, poursuit sa voca-
tion de solidarité. Car ces loge-
ments à réhabiliter ou à
construire profitent aussi aux
agents SNCF dont les revenus
correspondent aux barèmes ou-
vrant droit à ces habitations à
loyers modérés.
Le lieu de la signature de cette
convention n’a pas été choisi au
hasard. Le projet de 35loge-
ments situés au 28 rue de Sta-
lingrad, à Ermont dans le Val-
d’Oise, servira non seulement les
ambitions sociales d’ICF, mais
également sa volonté de
construire de manière plus éco-
logique.
En satisfaisant la norme Bâti-
ment Basse Consommation
(BBC), ICF a décidé d’anticiper
les règles qui seront imposées
aux bâtisseurs dans deux ans.
Les bâtiments seront entière-
ment
«habillés»
d’une couche
de matériaux isolants, couverts
d’une toiture végétalisée, la pro-
duction d’eau chaude et de
chauffage sera collective, récu-
pérera la chaleur des eaux usées
et s’aidera de panneaux solaires.
Le niveau BBC doit permettre de
limiter les dépenses de chauf-
fage. Dans la pratique,
«la fac-
ture d’une famille devrait être de
250euros par an, alors qu’elle af-
fiche plus souvent 1000, voire
2000euros, si on oublie de couper
les convecteurs lorsqu’on aère».
Yann GOUBIN
L’ICF a signé une convention avec l’État pour construire ou réhabiliter des logements sociaux dans
les lieux où ils manquent le plus. Et ces logements seront beaucoup plus économes en énergie.
Photos Yann GOUBIN
Les nouveaux bâtiments construits
par l’ICF dans le Val d’Oise sont
conçus de façon écologique. C’est
dans ce cadre choisi que la �liale de
la SNCF et l’État ont signé une
convention sur les logements
sociaux.
Guillaume Pepy entouré d’Hugues Portelli (à g.), maire d’Ermont et député du Val
d’Oise et Benoist Appru (à dr.), secrétaire d’Etat au Logement

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
L
’odeur douce de la vase se
mêle à celle de l’herbe qui
transpire une brume matinale.
Comme si le trop-plein d’humi-
dité restait en suspension au-des-
sus de la terre. Les barques à fond
plat sont en attente des prome-
neurs dans la cale d’Arçais – en-
tendez le port – que domine une
gentilhommière envahie de vigne
vierge. Une haute grue de bois à
manivelle trône sur le quai du bief
de la Garenne. Copie d’une ori-
ginale, elle rappelle qu’on char-
geait et déchargeait autrefois des
gabarres remplies de marchan-
dises. Au-dessus, le village s’étage
en douceur sur la colline. La Sèvre
niortaise toute proche rejoint
l’océan dans la baie de l’Aiguillon
à 50km. On est au cœur du Ma-
rais poitevin sauvage, à l’ouest de
Niort, dans un maillage très dense
de canaux aux noms bien spéci-
fiques. Contre toute attente, la ri-
gole est la voie la plus large, l’équi-
valent sur la terre ferme d’une
départementale, la conche, de
moindre dimension, serait un
chemin communal et le fossé,
plus petit, délimite une parcelle.
Les pluies généreuses du prin-
temps ont fait exploser la nature
et, lors de notre visite, mi-juin, la
saison estivale s’annonce promet-
teuse. Des touristes hollandais
quittent à vélo l’hôtel Maison
Flore. Charmante bâtisse de pierre
qui réunit deux anciennes fermes
traditionnelles, un côté donnant
sur la rue du port, l’autre ouvert
sur des jardins qui, avec ceux du
voisinage, ont tous accès aux ca-
naux. Les sœurs Lamberton, Del-
phine et Séverine, l’ont entière-
ment dédié au bio et
l’établissement est doté d’un éco-
label européen. Aussitôt en selle,
nos cyclistes néerlandais dispa-
raissent, happés par les frondai-
sons du chemin de halage. En
face, sur la berge opposée du bief,
une ravissante maison aux volets
turquoise est accessible seulement
en bateau, et tellement typique
qu’elle sera bientôt de toutes les
photos. Près de son ponton privé,
les saules pleureurs s’enivrent co-
pieusement d’eau et, dans une
vieille barque en bois reconvertie
en massif, des bégonias et des im-
patiens explosent en bouquets
roses et rouge vif. Tout pousse de
façon insolente dans la tourbe,
nous dit-on, sauf les carottes, qui
pourrissent. Des petits ponts re-
lient alentour d’autres lopins de
terre et, dans un pré voisin, les
moutons jouent les tondeuses à
gazon. À ces terres amphibies on
a donné le nom de
«Venise
verte».
Poitou-Charentes.
Larguez les a
De biefs en rigoles, conches et fossés, le long de la Sèvre niortaise autour de Coulon et d’Arçais,
une mosaïque de verdure et d’eau livre ses secrets. Incursions vagabondes hors saison dans le
Marais mouillé des Deux-Sèvres, depuis la gare de Niort.
TOURISME EN TRAIN
Les petits barrages, bien
entretenus, ne gênent pas les
balades en barques à fond plat.

Les clignotants
du Maraiscope
Pour en savoir plus, retour en
amont à Coulon, à 8km d’Arçais
et un peu plus de 9km de Niort.
Une église romane râblée trône
sur une place ouverte d’où par-
tent des ruelles dallées et pro-
prettes qui conduisent à l’eau. Les
rosiers anciens ont colonisé les fa-
çades en d’exubérantes guirlandes
pomponnées. Le bourg s’étire le
long de la Sèvre niortaise. Sur le
quai Louis-Tardy, bistrots et pe-
tits restaurants ont des allures de
guinguettes. Coulon est la porte
d’entrée de la Venise verte. Slogan
vendeur revendiqué par nombre
d’enseignes commerçantes, au-
berges et même agences immobi-
lières. D’ailleurs, à l’embarcadère,
il y a presque autant de barques
que de gondoles à Venise. L’en-
droit est très touristique certes,
mais hors saison, en juin ou sep-
tembre, il redevient fréquentable
et incontournable pour celui qui
veut comprendre un environne-
ment naturel qui doit beaucoup
à l’homme.
Rendez-vous à la Maison du Ma-
rais poitevin, au Maraiscope.
Vingt minutes de son et d’images
avec des clignotants qui font le fo-
cus sur une maquette expliquent
l’évolution de cette deuxième
grande zone humide après la Ca-
margue, à cheval sur les départe-
ments des Deux-Sèvres, Vendée
et Charente-Maritime. À l’origine,
il y a un golfe marin, puis des ma-
récages où les eaux salines et flu-
viales se mêlent. Au cours des siè-
cles, ils seront creusés, drainés,
canalisés, segmentés de barrages
et d’écluses pour contrer l’eau de
mer, cultiver et commercer grâce
à un fleuve rendu enfin naviga-
ble. Les moines bénédictins, qui
reçoivent des seigneurs féodaux
ces terres de peu de valeur, creu-
sent les premiers canaux autour
des abbayes. Mais les travaux d’as-
sèchement ne se concrétisent vrai-
ment qu’à partir du XVI
siècle.
Lorsque, à l’initiative d’Henri IV,
les Hollandais s’installent et re-
produisent leur système de pol-
ders. Ainsi, peu à peu, vont se dis-
tinguer trois zones: maritime avec
les marais salants, agricole dans
le «marais desséché» au système
hydraulique parfaitement maîtrisé
dès la fin du XVII
siècle et, tribu-
taire des pluies saisonnières, le
«marais mouillé». Dont la partie
orientale, la Venise verte a obtenu
ce printemps le label «Grand Site
de France».
Le Marais mouillé sera très long-
temps un monde à part, insalu-
bre, occupé par des «huttiers»
vivant de pêche et de chasse – in-
terdite sous l’ancien Régime –,
souvent mauvais garçons, déser-
teurs, en délicatesse avec la gen-
darmerie. Mais les descendants de
ces premiers «maraîchins» vont
acquérir une parfaite maîtrise de
l’eau, extraire des mottes de terre
sur lesquelles vont pousser du
chanvre, du lin, puis des «mo-
jettes», haricots blancs récoltés
en trois mois, avant que les terres
ne soient à nouveau inondées.
Cependant, les changements les
plus importants se produisent au
XIX
siècle, lorsque fut entrepris,
sous l’Empire, le drainage systé-
matique des lieux. La Sèvre nior-
taise est possession de l’État afin
d’être une grande artère commer-
çante qui relie l’intérieur des terres
à la mer. Les maraîchins devien-
nent propriétaires, agriculteurs et
La Vie du Rail
– 8 septembre 2010

marres dans le Marais poitevin
© CHG – Fotolia.com
éleveurs et, par le biais des syn-
dicats, auront à charge d’entrete-
nir les nouvelles rigoles ou
conches communales et les fos-
sés privés. Les huttes de roseaux
sont abandonnées pour les «ca-
banes» de pierre avec habitation
à étage, dont certaines, à l’écart
des bourgs, sont toujours isolées
de la terre ferme. Passé Coulon,
on les voit, ces maisons aux vo-
lets bleu étincelant, rouge ou pas-
tel, sur la Sèvre niortaise en alter-
nance avec de belles écluses. Et
tout le long, dans les biefs, des pê-
cheurs assidus posent leurs lignes
de l’aube au couchant.

À bicyclette,
de chemins blancs
aux chemins verts
À vélo, on savoure la sérénité des
lieux, au départ de Coulon ou,
mieux encore, de la gare de Niort
dès l’arrivée du TGV ou du TER.
Avec pour objectif «zéro car-
bone», le département des
Deux-Sèvres a mis en place un
réseau de 300km de pistes cy-
clables qui, pour certaines, re-
prennent «les chemins blancs»,

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
TOURISME EN TRAIN
© CDT 79/P Ricard/CG79/PWall
Une belle maison du marais poitevin avec ses volets bleus et son jardin bien entretenu.
Le port d’Arçais, dominé par
une imposante gentilhommière
couverte de vigne vierge.
© CHG – Fotolia.com

La Vie du Rail
– 8 septembre 2010
TOURISME EN TRAIN
de 24heures pour ne pas gêner
les autres usagers. Une élégante
passerelle conduit à des potagers
communaux où la tourbe nour-
rit des légumes, des fleurs et des
salades plus pommées que des
choux. Il n’y a plus d’embarca-
dère ici, mais un à Sainte-Sabine,
tout près, plus sauvage encore
que celui d’Arçais. C’est une pe-
tite anse dans les futaies et les
saules qu’occupe plus haut un
gîte au nom évocateur de Para-
dis.
Une seule rue traverse La Garette,
ancien hameau de bateliers dont
les maisons ont un double accès
sur le pavé et sur une conche. En
roue libre, on en saisit au passage
des plongées exubérantes de ver-
dure le long la Vieille Sèvre.

Le batai
et la pigouille
Les brumes du matin se sont es-
tompées maintenant au-dessus
d’Arçais. Restituant le trop-plein
d’humidité au marais. Rendez-
vous à l’embarcadère Bardet-Hut-
tiers à quelques minutes du port.
On monte dans une barque à
© CDT 79/P Ricard/CG79/PWall
Un canal du Marais poitevin avec ses
lentilles d’eau : le paradis tout vert !
La gare de Niort, point de départ de toutes les promenades dans le Marais poitevin.
© Christophe Fouquin – Fotolia.com