L’automatisation de la ligne 4 ne sera pas mise en service en même temps que le prolongement de la ligne 4 à Bagneux – Lucie Aubrac prévue pour janvier 2022. Si les navettes automatiques arriveront progressivement sur l’ensemble de la ligne, à partir du milieu de l’année 2022, « l’automatisation complète sera effective fin 2023 », indique la RATP.
Pourquoi ce retard ? « Le contexte sanitaire avec les confinements successifs, ainsi que des difficultés rencontrées par notre partenaire [Siemens, ndlr] dans le système de conduite automatique industriel, avec la mise au point des communications Sol-Train, expliquent ce décalage », détaille la RATP. « Le début des essais dynamiques des navettes a été retardé de plus de 3 mois, rendant caduc le séquencement initial ». Or « chaque étape nécessite des essais minutieux et la validation de ces derniers », poursuit- on côté RATP.
Quant au coût financier du retard, il n’est pas encore connu. « Le surcoût éventuel est en cours d’identification », se borne-t-on à indiquer.
Cet article est tiré du numéro 3860 de La Vie du Rail.
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C’est confirmé officiellement par la RATP: Pour la ligne 4 du métro parisien, le prolongement passe avant l’automatisation!
La RATP procède au prolongement de sa ligne 4 avec l’ouverture de deux nouvelles stations, Barbara et Bagneux – Lucie Aubrac mi-janvier 2022.
L’automatisation des trains a quant à elle été reportée fin 2023, pour donner la priorité à l’accès pour les usagers au début de l’an prochain. Afin d’alimenter le trafic important de la ligne, la RATP prévoit de récupérer un matériel mixte composé de 3 types de trains, qu’elle adaptera aux nouvelles technologies embarquées. Elle va aussi investir dans des rames supplémentaires. Au total, ce seront 52 trains qui circuleront sur la ligne en 2023 [21 rames MP 89 CA (ces rames MP 89 CA, provenant de la ligne 14 et arrivant à mi-vie, pourront alors être rénovées à cette occasion); 11 rames MP 05, provenant de la ligne 14; 20 nouvelles rames MP 14 à six voitures].
Au total, 1.8 kilomètre de voies ont été ajoutés, tandis qu’un nouveau centre de dépannage pour la maintenance légère des rames était inauguré en juin dernier à l’extrémité sud du tracé de la ligne 4 disposé sous l’avenue Henri-Barbusse.
Avec la ligne 4, les personnes qui habitent ou travaillent au sud de Montrouge et au nord de Bagneux seront dès janvier 2022 à moins d’une demi-heure du cœur de Paris. Celles d’entre elles qui utilisent déjà les transports en commun gagneront en moyenne 10 minutes sur leur trajet.
Dans un futur proche, à partir des stations Barbara et Bagneux – Lucie Aubrac, on disposera de correspondances avec toutes les lignes de RER et de métro (sauf les 3 bis et 7 bis). Les deux stations seront reliées directement à plusieurs grandes gares ferroviaires parisiennes et aux quartiers de Châtelet–Les Halles, Montparnasse, Denfert-Rochereau et de la Porte d’Orléans.
Parallèlement à son prolongement, la ligne 4 du métro de la RATP consiste à rendre le pilotage des trains intégralement automatique. Cela nécessite la remise à niveau de la signalisation existante et l’aménagement des infrastructures dont les quais, le matériel roulant et la mise en œuvre du Système d’Automatisation de l’Exploitation des Trains (SAET) de Siemens-France, déjà installé sur les lignes 1 et 14.
A quoi bon automatiser les lignes du métro parisien? L’IDFM comme la RATP pensent sincèrement et logiquement que l’automatisation aura un effet positif sur les gains de performance des lignes les plus fréquentées, l’agilité opérationnelle en cas de situations perturbées et la gestion efficace de leur exploitation et de l’information voyageurs.
Le fait qu’un train de métro se déplace toute seule semble simple, mais en réalité, il faut certainement un travail considérable, circonspect et continuel pour éviter les collisions et s’assurer que la rame fonctionne correctement à tout moment. Et cela, bien sûr, s’applique également à l’avenir de la ligne 4 du métro de Paris, qui est la deuxième ligne la plus fréquentée du réseau après la ligne 1.