Laurent Wauquiez, président d’Auvergne-Rhône-Alpes, a lancé une nouvelle charge contre la SNCF à l’occasion de la présentation à la presse du budget régional 2017 qui sera examiné mi-décembre par les élus. Le budget comprend notamment un plan d’économie de 75 millions d’euros qui vise avant tout la SNCF via des pénalités de 20millions d’euros pour les dysfonctionnements du TER (contre 18 millions d’euros en 2016). Auparavant, les pénalités imposées par la région dans la convention oscillaient entre 3 et 6millions d’euros pour les problèmes de ponctualité. Wauquiez est allé plus loin en pointant « le laxisme hallucinant » de la gestion de l’exécutif précédent qui « payait des trains fantômes, des trains en grève et des voyageurs fictifs. La région s’est fait gruger de près de 20 millions d’euros par an pendant cinq ans ». Outre le fonctionnement de la SNCF, selon un proche du dossier, le « laxisme » passé résultait des tensions politiques au sein de l’exécutif, l’exprésident Queyranne devant manoeuvrer entre les élus communistes, relais de la CGT, et les élus EELV pour des transports collectifs au moindre coût. « Ça va prendre un peu de temps, mais la SNCF est obligée de bouger », estime l’élu régional.