Même si le service commercial n’est prévu qu’à partir de cet été, le pays s’est donné les moyens de réaliser un premier tronçon de TER de 35 km à double voie équipé de l’ERTMS 2 vers Diamniadio, et la volonté de poursuivre avec un second tronçon vers l’aéroport Blaise-Diagne.
Le 14 janvier a été inauguré, en présence du président de la République du Sénégal, Macky Sall, le TER de Dakar. Il s’agissait en fait d’un premier roulage sur un premier tronçon, les services commerciaux sur cette partie de la ligne ne devant pas commencer avant l’été de cette année. Quoi qu’il en soit, c’est le coup d’envoi. Le premier tronçon, long de 35 km, relie Dakar à Diamniadio, nouveau centre administratif et universitaire et futur siège du gouvernement. Pour le réaliser, on a réutilisé l’emprise occupée par une voie métrique qui se prolonge jusqu’à Bamako, au Mali. La voie métrique est conservée et sera spécialisée fret. Quant aux nouveaux trains, ils vont circuler sur une nouvelle ligne à deux voies UIC, électrifiée en 25 kV, avec une signalisation ERTMS 2. Tels sont les choix du maître d’ouvrage, l’Apix, agence sénégalaise pour la promotion de l’investissement et des grands travaux, assistée pour ce projet par Systra, la filiale d’ingénierie de la RATP et de la SNCF. « Nous sommes sur le projet depuis 2013 », retrace Pierre Verzat, président du directoire de Systra, « d’abord comme conseil et consultant, puis, en 2015, nous avons fait l’avant-projet sommaire et les études de trafic. Systra, qui a aussi aidé l’Apix à lancer les appels d’offres, a été choisi en 2016 comme assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) par le maître d’ouvrage ». Et, pour Pierre Verzat, « comme le voulait le président Macky Sall, les choses sont allées vite, puisqu’à peine trois ans séparent la désignation de l’AMO de la première circulation ».
Les entreprises chargées de la réalisation appartiennent presque toute à « l’équipe France ». On y trouve, pour le génie civil, Eiffage (en consortium avec des entreprises turques dont Yapi Merkezi), TSO pour la voie, Ineo (filiale d’Engie) pour la pose de la caténaire, Thales pour la signalisation. Et le matériel roulant est un Coradia Alstom bimode, que l’Apix a commandé à la suite d’un appel d’offres international en 15 exemplaires, avec une option pour huit trains supplémentaires