Sous la pression de la rue, le gouvernement a présenté le 20 septembre un plan pour tenir ses objectifs climatiques. Ce programme prévoit une première tranche de dépenses de 54 milliards d’euros d’ici à 2023. En tout, l’Allemagne pourrait dépenser plus de 100 milliards d’ici à 2030. Parmi les mesures annoncées : la modernisation du réseau ferré, mais aussi la baisse du prix des trains et la hausse des taxes sur le transport aérien.
La compagnie ferroviaire allemande, Deutsche Bahn (DB), estime qu’elle est la grande gagnante de ce programme climatique. « C’est une nouvelle excellente pour le rail en Allemagne », s’est félicité le président Richard Lutz. Selon lui, le gouvernement va mettre 20 milliards de plus à disposition de la DB d’ici à 2030. « C’est le plus grand programme d’investissement de l’histoire du rail allemand depuis 180 ans », a-t-il ajouté.
De 2020 à 2030, la DB recevra directement un milliard d’euros en plus par an pour ses investissements. Par ailleurs, les subventions pour les transports de proximité – la DB détient plusieurs réseaux – vont doubler à 2 milliards par an à partir de 2025.
La TVA sur le prix des tickets devrait passer de 19 % à 7 %, ce qui fera baisser les tarifs du transport d’environ 10 %. La DB serait ainsi en mesure de baisser son offre commerciale d’appel (« Super-Sparpreis ») à 13,40 euros sur les grandes lignes. Elle renforcerait ainsi sa compétitivité face à l’offensive de Flixbus et Flixtrain.
Enfin, le gouvernement a confirmé sa volonté de développer le fret ferroviaire en développant le réseau et en le rendant plus attractif.
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“Il est grand temps que la SNCF doive se réformer continuellement, ça c’est sûr!” disent la majorité des experts ferroviaires français et étrangers. “Elle devra prendre le droit chemin sans retour le plus vite possible en assumant beaucoup de risques courageux et essentiels” ajoutent-ils, “et pour cela, il faudra qu’elle agisse comme son voisin-concurrent géant, la Deutsche Bahn (DB).” Mais le géant ferroviaire allemand roulant environ 300 km/h avec sa dette record de 25 milliards d’euros n’était pas exclu de la vulnerabilité non plus! Juste à ce moment-là, vers la fin du mois de septembre dernier, une sorte de miracle se produit et le groupe “DB” commence à prendre une bouffée rafraîchissante de confort: Un gros paquet de mesures sur le changement climatique récemment approuvé par le gouvernement allemand donne à la voie ferrée un bouquet généreux de milliards d’euros. Ainsi, la planabilité aurait pu être créée lors du renouvellement de l’infrastructure et de l’acquisition de nouveaux trains (surtout plusieurs rames “ICE 4”). Même une réduction de la TVA (de 19% à 7%) sur les billets a été promise. Dr. Richard Lutz, le PDG de la “DB” depuis mars 2017, qui est rarement considéré comme euphorique; n’a pas pu caché sa surprise au cours d’une conférence de presse téléphonique spécialement convoquée. Selon ses propres estimations, la “DB” pourrait disposer d’un budget de 20 milliards d’euros à l’horizon 2030. Par ailleurs, de 2020 à 2030, son groupe recevra directement un milliard d’euros en plus par année pour ses investissements. Dr. Lutz a avoué qu’il n’avait pas pu imaginer une aide de cette dimension provenant de l’État. Pendant que la plus grande entreprise publique allemande (DB) se réjouit d’une bénédiction financière résultant des mesures prises par le gouvernement fédéral, comme toujours, les économistes sceptiques soulignent que cela pourrait prendre un certain temps avant que le soulagement atteigne les activités de transport de voyageurs et de fret. Quoi qu’il en soit, la bonne chance a sincèrement souri à un pays ferroviaire enraciné et éminent de l’Europe.