« Le service annuel 2019 sera une année particulière puisqu’elle sera marquée par l’impact majeur des travaux de la gare de la Part-Dieu », a prévenu Alain Thauvette, directeur régional de SNCF Mobilités. On comprend donc que les voyageurs, en plus des inconvénients d’un chantier hors normes (plus de 500 millions investis dans des travaux réalisés dans une gare en exploitation), n’en subiront pas les effets avec une offre de services réduite. Ainsi, le risque est grand que la construction de la nouvelle voie L, qui va entraîner la fermeture partielle des voies proches (K, I, J), ne génère des réductions de circulations importantes. En rappelant la nécessité des travaux dans la gare saturée pour soulager le fameux « noeud ferroviaire lyonnais », Thomas Allary, directeur régional SNCF Réseau, se veut rassurant : « On perd 20 % de capacité à la Part- Dieu, mais 10 % de trains seront supprimés et finalement il y aura zéro place en moins. » Martine Guibert, vice-présidente aux Transports à la région, qui a rencontré des associations d’usagers inquiètes, ne dit pas autre chose : « Tout le monde a fait des efforts et on maintient une offre globale. » Ce tour de force est obtenu par un savant Meccano de changements d’horaires, de gares, de découpages d’axes et mise en place de navettes, etc. Les principales lignes TER affectées sont Lyon – Saint-Étienne et Lyon – Grenoble avec 10 % de trains en moins en journée, mais compensés par des rames de plus grande capacité et des changements de dessertes de gares. Lyon – Villars – Bourg-en-Bresse est aussi touchée. A contrario dans le sillon alpin, une augmentation sensible de l’offre est annoncée sur Lyon – Annecy, Annecy – Chambéry, Lyon – Chambéry. Côté TGV, les fréquences restent identiques sur Paris – Lyon (22 A/R par jour) et vers Saint-Étienne (4 A/R), tandis que l’axe Lyon – Valence sera le plus touché par la suppression de trains (4 A/R). L’offre sur les Intercités reste identique à 2018.