Malgré un chiffre d’affaires en forte croissance l’an dernier à plus de 6,5 milliards d’euros (+ 10,9 % par rapport à l’exercice précédent) dû à l’effet « année pleine » de plusieurs contrats importants (notamment celui attribué par l’autorité Transport for Wales), Keolis a clôturé son exercice 2019 sur une perte nette de 72 millions d’euros (contre un résultat net de 31 millions en 2018).
Une année marquée par la cession de l’opérateur LeCab…
Ce résultat négatif s’explique par des éléments exceptionnels comme la décision de se défaire de certaines activités, notamment dans le secteur BtoC avec la cession en juillet denier du très déficitaire opérateur de VTC LeCab. S’ajoutent des charges de restructurations pour ses bus aux Etats-Unis et pour prendre en compte des pertes sur des contrats ferroviaires en Allemagne.
Hors exceptionnels, la direction met en avant un « résultat net récurrent » positif, en hausse de 7,3 % à 84 millions d’euros.
Une sorte de « flash info »! Le 2 juin, le conseil de surveillance de Keolis [spécialiste du transport public urbain] sur ordre de ses deux actionnaires, la SNCF (70% du capital) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (30%), a licencié son président du directoire, Patrick Jeantet, quatre mois après sa prise de fonction, à la suite de « divergences stratégiques importantes ». Dans un communiqué de la la société franco-québécoise, basée à Paris, il indique que le conseil de surveillance s’est réuni mardi dernier et a enregistré la fin de tous les mandats de Patrick Jeantet. Un processus de recrutement a été engagé sans délai pour nommer un nouveau président du conseil exécutif.