Meursault sifflera trois fois… Avis aux fans de trains miniatures, la cité bourguignonne va accueillir les 10 et 11 décembre la Fête du train, une grande exposition de modélisme ferroviaire. A l’origine de cette manifestation qui a lieu tous les trois ans, une poignée de passionnés enthousiastes a lancé la première édition il y a quatorze ans. Leur motivation ? « Aujourd’hui, alors que tout change de plus en plus vite, et pas toujours en bien, il importe de faire revivre des époques et de procurer du rêve », affirment-ils. D’autant plus que pour les modélistes, la période qui précède Noël est toujours un moment particulier. La feuille de route est de présenter de nouveaux réseaux et dioramas, « spécialement réalisés pour chaque édition », indiquent les organisateurs. Cette 6e Fête du train accueillera donc des modèles uniques, exposés sur une surface approchant les 3 000 m2, avec la participation de la Cité du Train de Mulhouse.

Cette édition 2022 est placée sous le signe des réseaux secondaires et chemins de fer de campagne. Les exposants présenteront le fruit de milliers d’heures de travail minutieux, « des tableaux vivants et des scènes de théâtre destinés à faire rêver le visiteur ». Pour beaucoup de ces ferrovipathes assumés, Meursault est l’endroit rêvé pour présenter ses dernières créations. Chaque édition réunit immanquablement des modélistes venant de toutes les régions de France. De l’avis des Copains du Tortillard, un club des Landes, « c’est la plus belle exposition de France ». Ce quatuor de modélistes prépare sa venue depuis longtemps. « Nous travaillons depuis deux ans sur un réseau de 10 m de long : la ligne du CFD Lozère, typique de l’univers des chemins de fer de campagne », expliquent-ils. Ils ont testé leur réalisation en Espagne pour être sûrs que sa première sortie en France soit couronnée de succès.

L’embarras du choix

« En moyenne, 60 % de nouveaux réseaux et dioramas sont réalisés spécialement pour Meursault », estiment les organisateurs de l’événement, qui ont toujours l’embarras du choix au moment des inscriptions. On pourra par exemple découvrir la gare de Meursault à l’époque de la vapeur, juste avant l’électrification de la ligne (Jean-Pierre Bout), un petit dépôt vapeur/diesel inspiré du dépôt d’Autun (Gérard Force), la gare de Dunières telle qu’elle était dans les années 1960-1970 (Gauthier Sauvignet), le réseau à voie métrique des Petites Dalles et alentours (Hervé Clepoint, Daniel Cabane, Stéphane Mahieux), ou encore une gare terminus fictive des années 1950-1960, inspirée des gares PLM du Haut-Doubs (Thomas Bossonnet). D’autres modélistes ont trouvé l’inspiration outre-Atlantique. Ainsi, Gérard Rodriguez du Club PN 160 a choisi de reconstituer une desserte ferroviaire de bâtiments industriels du Maryland dans le nord-est des Etats-Unis. Autre exemple, le diorama d’une mission espagnole californienne créé par Claude Risse.

Un itinéraire de découverte

Afin de s’approcher au plus près du thème ferroviaire, les organisateurs ont choisi d’aménager l’exposition en différents “quais” : un quai réseaux pour les dioramas, les modules et les clubs ; un quai artisans pour les fabricants de modèles réduits et de décors ; un quai boursiers pour la vente de matériel neuf et de collection ; et enfin un quai culturel dédié aux librairies et à des expositions de peinture et de photo.

« Ces quais permettront de conduire le visiteur, considéré comme un voyageur, à parcourir un itinéraire de découverte, une sorte de dégustation d’une appellation à l’autre », annoncent les organisateurs. « L’exposition se veut de grande qualité et nous rendons hommage aux clubs, aux passionnés, aux artisans, aux associations qui présenteront leurs créations. » Avec les trains miniatures, tous les voyages deviennent possibles…

👉 Cet article est tiré du numéro 3914 de La Vie du Rail.     

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