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Littérature cheminote

Quand les cheminots prennent la plume

18 novembre 2025
- -
Par : Anne JEANTET-LECLERC

Autobiographie ou récit de fiction, les écrits de cheminots sont très fréquemment imprégnés de leur univers professionnel.

Une championne de l’engagement associatif

La vie, la voie d’une cheminoteC’est en 1973 que Pascale Germain a commencé sa carrière à la SNCF, au dépôt de Lyon-Vaise, spécialisé dans les autorails, automoteurs thermiques et locotracteurs. Là, elle travaille au contrôle des bandes graphiques, découvre l’univers cheminot, la rigueur exigée dans le travail, la camaraderie entre collègues. La jeune cheminote s’engagera très tôt et avec énergie dans le monde associatif cheminot : Mutuelle de l’Orphelinat Charles-Edmond Flamand (MOCF), Mutuelle d’Ivry-La Fraternelle (MIF) pendant dix-sept ans.

Cette championne de l’engagement associatif s’est investie à partir de 2014 avec dynamisme au sein de la Fédération générale des retraités des chemins de fer (FGRCF) en région Auvergne-Rhône-Alpes, d’abord en tant qu’animatrice puis responsable régionale Animation. Jusqu’à son départ à la retraite en 2024, on lui doit une multitude d’actions en faveur des adhérents : informations sur leurs droits, assistance aux seniors en difficulté avec l’informatique, activités pour lutter contre l’isolement, « tout simplement pour créer du lien ».

Lors de l’hospitalisation de son petit-fils dans le service d’oncologie pédiatrique du centre Léon-Bérard à Lyon, elle a observé le travail des bénévoles des Blouses roses qui réconfortent et distraient les jeunes patients. Depuis, elle fait leur promotion auprès du grand public et les soutient régulièrement par des dons.

« Je remercie tous les cheminots et les adhérents de la MOCF et de la FGRCF qui ont commandé mon livre », dit-elle, car une partie des bénéfices issus de la vente du livre sont reversés aux Blouses roses et à la MOCF, des causes qui lui tiennent à cœur.

La vie, la voie d’une cheminote. Il suffit d’un tout petit rien 23 € (plus 7 € de frais de port). Contact : pasmic.name@free.fr

De pont en viaduc, un itinéraire de vie

Une vie en chantier livreUne vie en chantier, tel est le titre du troisième roman de Philippe Deniard, président du Cercle littéraire des écrivains cheminots. Une fiction nourrie en partie de son propre parcours à la SNCF mais surtout des rencontres qu’il a faites lors de sa carrière au Département des ouvrages d’art (viaducs, ponts), tel qu’il existait alors. Il faisait partie des agents – monteurs, soudeurs – qui travaillaient sur les chantiers pour suivre les travaux de construction des ouvrages d’art métalliques des lignes TGV vers Marseille, puis vers Strasbourg.

Apprenti à l’âge de 15 ans, le narrateur apprendra à maîtriser le feu de la forge, la flamme du chalumeau, à manier les outils – lime, burin, ciseau – pour façonner la matière à travailler : acier, tôle, cuivre, tubes… Pour son premier chantier, il est affecté dans la Drôme à la construction d’un viaduc métallique destiné à recevoir une voie ferrée.

Là, sous la houlette de Sancho, le chef d’équipe espagnol, il découvre « la vie du métal soumis aux aléas climatiques : tantôt il se fait brûlant sous la caresse du soleil, tantôt il se fait glissant sous la pluie. » Il est aussi confronté aux accidents redoutés par les compagnons : « doigts coupés, oreilles endommagées à cause des décibels…

Parfois, on meurt d’un coup de tôle, d’une coupure de câble subitement rompu qui se transforme en fouet. Comme un fil à couper le beurre, il vous taille le corps en deux ou trois morceaux […] D’autres fois, c’est la chute, le grand plongeon d’une poutre, d’un échafaudage mal assuré, en cours de montage ou de démontage. » Et puis, c’est aussi une vie de solitude qui éloigne du couple, de la famille. Un sacrifice auquel le narrateur consentira malgré tout.

Une vie en chantier. 200 pages. 15 € (hors frais d’envoi). Contact : deniard.p@wanadoo.fr

Immersion dans les ateliers du Mans

L'atelier. Un retour vers le passé LivreLe 27 mai 1977, après avoir travaillé comme ajusteur-monteur pendant cinq ans dans une entreprise privée à Saint-Etienne, Jean-Pierre Jaffres est embauché aux ateliers SNCF du Mans, un grand établissement de maintenance des autorails (EAD et ETG). Les débuts seront difficiles.

Il est tour à tour rôdeur, fraiseur, rectifieur, perceur, tourneur au gré des besoins de la production. Lorsqu’il officie sur la machine à roder, un poste de travail non équipé de palans, il doit manipuler et porter à longueur de journée des pièces en fonte pesant 30 kg. Un désastre pour les lombaires…

Les premières années, il est aussi frappé par le fonctionnement de l’atelier, « un bel outil de travail et pourtant, tout paraît conflictuel [avec] d’un côté, une direction archaïque, administrative, à la mentalité militaire, pas du tout industrielle comme il conviendrait. De l’autre côté, une armée de syndicalistes rétrogrades qui refuse toute évolution ou réforme ».

Jean-Pierre Jaffres participera à des interventions sur des déraillements, travaillera au bureau d’études, sera le photographe officiel de l’établissement, deviendra correspondant de La Vie du Rail. Des déplacements rompaient « la monotonie et le ronron du quotidien ». Par exemple, en se portant volontaire pour convoyer les enfants de cheminots partant en colonie de vacances en Bretagne ou pour, à la demande de la direction commerciale, faire des sondages auprès des voyageurs dans les trains destinés à alimenter la future ligne TGV Atlantique.

À Nantes, Rennes, Laval, Paris, Versailles, Le Mans, Angers, Trappes. « C’était très agréable de discuter avec les voyageurs, ils nous posaient beaucoup de questions. » Il se réjouit d’avoir pu participer à une marche d’essais du TGV Duplex le 25 avril 1995 (« Une première mondiale ! ») et à l’exposition le Train Capitale, autre première mondiale, sur les Champs-Elysées en 2003, est heureux d’avoir guidé les visiteurs de l’établissement lors de l’opération portes ouvertes J’aime le train en 2006.

Mais il témoigne aussi de la morosité provoquée par le démantèlement progressif à partir de 2006 de l’atelier au profit de l’EMT de Nantes. L’établissement manceau se verra cantonné à des tâches de second ordre comme l’étude du recyclage de moteurs pour les chemins de fer portugais ou la fourniture de pièces détachées pour les chemins de fer roumains.

Le 7 octobre 2010, pour son départ à la retraite, Jean-Pierre Jaffres a sacrifié à la coutume du pot de départ avec les collègues, en sachant qu’il gardera « toujours en mémoire ces trente-trois années de [sa] vie passées à l’Atelier ».

L’atelier. Un retour vers le passé. 170 p. 15 € plus 8 € de frais de port. Contact : 0629750540. jp.jaffres@orange.fr

L’histoire de Naussac, village englouti

Il était une fois... Naussac LIVREAndré Bonnefille, ancien conducteur de trains, est depuis longtemps attiré par la Lozère et ses paysages. S’intéressant également à la vie et l’histoire locale, l’édification (1976-1980) du barrage de Naussac sur un affluent de l’Allier, a notamment éveillé sa curiosité. De sa rencontre avec les derniers témoins qui ont vécu le déplacement forcé des familles et des agriculteurs à cause de cette construction (« Le drame humain des expropriations », dit-il), des heures passées aux archives départementales de la ville de Mende, il a décidé d’écrire un livre sur cette vallée et les hameaux engloutis depuis bientôt cinquante ans. Intitulé Il était une fois… Naussac, le livre ne se contente pas de narrer la formation du lac artificiel de 1050 hectares, mais explique que la vallée de Naussac était depuis bien longtemps prédestinée à devenir une retenue d’eau pour l’étiage de l’Allier et plus tard de la Loire.

Il était une fois… Naussac. 160 pages. 27 € (plus 6 € de frais de port). Contact : a.bonnefille@orange.fr



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