Philippe Gougler et son équipe se rendent Outre-Quiévrain à l’occasion du troisième épisode de la nouvelle saison Des trains pas comme les autres. Le réseau ferré belge est particulièrement dense et réserve quelques surprises…
La 15e saison de la série Des trains pas comme les autres continue ce lundi soir avec la diffusion d’un épisode inédit qui se déroule chez nos voisins belges. Philippe Gougler y découvre un des réseaux ferroviaires les plus denses au monde. Son périple débute à Namur, où le journaliste assiste à une joute traditionnelle durant laquelle les combattants s’affrontent perchés sur des échasses. Une habitude prise pendant les grandes inondations qui ont touché la ville au Moyen Âge.
Puis, nous prenons la direction de la gare de Namur, où il monte à bord d’un train de la SNCB, la compagnie ferroviaire belge. Philippe Gougler échange avec la cheffe de bord qui lui explique les règles linguistiques strictes qui régissent son travail. Quand elle traverse la Wallonie, elle doit effectuer ses annonces exclusivement en Français, quand elle traverse la Flandres, elle n’est autorisée qu’à utiliser le Néerlandais. Seule la région de Bruxelles a le droit aux deux langues. La langue est un sujet sensible ici. Pendant longtemps, les Flamands n’avaient pas le droit de pratiquer leur langue, alors qu’ils sont majoritaires, ce qui a créé une grande frustration menant à un véritable combat pour la reconnaissance de la langue et de la culture flamande. Cette stricte séparation n’est pas sans conséquence. Ainsi en mars 2001, un accident entre deux trains survient à Pécrot, un village situé sur la frontière linguistique entre Flandres et Wallonie, à la suite d’une incompréhension entre agent flamand et agent wallon.
Philppe Gougler et son équipe arrivent à Bruxelles, où ils rencontrent l’habilleur personnel du Manneken-Pis, la célèbre statue du petit garçon urinant à la face du monde. Cette fontaine formée par une statue en bronze d’un peu plus de 55 centimètres est l’un des symboles les plus connus de Bruxelles, dépassant malgré sa taille l’Atomium ou la Grand-Place dans le coeur des Bruxellois.
C’est à Bruxelles également que le journaliste découvre des trains étonnants, ceux du Petit train à vapeur de Forest. Ces modèles réduits à l’échelle 1/8e circulent dans un parc de la ville grâce à l’investissement des 120 membres de l’association qui le gèrent. Véritables bijoux, ces matériels ont tout de leur cousin à taille normale… Puis, nous prenons la direction d’Anvers. Construite par l’architecte Louis de La Censerie entre 1895 et 1905, l’ancienne Middenstatie, la gare d’Anvers-Central est surnommée Spoorwegka-thedraal (cathédrale du rail). Elle est un véritable monument de pierre, de verre et de métal.
Après être passé par l’impressionnant hall, on accède aux quais par un escalier monumental, où les trains font leur entrée sous une verrière courbée à la structure parabolique qui serait inspirée par la coupole du Panthéon de Rome. Pour cet édifice couronné par une coupole de 75 mètres de haut, l’architecte initial a en effet puisé son inspiration dans la gare suisse de Lucerne et au Panthéon de Rome. Le bâtiment est cerné par le jardin zoologique, créé en 1843, et le quartier des diamantaires, qui a légué à Anvers son surnom de « cité des pierres étincelantes ». Philippe Gougler se rend à la Bourse aux diamants, où il assiste à une négociation feutrée et en apprend plus sur la vente de diamants.
Changement d’ambiance radical avec un tram pas comme les autres… Avec ses 67 kilomètres parcourus en un peu plus de 2 heures 20 et ses 70 arrêts, la ligne de la Côte belge (Kusttram) est le plus long tramway du monde ! Née en 1885, cette ligne à voie métrique relie la gare de La Panne, tout près de la frontière française, à Knokke-Heist, à deux pas de celle des Pays-Bas. Au passage, le tramway dessert de nombreuses stations balnéaires comme Knokke-Heist, Blankenberge, Le Coq-sur-Mer, Ostende, Nieuport ou encore Coxyde.
Si le tramway est aujourd’hui un moyen de transport résolument populaire, ses origines sont royales. L’aventure débute à Ostende, où la famille royale de la jeune nation belge prend ses quartiers d’été. Léopold II fait de la ville une vitrine de son pouvoir et espère concurrencer les stations balnéaires normandes ou de la Côte d’Azur. Il se rend à Ostende à bord de sa propre voiture de tramway. Avec le début des congés payés en 1937, les stations balnéaires belges voient arriver de nouveaux estivants. Le tourisme balnéaire se démocratise.
Le reporter effectue également un beau voyage nostalgique à bord d’un autorail qui circule sur la ligne du Bocq, grâce à la mobilisation de bénévoles passionnés… Puis il se rend sur le point culminant du « plat pays », qui s’élève à 694 m. au-dessus du niveau de la mer. Malicieux, les Belges y ont construit un escalier permettant à ce site d’atteindre les 700 m. d’altitude !
Samuel DELZIANI
Lundi 28 juillet à 21 h 00 sur France 5. Des trains pas comme les autres – Belgique. Step by Step Productions. (2025)