Le 25 octobre, l’autorail de l’association AP2800 a fait le plein de passagers pour un voyage d’une journée en pleine nature entre les départements de l’Ardèche, la Lozère et le Cantal.
Le 25 octobre à 7 h 30 du matin en gare de Langogne (Lozère), c’est une ola qui a salué l’entrée de l’autorail historique de l’association AP2800 (Association des passionnés de l’X2800). Les 150 candidats au voyage d’une journée coordonnée par Michel Hourdier, bénévole de l’association, étaient impatients de monter à bord pour profiter du circuit devant cheminer entre trois départements : la Lozère, l’Ardèche et le Cantal. Parmi les voyageurs, se trouvaient des membres des associations Cutpsa (Collectif des Usagers des Transports Publics en Sud-Ardèche, lire LVDR n° 4061), qui ont savouré non seulement l’aligot servi à bord mais aussi le parcours.
« Le train a roulé entre les gorges de l’Allier, le plateau de la Margeride, le rebord de l’Aubrac et la vallée de la Truyère. Nous en avons pris plein les yeux, car les paysages sont vraiment magnifiques : les plateaux de basalte, la brume matinale qui se lève lentement, les forêts qui ont pris les couleurs de l’automne et qui ne peuvent être admirées que depuis le train car l’accès en voiture est totalement impossible », raconte Jean-François Cullafroz de Cutpsa.
À un moment, le train a grimpé doucement vers le col de l’Arzelier. « Là, à 1 215 m d’altitude, la ligne est plus haute que la gare de Briançon », a indiqué aux passagers Joël Gessel, bénévole d’AP 2800 chargé de commenter le parcours.
« Après l’abandon des trains SNCF des années 1980, et les tentatives de fermeture de lignes, AP 2800 a contribué à vivifier ces lignes lozériennes, de l’Aubrac et des Cévennes, des territoires où la SNCF a réduit le nombre ou supprimé les circulations de trains de voyageurs. Ces trains sont pourtant indispensables à la population, pour relier Clermont-Ferrand et Mende à Montpellier et Béziers », reprend Jean-François Cullafroz, dont l’association milite pour le maintien ou le retour de trains de voyageurs sur ce qui est couramment appelé « les petites lignes ».
Rens.: www.ap2800.fr







