Atteint par le rail dès 1827, Saint-Étienne doit son statut de ville pionnière du rail à un environnement minier et industriel de premier plan. Son dynamisme ferroviaire a suivi la montée puis le déclin de ces activités. Aujourd’hui, grâce à la venue du TGV Sud-Est, à la proximité de Lyon et aux efforts régionaux pour développer les dessertes TER, sa gare principale de Châteaucreux et ses quatre gares annexes continuent de connaître un trafic soutenu relayé par un réseau de tramways et de bus très actif.
Préfecture du département de la Loire, Saint-Étienne, avec ses 172 000 habitants, est la deuxième ville de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes, derrière Lyon et devant Grenoble et Clermont-Ferrand. Traversée par le Furan, affluent de la Loire, et le Janon, émissaire du Gier se jetant dans le Rhône, elle est adossée aux contreforts nord du mont Pilat, qui culmine à 1 432 m et comporte un ensemble de collines auxquelles s’ajoutent les vestiges de plusieurs terrils. S’étageant entre les altitudes 600 et 425 m, c’est, avec Madrid et Munich, une des grandes villes européennes parmi les plus élevées. En dehors de son glorieux passé minier rappelons que la production de son bassin était au début du XIXe siècle la plus importante dans l’Hexagone, et qu’elle a longtemps été le fief de l’industrie de l’armement, des cycles et du ruban. Sa reconversion tend à en faire aujourd’hui la capitale du design du XXIe siècle. Les gares de Saint-Étienne, berceau du chemin de fer en France, ont elles aussi la particularité d’avoir été construites à une altitude voisine de 500 m, ce qui en fait les plus élevées pour un noeud ferroviaire important. Situées en dehors des grandes radiales Nord – Sud mais sur un itinéraire transversal Ouest – Est, la plate-forme ferroviaire de Saint-Étienne, développée par le grand réseau PLM, a perdu ces dernières années de sa splendeur en ce qui concerne les relations voyageurs à longue et moyenne distance. Ajoutons à cela la fin de l’extraction charbonnière qui faisait la force du complexe. Comme nous allons le voir, le développement du chemin de fer, quoique contrarié par la géographie tourmentée des lieux, a connu plusieurs étapes au XIXe siècle. Aujourd’hui, SaintÉtienne reste un jalon majeur du puissant réseau TER rhônalpin, orienté principalement vers la métropole lyonnaise.