13,8 %, c’est après 15 % hier, le taux de participation annoncé à la mi-journée, selon son habitude, par la direction de la SNCF pour le second appel à la grève hebdomadaire de deux jours de la CGT Cheminots et l’appel à la grève illimitée de SUD-Rail, FO et First.
Le mouvement social a entraîné des perturbations avec de significatives disparités régionales. Tout comme la veille, où il a été plus suivi par exemple en région Paca, en Rhône-Alpes ou Toulouse et sa région… On a compté en moyenne deux ou trois circulations sur quatre.
Pour la journée d’hier, le 18 mai, signe du véritable climat de tension qui règne à Paris, le trafic a même été totalement interrompu dans l’après-midi gare Saint-Lazare par l’irruption de quelques centaines de manifestants venus de la gare l’Est envahir les voies. Une perturbation qui a entraîné l’intervention des forces de l’ordre.
Rappelons que le préavis de SUD-Rail court jusqu’au 11 juillet incluant le plan transport spécial de la SNCF pour l’Euro de football. Tandis que l’UNSA a choisi d’attendre, avec un préavis à compter du 31 mai 19 h, de nouvelles avancées possibles des négociations. Celles-ci se poursuivaient, jeudi 19 mai, tandis que d’autres réunions ont été programmées pour les 1er et 2 juin. Mêmes chances ultimes laissées à la négociation, assure la CFDT Cheminots, qui prévient qu’elle « saura prendre ses responsabilités si d’aventure les propositions restaient en l’état ».
L’objectif des syndicats, qui revient de fait à une sorte de guérilla pour l’instant, est de peser chacun avec sa propre stratégie sur l’ensemble des négociations en cours pour la définition de nouvelles conditions de travail à la fois par une convention collective de branche avec l’UTP et un accord interne d’entreprise. Qui viendront compléter le décret-socle minimal posé par le gouvernement.
Les organisations syndicales, qui défendent un niveau social comparable pour tous les salariés du secteur à celui de leur actuel RH 0077 de la SNCF, réclament une visibilité complète sur tous ces textes avant d’engager leurs signatures respectives.
Et il faut aboutir d’ici le 1er juillet. Date butoir à laquelle devient théoriquement caduc ce règlement cheminot. Même si on n’imagine mal qu’en cas d’échec des discussions, il pourrait de facto être remis en cause sur le terrain sans désorganiser complètement le trafic comme le concède une source proche des RH de la SNCF.
Chantal Blandin