Interrompue sur sa partie nord depuis le 4 décembre dernier, la ligne des Causses est de nouveau sur la sellette. La bataille pour le sauvetage et la régénération effective de la ligne étant lancée, c’est l’occasion de se pencher sur sa desserte actuelle. Où l’on peut constater que le combat de ses défenseurs pour une revitalisation n’est pas inutile…
Hélas, la ligne des Causses a de nouveau une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En effet, le 4 décembre 2020, le train Surveille, train dédié à la sécurité du réseau, effectue une tournée de contrôle de la voie et détecte des sur-écartements sur la section Saint-Chély-d’Apcher-Neussargues. Il est donc décidé la fermeture immédiate de cette section par mesure de sécurité. Les quatre trains qui empruntent cette partie, les Intercités 15940/15940 Aubrac et le train de coils pour Saint-Chély sont donc transférés sur route.
Beaucoup craignent que certains profitent de cette interruption pour fermer définitivement l’ensemble de la ligne.
C’est l’occasion de nous pencher sur la desserte ferrée proposée sur la ligne des Causses. Rappelons quelques chiffres : longue de 277 km et reliant Béziers à Neussargues, elle est mise en service par étapes de 1858 à 1888 par la Compagnie du Midi. Électrifiée en 1 500 V en 1931 et 1932, elle dessert deux régions (Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes) et traverse de splendides contrées mais avec une relativement faible densité d’habitants et d’activités industrielles. La ligne est frontalement concurrencée par l’A 75, entièrement gratuite(1)