Amorcés en 2017, les travaux en cours à Saint-Denis visent une mise en accessibilité totale, l’amélioration de la gestion des flux de voyageurs et de l’insertion dans l’espace urbain. Rehaussement des quais et construction d’un vaste passage souterrain sont les points forts du projet qui permettra la gare de faire face à une fréquentation en hausse constante.
Située à seulement quelques kilomètres de la gare de Paris-Nord, la gare de Saint-Denis voit défiler chaque jour près de 100 000 voyageurs qui empruntent l’un des 770 trains quotidiens des lignes du RER D et de la ligne H. Depuis quelques années, la gare est desservie par tous les trains de ces deux lignes quelle que soit leur provenance ou destination.
En 2006, de premières études sont menées dans le cadre du Plan de déplacements urbains. Elles montrent un sous-dimensionnement de la gare dans l’optique du prolongement de la ligne 1 du tramway vers Asnières et la création de la ligne 8. Seule la reprise du parvis de la gare avec mise en zone piétonne sera réalisée en 2011. Elle facilite le cheminement vers la station du T 1 implantée dès l’origine sur le pont franchissant le canal de Saint-Denis. Elle anticipe les accès vers la future station du T 8 qui sera bâtie de l’autre côté de ce même canal, une nouvelle passerelle piétonne permettant son franchissement.
Les études sont reprises en 2017 et débouchent sur le projet en cours de réalisation depuis le début de l’année 2019. Si le cœur des travaux ferroviaires est de réaliser la mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR), l’objectif du projet global est l’insertion de cette gare dans l’espace urbain lui aussi en pleine mutation.
Cinquième gare d’Île-de-France (hors gares parisiennes), la gare de Saint-Denis souffre de l’exiguïté de ses installations qui génère des problèmes de flux, un problème récurrent dans plusieurs gares franciliennes. Les prévisions de 2030 tablent sur 150 000 voyageurs quotidiens qui emprunteront l’un des 900 trains y marquant l’arrêt.
La gare est donc reprise dans le programme du schéma directeur d’accessibilité (SDA) élaboré par Île-de-France Mobilités qui concerne 268 gares dont 209 pour Transilien. Le but des travaux est de permettre aux PMR d’accéder en toute autonomie aux trains depuis la ville. Pour cela, il faut notamment que les quais et les plateformes des trains aient des hauteurs compatibles. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La ligne H est intégralement dotée du Francilien avec une plateforme à 970 mm. Avec les quais actuels à 550 mm, l’accès en autonomie est impossible.