Menacée de fermeture, la ligne Châteaudun – La Membrolle-sur-Choisille a fait l’objet pendant 10 mois de gros travaux de rénovation, financés par l’État et la région Centre-Val de Loire, qui se sont achevés en juin 2022.
Six lignes menacées dans le Centre-Val de Loire
En 2018, une étude de SNCF Réseau préconisait la fermeture dans les sept ans de six lignes régionales : Châteaudun – La Membrolle- sur-Choisille, Chartres – Courtalain, Tours – Loches, Tours – Chinon, Salbris – Valençay et Bourges – Montluçon. En février 2020, la région Centre-Val de Loire et l’État ont signé un protocole d’accord, qui prévoyait que les travaux de pérennisation de ces lignes, d’un montant de 250 millions d’euros, seraient financés à 50 % par l’État, et à 50 % par la région.
En outre, la région financerait la totalité des travaux pour les lignes Tours – Chinon, Tours – Loches et Salbris – Valençay, et en récupérerait la gestion. Les travaux concernant la ligne Bourges – Montluçon seraient cofinancés par l’État et SNCF Réseau. Les travaux de rénovation des lignes Chartres – Courtalain, et Dourdan – Châteaudun – La Membrolle- sur-Choisille seraient financés à 50 % par l’État et à 50 % par la région.
10 mois de travaux
De fin août 2021 à juin 2022 se sont déroulés en deux étapes les travaux de modernisation de la ligne Dourdan – La Membrollesur- Choisille. Ces travaux visaient entre autres à : • supprimer les 30 km de ralentissement à 60 km/h et 40 km/h rendus nécessaires compte tenu de l’état de la voie à certains endroits et comportant encore dans certaines zones des rails double champignon de 1921 ; • assurer la pérennité de la ligne pour 15 ans pour les tronçons partiellement renouvelés et pour 25 ans pour les tronçons où la voie est entièrement renouvelée ; • réduire les bruits des circulations ferroviaires et améliorer le confort des voyageurs grâce à la pose de longs rails soudés ; • renforcer la sécurité de certains passages à niveau
La ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille est mise en double voie en 1901, puis électrifiée en 1924 (en 1500 volts), mais uniquement sur la section de Brétigny à Dourdan. Cette section fut intégrée dans la ligne C du RER en 1979. Au-delà de Dourdan, la ligne est à voie unique et à traction autonome.
De 2009 à 2013, la ligne a fait l’objet d’importants travaux de régénération de la voie entre Dourdan et Notre-Dame-d’Oé dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (CPER) 2007-2013. En 2022, de nouveaux travaux de modernisation sont effectués sur la ligne entre Dourdan et La Menbrolle pour un montant de 51.5 millions d’euros, qui a été financé à 59.75 % par la Région, 8.5 % par SNCF Réseau et 31.75 % par l’État.
La ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille est non électrifiée et à voie unique à partir de la gare de Dourdan – La Forêt, terminus d’une des branches du RER C. À Brétigny, elle se raccorde à la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean. Du côté tourangeau, elle se raccorde au nord-ouest de Tours à la ligne de Tours au Mans.
La LGV Atlantique a la particularité de lui être parallèle sur une quarantaine de kilomètres dans le département d’Eure-et-Loir, entre Auneau et Bonneval.
Cette ligne supporte des trafics de voyageurs (par TER et RER) et de fret. À la suite de la fermeture au trafic voyageurs et au déclassement de nombreuses autres lignes qui la croisait, elle est devenue assez isolée étant donné que, sur environ 200 km, on ne rencontre ni nœud ferroviaire, ni bifurcation. Ceci a toutefois changé avec la réouverture de la ligne de Chartres à Orléans qui la croise à Voves.
Sur l’ensemble de sa section électrifiée, la ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille est parcourue principalement par des Z 2N (Z 5600, Z 8800, Z 20500 et Z 20900) pour les missions du RER C jusqu’à la gare de Dourdan – La Forêt. Au delà, le matériel roulant est majoritairement composé d’autorails X 72500 à deux ou trois caisses pour le service TER, en provenance de Paris-Austerlitz.