Les ouvrages d’arts ferroviaires, à la différence des routiers, souvent négligés, font l’objet d’un minutieux suivi de la part de SNCF Réseau, comme l’illustrent quelques exemples récents…
Au sein des infrastructures, les ouvrages d’art sont un cas à part. Leur entretien nécessite des compétences particulières, des moyens dédiés et un budget non négligeable. De plus, certaines opérations ont rapidement des conséquences sur la circulation des trains (ralentissements ou arrêts). Chez SNCF Réseau, la politique de maintenance est bien codifiée. Tout commence par la connaissance du patrimoine. Chaque ouvrage est répertorié : ligne, positions kilométriques, dimensions, construction, accès, photographies. Toutes les interventions sont mentionnées et font l’objet d’un procès-verbal. Enfin, les conditions de circulation sont précisées : nombre de voies, type de pose, particularités éventuelles, type de matériel roulant, tonnage autorisé, vitesse de franchissement, etc.
Tout au long de sa vie, chaque ouvrage fait l’objet d’une surveillance à plusieurs niveaux. La surveillance courante est assurée par tout agent et notamment les agents de la voie lors de leurs tournées d’inspection. Des visites d’inspections détaillées, programmées sur des cycles de trois, six ou neuf ans en fonction du type d’ouvrage, permettent d’examiner en détail l’ensemble de l’ouvrage. L’opération est réalisée par des agents qualifiés assistés si besoin d’experts. Si l’état de l’ouvrage ou son évolution le nécessite, une surveillance renforcée peut être mise en œuvre selon un rythme adapté. Enfin, pour certains événements comme des intempéries, des crues ou du grand froid, une surveillance particulière est organisée.
De la même façon, chaque ouvrage fait l’objet d’opérations de maintenance. SNCF Réseau y consacre 50 millions d’euros par an. Entretien courant comme le curage des caniveaux, le retrait de la végétation ou le rejointoiement des maçonneries ; entretien préventif comme l’étanchéité ou la peinture ; entretien correctif pour des réparations.
Lorsque l’entretien ne suffit plus, l’ouvrage peut être remplacé. SNCF Réseau engage annuellement 180 millions d’euros pour cette régénération.