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  • © Sébastien North/Unecto

  • © TTDA

    Le spectacle du Train de la paix en gare de Burnhaupt : après l’annonce du cessez-le-feu, militaires et civils, qui n’aspiraient qu’à la paix, expriment leur joie.

  • © Sébastien North/Unecto

    Claude Steinmetz (à g.), président de l’Unecto, et Romain Tricot, président du Train Thur Doller Alsace.

  • © Sébastien North/Unecto

    Afficher le logo de son train touristique, un moyen simple de faire sa promotion (ici, lors du dîner de gala à la Cité du train, à Mulhouse).

Patrimoine. Les trains touristiques réunis en Alsace

25 novembre 2018
- -
Par : Anne Jeantet-Leclerc

Grâce à eux, c’est un précieux patrimoine industriel qui est préservé : trains à vapeur, autorails, locomotives diesels ou électriques de toutes les époques… Les exploitants de trains touristiques, rassemblés au sein de l’Unecto, la fédération nationale des trains touristiques et des musées ferroviaires, se sont réunis en congrès en Alsace, près de Mulhouse. Venus de toutes les régions de France, les participants ont profité de trois journées riches en échanges, débats et conseils utiles, et inaugurées par un spectacle son et lumière sur le thème de la fin de la Première Guerre mondiale.

Le 3 novembre, pour la première fois, le congrès de l’Unecto, la fédération nationale des trains touristiques et des musées ferroviaires, a débuté par un événement international : le Train de la Paix, un spectacle son et lumière célébrant la fin de la Première Guerre mondiale. À l’initiative du Pays Thur Doller Alsace, les descendants de soldats allemands et français qui s’étaient affrontés pendant quatre terribles années se sont réunis à la tombée de la nuit dans la gare de Burnhaupt-le- Haut dans le Haut-Rhin, gare-frontière située derrière la ligne de front durant le conflit. Mis en scène par Dimitri Frank, en bordure de forêt, le spectacle a fait vibrer le public en racontant cette nuit de l’Armistice vécue par des soldats, français et allemands, et des civils interprétés par une soixantaine de figurants parfaitement rodés. Ponctué de récits, de jeux de lumière, de chants et de pyrotechnie, le spectacle avait pour vedettes deux locomotives d’époque : la Meuse n° 51, une 030 T française de 1914 utilisée depuis 1976 par le train touristique de l’association Train Thur Doller Alsace, pilotée ce soir-là par Victorien et Adrien, et la Winterthur allemande de 1915 du train touristique du Coni’fer, surnommée Tigerli (petit tigre, en français), conduite par Nicolas et Jean- Bernard. Un face-à-face pour un désir de paix après quatre années d’horreur.

Après cette reconstitution historique, le lendemain, place aux travaux du congrès… Réunis à l’espace Grün à Cernay, près de Mulhouse, durant deux jours, plus de deux cents congressistes – dont soixante-quinze adhérents du Verband Deutscher Museums und Touristikbahnen (VDMT), homologue allemand de l’Unecto –, ont discuté, se sont échangé des informations et des contacts, ont confronté leurs expériences respectives d’exploitants de chemin de fer touristique (CFT).

Le savoir-faire et… le faire savoir

Qu’ils fassent circuler des trains à vapeur, des autorails, des locomotives diesels ou électriques, tous ont en commun d’être des passionnés qui ne comptent pas leurs heures pour sauvegarder, restaurer et faire rouler du matériel historique. Le tout sur 1 200 km de voies ferrées au total, sur ou en dehors du réseau ferré national (RFN), avec un potentiel de 5 000 km supplémentaires, actuellement inexploités. En France, les trains touristiques séduisent 3,7 millions de touristes, un chiffre en progression depuis de nombreuses années. De plus, les bassins de chalandise sont étendus : de 30 à 60 minutes autour des gares ouvertes. Et un euro dépensé sur le train touristique est accompagné au minimum d’un euro dépensé dans l’économie locale, ce qui apporte une réelle plus-value économique aux territoires concernés. Reste à progresser en termes de visibilité et de communication vers le public pour augmenter la fréquentation de ces trains pas comme les autres. Dans plusieurs communes dotées d’un chemin de fer touristique, une partie des habitants ignorent encore l’existence d’une telle activité ! Il existe pourtant des moyens de promotion simples, peu coûteux et efficaces : presse quotidienne régionale ou spécialisée, Journées du patrimoine, Internet et les réseaux sociaux…

Le budget « charbon »

Le Chemin de fer de la baie de Somme, le Train des mouettes, le Chemin de fer du Vivarais, l’AAATV Mulhouse, l’Ajecta, le Chemin de fer du Haut Quercy et bien d’autres peuvent en témoigner : les CFT faisant circuler des locomotives à vapeur ne sont pas épargnés par la taxe carbone, bien au contraire. Consommateurs de plusieurs dizaines, voire de centaines de tonnes de charbon chaque année (1 300 tonnes/an, tous réseaux confondus), ils pâtissent de l’augmentation régulière de cette taxe, année après année. Une escalade fiscale qui finit par poser un sérieux problème financier aux intéressés. « En 2018, nous avons payé 33 000 euros de taxe carbone. Si l’augmentation se poursuit au même rythme dans les années à venir, cela représentera 68 000 euros en 2022 », témoigne Maurice Testu, président du Chemin de fer de la baie de Somme (CFBS). Pour remédier à cette difficulté, il existe une solution : faire déposer par les députés des régions concernées, un amendement au projet de la loi de finances pour 2020.

En attendant, plusieurs CFT s’approvisionnent en demi-gras russe auprès de la société Tandem, qui l’importe de Sibérie. Un combustible plus cher que les autres, mais doté de grandes qualités (pouvoir calorifique élevé, faible teneur en cendres, faible quantité de mâchefers, teneur en matières volatiles raisonnable et en soufre particulièrement basse) et qui permet une faible consommation et sans fumées noires, en particulier lorsque les locomotives sont en stationnement.

La sécurité avant tout

Sécurité des matériels et des installations, maintenance du matériel roulant, évolution de la réglementation technique concernant les appareils à pression, homologation du Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), assurances, circulations régulières ou occasionnelles, relations avec SNCF Réseau pour ce qui est des circulations sur le RFN, offre de service destinée aux clientèles itinérantes, concurrence ou complémentarité avec les véloroutes… autant de thèmes abordés dans le cadre des ateliers organisés durant ces deux journées. Les échanges font éclore des idées concrètes. Concernant les passages à niveau, par exemple, l’idée a été émise de s’associer à la prochaine Journée nationale de la sécurité routière qui aura lieu en juin 2019. Trop de prévention ne nuit pas…

Répondre aux attentes des touristes

« Nous allons continuer à nous battre, car nous avons besoin d’une réglementation qui nous soit adaptée », souligne Claude Steinmetz, président de l’Unecto, directeur général de Transdev, satisfait de la présence au congrès de représentants des acteurs institutionnels : ministère de l’Économie (sous-direction du Tourisme), ministère de la Culture, SNCF (direction de la Traction), Offices de tourisme France, Alsace Destination Tourisme, Fedecrail (fédération européenne des trains touristiques), Fondation du patrimoine.

De plus, des discussions fructueuses avec SNCF Réseau ont eu lieu en juillet dernier. « Nous travaillons en permanence à faire progresser les trains touristiques et ce, quelle que soit l’infrastructure utilisée, RFN ou hors RFN », résume-t-il. Pour l’Unecto, il ne s’agit pas d’imposer, sans motif, des circulations particulières mais d’aider ses adhérents à se professionnaliser et à répondre aux attentes de la clientèle formée par les touristes et les vacanciers : 12 millions de Français déclarent pratiquer une forme d’itinérance durant leurs vacances ou leurs loisirs, contribuant ainsi au succès de la destination Europe à hauteur de 116 milliards d’euros de recettes annuelles. Les trains touristiques ont plus que jamais leur place dans le secteur vital de l’économie française qu’est le tourisme. Rappelons qu’à lui seul, ce dernier représente 2 millions d’emplois directs et indirects et que l’objectif fixé pour 2020 est de créer 300 000 emplois supplémentaires sur l’ensemble du territoire.

Contact : Unecto, 01 40 38 41 39. www.unecto.fr



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