La ligne TER Bergerac – Libourne, fermée depuis le 3 janvier pour travaux de rénovation, a été rouverte à la circulation le 30 septembre. Pour les usagers, le gain de temps est appréciable : dorénavant les trains pourront y circuler à 120 km/h au lieu de 60 km/h.
Après neuf mois de fermeture, la ligne TER 33, Bergerac – Libourne (connectée avec Bordeaux et Paris) a été ouverte à la circulation le 30 septembre. C’est le plus gros chantier SNCF de l’année en Nouvelle-Aquitaine.
Depuis le 3 janvier dernier, plus aucun train ne roulait sur cette ligne longeant la rivière Dordogne. Ils étaient remplacés par près d’une centaine de bus par semaine (week-end compris). C’est dire si les usagers ont été heureux de retrouver leurs trains le 30 septembre. D’autant plus que ceux-ci sont plus rapides, 120 km/heure, au lieu de 60 km/h dans le meilleur des cas auparavant. D’où un gain de temps de 20 minutes sur le trajet complet. Toutefois, afin de stabiliser les voies, les trains ne dépasseront pas les 100 km/h avant la mi-décembre.
Ce chantier crucial en matière d’aménagement du territoire a permis de remettre à neuf 62 km de voie : remplacement ou modernisation des appareils de voies, remplacement des platelages des passages à niveau (un PN en moyenne tous les 850 m), réparation et mise en peinture de trois ponts-rail métalliques, rétablissement et réalisation de réseaux hydrauliques afin de pérenniser la plateforme ferroviaire, changement d’un ouvrage d’art « pontrail » à Pineuilh près de Sainte- Foy-la-Grande, sans oublier moult travaux de terrassement notamment… Les 100 000 traverses monoblocs en béton ont été fournies par la Stradal basée à Bergerac. Les appareils de voie ont été fabriqués par l’U O voie de Chamiers (Dordogne). Les 120 000 tonnes de ballast provenaient des carrières de Thiviers (Dordogne) et des carrières de Pangnac à Verneuilsur- Vienne (Haute-Vienne). Enfin, une quinzaine de cheminots (cadre et maîtrise compris), de Bergerac et de Périgueux ont oeuvré sur ce chantier très technique. Une totale réussite selon Jean-Marie Brunat l’ingénieur, dirigeant d’Unité voie/SE Périgord. « Malgré un délai de préparation très court (14 mois), tous ces travaux ont été réalisés grâce à la motivation et à l’investissement des cheminots. Cela n’a pas été toujours facile. Le planning était trop petit, les journées trop longues, les nuits trop courtes et les discussions sincères en interne ou vis-à-vis des tiers et des collectivités traversées. L’horloge tournait trop vite. Mais nous avions tous un objectif commun, la réussite de ce projet. »
Les partenaires se sont aussi fortement mobilisés afin de garder et fiabiliser la desserte ferroviaire de l’ensemble des villes situées sur cette ligne qui est également un fabuleux tracé hautement touristique. Les communautés territoriales ont mis la main à la poche pour aider au financement.
Ces travaux ont été financés par la région Nouvelle-Aquitaine (35,18 millions d’euros), l’État (27,27 millions), SNCF Réseau (14,66 millions), et les 16 collectivités territoriales traversées par la ligne (6,75 millions) au prorata du nombre d’habitants par territoire, pour un total avoisinant les 84 millions d’euros.
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