Après avoir réussi à s’entendre en avril avec la Normandie, puis mi-novembre avec les régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté et le Stif, l’État a fait part le 29 novembre de son accord trouvé avec la région Nouvelle-Aquitaine sur les trains d’équilibre du territoire (TET). Ces accords, s’ils ont chacun leurs particularités, consistent à transférer aux régions des lignes TET pour lesquelles, en contrepartie, l’État s’engage à financer le renouvellement du matériel. Par exemple, la Nouvelle- Aquitaine va reprendre trois lignes TET Bordeaux – La Rochelle, Bordeaux – Limoges et Bordeaux – Ussel. En échange, l’État s’engage à financer l’acquisition de cinq rames Alstom Régiolis neuves, qui seront déployées au plus tard en juin 2019. Selon une source interne du secrétariat d’État aux Transports, si une dotation de fonctionnement destinée à couvrir en partie le déficit d’exploitation des lignes est inscrite dans les protocoles d’accord, elle n’est à chaque fois que « marginale ». C’est bien sûr le renouvellement du matériel qui va peser lourd : au total, l’État a budgété 3,5 milliards d’euros pour financer l’ensemble du renouvellement de matériel pour les lignes TET qui seront ainsi transférées. « Tout cela donne du travail à Alstom et à Bombardier », glisse-t-on du côté secrétariat d’État aux Transports, où on assure aussi qu’il est toujours prévu de lancer à la fin de l’année un appel d’offres pour remplacer les trains TET vieillissants qui continueront à rouler sur les lignes d’aménagement du territoire pour lesquelles l’État restera l’autorité organisatrice.