Nouvelle étape décisive pour CDG Express. Le Journal Officiel a publié, le 29 décembre, la loi relative à cette relation ferroviaire qui doit relier en 20 minutes l’aéroport de Roissy à la gare de Paris-Est. Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports, avait indiqué quelques jours auparavant à La Tribune de nouvelles modalités de financement du projet. Ces modalités ont été suggérées par le président d’Aéroports de Paris dans une lettre envoyée au Premier ministre d’alors, Manuel Valls. Dans ce courrier, Augustin de Romanet proposait que le groupement ADP-SNCF Réseau, qui porte le projet, apporte 400 millions d’euros de fonds propres ainsi que 100 millions d’euros d’avance remboursables, auxquels pourront s’ajouter des « quasi-fonds propres à hauteur nécessaire » et une « garantie des actionnaires ». Une solution alternative après l’annonce début novembre du report à 2024 de la taxe sur les billets d’avion qui devait en partie financer le projet de desserte aéroportuaire.
Augustin de Romanet, qui a toujours fait de la réalisation de CDG Express un projet phare de son mandat, évite une autre solution alternative qu’avait en tête le secrétaire d’État aux Transports : la perception d’une taxe sur les commerces implantés dans l’aéroport. L’investissement pour réaliser CDG Express est estimé à 1,7 milliard d’euros. Les études ont montré que les recettes apportées par les utilisateurs de CGD Express ne suffiront pas à couvrir les frais. D’où l’idée de compléter l’enveloppe en taxant les passagers à destination ou au départ de l’aéroport de Roissy. L’idée initiale consistait à appliquer cette taxe dès 2017. Mais les compagnies aériennes, au premier rang Air France, ont su se faire entendre du gouvernement, qui a finalement remanié son calendrier. Les services du secrétariat d’État et surtout ceux de Bercy vont maintenant devoir sortir leurs calculettes pour voir si la solution avancée par ADP permet effectivement de lancer le projet de desserte entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Les parties prenantes souhaitent aboutir à un projet de notification du projet à Bruxelles pour la fin janvier