Grande soirée consacrée à la grande vitesse ferroviaire sur RMC Découverte à travers la diffusion de trois documentaires – dont deux sont inédits sur les écrans français.

Le premier est consacré au premier d’entre eux. Le train à grande vitesse japonais Shinkansen – le fameux « Bullet train » qui depuis sa mise en service en 1964 accumule les records de vitesse, comme de fiabilité.

Nous effectuons un voyage en compagnie de Teddy Wilson, un présentateur télé canadien et le trajet de Tokyo à Osaka en moins de 2 h 30, à une vitesse allant jusqu’à 320 km/heure. Mais tout d’abord, il faut choisir son Ekibento, ces repas complets composés de produits frais que l’on achète dans les gares nippones, expression des différentes cuisines régionales. Chaque jour, le célèbre « bullet train » japonais transporte 400 000 personnes, pour un retard moyen de 36 secondes ! Depuis sa mise en service, le Shinkansen a transporté plus de 5 milliards de voyageurs, sans aucun accident grave. Alors que le Japon, dont les îles sont assujetties aux humeurs de plusieurs plaques tectoniques, des détecteurs sismiques équipent les Shinkansen qui s’arrêtent automatiquement en cas d’alerte au tremblement de terre. L’archipel est touché par près de 1 000 séismes par an… Aux heures de pointe, le « Bullet train » s’offre des fréquences de RER. Notamment grâce à une bataille permanente contre la montre. La vitesse n’est pas uniquement une question de transport. Le nettoyage des voitures entre deux circulations est également une course de vitesse ! En moyenne, un train est immobilisé seulement 12 minutes. Les voyageurs ont besoin de 5 minutes pour descendre, reste donc 7 minutes pour tout nettoyer. Entre deux tâches, les agents sont obligés de courir ! Tous les gestes sont pensés pour être le plus efficaces possible. Ensuite, l’équipe descend du train et file vers un autre quai pour accomplir un nouveau sprint.

Nous visitons ensuite les ateliers de maintenance de la compagnie JR West qui exploite ce train à grande vitesse. Puis nous rencontrons, les ferrovipathes locaux, les Densha Otaku, très nombreux dans le pays. Ils sont ainsi des dizaines à attendre le Dokutā ierō, le « docteur jaune », un shinkansen avec une livrée jaune qui ne transporte pas de passagers, mais des ingénieurs et des équipements permettant de réaliser à grande vitesse des diagnostics sur l’état des voies. Ensuite, des équipes de maintenance entrent en scène pour réparer les anomalies repérées par le Dokutā ierō.

Au-delà du seul Shinkansen, l’intérêt de ce film réside dans le lien qu’entretient le Japon avec son réseau ferroviaire qui est l’un des plus efficaces du monde.

Le second documentaire de la soirée, Megafactories – Alstom, nous permet de suivre une aventure industrielle passionnante : la conception et la production d’un train à grande vitesse unique : l’AGV (Automotrice à Grande Vitesse).

Alstom fabrique des trains parmi les plus rapides au monde depuis une trentaine années et peut s’enorgueillir de détenir trois records mondiaux de vitesse. Le constructeur français a établi en 2007 un nouveau record avec une pointe à 574 km/h.

Avec ce train à grande vitesse de nouvelle génération, on franchit une nouvelle étape avec la création de bogies moteurs permettant de s’affranchir d’un certain nombre de contingences. Mais motoriser des bogies en vue de la grande vitesse ce n’est pas si simple. Les ingénieurs ont dû trouver des solutions innovantes pour parvenir à accomplir ce prodige. Ce condensé de technologie est produit sur trois sites différents. A Ornans, on gère la motorisation. Au Creusot, on fabrique les bogies et enfin à La Rochelle, on construit la carrosserie et on procède à l’assemblage du train.

Nous suivons la longue aventure de sa production en commençant par le travail de recherche et développement. Toutes les équipes de l’industriel devant répondre à un défi de taille : concurrencer l’avion. Pour cela, il doit nécessairement pouvoir accomplir un trajet de 1 000 km en trois heures maximum. Pour accomplir ce tour de force, les concepteurs de l’AGV doivent parvenir à une vitesse commerciale de 360 km/h.

Le groupe français a été retenu dans l’appel d’offres passé en Italie par Nuovo Trasporto Viaggiatori (NTV). Et c’est dans ce pays qu’ont lieu les essais. Des essais accomplis de nuit pour ne pas gêner les circulations des trains de passagers.

Lorsque nous montons dans un train, nous sommes loin de nous imaginer l’incroyable défi technologique qu’il représente. Avec Megafactories – Alstom, on découvre toute la complexité d’un tel projet.

Enfin, dans l’ultime documentaire de cette soirée spéciale, Les trains de l’impossible – A grande vitesse nous plonge dans cette recherche perpétuelle de la vitesse.

Depuis sa naissance en Grande-Bretagne au XIXe siècle, le rail n’a cessé de se développer autant commercialement que techniquement. La vitesse étant un vecteur essentiel de son succès, l’enjeu est stratégique. Dans ce film, nous découvrons l’incroyable combat mené par l’industrie ferroviaire pour gagner en vitesse.

Première championne : la Mallard Pacific A4, la locomotive à vapeur la plus rapide de l’histoire. Nous rencontrons l’Union of South Africa, l’une des quatre dernières locomotives de ce type encore en service. Une machine incroyable, première d’une longue tradition de record de vitesse sur rail. Par exemple, le système développé par l’US Air Force sur une de ses bases du Nouveau Mexique n’a finalement aucun rapport avec le transport de voyageurs, mais est un formidable lieu d’expérimentation  où se sont établis de nombreux records. Sur ces rails, on ne compte pas en km/h, mais en Mach, comme les avions de chasse.

Dans un registre plus ferroviaire, nous découvrons l’incroyable système du train atmosphérique développé par Isambard Kingdom Brunel. Un projet qui sera rapidement abandonné du vivant de l’ingénieur britannique, mais qui quelques décennies plus tard grâce à l’utilisation d’aimants à haute puissance pourrait devenir réalité.

Après les expériences, le documentaire se penche sur les réalisations commerciales de la grande vitesse en débutant par le Japon et son fameux Shinkansen, dont le nez était inspiré du bec du martin-pêcheur. C’est également dans l’archipel que se développe la technologie Maglev…

La grande vitesse ferroviaire pose un certain nombre de problématiques. Il faut trouver un équilibre entre adhérence et puissance. Un combat perpétuel pour repousser toujours plus loin les limites. En Italie, le Frecciarossa 1000 de la gamme de trains à grande vitesse Bombardier Zefiro propose une réponse des plus innovantes…

Lundi 12 mars à partir de 20 h 50 sur RMC Découverte. Les trains de l’extrême – Bullet Train. Megafactories – Alstom. Les trains de l’impossible – À grande vitesse.