Dans ce nouvel épisode de la série documentaire d’Arte « Un billet de train pour… », nous empruntons la principale ligne de la Mongolie, le chemin de fer Transmongol, qui relie la ville d’Oulan-Oude, en Russie, à Pékin, en passant par la capitale mongole Oulan-Bator. Une ligne de plus de 2 000 km. Notre voyage débute à Darchan, dans le nord de la Mongolie et nous conduit jusqu’à la frontière chinoise, passant de l’immensité fertile des steppes à l’aridité du plus grand désert d’Asie, celui de Gobi. Il nous permet également de rencontrer les Mongols, comme les membres de ce groupe de musique qui tente de construire un pont entre tradition et modernité, comme Jugderdemidiin Gurracha, le premier spationaute mongol ou encore comme ces petits commerçants qui effectuent régulièrement le voyage jusqu’à la Chine pour acheter des produits à bas coût. 10 jours de voyage, dont quatre à bord du train pour parvenir à faire vivre leur famille.
Trois fois plus grande que la France, mais seulement peuplée de 3 millions d’habitants, dont la moitié réside à Oulan-Bator, sa capitale, la Mongolie a connu d’importantes mutations suite au démantèlement du bloc soviétique et l’avènement de l’économie de marché. Si l’arrivée des investisseurs étrangers dans le secteur minier a donné une nouvelle vigueur aux chemins de fer du pays – nouveaux investissements et création d’emplois –, le mode de vie traditionnel, notamment celui du nomadisme pastoral des steppes, vit de profondes mutations accélérées par un exode rural record.
L’histoire du réseau ferré du pays est intimement liée à son voisin russe, la Mongolie étant le premier pays satellite de l’Union soviétique. En 1938, les premiers circulent train sur 43 km de voie étroite entre Oulan-Bator et la mine de charbon de Nalaikh. Le Transmongol est inauguré en 1956, la ligne à voie unique à l’écartement russe (1 520 mm) sur ses sections russes et mongoles permet aux trains de marchandises d’effectuer le trajet entre la Chine et URSS directement. Même si l’écartement différent– en Chine, il circule sur une voie normale – oblige à changer les bogies du train. Cet héritage russe se perpétue encore aujourd’hui notamment dans le matériel roulant. Ainsi, nous montons à bord d’une robuste locomotive diesel russe, insensible aux conditions météorologiques extrêmes qui sévissent dans les steppes ou dans le désert.
S. D.
Lundi 30 septembre à 18h55 sur Arte. « Un billet de train pour… La Mongolie » de Grit Merten – Coproduction : SWR/ARTE. Allemagne, 43 min (2019).
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