Toujours plus de visiteurs et d’exposants. Mais moins de trains au salon ferroviaire mondial de Berlin. Et une part croissante des services, qui font de plus en plus appel au numérique. Avec cette année une mini-exposition de bus électriques.
Onzième édition du premier salon ferroviaire mondial, qui attire toujours plus de visiteurs, mais moins de matériel roulant que d’habitude. Car l’industrie ferroviaire, c’est aussi – et de plus en plus – de la maintenance, alors que le numérique s’invite dans tous les domaines. Une édition satisfaisante, mais qui aurait pu être plus riche. Pour ce qui est du nombre de visiteurs, InnoTrans a encore progressé. Mais relativement peu, passant en deux ans de 138 872 à 144 470 visiteurs professionnels. On était habitué à des progressions plus importantes, de l’ordre de 10 à 15 000 visiteurs en plus d’une édition à l’autre. Mais InnoTrans, c’est plus que la manifestation professionnelle, qui s’est déroulée cette année du 20 au 23 septembre. Se sont ajoutés aux « pros » quelque 16 000 passionnés (soit un millier de plus qu’en 2014), qui ont pu voir le matériel roulant exposé sur les 3,5 km de voies posées en plein air dans le parc des expositions de Berlin. Comme d’habitude, le grand public a eu droit à deux journées portes ouvertes pendant le week-end suivant le salon. Pour ce qui est du matériel roulant, InnoTrans 2016 marque nettement le pas, avec 127 véhicules exposés contre 145 en 2014.
Cette année, l’absence de Bombardier et la faible présence d’Alstom sur les voies se sont fait sentir. Alors que d’habitude, les constructeurs (à l’exception de CAF, qui n’a pas pour habitude de montrer son matériel), voire les exploitants ou les loueurs, occupent le moindre mètre… Bombardier n’est pas venu les mains vides pour autant, avec l’annonce de la troisième génération du Talent, attendue d’ici deux ans. Un matériel qui comprendra une version à stockage d’énergie électrique à charge rapide pour desservir les antennes non électrifiées. Dans ce domaine, Alstom présentait du concret : l’autorail Coradia iLint à pile à combustible, développé avec quatre Länder allemands. À propos de véhicules électriques, InnoTrans innovait cette année avec une mini-exposition réunissant quatre bus électriques, confirmant la volonté des organisateurs de s’imposer également dans le domaine des transports publics. Tous les exposants ne pouvaient pas faire venir du matériel roulant. Pour des raisons d’ordre géographique, par exemple. Et c’est dans les halls que les exposants chinois ont le plus impressionné les visiteurs. En particulier sur le stand de CRRC, d’où le visiteur sortait convaincu que « décidément, ils savent tout faire », du transport public guidé aux trains de fret ou à grande vitesse… De grandes maquettes de train à