Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 avril 2020, de 0 h 00 à 7 h 00, l’écrivain et auteur Philippe Garbit, la voix des Nuits de France Culture depuis 2001, nous emmène dans un lieu que nous connaissons bien, un lieu des plus ordinaires, où survient pourtant régulièrement des évènements extraordinaires : la gare ferroviaire. Pendant ces quelques heures, de nombreuses perles sont diffusées, issues des archives de Radio France. Des entretiens rythment également cette nuit spéciale où nous pénétrons dans toutes les gares, les plus modestes comme les plus imposantes, les saturées comme les désaffectées.
C’est votre serviteur qui, à minuit, ouvre le bal pour un entretien autour d’un ouvrage publié en 2016, la France des gares perdues – Panorama des gares d’autrefois disparues. Puis nous visitons une gare Saint-Lazare édulcorée à travers une étonnante mise en scène proposée par François Jacques et Germaine Sablon en 1950 sur la chaîne parisienne.
A 1 h 25, c’est un invité de prestige que nous accueillons avec l’Arrivée d’Olaf de Norvège en gare d’Austerlitz en 1962. Une visite diplomatique diffusée à l’époque sur Paris-Inter.
Pendant la nuit, ne ratez surtout pas les quatre épisodes de l’émission Recherche de notre temps, consacrés à la gare. Robert Valette, Harold Portnoy et Colette Garrigues arpentent les salles des pas perdus en 1968 et offrent une plongée sans filtre dans la gare et dans la vie de ceux qui la traversent. Diffusés à l’époque sur France Culture, ces quatre épisodes impressionnent par la violence et l’âpreté des propos recueillis.
Peu après 3 h 30, on assiste en 1946 sur la chaîne nationale à la transformation en aérogare de la gare des Invalides. Après un tour en 1953 sur la chaîne parisienne, dans les gares de triage où on découvre les mystères de la formation des trains de marchandises avec Frédéric Pottecher et peu après 4 h 20, Didier Leroy nous raconte l’histoire de la gare de la Bastille sur laquelle il vient de publier un ouvrage aux Editions de La Vie du rail (découvrir l’ouvrage). Alors qu’aujourd’hui, elle a laissé la place à l’opéra, Didier Leroy nous laisse entendre une toute autre musique. Puis, Juillet 1984 sur France Culture, direction le sud et la gare de Perpignan, celle de Salvador Dali, celle qui constitue pour le peintre le centre du monde. Si vous n’avez pas pu écouter cette Nuit de France Culture en direct, vous pourrez la revivre en podcast sur le site Internet de la radio culturelle publique sur ce lien.
« Peut-être le bonheur n’est-il que dans les gares ? » s’interrogeait Charles Cros dans son poème Tableau, Philippe Garbit vous livre cette nuit des éléments de réponse !
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