Un obstacle de plus sur la route de CDG Express. Selon nos informations, l’Autorité de la concurrence instruit le dossier CDG Express. L’Autorité cherche à déterminer si l’alliance entre Keolis et RATP Dev ne s’apparente pas à une entente, ce qui serait contraire aux règles de droit. Selon un porte-parole de Keolis, c’est Transdev qui aurait déposé un recours auprès de l’Autorité de la concurrence au début du mois
Les filiales de SNCF et de la RATP se sont en effet accordées pour former un groupement et répondre à l’appel d’offres relatif au choix de l’exploitant de la future liaison ferrée dédiée et directe entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
Plusieurs sujets sont examinés par l’Autorité de la concurrence, notamment le fait que les deux sociétés (via leurs sociétés mères) sont déjà en situation monopolistique sur le réseau ferroviaire en Ile-de-France. Par ailleurs, en annonçant leur alliance avant même le lancement de l’appel d’offres, elles auraient de fait découragé toute tentative d’implantation de la part d’opérateurs étrangers. En effet, seul Transdev avait également répondu à l’appel d’offres.
Cette procédure fait craindre de nouveaux retards. Le résultat de la compétition d’abord attendu pour le 18 octobre a été reculé au 15 novembre. Désormais, il n’est pas sûr que l’on connaisse demain le nom du vainqueur. Un facteur pousse toutefois le gouvernement à ne pas reculer trop longtemps l’heure du choix : si l’exploitant n’est pas connu avant le début décembre, c’est toute la procédure qui doit suivre (notamment les six mois de discussion avec l’exploitant pressenti) qui prendrait du retard et mettrait en péril un calendrier déjà plus que tendu pour que la nouvelle liaison fonctionne au moment des JO de 2024.