Priorité à l’entretien, au renouvellement, et de façon générale aux déplacements du quotidien : dans l’esprit du nouveau pacte ferroviaire, SNCF Réseau maintient le cap pour 2019, légèrement supérieur à 2018.
Un enjeu colossal d’entretien et de modernisation du réseau, dans un cadre budgétaire qui reste très contraint : pour SNCF Réseau, l’équation 2019 rappelle celle des années précédentes. « Notre action en matière de renouvellement s’inscrit dans la continuité stratégique de 2018, avec une enveloppe financière qui augmente, conformément au plan de performance signé avec l’État en 2017 et dans l’esprit du nouveau pacte ferroviaire adopté en juin dernier », indique Matthieu Chabanel, directeur général délégué, Ingénierie et Maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau. Cette enveloppe passe ainsi de 2,745 milliards d’euros en 2018 à 2,818 milliards d’euros en 2019. Le gestionnaire d’infrastructure prévoit de poursuivre ses efforts en matière renouvellement des voies avec 1 050 kilomètres prévus, après une année 2018 perturbée d’abord par les intempéries, puis par les mouvements sociaux qui ont accompagné l’élaboration de la loi sur le nouveau pacte ferroviaire. L’exercice 2019 sera notamment marqué par la suite du chantier de renouvellement des voies entre Montpellier et Nîmes (voir Le bilan 2018 p. 8), mais aussi par des opérations importantes dans de nombreuses régions : en Pays de la Loire entre Nantes et la Rochesur-Yon, dans le Sud-Ouest sur la ligne Bordeaux – Bayonne, en Occitanie dans la région de Toulouse ou encore entre Paris et Clermont-Ferrand dans la région de Montargis.
« Nous allons également assister au début d’un programme de renouvellement sur l’axe très structurant Paris – Orléans – Limoges – Toulouse, avec le premier d’une longue série de chantiers », annonce Matthieu Chabanel. Outre cette poursuite du renouvellement sur les lignes les plus circulées de l’ensemble du territoire, y compris en Île-de-France (voir suite du dossier), SNCF Réseau prévoit de maintenir le rythme en termes de remplacement des appareils de voies : environ 500 aiguillages devraient être traités, comme en 2017 et 2018.
Vers le système européen ERTMS
« Dans le domaine de la voie, nous sommes désormais dans une situation qui nous permet de rajeunir progressivement le réseau », estime Matthieu Chabanel. En revanche, le directeur général pointe « la nécessité d’augmenter les investissements dans les autres domaines techniques qui contribuent à la performance globale ». C’est le cas notamment en matière de signalisation. L’impulsion de 2018 devrait se confirmer, avec la mise en service d’une nouvelle tour de contrôle à Belfort et le lancement ou la poursuite de travaux sur d’autres installations du même type qui seront opérationnelles dans les prochaines années. La modernisation de la signalisation en ligne est également au menu, notamment entre Paris et Orléans.