Pour préparer l’ouverture à la concurrence dans les TER, côté autorités organisatrices des transports, Régions de France a lancé une série d’auditions. Parmi les premiers consultés, elle a reçu le 6 avril les opérateurs ferroviaires intéressés : Arriva, Deutsche Bahn, Eurotunnel, Keolis, SNCF Mobilités, Thello et Transdev. Était également invitée l’Union des transports publics, l’organisme représentant les employeurs ferroviaires. « Ces auditions ont montré une forte appétence des nouveaux entrants pour devenir des acteurs à part entière sur le marché français », note l’association dans un communiqué. Toutefois, ajoute-t-elle, il apparaît qu’il n’existe pas une solution unique pour tout le territoire, mais des modalités de mises en oeuvre au cas par cas selon les régions.
Les régions ont également entendu le message lancé par les opérateurs : disposer d’une large marge de manoeuvre pour pouvoir proposer des services ferroviaires innovants et améliorer la performance industrielle. Régions de France devrait recevoir en mai d’autres opérateurs intéressés par la perspective de l’ouverture du marché des TER. L’objectif est de travailler sur tous les aspects de cette libéralisation (périmètre de la libéralisation, propriété du matériel, politique de maintenance, transfert du personnel…) pour pouvoir concevoir les futurs appels d’offres. « On avance pour faire en sorte qu’il y ait bien une expérimentation de la concurrence avant la date fatidique d’ouverture en 2023 », résume Michel Neugnot, le président de la commission Transports à Régions de France.